Forum - Un diner, simplement un diner

Index des forums > Rôle Play > Un diner, simplement un diner

Page précédente 1 2 suivante

El Calamari | 12/02/07 16:53

Balotté dans son carosse, celui qui aimait en secret se donner le nom très mystérieux d'El Calamari souriait dans la pénombre. La taverne état désormais loin derrière lui, il y avait laissé la charrette et ses gardes avaient pris une autre route et ne rejoindraient son domaine que dans une lune, le temps de laisser refroidir la piste... Il tortillait des doigts la barbichette noire qui se terminait en point à quelques centimetres de son menton. Quel succès !

Le tonneau dans lequel il avait piégé l'écureuil adoré du grand Findel était posé à ses pieds, aucun son ni mouvement n'en émanait, Skippy devait être sonné ou alors il dormait.

Tout avait commencé près de cent lunes plus tôt, la Pieuvre Noire annonçait sa dissolution à la grande incrédulité de l'ensemble de la population Daifenienne. Mais hélas, depuis aucun signe d'activité souterraine, la Pieuvre, bien qu'extrèmement discrete et efficace, avait toujours laissé apparatre une pointe d'iceberg pour distiller la méfiance et l'inquiétude supplémentaire chez le peuple, sentiments qui servaient parfaitement la cause de l'organisation tentaculaire.

La mère d'El Calamari lui avait annoncé ce jour là qu'il était en fait non pas, comme elle lui avait raconté, orphelin d'un glorieux père morrien, mais le fils caché et illégitime d'un Poulpeux haut placé, fruit d'une soirée trop arrosée en taverne.

Son monde s'était éffondré d'un coup, puis le temps aidant, il s'était finalement complu dans le rôle imaginaire d'un agent courageux et rusé, effectuant des missions secrètes, notamment les enlevements, autrefois le coeur de métier de la Pieuvre. Lorsqu'il quitta le foyer maternel, il s'était établi dans un domaine abandonné qu'il rénova, effectuant de menus larcins et se lançant petit à petit dans le monde des affaires illicites pour réunir des fonds.

Dans son esprit qui devenait de plus en plus tordu, germa le projet de relancer les activités de la Pieuvre Noire, de choquer le monde entier en osant un enlèvement inpardonnable, quelquechose qui ferait gémir les chatelaines de moins de 50 ans... Et il se mit à la recherche de la victime parfaite.

Il se pencha un temps sur les candidates de Miss Daifen, mais certaines lui faisaient carrément peur, et d'autres... ben tout simplement les gens ne leur accordaient pas assez d'affection pour que leur enlèvement les touche au coeur. Aucune n'avait l'acabit innocent d'une Angélique ou d'une Lili la sauvage. Non, il fallait trouver mieux.

Il pensa un court instant à enlever et sacrifier Falxo afin de frustrer et se mettre à dos les seigneurs qui prétendaient à cette honneur, mais l'idée des Poules de feu et des enclumes qu'il risquait de recevoir en tentant cette entreprise le fit réfléchir, il n'était pas non plus suicidaire.

Son choix s'était enfin porté sur Skippy, petit compagnon poilu de Findel, prétendu dieu et poivrot avéré, il serait certainement facile à enlever, lui étant dans un coma éthylique 2 heures sur 3, et Findel, il le savait, était notoirement distrait. Tout le monde adorait Skippy. Sauf les gens sur qui il avait vomi.

Il avait contacté Findel, prenant une identité inventée de toutes pièces, prétendant avoir des affaires importantes à traiter avec lui. Findel avait accepté de le recevoir à diner, et il en avait profité pour subtiliser et enfermer l'écureuil, qui une fois bourré s'était laissé faire facilement. Il l'avait dissimulé dans un tonneau, parmi les tonneaux et vivre entassés sur sa charette. Puis en passant à la taverne, il avait pris le tonneau contenant son prisonnier et laissé le reste sur place, filant à toute allure vers son domaine et la cachette secrète qu'il dissimulait. Ah quelle bonne idée il avait eu de sceller l'animal dans un tonneau bien fermé pour qu'aucun son ne s'en échappe !

Ah. Euh... oups ?

Althâr Anthâar | 12/02/07 18:40

Alors que sur Mélodhil d'heureux jours se succédaient et voyaient les uns après les autres évoluer la folle expérience d'Althâr, un matin trop fier pour être le pâle successeur du précédent amena avec les premiers rayons du soleil un pigeon asmathique aux pieds d'Althâr, tout occupé qu'il était à reluquer une vestale qu'il avait emporté dans ses valises et à fredonner des airs connus, ou pas.

Althâr, conscient qu'un pigeon est un pigeon, et qu'étant donné qu'un pigeon est supposé transporter des messages, ce pigeon-là devait avoir un message pour lui, s'accroupit et le recueillit au creux de sa main, quelques secondes avant que la fatigue ait fini de l'achever. Descellant un petit rouleau de papier, il lut attentivement la missive, ne broncha pas, ferma le poing dans lequel se tenait le parchemin, le rouvrit une seconde plus tard en laissant virevolter des cendres. Il se dirigea alors d'un pas lancinant vers Amstelduïn, occupé à aiguiser (si si!) les cordes d'une harpe quelques coudées plus loin.

"Voici venu le temps des catastrophes, le monde est entré dans un nouveau centenaire, fredonna Althâr.
- Alors pas de Boogie Woogie avant notre bière du soir ?, s'indigna Amstelduïn.
- Pas de Boogie Woogie, pas de Boogie Woogie... It's the final countdown !
- Pas de Boogie Woogie ?
- Can you feel it ?"

