Forum - Mytholodhil

Xüne Syphonn | 21/11/07 15:32

* Comme de nombreux seigneurs de Daifen, Xüne avait choisi, elle aussi, de se rendre sur Mytholodhil. Comme tous les autres, elle ne savait pas ce qui l'attendait.
Durant l'attente qui précède le début d'un continent, elle avait préparé son paquetage et pris avec elle quelques babioles qui, pensait-elle, lui seraient utiles durant son périple :

- Une boussole,
- Des flasques de sang,
- Des potions diverses et des onguents,
- Des parchemins et plumes.

Elle avait revêtu sa tenue guerrière. Elle ne savait pas ce qu'elle allait trouver aux détours des couloirs de ce labyrinthe, aussi, il lui fallait une tenue facile à porter. Tenue qui ne la gênerait pas si elle avait des combats à mener. Elle portait également ses armes favorites, demi-épée, poignard et fouet. Ce dernier possédait plusieurs lanières de cuir. Chacune de ces lanières était équipée à son extrémité d'une petite boule couverte de pics en acier. Chaque boule étant remplie d'un poison différent, les pics permettraient alors aux poisons de contaminer l'adversaire si celui-ci se faisait toucher.
Il va s'en dire que le malheureux mourrait de ses blessures, mais surtout, avant cette délivrance, il souffrirait mille morts.
Son sac était prêt, elle n'avait plus qu'à attendre les instructions relatives à ce continent qui promettait d'être très intéressant et novateur.

Les premières instructions arrivèrent quelques lunes plus tard. Elles étaient relativement claires et donnaient un avant-goût de ce qui allait arriver et de la façon dont elle allait devoir résoudre les énigmes qui se présenteraient à elle.
Elle déchiffra sans aucune difficulté les premières runes. Elle prit donc son sac et se rendit, seule, sur Mytholodhil, enfin à l'entrée du labyrinthe qui la mènerait à l'île mythique.

Le labyrinthe ne présentait rien de bien particulier, Xüne s'était tout de même attendu à voir d'autres seigneurs, mais il n'en était rien. Elle avait devant elle des portes de différentes couleurs. Elle n'hésita pas et de dirigea vers la porte verte, couleur qui lui avait été révélée par les runes.

Elle passa la porte verte et se retrouva dans un long couloir. Elle se retourna et constata que la porte avait disparu, donc si jamais elle se perdait, elle ne pourrait jamais sortir par là où elle était rentrée. Il lui fallait donc impérativement qu'elle puisse déchiffrer toutes les runes afin qu'elle puisse sortir de ce dédale. Elle déambula dans ce corridor, bifurqua lorsqu'elle se retrouva à une intersection. Elle continua à marcher de longues heures, sans savoir si elle allait dans la bonne direction. Aucune indication ne lui permettait de savoir où elle se trouvait ni même si elle était sur la bonne voie.
Sa boussole était inutilisable, les aiguilles ne se fixaient jamais, continuant inlassablement de tourner en tous sens. Elle n'avait aucune notion de l'heure, au-dessus de sa tête il n'y avait rien, ni ciel ni soleil. Les murs semblaient s'étendre à l'infini, elle ne pouvait donc pas se transposer en hauteur afin d'avoir une vue d'ensemble.
Elle jeta la boussole à terre, après tout, elle ne lui tait d'aucune utilité. Xüne tendait régulièrement l'oreille, elle savait qu'elle n'était pas la seule à avoir répondu à l'appel de ce continent. Elle aurait donc dû entendre ses compagnons d'infortune mais il n'en était rien. Il n'y avait que le silence.

Le silence ? Non pas tant que cela. Xüne percevait un bruit, un bruit sourd mais continu. Elle ignorait encore la signification de ce qu'elle entendait. Mais elle remarqua que les murs suintaient. Elle posa sa main sur un des murs puis la porta à son nez. Aucune odeur, elle frotta son pouce contre son index et son majeur, le liquide ressemblait à de l'eau. Elle décida donc de continuer son chemin en se fiant à cette découverte. Plus elle avançait et plus le bruit devenait fort, puis au détour d'un croisement, elle vit une légère lueur au bout du long couloir. Elle se dit qu'elle ne devait plus être bien loin. Elle continua sa marche puis lorsqu'elle fut à une distance suffisante, elle découvrit devant elle un mur d'eau.

Elle le franchit sans hésitation. Elle venait de traverser une cascade d'eau et à présent elle se trouvait dans une immense caverne.

Dans cette caverne se trouvait un lac, lac alimenté par l'eau de la cascade. Et au milieu de ce lac se trouvait une île. Une île qu'elle jugea bien trop petite pour être Mytholodhil. Mais elle distingua un arbre sur cette île. Elle décida donc de s'y rendre. Elle vérifia que personne ne se trouvait dans le couloir qu'elle venait d'emprunter, que personne ne se trouvait dans la grotte. Elle commença donc par examiner plus attentivement cette caverne. Des alcôves se trouvaient ça et là, et personne n'y avait élu domicile. C'est donc rassérénée qu'elle se déshabilla et qu'elle entra, nue, dans l'eau du lac. Elle nagea de bonne allure en direction de l'île. Cette dernière était petite, et il ne s'y trouvait rien d'autre que l'arbre.

Lorsqu'elle arriva sur l'île, elle découvrit que ses affaires s'y trouvaient déjà. Elle ne chercha pas à se l'expliquer et se rhabilla. Elle marcha en direction du centre de l'île, vers l'arbre.
Celui-ci se trouvait être un oranger, et ses oranges bien mûres ne demandaient qu'à être cueillies. Elle trouva une certaine similitude avec une histoire bien connue, celle d'Adam et Eve goûtant au fruit défendu. Elle décida que de toute façon, son effort méritait récompense, et prit une orange et la mangea.

Elle avait à peine terminé de peler le fruit, qu'elle se retrouva sur une terre inconnue, dans un campement portant la marque de Yog. Des soldats étaient déjà là, s'affairant à finir de consolider le camp. Yïrjo arrivait vers elle : *

- Bonjour Maîtresse, je suis bien aise de vous voir, nous vous attendions. Nous sommes arrivés peu avant vous, et j'ai déjà donné les ordres nécessaires afin que le camp ressemble à ce que vous voulez. Voici votre campement de Mytholodhil.

* Xüne se remit de sa surprise puis planta ses longues canines dans l'orange qui laissa échapper de longs filets de jus.*

- Parfait Yïrjo, parfait, allons inspecter tout cela.