Forum - [Squigodhil] retrouvailles maudites partie 1
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Lancwen la Pourpre | 22/02/07 20:57
Lancwen regardait la plaine verdoyante qui s'étendait le long des cotes de Squiggodhil, le soleil rasant de cette journée hivernale réchauffait les vieux os de la Matriarche.
A ses cotés se tenait le vieil elfe de Cephalopodhil, celui qui maintenant dirigeait les armées de la vampire. Gaerdem semblait attendre, imperturbable, telle une statue ,que sa maîtresse se lasse de la vue. Mais contrairement aux statues qui arboraient souvent un visage grave, l'elfe avait un petit sourire tandis qu'il contemplait l'étendue à ses pieds.
« Et bien Gaerdem, que me vaut ce sourire, vous n'y êtes pas habitué pourtant. »
« Ma dame, c'est la première fois depuis que j'ai fait votre connaissance que vos desseins ne sont point liés à la race vampirique, j'avoue que cela génère en moi un certain intérêt et une forte curiosité. »
« Une curiosité qui ne sera pour l'instant pas assouvie. Nous avons de longues journées devant nous et bien que mon but final ne vous ait pas été relevé, je vous demande d'exécuter mes ordres à la lettre. »
« Dame de Sigil, mon bras est vôtre et je ne vous contredirai pas, mes services sont à votre disposition si vous le jugez nécessaire. »
« Messire Elfe, votre race manie la diplomatie avec tact et je sais utiliser tous les talents à ma disposition. »
La vampire tourna les talons et partit en direction du soleil couchant suivie de près par l'ancien noble.
Non loin de là, un petit village était installé au creux d'une vallée aux pentes douces. Ce bourg était baigné de soleil toute la journée, permettant des cultures saines et prolifiques. Quelques pieds de vigne fournissait les villageois en vin d'assez bon facture, les forets environnantes pourvoyaient en gibier et en bois, somme toute un cadre idyllique.
Cirth Lingwe se tenait sur la place du village, près du puit commun, tous les alentours étaient silencieux exceptés une grande tente ovale dressée là. De la toile s'élevait des murmures semblables à une liturgie, des voix faibles mais profondes.
L'elfe avait beau s'être endurci après avoir frôlé la mort sur Epeedurandhil, ces chants lui donnait toujours la chair de poule. Plusieurs mois avaient passé depuis ce triste épisode où la fièvre, les moustiques et la moiteur avaient presque eu raison de lui et pourtant il se sentait toujours fragile, un souvenir lointain de l'elfe qu'il était.
Il ne put s'empêcher un rictus de dégoût lorsqu'il vit sortir de la tente un chevalier décharné dont le regard de braise suffisait à vous glacer d'horreur. Il était impossible de dire si cet être avait été humain ou même d'une quelconque autre race vivant sur Daifen seule la bipédie pouvait faire croire que ses congénères avait foulé cette terre.
L'humanoïde s'avança vers Cirth d'un pas lent et cadencé, son armure cliquetant et grinçant comme une porte de cimetière mal huilé. Il s'adressa à l'aide de camp d'une voix caverneuse.
« Maitre Lingwe, les habitants ont tous été regroupés, le rituel a commencé. Votre souhait est mon commandement. »
« Bien, préparez le cimetière pour cette nuit, les nécromants auront à faire. »
Le chevalier déchu s'inclina et partit vers la sortie principale du village où l'attendait deux masses noires et grouillantes.
Terfanae De Caledon | 22/02/07 22:37
La suite nondidiou!!!!
en plus, je suis sûre qu'elle est prête! 
Lancwen la Pourpre | 25/02/07 12:37
Cirth les regarda partir puis tourna son attention vers la tente. Sa curiosité était plus forte que son aversion, il décida de jeter un oeil. A l'entrée de la tente, les chants se faisaient plus intenses, plus sourds, l'elfe écouta lentement un pan et passa sa tête, une vision à la fois morbide, étrange et fascinante s'offrait à lui. Un grand brasero installé au centre fournissait la lumière et rendait l'atmosphère brûlante, plus près de Cirth se tenaient trois formes drapées de noir, un genou au sol, les bras écartés, leur voix guttural emplissait l'espace. Puis le bras droit de Lancwen leva les yeux vers le fond de la tente, vers ce pourquoi ils étaient venus dans ce village. La vision aurait donné un haut le coeur à bien des personnes, des corps étaient alignés, entassés, de tous ages, de toutes tailles, de tout sexe. Certains étaient pliés dans des positions improbables, d'autres portaient encore les stigmates de la peur sur leur visage, une sorte de cri de souffrance inaudible. Ils avaient du souffrir mille tourments aux mains des chevaliers déchus et des élémentaires de mort.