En effet, Amstelduïn avait ressenti, au moins dans le ton de son chef, que quelque chose ne tournait pas rond. Il avait aussi compris que, pour une durée indéterminée, ce serait lui le patron, et qu'il allait, pour une fois, pouvoir prouver qu'il n'était plus aussi incompétent qu'il l'avait été sur Fluocadhil. Il y avait encore pas mal de boulot à faire pour mener à bien l'expérience du patron, mais qu'y pouvait-il ? Il n'avait pas une formation scientifique, lui ! Il ne savait pas se battre ! Pas diriger ! Pas digérer, mais rendre, il savait ! Il...

Tout à ses pensées, il n'avait pas remarqué qu'Althâr s'était ecclipsé.

Ce dernier était remonté dans sa maison du bonheur, suivi de près par sa vestale favorite, qui n'en était plus vraiment une, Carmen. Tout en prenant soin de confectionner un bagage léger mais complet, il donnait des directives peu communes à celle qui serait la véritable intendante du Royaume pendant son absence.

"Donne-moi ton corps bébé ton coeur bébé !
- There's no way, if you can't pay !
- Je suis venu te dire, que je m'en vais...
- I won't give in to you !"

Et pourtant, après deux petites heures de chansonnette, Carmen se donna corps et âme à son patron, qu'elle avait elle-même inscrit aux élections de Mister Daifen au lendemain d'une soirée par trop arrosée qui avait vu Althâr terminer nu et plumé, littéralement parlant.

Puis, cet interlude terminé, c'est douché et rhabillé qu'Althâr claqua des doigts pour se retrouver instantanément aux portes de la taverne, sous les yeux hallucinés d'une guerrière fort appétissante.

"- Je t'aime ! Je t'aime ! Comme un fou, comme un soldat...
- Pardon ?
- Ah euh... désolé euh... l'habitude ! Je viens voir Findel, lui prêter main forte.
- Et où est-elle cette main ?
- A vrai dire, il y en a deux. La première étant sur vos hanches, je vous montre la deuxième "

Indignée et rouge comme un coquelicot défoncé aux opiacés - un coquelicot cannibale donc, la jeune guerrière se dégagea fébrilement et tenta de reprendre ses esprits, la main fermement serrée autour du pommeau de son épée.

"S'il vous plaît...
- Je vous en prie, belle enfant !
- Et vous êtes ?
- Oh ! Euh... Alt', un copain de celle qui l'a mis au monde, à ce qu'il paraît "

Edité par Althâr Anthâar le 12/02/07 à 18:49

Mareive | 13/02/07 13:12

Pendant ce temps là, la Taverne était toujours isolée du reste du monde par les gardiens du Temple d'Inn-Halad, qui passaient de table en table pour poser des questions à toutes les personnes présentes. Une mince silhouette retanait fort peu leur attention, cependant. Il est vrai que les personnes drapées d'une grande cape et dont le capuchon dissimule le visage était généralement celles qu'on interroge les premières, mais celle-ci n'était apparament qu'une jeune elfe qui sortait à peine de l'adolescence.

Elle avait cette minceur caractéristique des jeunes filles qui grandissent trop vite, bien qu'étant en bonne santé. Sa cape ample ne cachait si bien son corps, occupée qu'elle était à l'utiliserr pour dissiumler ses armes, deux sabres jumeaux sertis de joyaux. Son capuchon dissimulait bien mal son visage, où tous les habitués de la Taverne croyaient deviner des traits bien connus. Un visage étrangement familier , alors que chacun était bien sûr de ne l'avoir jamais vue ici. Mais il y avait de toute façon plus urgent à penser, avec la quarantaine de la Taverne et les investigations en court.

Contemplant cette agitation, la jeune elfe cherchait à en voir le plus possible.

* C'est donc ça, la Taverne. Pour une première visite ici, me voila gâtée... et impossible de quitter les lieux. Il va falloir que je trouve une astuce pour sortir d'ici au plus vite, sinon je vais au devant de gros problèmes. *

D'un autre côté, si elle pouvait contribuer à l'enquête et aider à retrouver Skippy, tous ses ennuis seraient terminés. Un pari à risquer ?

Mais déjà l'un des gardien du Temple d'Inn-Halad se dirigeait vers elle : il était temps de choisir.

" Hola, jouvencelle ! Tu me sembles bien jeune pour être dans un tel établissement. Quel âge peux-tu bien avoir ?
- J'ai 16 ans. Chez les elfes, c'est l'âge de la majorité, vous savez.
- Admettons, gromela le gardien qui n'en croyait pas un mot. Quel est ton nom et que sais-tu de la disparition de Skippy ?
- J'ai entendu un ami de mon père en parler, pas plus tard qu'hier. Je peux essayer de vous aider. Je m'appelle Mareive."

El Calamari | 13/02/07 13:42

Le mystérieux et très redoutable El Calamari saisit le tonneau étanche dans lequel il avait enfermé Skippy avec le plus grand soin, Le pauvre devait manquer d'air, il priait pour qu'il n'ait pas accidentellement tué un dieu, il serait sacrément dans la mouise si c'était le cas ! Et puis sa mère le tuerait !

Il peina avec l'ouverture du tonneau, ses ongles mordillés n'arrivant pas à trouver prise sur le rebord du couvercle. Il saisit un des couteaux qu'il avait dissimulé avec soin sur sa personne, et tenta de faire levier avec la lame, s'entaillant le pouce au passage et lâchant un juron à faire rougir une Angélique Von Wasmeier. Le couvercle finit par s'ouvrir enfin brusquement, et après avoir autant forcé, El Calamari, surpris, lacha le tonneau qui tomba sur le sol du carosse.

Les mouvements du véhicule envoyèrent le tonneau rouler de droite à gauche avant que l'homme n'arrive à s'en saisir enfin pour oter définitivement le couvercle pour vérifier l'état de son captif.

Rien.

Au fond du tonneau, la paille fine dont il avait tapissé le tonneau pour qu'il soit plus confortable, et deux moitiés de coques de noisettes.

Skippy n'était plus là.

"Quoi que quoi ??? " bredouilla le malheureux pseudopoulpeux "Où où ouilé ?"

