Forum - Bastondhil - Suite et fin
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Hipollene | 23/05/17 01:05
Pacification du continent Bastondhil
Extrait des Contes des Nouveaux Dhils
Par Claudius Pontii -Scribe ambulant.
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La Dame Hipollene essora son manteau de fourrure en pestant contre le poids du tissu qui embarrassait des mouvements sur le frêle esquif de bois qui dansait sur les flots.
Elle fouilla dans sa besace en mue de nerlk et en sortit son vieux grimoire avec un soupir de soulagement en constatant que le parchemin et la plume demeuraient indemnes.
Elle se dit qu'elle devrait peut-être faire breveter son invention et se lancer dans le trafic de peau de reptile puisque les nelks semblaient pulluler de plus en plus sur les dhils courts.
Elle ouvrit le grimoire sur la page encore vierge du dhil car si les discussions avaient fait rage sur la place publique personne n'avait encore pris la peine de les consigner proprement.
Elle rumina un petit moment avant de coucher ses mots sur le papier et s'estima somme toute relativement satisfaite de la conclusion de cette folle aventure.
Certes elle aurait préféré occuper la place du vieil orc mal léché mais elle se satisfaisait de constater que les deux dames tiendraient les rênes et le trône de ce dhil.
Elle se souvenait de leur grand sens de l'honneur et il lui semblait qu'elles guideraient les peuples de ce dhil d'une main ferme mais droite et maintiendraient la paix.
Il en faudrait pour contenir les ardeurs combattives de la populace disparante peuplant ce dhil barbare qui il fallait bien en convenir portait rudement bien son nom !
Un croassement la tira soudain de sa rêverie et elle se pencha par dessus bord en cherchant l'origine de ce son incongru et discordant.
Elle pourra un soupir en attrapant la Fouine par l'oreille et hissa le gobelin crasseux ruisselant d'eau sur l'esquif en pestant intérieurement.
Il lui faudrait visiblement supporter non seulement l'odeur fétide de la créature mais aussi ses ricanements stridents et sa bêtise crasse.
Le gobelin cracha l'eau de ses poumons puis se tourna vers elle dans un nuage de postillons et claquements de langue. La dame accablée songea que la traversée serait longue et affronta le bavardage de ce grotesque luron.
- M'dam! Ke f'rez vous si vous renkontrez de nouveau tout un tas d'klanistes sur le mêm'dhil ?
- Bah! On fera comme d'habitude. Si ils nous caressent dans le sens du poil on les rallie. Sinon on leur rentre dans le lard. Mais en tous cas plus question de remettre en question tous nos plans initiaux et de se tourner les pouces pendant des lunes et des lunes le cul entre deux coalitions ennemies. C'est fini!
- Hein? Kommenssa ? Alors maint'nant z'êtes partante pour les super alliances anti-Brumeux ?
- Non! On ne fait pas de super alliance. Il n'existe aucun honneur dans une coalition qui comporterait plus de trois personnes ou d'un combat qui impliquerait plus de trois assaillants. Ma position la dessus restera ferme. Alors on trouve trois bons potes et on tape les autres oiseau commun ou non. C'est clair?
- M'dam! Ke s'pass'ra-t-il si vous kroisez d'nouveau le sire Fortonn ou bien la dame Eragonnes ?
Elle plissa les paupières un instant en prenant un peu de temps pour réfléchir.
Nul doute que le sire Fortonn ferait bien de surveiller ses fesses si elle le recroisait de nouveau sur un dhil.
Elle considérait come son devoir d'éradiquer définitivement cette épidémie de PNAïte pullulante.
En ce qui concernait la dame elle se ferait un plaisir de la recroiser dans de meilleures circonstances.
Son indéfectible sens de l'honneur en ferait sans nul doute une alliée précieuse.
- M'dam ?
- Toi tu poses vraiment trop de questions ! Fiche moi le camp et la paix jusqu'au château de ton maître ou je te noie ! Si encore tu avais sa conversation tu me serais utile ! Mais qu'est-ce qui m'a pris de m'encombrer de toi !
- KaïKaï!
Kaï? Kei! songea-t-elle en se disant que la dame se montrait la digne successrice de son Ordre. Le genre dangereux avec lequel il faut s'allier de suite ou l'affronter sans tarder. Mais le risque ne constituait pas tout le sel de la vie ?
Elle cligna des yeux sous les rayons blessants d'un soleil aveuglant et fouilla l'horizon vide du regard.
Il lui semblait apercevoir au loin le radeau du sire Schlaxe Maxe.
Elle empoigna la pagaie et rama avec vigueur dans le but d'atteindre l'esquif de son compagnon de dhil.
Tous deux avaient convenu qu'il prendrait un radeau deux places.
Le trajet jusqu'au prochain dhil s'effectuerait beaucoup plus vite en se racontant quelques anecdotes.
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Hipollène La Découvreuse
Autour de la maison l'arbre sans fin dort encore.
Il n'a pas de début pas de fin.
Au bout d'une branche il y a toujours une autre branche. Et des feuilles. Beaucoup de feuilles.
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Edité par Hipollene le 24/05/17 à 09:53
Kei Kishimoto | 24/05/17 22:04
Les deux gardes s'écartent pour laisser passer Keï. La jeune femme se bouche les narines et se hâte de pénétrer dans sa ourte : l'odeur qui se dégage de son campement après tant de lunes passées dans la promiscuité des orcs est tout simplement abominable. Que ne donnerait-elle pas pour un bon bain plein d'essences parfumées et les mains agiles d'une esclave sur sa peau... Hum.... Elle chasse ces pensées et se ressaisit.
Pour une fois, son logement n'est pas trop bordélique : quelques vêtements traînent bien ça et là, mais rien de dramatique : d'habitude elle a du mal à retrouver son lit !
La campagne l'a fatiguée : tant de tractations et tant de frustration sur la fin ! Elle a une pensée pour dame Hipollène : elle espère que la prochaine fois, les choses seront plus simples à gérer et qu'elle pourra enfin agir à sa guise. Ce continent a été pourri par Fortonn et sa clique : un manipulateur de première qui a su tenir tout le monde alors qu'il ne lui restait plus rien. Comme quoi la diplomatie peut amener à faire de grandes choses !
Lasse, elle se déshabille, ne gardant que ses sous-vêtements : voyons, douche ou pas douche ? Mais la fatigue l'emporte, victoire rendue encore plus facile par les tristes pensées qui s'agitent dans sa caboche. Son ordre est moribond. C'est un fait. Mais il continue à remporter des victoires : c'est une réalité.
Allons, se dit-elle, demain elle enverra un messager à la recherche de dame Hipollène. En attendant, un peu de repos bien mérité ne saurait lui nuire. Elle jette par terre tout ce qui traîne sur son lit et s'enroule dans les draps.
Fin de dhil.
Keï Kishimoto, bonsaï !!
Edité par Kei Kishimoto le 24/05/17 à 22:04