Forum - [Certadhil 3 -Offre commerciale ]
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Gzor | 15/02/11 17:20
[HRP : Ce RP, parti sur un coup de tête, a une histoire grullesque. Tout est parti d'un moment d'ennui du seigneur Kyrio, qui se décida à le combler en inventant au hasard des personnages improbables au possible. Après avoir retravaillé cette ébauche, ledit seigneur, à qui moi et d'autres tenons un rapport détaillé de Certadhil, m'envoya le lettre présente dans ce RP, faite encore une fois dans un moment d'inactivité béate.
Mes remerciements, donc, à Kyrio, dont je ne fais ici qu'habiller la plume d'un contexte.]
Gzor.
Iä, Iä, Cthulhu fhtagn ! Ph'nglui mglw'nfah Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn!
Edité par Gzor le 15/02/11 à 17:23
Gzor | 15/02/11 17:23
La journée avait bien commencée au royaume de Gzor. Aucune attaque n'était signalée. L'atmosphère, bien que toujours oppressante, était plus calme que d'habitude.
Gzor, dans son cabinet de travail était occupé à remplir divers ordres, à répondre à des missives, bref, tout le train-train d'une vie de seigneur engagé dans la plus grave guerre ayant jamais eu lieu depuis 600 lunes.
Soudain, un pigeon se posa sur le rebord de la fenêtre, et tendit une patte écaillée sur laquelle était accrochée un parchemin. Gzor, intrigué, détacha ledit papier, qui était fermé par un cachet bleu formant les initiales "H.Z.". Le pigeon s'envola en quelques battements d'ailes.
Qu'est-ce que c'était que cette missive ?
Il la dégrafa, et la lut, assez surpris.
Hubert ZERC - Arbalètes Trébuchantes Catapultées - Z.A. Biznessdhil - Daifen
Seigneur Gzor
La-citadelle-qui-n'est-pas-loin-de-che z-le-Sans-Nom
Certadhil la Maudite
Daifen, Biznessdhil, lune 1020.
Sujet : Armes de siège et commerce martial.
Monseigneur,
Voici de nombreuses lunes que les habitants de Daifen mettent tout leur espoir dans les combattants de Certadhil. Le courage dont vos compagnons et vous avez fait preuve est reconnu dans le monde entier. Chacun souhaite vous aider sans le pouvoir, la violence des combats étant si effrayante.
J'ai pensé, en tant que président-directeur général des Arbalètes Trébuchantes Catapultées, entreprise familiale de production et de commerces d'armes à projectiles, qu'il était de mon devoir de vous venir en aide. C'est pourquoi je vous propose de vous fournir toutes les armes de siège et de jet dont vous aurez besoin, et ce à des prix préférentiels. Nous disposons d'une flotte spécialisée et armée qui saura, si vous le souhaitez, vous livrer sans encombre.
Nos ingénieurs nains sont fort compétents, et nous vous assurons de la qualité de nos produits, qui ont par ailleurs reçu le Prix d'Excellence de Carthage pour l'Interaction avec les Bâtiments. Nos catapultes sont livrées avec un manuel d'utilisation, ainsi qu'avec un chef balistaire jetable (ou lançable le cas échéant).
Dans l'espoir de recevoir votre accord, je vous prie d'agréer, Monseigneur, l'expression de mes bâtiments dézlingués.
Hubert ZERC
Président-Directeur Général des A.T.C.
Mmh... un nouveau fournisseur, aux "prix préférentiels"...
Gzor remplit avec distraction le coupon joint. Ce n'était pas tous les jours qu'une fabrique de catapultes venaient frapper à sa porte, et il comptait profiter de cette opportunité.
Il signa le feuillet, et siffla un Ktulu. Celui-ci vint. Gzor lui accrocha le message à la patte, et la créature s'envola vers Biznessdhil.
Il retourna à son ouvrage, et se vit qu'un papier bleu était tombé sur son bureau, sans doute une publicité jointe avec l'offre.
Il la prit, et la lut.