Il resta assis là, le tonneau sur les genoux, l'air hébeté, se demandant quand et comment son ticket vers la gloire immémoriale en tant que Grand Méchant de Daifen. Où était donc passé le dieu-écureuil ??

Métania | 13/02/07 14:55

Métania n'en revenait pas ! Skippy enlevé au nez et à la barbe (pour autant qu'il en ait une) de Findel !

Le message, qui commençait à s'effacer à force d'avoir été manipulé par les grosses mains de la naine, faisait référence à un tonneau, de la bière et le fort penchant du disparu pour les boissons alcoolisées.
Nul ne l'ignorait, car il était aussi célèbre voire plus que celui qu'il accompagnait, Skippy passait le plus clair de son temps le nez dans la bouteille ...
Certains l'avaient érigé au rang de Dieux, ce qui somme toute n'est pas étonnant... ne vénères t'on pas celui qui vous surpasse ?

Elle avait toujours trouvé cela ridicule, un écureuil poivrot, un Dieu ?
Skippy était certainement en train de dormir quelque part dans des fourrés en attendant de décuver de sa précédente beuverie !

Mais ce qui l'énervait encore plus c'est que, si quelqu'un avait effectivement kidnappé Skippy, ce quelqu'un avait eu l'Idée !!! Oui l'Idée !!!
L'enlèvement devait certainement avoir pour fin de détourner l'attention...mais surtout, le résultat était qu'il avait foutu un sacré bordel.

Par Grull ça ne se passerait pas comme ça...le Bordel c'était la marque de fabrique des grulleux !!!
Ce satané usurpateur de désordre n'allait pas s'en sortir comme ça !!!

« Bordel de grull, ça ne va pas se passer comme ça !!! Je vais le faire brûler sur place, le faire disparaître de la face de Daifen ! »

Métania attrapa sous son matelas un petit livre rouge dont la couverture était ornée d'une vache de race indéterminée...et marmonna quelques mots incompréhensibles pour le commun des daifeniens...

Aveuglée par la jalousie, Métania en oublia qu'elle n'était qu'une novice et qu'une invocation mal faite avait souvent pour effet tout autre chose que ce que l'on en attendait (quoique avec Grull il soit rare, voire accidentel d'avoir le résultat voulu : D)...

Il s'était passé quelque chose,c'est sûr...oui mais quoi ?

Althâr Anthâar | 13/02/07 16:08

"Bah Elecathe, j'ai follement envie de faire l'amour avec toi !
- Bah va falloir te retenir...
- Ah... Bon... Où est la chariote, que j'aille y jeter un coup d'oeil ?
- Ni dans la chariote, ni dans la chambre d'hote. Me suis-je fait comprendre ?"

Lorsque la jeune guerrière portant le nom d'Elécathe posa son regard sur le vieux Seigneur en attendant sa répartie, elle comprit par son regard glacial qu'il était devenu sérieux. A la place du vieil obsédé se tenait désormais un être puissant et déterminé, en qui elle parvint à reconnaître Althâr Anthâar, le Maître Alchimiste, celui dont elle avait parfois entendu parler, à propos d'histoires Fluocadhiliennes ou en rapport avec la quête qu'il menait, seul. la quête de la Rune des chaispuquoi...

Elecathe mena donc l'Avalonien jusqu'à la chariote, et tandis qu'il s'affairait, elle se mit à l'observer. Il n'y avait plus rien de sallace dans ses yeux, plus de sourire sur son visage. Seulement une vive inquiétude et une concentration à vous en téthaniser les zygomatiques.

"Qu'espérez-vous trouver ici ? Il l'a abandonnée, il est reparti !
- Jeune Dame, ceci est le véhicule qui a servi dans un premier temps à transporter la victime, n'ai-je pas raison ?
- Si, bien-sûr...
- Le coupable a donc conduit ce véhicule, ai-je raison ?
- Oui, bien-sûr...
- Il a donc pu laisser des indices, alors laissez-moi juste un instant et... Ah !"

Althâr avait le visage si proche de ce qui ressemblait à une marque de ventouse qu'il commençait à loucher. Qu'est-ce qu'un calamar pouvait faire sur ce chariot ? Ca ne sentait pas le poisson pourtant. Peut-être un peu le sel, tout au plus. Calamar... Poulpe ? Etait-ce un poulpe ? Un poulpeux ? Il n'y en avait guère plus d'actifs désormais... Quoique, était-ce un fait avéré, ou seulement supposé, accepté par l'homme de la rue comme le fait inébranlable que le Soleil se lève presque tous les matins, poussé par un scarabée géant qui l'aurait confondu avec une bouse. Ou alors... Ah oui... C'était juste la marque d'un goulot de bouteille qu'on avait appliqué trop fort. Oups...

A ce moment-là, la peau d'Althâr devint bleue, puis verte, rose et re-verte. Ses dents poussèrent et il se sentit grandir. D'un geste vif de la main droite, il repoussa l'enchantement et pensa pour lui-même qu'il serait bien que certains néophytes évitent de s'attaquer directement aux sorts grullesques, pour la sécurité des autres.

"Alors, vous trouvez ?, demanda Elecathe.
- Euh.. Hum... Ah ! Oui ! C'est ça !, s'exclama Althâr.
- Quoi ?
- Des rognures d'ongle fraîchement mordillées !
- Hein ? Berk...
- Ne comprenez-vous pas ? Le coupable se ronge les ongles ! Tous ceux qui ont de belles mains manucurées peuvent-être libérés sur le champ, je vous le garantis !
- Euh... Je vais en parler à ma patronne."

A l'arrière de la chariotte, au milieu de minuscules flaques de bière, on pouvait distinguer des marques dont la disposition faisait étrangement penser aux pattes d'un écureuil, la bière confirmant l'hypothèse que ce dernier était sinon ivre, au moins imbibé.

"Et avant de lui demander si vous pouvez avoir une permission pour une nuit d'amour avec moi, vous lui glisserez que le Clone s'est enfui."