Cirth se détourna de cette vision cauchemardesque en repensant à la discussion qu'il avait eu avec Lancwen durant la traversée vers ce continent.
« Ne faudrait il pas plutôt demander l'aide de la population, l'enrôler dans notre armée ? »
« Cirth, la différence est simple, un humain a son libre arbitre, il a ses peurs, fuira si sa vie est en danger, une goule ou un zombie est au service de son maître, rien ne peut l'empêcher d'accomplir ses ordres même si pour cela il doit sacrifier sa carcasse putride. »
L'elfe avait trouvé cette analyse logique bien qu'elle entraîne la mort de nombreux autochtones et il savait bien que le coeur n'était pas la principale vertu des vampires. Il n'avait plus qu'à attendre maintenant....
La nuit était tombée sur le village, apportant le froid avec elle comme pour rappeler que seuls des fantômes erreraient bientôt ici. Les nécromants avaient quitté la tente pour rejoindre le petit cimetière et continuer leur office. Seuls des grognements bizarres s'élevaient maintenant de la place, signes que la magie noire commençait son oeuvre, redonnant vie aux chaires en putréfaction. Cirth était adossé au puit, il savait qu'il était protégé des goules par le sort des nécromants, il dressa l'oreille pour entendre le cliquetis caractéristique d'une armure elfe ajustée au millimètre. Il leva et s'épousseta pour paraître présentable devant sa Maîtresse.
Black Mamba | 25/02/07 14:27
La suite Ouididiou !!
En plus je suis sûre qu'elle n'est pas prête

Lancwen la Pourpre | 25/02/07 20:44
Elle ne tarda pas à apparaître au détour d'une maison suivie de près par Gaerdem.
« Dame Lancwen, les nécromants ont fini leur travail sur les villageois, le bourg sera bientôt parcouru par les zombies et les goules, ils sont actuellement dans le cimetière et s'attaquent aux squelettes. »
« Parfait Cirth, tu as bien rempli ton rôle. »
« Merci Maîtresse. » répondit il bien qu'il se soit contenté de surveiller les quelques troupes qui l'accompagnaient alors qu'elles avaient déjà reçu des ordres strictes.
« Maintenant, tu vas rejoindre Xüne Syphonn. »
« Sur Cephalopodhil ? »
Le regard de Gaerdem s'embruma lorsqu'il entendit le nom de l'île.
« Non ma fille adoptive est ici, sur Squiggodhil, j'ai senti sa présence, je veux savoir ce qui l'amène ici et si je peux lui venir en aide d'une quelconque manière. »
Cirth ne demanda pas son reste, plutôt content de quitter ce lieu macabre même si c'était pour retrouver une autre vampire. Les indications concernant le lieu ou se trouvait Dame Syphonn étaient assez vagues pour lui permettre de traîner un peu en chemin.
Une fois l'elfe parti, Lancwen prit ses quartiers dans la taverne du village et commença à étudier les premiers rapports de ses espions.
Le potentiel de cet endroit était énorme, d'importantes colonies de Squigg avaient été aperçues non loin de mares et autres points d'eau. Lorsque ces terres seraient sous son contrôle, elle pourrait mettre en place un élevage intensif de ses bêtes afin de nourrir ses armées de morts vivant, un approvisionnement quasi illimité à peu de frais étant donné la capacité reproductrice de ces animaux. La vampire était déjà en train de rêver à d'immenses bâtiments ou les squigg seraient élevés en batterie dans des cages laissant juste sortir leur têtes afin de les gaver. Ils seraient ensuite réduits en granulés ou en farines pour nourrir les goules et les zombies. C'était à ses yeux une bien brillante perspective.
Black Mamba | 25/02/07 22:03
Vraiment sympa ces squigs... Je crois que ça fait la onzième utilisation possible... 
Lancwen la Pourpre | 03/03/07 12:21
Gaerdem était parti méditer quelques heures comme tout elfe qui se respecte pendant que Lancwen continuait à trier les rapports, la lune était déjà haute dans le ciel, les goules traînaient dans les rues comme des âmes en peine à la recherche de chair fraîche.