Monsieur de la Rochefendière, vendeur de vaisselle premier prix haut de gamme tous goûts.
Sur commande, livré par Buzurk'hun, bon à envoyer à l'adresse suivante :
Vaisselle Kiz'briz, quarante, avenue de la Waaagh, Balardhil.
Sans y accorder plus d'attention, Gzor chiffonna le prospectus, l'envoya par la fenêtre, et continua son travail.
Il n'avait pas besoin de vaisselle. Quoique.
Gzor.
Iä, Iä, Cthulhu fhtagn ! Ph'nglui mglw'nfah Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn!
Edité par Gzor le 25/02/11 à 16:09
Kyrio | 26/02/11 19:44
Hubert Zerc était assis, les yeux fermés, les pieds sur son bureau. La journée était calme, et il profitait d'un des rares moments où il pouvait se relaxer. Un psychologue lui avait récemment conseillé de s'adonner à cette pratique, afin d'éviter des colères incontrôlées. C'était de famille, lui avait-on dit.
Quelqu'un frappa à la porte. L'homme d'affaires incita l'homme en question à repasser plus tard, mais on lui indiqua l'urgence de l'information. Hubert quitta avec nonchalance son repos pourtant mérité, retira ses jambes de la table et enjoignit à l'employé d'entrer.
- Qu'y a-t-il, Palandier ?
- Nous avons reçu une réponse positive du seigneur Gzor. La missive vient de Certadhil, je suppose donc qu'il s'y trouve encore.
- Très bien ! Cela nous fait un client de plus, et non des moindres. A-t-il indiqué ses demandes ?
- Oui, tout est sur le coupon-réponse. À propos, ne croyez-vous pas que...
- Un coupon-réponse ? Pourquoi donc ? Les gens ne sont-ils pas assez dégourdis pour écrire une réponse complète d'eux-mêmes ?
- Oui, c'est justement ce dont je voulais vous parler. C'est une idée du service mercatique, afin de faciliter et d'encourager les commandes.
- C'est stupide. C'est le début de la mécanisation des relations avec la clientèle... nous n'envoyons pas de la publicité en masse mais nous adressons à des seigneurs qui pourraient s'avérer intéressés par nos services, sans les considérer comme des moutons. Si je ne voulais pas avoir un véritable échange entre mes clients et moi-même, je ne perdrai pas de temps à écrire des lettres. De telles idées nous poussent à la fin de l'ère du dialogue, la fin d'une société daifennienne médiévale où nous agissons manuellement, où les dialogues sont francs et le travail artisanal. Tant qu'à faire, demandons aux Nains de construire des automates qui accompliraient de la même façon chaque mouvement que nos ouvriers font lorsqu'ils construisent nos catapultes ! Conservons un monde moderne, bon sang !
- Je suis d'accord avec vous, Monsieur le Président. Nous risquons de perdre la notion de rôle-play.
- La notion de ?
- De... non, ne faites pas attention.
- Fort bien. Avez-vous indiqué la commande du seigneur Gzor aux artisans ?
- Oui. Ils attendent votre confirmation pour commencer à travailler.
- Parfait, donnez-moi ce coupon.
Palandier s'exécuta et le président parcourut le papier des yeux. Il sourit et se frotta les mains.
- Une commande importante ! Donnez mon feu vert aux ouvriers et informez les services du budget et du transport. Les affaires vont être bonnes cette année, mon cher Palandier !
Le salarié quitta la salle. Hubert Zerc se leva et se tourna vers la fenêtre. Des pigeons s'agitaient autour du siège de son entreprise. D'une fenêtre à l'étage inférieur fut projetée une étrange créature tentaculaire, avant de s'écraser au sol.
En ces terres, on se devait d'être réactif.
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"Mundi placet et spiritus minima. Ça n'a aucun sens, mais on pourrait très bien imaginer une traduction du type : "Le roseau plie, mais ne cède... qu'en cas de pépin.". Ce qui ne veut rien dire non plus." - Alexandre Astier.
Edité par Kyrio le 27/02/11 à 21:56