Edité par Althâr Anthâar le 16/02/07 à 23:24

Charon | 13/02/07 19:19

Charon était venu, comme à son habitude, prendre une chtite mousse à sa taverne préférée (de toute façon, y'avait pas le choix, y'a que celle là) au moment ou elles arrivèrent.

En grande conversation avec une jolie blonde, qu'il comptait rapidement tromper en en prenant une plus fraiche, il ne s'était pas aperçu de l'arrivée des cavalières. C'est la clameur générale qui le fit se retourner et une pensée illumina son esprit déjà embrumé "enfin une bonne nouvelle ! des femmes !!".
Mais l'heureuse surprise de Charon ne s'arrêta pas là.

Charon se cru au paradis son Soeur Marie Félicie lui avait si souvent parlé lors de leurs soirées arrosée. en effet, la voix puissante qui émana du groupe d'arrivant avait bien dit "Que personne ne sorte !". On lui avait dit ça à lui ! Oui ! Lui que d'habitude même TBO devait régulièrement chasser à coup de balai lorsqu'il entonnait sa chanson favorite "je veux pas sortir, je veux pas sortir".

A ce moment là les soucis qui l'avaient rongé toute la soirée le quittèrent, et ses ongles, qu'il avait également rongés, soupirèrent de soulagement : "gniiik".

Falxo Feronas | 13/02/07 23:19

Falxo, lui, dormait.

Ou il aurait bien voulu, en tout cas. Affalé sous un chêne, le début de roupillon dont il avait entrepris de profiter avait été brutalement interrompu par l'arrivée d'un écureuil. Une bestiole rachitique, dont le panache roux autrefois magnifique de la queue ne subsistait plus qu'en touffes éparses, et dont les dents naguère fortes et belles ressemblaient maintenant à des chicots déformés par leurs affrontements avec les coquilles de maintes noisettes. Cela n'en réduisait pas pour autant leur potentiel de douloureuse morsure sur un doigt d'elfe sans protection, ainsi que put en juger Falxo lorsque la mâchoire du rongeur le tira de ses douces vapes.

« Aïe ! grogna l'elfe. Sale bête ! Lâche-moi.
- Squik squik kuikiii !!! couina l'écureuil, comme s'il cherchait à lui dire quelque chose.
- Arrière ! J'essaie de dormir !
- Kuik ! Squikouille kuikrr !
- Inutile de t'énerver, l'ami, je ne sais pas parler aux écureuils.
- Qu'est-ce que tu m'baves ? grommela l'écureuil. Par les couilles du Consul, tu déclares partout que t'es un druide vachement puissant, avec tes plantes et tout ça, et tu veux m'faire croire qu't'es même pas foutu de discuter avec un putain d'écureuil ? »

Falxo réfléchit un instant, et l'évidence le frappa que l'écureuil, outre s'exprimer en un langage fort peu châtié, devait avoir raison, puisqu'il avait - malheureusement - compris les derniers mots du rongeur (mise à part la référence aux couilles du Consul, chose dont il n'avait même jamais soupçonné l'existence). Il décida donc de se montrer courtois et répondit à l'animal :

« Fort bien, écureuil. Que puis-je faire pour toi ?
- T'as déjà entendu parler de Skippy ?
- Le truc qui vide les réserves d'alcool mondiale en prétendant être un écureuil ?
- Not' dieu à tous, ouais. Ben il a disparu.
- Ah bon ? Il est où ? »

Le rongeur lui lança un regard profondément découragé et toisa le druide de la sorte jusqu'à ce que ce dernier se rende compte de sa bêtise intrinsèque.

« ... Oui. Bon. Et alors ?
- Et alors comme t'es a priori l'seul clampin qu'j'ai rencontré qui soit capable de perdre du temps à écouter un écureuil, je m'suis dit que faute de mieux, j'allais m'adresser à toi. Faut qu'on retrouve Skippy. C'est pas possible que l'plus grand d'entre nous disparaisse comme ça.
- Je suis d'accord. Eh bien, écureuil, n'aie crainte, Falxo Feronas, grand druide, sage entre les sages, a entendu ton appel. Je ferai tout ce qu'il faudra pour retrouver Skippy.
- C'est cool, vieux. Bah j'te laisse alors, j'ai vu un groupe de noisettes par là-bas qui n'attend plus que moi.
- Va, ô flamboyant habitant des arbres. »

L'écureuil grimpa au tronc le plus proche et s'éloigna parmi les branches. Falxo le suivit du regard un moment, puis se mit à beugler :

« Peeetiiiiiite Rooooooose !!! »

La sémillante fée accourut, ou en l'occurrence avola, avec force vrombissements, et manquant de peu se manger le tronc auquel le druide était adossé, atterrit sur l'épaule de son patron.

« Wiiii ?
- J'aurais besoin que tu ailles porter un message. »

Il bâilla, s'installa un peu plus confortablement contre le tronc de l'arbre et ajouta :

« Va dire aux intendants de vendre toutes nos actions de tonneaux de bière dans les plus brefs délais. Je pressens une forte baisse de la consommation dans les prochains jours. »

Edité par Falxo Feronas le 13/02/07 à 23:19

Aliënor | 14/02/07 09:16

Bon, ben là au moins c'est clair, faut sacrifier Falxo

Métania | 14/02/07 10:43


Falxo au piquet!

A'ort Clan du sang | 14/02/07 14:51

Une Guerre !!!!

Une guerre entre le Clan du Poing Suléy et le Clan du Doigt Danleuil !!!

Quelle débauche inutile de Karnaaaaajjj !!!!

Si, cela se confirmait, cela remettait complètement la saison de Kranby à venir.
On allait perdre plusieurs dizaines de lunes avant de pouvoir commencer le tournoi !!!

