Forum - La guile du saphir, des débuts difficiles

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Amélie De Bois Doré | 13/09/07 12:03

Les fumées épaisses des brûloirs envahissaient la petite chapelle miteuse, attenante au manoir décrépi qui faisait office de quartier général à la Guilde du Saphir. On avait disposé sur les tables quelques miches de pains frais, des pots de miel et de lourdes grappes de raisins. Un menu ascétique conforme au nouveau dogme de la Vraie Lumière. Debout derrière un épais retable de chêne, Amélie priait. Drapée de blanc, les mains jointes fiévreusement autour de la pierre bleue, les yeux levés vers la voûte de pierre froide et humide, comme s'il en émanait une lumière chaude et bienfaisante.
Quand elle redressa la tête, parmi la vingtaine de personne présente, peu réussirent à réprimer totalement un frisson. Ils ne se faisaient décidément pas à ce visage d'outre-tombe.
« Mes amis » commença-t-elle. « Biensur, l'obscurité voile encore le regard de la plupart des hommes. Ils ne sont pas encore prêt à entendre la Vérité de la Vraie Lumière. Aussi, si notre tâche est de vaincre par les armes et le sang les mécréants, si notre mission est de faire périr sur des bûchers sacrés l'engeance maléfique des Vampires et de leurs séides, il convient en premier lieu de rassembler autour de nous toutes les âmes pures. Il nous faut de véritables seigneurs humains prêt à épouser notre cause et surtout notre foi en la Vraie Lumière. Il nous faut répandre le Vouloir et le Verbe du Créateur.
Des ambassadeurs doivent contacter un certain nombres d'ordres existants, car, bien que majoritairement corrompus et méritant le juste courroux de notre sainte confrérie, quelques uns pourraient partager avec nous des desseins convergents. »

La grande prêtresse marqua une pause, l'oreille tendue afin de discerner au mieux les effets de son discours. Sa cécité ne l' handicapait nullement pour sentir les réactions de son auditoire. Un homme se grattait pensivement une barbe de trois jours, un autre sur sa droite tapotait nerveusement le banc sur lequel il était assis. Une femme au premier rang produisait un étrange son de gorge tandis que l' homme d'arme en faction à la porté d'entré reniflait grossièrement. La majorité ne devait pas avoir compris la moitié de son discours. « Non décidément » pensa-t-elle « Je gaspille ma salive à essayer d'inculquer la foi à ces pendards et ces paysans. Le Créateur ne m'a pas adressé sa Divine parole pour que je perde mon temps à convaincre un ramassis de villageois boueux, de mettre leurs pas dans les miens sous l'égide de la Lumière. Il me faut convaincre les seigneurs de Daifen de rejoindre ma sainte-croisade, J'ai besoins de clercs et de moines, de paladins et de templiers, et surtout, surtout, d'inquisiteurs. »

Reprenant d'une vois étonnamment forte elle en revînt alors aux mots qui transcendent les religions à travers le temps. « Le Créateur n'a pas susciter les mondes des confins du néant afin que nous y fassions un séjour bienheureux. Nos vies sont jalonnées d'épreuves, et bien souvent, de larmes et de douleurs. Il nous faut travailler ou nous battre selon notre place, et à chaque seconde se rapprocher de la mort, du plus humble au plus grand. Mais, dans nos coeurs baignés de Vraie Lumière, il n'est nulle place pour le doute et la peur. C'est la conscience légère, portée par notre foi que nous pouvons marcher aveuglément vers notre destin, car, par delà la mort, le Créateur nous attend. Alors que les impies et les apostats sont condamnés aux brumes éternelles, nous les élus, nous les porteurs de Lumière, lorsque nos corps en succombant, délivreront nos âmes de leurs jougs terrestres, nous Le rejoindrons, béni pour l' étérnité. Jusqu'à la fin des temps, nous séjournerons aux royaumes de Lumière, où tout n'est que douceur pour les yeux, où tout plaisir est à portée de main, blotti à jamais dans les mains protectrices du Créateur, nous serons bienheureux. »

Il ne fallait plus rajouter un mot. Ce qu'ils retiendraient c'était la promesse d'un au-delà heureux. Quand cette certitude serait bien ancré au fond d'eux, ils accepteraient sans rechigner de se plier à tous les ordres que dicteraient les besoins de la guilde. En attendant, elle leur fît un signe de la main, qu'ils mangent à leur faim. Mais, pour rallier les seigneurs et Dames de Daifen, il faudrait plus que quelques tartines et des promesses étherées....

P.S HRP) pour ceux qui seraient intéressés pour rejoindre la guilde : amelie.deboisdore@club-internet.fr ....allez allez, une joyeuse équipe de fanatique ça e vous tente pas ? :D

Edité par Amélie De Bois Doré le 13/09/07 à 12:05

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