Forum - [Certadhil III : Lune 12] Plan B.1

Vici | 20/12/10 21:22

Le meilleur moyen pour que l'ennemi ne puisse pas prévoir nos actions, c'est de pas savoir soi même ce qu'on va faire demain.

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Vici posa le paquet de missives. Bardaïk, son maitre-espion, avait fait du bon travail. Trente six lettres du jeune nain Kleinzwerg à son vieil oncle Langbart, détaillant les merveilles de la cité du Clan, le temps, les tronches des passants, la couleur des couchers de soleil... Et, codé au milieu de ces banalités, tout un tas d'informations sur le Rat, sur ses fréquentations, et surtout sur sa fille Ap'Po Calypso. Sa naissance matricide, ses rapports avec son père et avec ses précepteurs, ses parures de bijoux couvertes de runes de protection... Ainsi que les effectifs de garde, les horaires des rondes, et toutes les informations nécessaires à la préparation d'un enlèvement.
Enlever la gamine du Rat... Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Ap'Po Calypso détenait des pouvoirs dévastateurs, et elle était capable à elle seule de faire capoter l'opération. Et puis Vici n'était pas très sûr qu'un tel chantage puisse fonctionner contre le Rat. Sa fibre paternelle n'était peut être pas assez puissante pour pouvoir contrebalancer son orgueil démoniaque et la haine qu'on lui disait éprouver envers sa fille.
De toute façon, les objectifs avaient changé. Vici savait tout ce qu'il voulait savoir à propos du Rat. Il avait désormais besoin d'informations d'un autre ordre, qui ne pouvaient être obtenues que dans des lieux bien moins hospitaliers que la cité du Clan. La plume aspira l'encre, et la déposa délicatement sur le parchemin vierge.

"Mon cher Kleinzwerg,

Je vois à tes lettres que tu as beaucoup appris de cette belle cité dans laquelle tu résides actuellement. Les voyages, comme le disent souvent les vieux sages, forment la jeunesse, et il est important, lorsqu'on voyage, de ne point s'attarder trop longtemps dans un lieu dans lequel on a n'a plus assez de nouvelles choses à apprendre, au risque de perdre la curiosité de l'ailleurs. Il est temps pour toi de repartir découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cités, de nouvelles coutumes. Quitte cette ville, navigue au-delà de la dixième mer, pars en quête d'un autre lieu, d'un autre cercle, qui t'apportera savoir et ouverture d'esprit. Taxidhil serait pour toi une bonne destination.

Et ne cesse pas de m'écrire et de me relater tout ce que tu vois dans ces contrées que je ne peux plus, de par mon grand âge, fouler.

Ton oncle Langbart."