'Urt le décrépi bouillait de rage.
Voilà des semaines qu'il passait l' Embroussailleuse sur le terrain de Hordadoum en prévision du match d'ouverture. S'il avait devant lui les chefs de clan impliqués, il les mettrait à mort comme ça ...

Un dard jaillit des mains du vieux guerrier hordeux fila dans les airs et s'enfonça profondément dans le défaut de la carapace du sanglipin, qui surprit émit un couinement de protestation. L'animal, mortellement blessé releva la tête, noua ses oreilles autor de son front et dans un dernier effort chargea en gromellant une espèce de 'Bannzzzaaaiiiii !!!'.

À dix coudées de là, l'orc toujours en rage continuait à maugréer sans prêter attention à sa proie.
Le sanglipin n'avait pas fait la moitié de la distance qui le séparait de 'Urt qu'il tomba foudroyé par le poison dont l'orc enduisait toujours ses lames.

L'orc jeta un regard dédaigneux sur son futur pot-au-feu se mit à faire tourner une autre de ses dagues entre ses doigts et poursuivit son chemin.

==========
Un peu plus loin ...
==========

Un éclair brun parcourut l'écorce du vieux chêne.
La dague s'envola à sa poursuite, et se figea dans l'arbre à hauteur de casque de nain.

L'orc s'arrêta brusquement et vint récupérer sa lame.
Il ne ratait jamais sa cible. Ce n'était pas possible !
Seule une petite touffe de poils d'écureuil témoignait que le coup n'était pas passé loin.

Perplexe, 'Urt hésita quelques secondes, ... pfff ... rater un écureuil, ça c'est la faute de ... le visage du Khan du clan du Doigt lui revint à l'esprit

- 'cré fils de squig !

... Un peu plus loin ... les morinégations ... les moréniga ... la mauvaise humeur de l'orc l'amena jusqu'à la taverne.

Peut-être ou pas que Daifen avait peut-être ou pas failli perdre ou pas un dieu ou pas ...

Aliënor | 14/02/07 15:20

"Euh... Madame ?"

"Quoi ??" rappliqua sechement Aliënor au page qui venait la déranger en pleine réunion Marketing. La mise sur le marché de la nouvelle pomme aérodynamique Granny Delhu la mettait sur les nerfs ces derniers temps, les Trolls Farceurs, principale cible du marché, était d'âpres négociateurs.

"Euh, voilà Madame, un message de Findel, il est marqué comme important, je pensais que vous voudriez..."

"Oui, bon, hein, laisse la réflexion aux grands, tu veux, retourne récurer les latrines, toi !" fit-elle, arrachant le papier des mains du pauvre bougre qui repartit aussi vite que ses jambes purent le porter.

L'elfe compotière déroula le parchemin et parcourut rapidement le texte manuscrit. Puis elle s'assit, et le relit lentement, tentant d'y déceler une pointe d'humour qui laisserait penser qu'il s'agissait d'un canular. Hélas, elle n'en trouva pas.

"Skippy..." souffla-t-elle, "Dans quel guepier est-il encore allé se fourrer cet écureuil de malheur ?"

Elle sourit se rappellant l'incident concernant Skippy et la guepière.

Il fallait faire quelquechose, et tout à coup le lancement de sa nouvelle pomme avait autant d'importance que les premières chaussettes d'Uruk Karakatai.

Edité par Aliënor le 14/02/07 à 15:26

Black Mamba | 14/02/07 17:18

Black Mamba était épuisée de sa journée. En effet, elle avait passé la plupart de son temps à se préparer pour se présenter devant le fameux jury de Miss Daifen. Elle parvint quand même à rentrer à son royaume de Mélodhil avec un sourir aux lèvres alors qu'elle était exténuée.

Mais en se rappelant de la dernière question du jury elle ne pouvait que rire et se sentir confiante car elle avait eu l'air très convaincante ! En effet, elle réentendait la question "Quelles promesses et/ou menaces seriez vous prêt à faire à Findel pour que ce soit la rentrée prochaine (et s'il s'exécutait, tiendriez vous parole) ?".

Elle arriva enfin devant sa porte, l'ouvrit et se dirigea vers le pigeonnier. C'est alors qu'elle découvrit un minuscule pigeon presque aussi exténué qu'elle et se précipita pour détacher le morceaux de parchemin ! Elle s'imaginait déjà avoir été élue Miss et elle s'attendait à avoir des lettres d'admirateurs !
Mais lorsqu'elle fini par comprendre ce qui était écrit sur ce petit papier ( après 4 ou 5 lectures pour être -à peu près- sûre de comprendre) ça lui fit un choc...

Skippy, le Skippy, vous saurez tout sur le Skippy, le fameux écureuil de Findel avait été kidnappé..

Un déclic (ce qui était extraordinairement rare) se produit dans sa cervelle et elle ne pu s'empêcher de laisser échapper un cri. Qu'est ce qu'il lui avait pris de dire qu'elle était prête à capturer Skippy pour menacer Findel ?!

Elle ne savait pas comment elle pourrait se sortir de cette mauvaise passe et entendait déjà l'armée frapper à sa porte...

Edité par Black Mamba le 14/02/07 à 17:20

Viviane la fée | 16/02/07 23:19

Viviane revenait de voyage lorsque son scribe se précipita vers elle :
- Venez vite, il s'est passé plein de choses pendant votre absence !
La fée posa ses bagages et se dirigea vers Qaoyef, interloquée..
le petit homme s'écria :
- Ben oui, vous partez au bon moment, figurez-vous qu'on a kidnappé Skippy !
- Qui ?
Le petit homme l'attrappe par la main et l'entraîne :
- Venez, je vais vous raconter !
La fée le suivit, perplexe...

Edité par Viviane la fée le 16/02/07 à 23:24

Takkmuur | 18/02/07 17:23

Alors là ca y est vraiment, il va neiger

peut-être que les iglootis reviendront...

