Forum - [Rp] Lui - 3
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Elenna Celebrindal | 16/11/07 17:51
C'est une nuit sans lune qui m'a soufflé ma dix-huitième année. C'est à cet âge là que l'on devenait soldat dans cette caserne. Mais, ce n'était pas pour moi. Aussi avais-je eu le temps de me poser la question du "après". Et depuis un an, je me demandais. Je n'avais toujours pas trouvé de réponse cette nuit là, mais je savais ce que j'avais décidé avant que le soleil ne se lève.
Le chien dormait à côté de moi, sur un petit tapis. Le sol était froid, mes muscles n'avaient pas vraiment pris l'habitude de ce froid là. Je me suis levé, gardant un silence total. Le dortoir était sombre, et n'était troublé que par quelques ronflements rares. J'ai traversé la grande salle, volant au passage une cape sombre. Je l'ai posée sur mes épaules et ai disparu dans la cour intèrieur. Les deux soldats qui la surveillaient se réchauffaient au milieu de la place, près d'un petit feu. Passant sous les arcades ils n'ont pas fait attention à moi et j'ai pu pénétrer dans le batiment opposé au dortoir des jeunes soldats. Il y faisait plus chaud, mais je n'ai pas laisser la cape pour autant. Je connaissais le chemin par coeur, je l'avais fait des centaines de fois de nuit pour me graver le moindre grain de sable présent.
Un grand escalier m'attendait. Grimper 32 marches, tourner à droite, faire 73 pas et la porte à droite. Je le fit machinalement, 1 an à l'apprendre à tel point que mes os eux même le connaissait ce chemin. Je refermais doucement la porte. Le silence était pesant et la pièce encore plus sombre. Me reposant dos contre le bois de la porte, j'ai laissé mes yeux s'habituer.
Une respiration lente et rythmée me parvenait de l'autre côté de la pièce. Il dormait.
Je l'avais observé durant 6 mois, toutes les nuits. Je connaissais la moindre poussière dans cette chambre. Il ne se doutait de rien.
Lorsque mes yeux commencèrent à distinguer la forme du corps sous les draps, j'ai laché la porte et me suis approché.
Il était sur le dos. Son couteau était posé à coté de son épée sur une petite table touchant le lit. Je le pris doucement. Le bruit de la lame contre le fourreau le dérangea, mais à peine pour qu'il tourne sa tête vers moi. Il dormait toujours.
Cette chambre me donnait la nausée, je ne voulais rester plus longtemps. Aussi d'un coup, j'ai posé ma main sur ses cheveux le plus délicatement possible. Ma respiration s'est coupée. Ma main s'est alors refermée sur ses cheveux et tirant sa tête violement en arrière, il eut à peine le temps d'ouvrir les yeux que déjà le couteau tranché sa gorge en profondeur. J'ai laché sa tête en même temps que le couteau. Dans le silence on l'entendait, se porc de Chef, tenté de parler alors qu'il perdait tout son sang.
Je m'éloignais déjà lorsqu'il s'effondra sur le sol. Mais j'ai compris trop tard. Lorsque j'ai refermé la porte, un bruit de clochette retentit dans le couloir. Il avait tiré sur la clochette de sa chambre, cette petite clochette dorée juste à côté de son lit. Et déjà des bruits de pas dans le couloir. Il faisait noir. Je voyais les silhouette accourire vers la chambre mes eux ne m'avaient pas encore apperçu. Il était déjà trop tard il devait être mort. Mais je n'avais pas le temps de vérifier, les gardes étaient là.
...je suis navré de vous infliger des détails, mais sans cela, ce ne serait pas mon histoire.
Jarx le Vieux Loup de Mer | 16/11/07 18:59
Hé!! Vivement la suite! 
Behaine | 18/11/07 13:03
Ouep, carrément !
Pépé Narvalho | 18/11/07 22:03
Vraiment captivant.
Noir-feu | 18/11/07 23:18
Oui, on aime.