Peut être fatiguée par la longue veille de la journée, Lancwen ne fit pas attention au craquement de plancher venant de derrière elle, elle ne sentit que trop tard la présence de plusieurs individus dans son dos. Une pointe de douleur aiguë lui traversa l'épaule droite, elle fit volte face, arrachant et brisant l'aiguille qui venait de la piquer.
Elle se retrouva face à trois adversaires, humanoïdes aux formes longilignes dont l'aspect ne lui était pas inconnu, elle laissa échapper un mot.
« Zeppelindhil ! »
Elle sut dès lors qu'elle était en danger.
Elle regarda son bras droit pendant mollement le long de son corps puis jeta un oeil sur la seringue brisée d'où coulait un liquide verdâtre, la vampire poussa un juron sachant très bien ce que faisait cette drogue.
« Gaerdem !!! à l'aide !!! »
A ces mots, un ennemi se lança vers Lancwen pour tenter de la faire taire. Bien qu'handicapée, celle-ci assena un violent coup de genou dans le bas ventre de la créature, la laissant accroupie, à la recherche de son souffle.
Mais déjà un second adversaire était sur elle, la prenant par les cheveux et passant son bras autour du cou de la vampire. Celle ci mit sa main gauche face au visage du monstre, l'énergie crépita au bout de ses doigts et un éclair frappa l'humanoïde de plein fouet lui arracha un cri muet.
Lancwen se sentit vaciller, l'éclair avait puisé dans ses forces beaucoup trop intensément, anormalement, le coup de bâton qui se brisa sur sa nuque finit de l'envoyer à terre.
Dans sa chambre, Gaerdem était en train de méditer. Même une oniromancienne n'aurait pu savoir quel en était l'objet. Néanmoins, au bord de sa conscience, l'elfe entendit l'appel de Lancwen, un appel lointain, comme étouffé.
Sortant péniblement de sa transe, il attrapa son épée, enfila un pantalon de lin qu'il noua rapidement et descendit les marches quatre à quatre, cheveux au vent.
Il déboula dans la salle commune alors qu'un être s'emparait du corps de la vampire, l'installant sur son dos.
« Arrêtez !! »
La sommation n'eut aucun effet, deux créatures sortirent par la porte principale tandis que la dernière, le visage visiblement horriblement brûlé faisait face au commandant, une dague dans chaque main.
Gaerdem, malgré sa longue expérience, n'avait jamais vu pareil créature. Elle semblait se mouvoir avec une fluidité inhumaine. Mais l'elfe n'avait guère le temps d'étudier son adversaire plus avant, il bondit fendant l'air de son épée elfique. Sa proie, mais qui était vraiment la proie dans ce combat, n'était déjà plus là et il eut toutes les peines du monde à esquiver les deux coups de dague lancés dans sa direction.
Cette première passe d'armes avait apporté un enseignement à l'elfe, il savait désormais que seule la chance lui apporterait la victoire.
Gaerdem tenta une botte de la garde impériale des elfes de Yog, sa lame passant à quelques millimètres du ventre de l'ennemi, quelques millimètres de trop, l'elfe sentit un liquide chaud se répandre le long de son flanc, il baissa la tête et vit la lame froide de la dague enfoncée entre ses cotes. Il s'écroula lentement nargué par le sourire brûlé de la créature alors que celle-ci quittait la taverne.
Black Mamba | 03/03/07 14:14
Vivement [encore] la suite !!! Comment peux tu t'arrêter la dessus !!! 
Xüne Syphonn | 03/03/07 19:07
C'est pour mieux nous tenir en haleine 
Aliënor | 04/03/07 09:09
Pitié, ne nous relance pas sur le sujet de l'haleine des vieilles vampires qu'ont du poil aux pattes, hein 
Baramir Kenzën | 05/03/07 09:24
Je suis CONTRE l'élevage en batterie des squig, surtout si c'est pour nourrir des hordes de Mort-Vivants
Lancwen la Pourpre | 05/03/07 13:00
Pourtant l'elevage des squigg n'a que des avantages.
On peut nourrir son armee (en l'occurence la mienne
) sans aucun probleme quelque soient les circonstances.
Cela evite a l'armee en question de ponctionner sur les populations autochtones, c'est plus gentil non? 
Baramir Kenzën | 05/03/07 16:21
Nan !! Je suis le président de la future LPS !! Et je protégerait les squig coute que coute