Précision : ce message est une réaction spontanée au rp de métania en page 1

Edité par Takkmuur le 18/02/07 à 18:25

Mareive | 19/02/07 21:23

L'interrogatoire n'avait pas été bien long, aussi Mareive recouvra bien vite sa liberté d'action : tout au plus lui avait-on intimé l'ordre de ne pas s'éloigner de la Taverne. La jeune elfe réfléchissait : pourquoi ce débarquement en force et pourquoi ici ? De toute évidence, Skippy n'était pas en Taverne et n'y avait pas été aperçu depuis bien longtemps : cette enquête en pleine taverne semblait être une aberration policière. Cependant, ces soldats devaient bien avoir une raison pour s'acharner sur ce lieu avec autant d'effectif ! Mareive se dit que, d'une manière ou d'une autre, Skippy devait être passé par ici.

Elle sorti pour réfléchir, quand des éclats de voix attirèrent son attention.
« Des rognures d'ongle fraîchement mordillées !
- Hein ? Berk...
- Ne comprenez-vous pas ? Le coupable se ronge les ongles ! Tous ceux qui ont de belles mains manucurées peuvent-être libérés sur le champ, je vous le garantis !
- Euh... Je vais en parler à ma patronne. »

Tournant la tête, elle aperçu alors deux silhouettes qui glosaient sur une carriole. L'une de ces deux personnes lui était familière : il s'agissait sans nul doute d'Althâr, le père de son frère Zach' et de sa soeur Flore. Elle avait eu l'occasion de le croiser à mainte reprise. Elle alla donc faire une bise à son « oncle » et s'intéressa à son tour à la charrette sur laquelle il enquêtait.

En effet, la présence d'une simple carriole était inhabituel à cet endroit : moult seigneurs de Daifen se rendaient ici, mais le plus souvent en monture luxueuse ou en attelage lime ou zine, si ce n'est les deux à la foi. Cette carriole était suspecte de par son simple côté anodin, voire même banal. Ce n'était pas non plus une des carrioles de la Taverne, car aucune ne manquait : c'était donc une carriole en plus, avec des tonneaux qui plus est...

Qui pouvait donc avoir l'idée saugrenue de se rendre à la Taverne avec des tonneaux, et qui plus est en les abandonnant sur place ?

C'est alors qu'elle fut parcourue par une onde magique étrange, qui la parcouru de part en part comme une vague impalpable. Elle fut prise de vertige, avant de voir le monde s'effacer autour d'elle. Elle voyait d'autres lieux, d'autres temps, des futurs lointains ou proches, des vestiges abyssaux du passés. Elle voyait Winner Only remporter son douxième continent, elle voyait passer le premier continent de la béta 3, elle entendait Ristournel fonder l'Ordre de la Lumière. D'autres visions lui traversèrent l'esprit : un vieil orc habillé d'un poupoint rose qui disait « Mieux vaut manger du savon que d'avoir la peau orange ! », un page accablé d'un hoquet qui ne voulait pas passer, une touffe de roseau en train de chanter du Sinatra. Elle repoussa ces visions, alors que la dernière s'imposait à elle : la lune ! La lune qui se figeait dans le ciel !

Elle revint à elle, vautrée au milieu des tonneaux dans la carriole. Autour d'elle, des visages inquiets qui la contemplaient. C'est alors qu'elle remarqua l'endroit où elle se tenait : il y avait un espace au milieu des tonneaux ! Un tonneau manquait : celui qui avait abandonné la carriole ici avait emporté un tonneau avec lui !!!

Ce simple détail lui rappela les récits de son père, l'enlèvement du Père Tuck, le retard inexplicable dans la croisade d'Ordradhil 2 ! Cette technique de kidnapping était typique du noir octopode...

Mareive se releva, la tête bouillonnant d'idées : ceux qui avaient reçu une formation en la matière ne devaient pas être trop nombreux. Restait à mettre la main sur une liste de membre de la Pieuvre Noire.

« Finalement, c'est assez facile » se dit-elle.

Pendant ce temps, la lune dans le ciel ne bougeait plus d'un pouce, sans doute coincée par une des cornes de Gruulll.

Edité par Mareive le 20/02/07 à 13:17

A'ort Clan du sang | 21/02/07 04:39

À peine un jour et une nuit depuis le kidnapping de Skippy et déjà tout Daifen était au courant ...

Depuis l'aube les deux gobelins, le shaman et son disciple
Vingt, s'affairaient non loin de la taverne.

- C'est une occasion unique de devenir des sots mités !!!

- Mouwaahhh !!! Je veux juste devenir shaman moi !

- Rahhh ... On va être riches et célèbres !!! Les rescapateurs de Skippy !

Pak'shish versa une dernière lampée d'alcool sur le sol. Le tracé était complet. Il zigzagait entre arbres et buissons pour se terminer à ses pieds par le goulot de la bouteille mystique.

- Voilà ! ça, ça symbolise la voie du dieu Skippy !

Le shaman baissa les yeux sur ses pieds et les deux pierres plates sur lesquelles ils étaient posées. Elles représentaient le goulot cabalistique de la bouteille. Puis, il se dévissa la tête pour apercevoir dans son dos, son pote Vingt qui après avoir badigeonné des similis parois runiques finissait d'enduire les buissons du culot rituel.
Une grimace de satisfaction se grava sur son visage à la vue du résultat pourtant pitoyable de leurs efforts matinaux.

- Et sa voie mène à la bouteille, et la bouteille à nous ! Hop !

Pak'shish étudia les carcasses de tonneaux disposées de part et d'autres en une vague simulacre de flasque.

- Le verre de protection pinte-agramique est assez épais, on va pouvoir finir le rituel. Tu t'assois au fond de l'offrande sacrificiel et tu n'a plus qu'à te laisser décanter.

- Pour déchanter, je déchante !! ça fait bientôt trois plombes que je peins et que j'incante, chef.

- La ferme ! Tu as incanté et bien décante maintenant !

- j'en suis enchanté !

- BLAAAMMMmmmm !!! N'essaye pas d'avoir le dernier mot avec ton vénérable chef ... Décante et tais toi ! Je ne veux plus entendre que le dou glougloutement de mon rituel d'appel. On va l'attirer dans ma jolie petite bouteille d'invocation ce dieu vivant.

- Je croyais que c'était des cercles qu'on utilisait pour les invocations ?

- ça dépend des dieux, crétinissime ! Il reste à imbiber le chiffon de gnole Pépé Karnaj et le sorti-piège sera prêt.

- Z'êtes sur qu'il faut gacher cette gnole rarissime ?

- On attrappe pas des dieux avec du vinaigre ! Allez va-z-y.

Le chiffon imbibé de gnôle se mit à se consumer très normalement, et très normalement, avec un rituel aussi débile, il ne se passa rien.
Après de longues minutes, tout était normal ... Le soleil arriva à son zénith et tout était toujours normal.
Très normalement, l'apprenti mit à profit l'assoupissement de son boss pour rentrer au camp vider une choppine avant la prochaine série de corvées.

Après avoir tapé sur la clairière toute la journée, le soleil commença à décliner, frolant la cime des arbres. Une énorme détonation secoua la clairière.
Le shaman éjecté à la vitesse d'un bouchon, eut le privilège extrèmement rare de sortir de la sieste brutalement pour en entamer une autre tout aussi brutalement. C'est à peine si ses yeux eurent le temps de lui relayer l'information d'un tronc d'arbre fonçant droit sur lui à une vitesse vertigineuse.

Du goulot de la bouteille-sortilège surchauffée, une épaisse mousse verdatre bouillonnait et dégageait une brume à l'odeur d'alcool brûlé.
Une ombre apparut à travers le nuage éthylique, et s'extirpa à l'air libre, apparement furieuse.
Un écureuil assez semblable à Skippy, mais avec un poil gris, épais et dru, avec des incisives proéminentes, et un regard de tueur, un écureuil de Néanderthal. Skyppus* était de retour !

* Voir le RP de présentation du Mister Daifen de l'année pour plus d'informations sur Skyppus.
Je m'en suis directement inspiré en le prenant comme une source fiable d'information.
Quoi ? Althar, fiable ?? ! ...

Edité par A'ort Clan du sang le 21/02/07 à 04:41

Kyosuke No Oashisu Gakure No Sato | 25/03/07 13:46

Il faisait chaud ce jour là. Comme souvent d'ailleurs, mais sûrement plus encore à un point tel que les puits auxiliaires se retrouvaient momentanément asséchés et les gens s'étaient regroupés dans les tavernes et les jardins suspendus pour trouver un peu d'ombre et de fraîcheur... Et dans certains cas un peu d'alcool... Les sages devaient tenter de méditer assis sur les gravillons brûlants assis en plein soleil pendant plusieurs heures. A choisir, Kyosuke aurait sûrement préféré être à leur place. Au lieu de ça, il était de corvées de latrines pour état d'ivresse sur voie publique et coups et blessures sur agents... Faut admettre que l'autre fois il avait un peu trop forcé sur la bière et les autres alcools. Au moins le maître s'était montré clément. C'était déjà pas si mal vu l'état du vieil homme ces derniers temps. Après avoir rempli son charriot à bras des restes puants des latrines, Kyosuke se dirigea vers le quartier des jardiniers au dépôt de fumier quand il fut interrompu par la chute d'un objet dégringolant non identifié pile dans son charriot de bouse, l'éclaboussant un peu au passage.
_Rah nan mais c'est pas vrai ! s'exclama t'il en s'essuyant le visage. Qu'est-ce que c'est que cette merde ?
A y regarder de plus près, la « merde » en question s'avéra être un pigeon aussi desséché et rachitique qu'une... qu'une... ben qu'une merde en plein soleil par 40°C à l'ombre. La première idée qui vint à l'esprit de Kyosuke fut qu'il allait être obligé de plonger son bras dans le purin jusqu'à l'épaule, idée qui a de quoi en enchanter plus d'un je vous l'accorde. Après un certain temps de réflexion et un long moment de solitude, Kyosuke sortit le volatile du tas de purin. La pauvre bête venait de dépérir, la faute à l'odeur ? Excellente question mais on verra ça plus tard. Kyosuke toujours aussi dégoûté remarqua que le pigeon portait à la patte une bague de transport de missives... Dépourvue de missives hors d'un bout déchiré qui y était resté accroché.
_Me dites pas que je vais être obligé de cherche un bout de papier dans ce tas de merde !
................................................................
Bon vous imaginez donc la suite. Non ? Bon et bien Kyosuke dût à nouveau plonger son bras dans le tas immonde pour trouver au toucher ce fichu bout de papier. Par chance, Kyosuke trouva la missive assez rapidement. Oh si quand même, essayez de trouver un papier dans un tas de fumier sans regarder et ce en dix minutes, c'est pas aussi évident qu'il y parait. Après avoir récupérer la missive souillée et l'avoir ouverte, et nettoyée sommairement avec ce qui lui tombait sous la main (ses mains donc), Kyosuke lut la lettre sans trop comprendre ce qu'elle signifiait. Le nom de Skippy ne lui rappelait rien de spécial... Quoi que... Ah si ! L'étranger le prononçait souvent avant de trinquer et de s'enfiler une bière ou un tonnelet. Dans un soupir, Kyosuke reprit son charriot et le poussa le long de la côte en direction des jardins et du manoir. Et c'est en sifflant que commença cette ascension monumentale et malodorante, je me permets de rappeler la présence du tas de fumier.

Edité par Kyosuke No Oashisu Gakure No Sato le 25/03/07 à 16:03

Kyosuke No Oashisu Gakure No Sato | 26/03/07 21:27

Vous attendiez la suite avec impatience ? Non ? Et ben tant pis la voici quand même. Par contre c'est long donc si vous avez des trucs à faire dans pas longtemps et que vous voulez pas être interrompus ça tombe mal. Nan mais je dis mais après vous en faites bien ce que vous voulez hein... Bon la suite donc

Une fois l'ascension terminée, Kyosuke se dirigea vers la première fosse à purin qu'il trouva et y déversa le contenu malodorant de son chariot. On se sent tout de suite plus léger... mais encore un peu trop puant hélas. Kyosuke courut ensuite vers le manoir pour y retrouver le maître et lui donner la missive. En espérant qu'il comprenne quel bordel pouvait avoir lieu... et surtout qu'il arriverait à déchiffrer le message tâché. Pour ça encore faudrait-il que le vieux soit rétabli et qu'il n'ait pas chopé une insolation en ayant voulu méditer en plein soleil. C'est en remuant ces quelques pensées que Kyosuke arriva à la porte du manoir. Quand il voulut entrer, les gardes lui barrèrent la route de leurs lances.
_On ne passe pas !
_Ben tiens ! Et je peux savoir en quel honneur ?
_Les gens de populace n'ont pas le droit d'entrer dans le manoir sans laisser-passer.
_Nan mais c'est pas vrai ça ! T'as de la merde dans les yeux ou tu te fous de ma gueule ?
_Si je puis me permettre d'intervenir, c'est plutôt toi qui a de la merde dans les yeux. Ajouta l'autre garde
_Pas mal même. Un peu autour aussi d'ailleurs. Ajouta le premier en raillant.
_Forcément j'étais de corvée de latrines. Nan mais sérieux. Vous voyez vraiment pas qui je suis ?
_Ben heu.... Pas bien nan.
_Ah ben merci ça fait plaisir ! Bon j'ai une missive arrivée par pigeon que je dois porter de toute urgence au maître. Je peux passer maintenant ?
_Qui nous dit que ce n'est pas une ruse pour ne pas s'en prendre au maître ? demanda le premier garde suspicieux et moqueur.
_Ben celui-là ! ajouta Kyosuke en lui envoyant son poing dans le bide.
_Bande d'abrutis, c'est Kyosuke. Et c'était pas une ruse, sinon j'aurais pas pris la peine de discuter avec vous en perdant mon temps, je vous aurai déjà égorger par derrière... Vu ?
Et sur ses bonnes paroles, Kyosuke se dirigea vers la cour du manoir la tête haute, très fier de son petit effet. Après un petit moment de recherche infructueuse (faut dire, il est grand aussi ce putain de manoir), Kyosuke trouva le maître assis sur son rocher de méditation. Apparemment, il était toujours vivant, restait à voir pour l'insolation.
_Maître, chuchota t'il à son oreille.
_Tu as terminé de nettoyer les latrines ?
Apparemment le vieillard avait encore à peu près toute sa tête.
_Oui maître et justement en revenant, un pigeon est tombé... devant moi on va dire, il avait ça à la patte, lui dit t'il en lui tendant la missive.
Le maître l'ouvrit et la lut, apparemment sans se rendre compte de quoi elle était tâchée. Finalement il avait peut-être bien fait une insolation. Après un long moment de silence, le maître s'exprima :
_Ramène tout le monde ici... Réunion au sommet...
Son ton calme et posé ne laissait planer aucun doute. Les soldats allaient bientôt sortir sans doute pour aller guerroyer gaiement. Bon sang depuis le temps que Kyosuke attendait ça ! Il partit en courant quand il fut interrompu par le maître.
_Et penses à te laver, tu empestes comme un charnier orc !
Je voudrais pas être méchant mais je pense qu'on l'avait tous compris ça. Kyosuke revint ensuite avec une dizaine de personnes sans avoir pu se laver. Dommage. Le maître put ainsi leur expliquer la situation. Le dieu vivant de l'alcool et des cuites, Skippy l'écureuil, avait été enlevé à son protecteur, Findel un légendaire chevalier des terres occidentales (et ben sacré culture le vieux). La missive était envoyée pour demander de l'aide. La missive ne semblait pas leur être adressée, le volatile semble être mort en chemin. Le maître expliqua ensuite qu'ils allaient répondre à l'appel au secours, il allait prendre la tête d'une petite phalange dont ils allaient tous faire partie et à présent ils devaient aller préparer leurs affaires et dire au revoir à leur famille et dans une heure ils seraient au porte de la cité. Pour Lark, dire au revoir à sa famille ça serait vite fait, il était orphelin. Il alla donc aux bains pour enfin pouvoir se laver et une fois propre et sec, il se rendit à son armoire dans le magasin pour récupérer ses armes et ses affaires. Il mit donc ses bandes molletières et ses bandes aux avants bras, enfila sa robe de voyage, passa sur son dos son fourreau dorsal et enfila son katana, son wakizashi et son tanto. Il fourra ensuite les pièces de son armure dans son sac qu'il prit sur son dos et partit avec son naginata à la main. Il se dirigea au pas de course vers les écuries où il put préparer sa jument pommelée à la robe grise. Après l'avoir sellée, il attacha ses affaires à la selle et monta sur sa.... ben sur sa monture et se dirigea au trot vers l'extérieur de la cité. Arrivé aux portes de la cité il s'arrêta et attendit un moment que les autres arrivent. Un quart d'heure passa ainsi sans qu'ils ne viennent. Il appela un des gardes des remparts et lui demanda où ils étaient.
_Et bien à vue de nez... Je dirais qu'ils sont déjà à quelques milles à l'est en dehors de la cité.
_QUOI ? Ils m'ont même pas attendu ! C'est pas vrai ça !
Et c'est donc à la bourre et au grand galop que Kyosuke s'en allait à la bataille en poursuivant le reste du nuage de sable qui risquait de le semer.

Edité par Kyosuke No Oashisu Gakure No Sato le 26/03/07 à 21:31

Page précédente 1 2 suivante

Index des forums > Rôle Play