Forum - La Cap ... La Kop ... La Pak ... pffffoouuu ... GRUULLLLL !

Ggrrruuuullllll | 24/01/08 03:06

Cache-Gob ...

Cours Ayoyeuh, cours se répétait la petite créature en boucle.

Le gobelin fonçait dans les broussailles sans se soucier de se faire griffer, lacérer ou flageller par leurs bras épineux et noueux. Il courrait de toutes ses pattes comme si sa vie en dépendait.
En fait, sa vie en dépendait.

Au loin, la voix d'un shaman égrenna les dernières syllabes du rituel :
- 85 ... 98 ... 76 ... 98 ... euh ... 99 et 100 !!!

Une demi-douzaine de grognements s'élevèrent pour célébrer cet instant.
- Sang !!! Sang !!! clamèrent les orcs soulagés que la litanie soit terminée.
La partie de Casse-Casse Gob commençait.

Ayoyeuh accélèra et frissonna, forcément, il était le gob.
Il devait trouver une cachette et une bonne.
Pas facile de tromper un orc en chasse !

C'est alors qu'il sentit une odeur répugnante.
Ses narines lui indiquaient qu'elle venait d'un peu plus loin sur la droite.
C'est une chance pensa le gob. Si seulement ils pouvaient perdre mon odeur.

Le gob fonça vers la zone nauséabonde. Il dut bientôt se mettre à marcher. Ces narines se révulsaient. L'odeur était insoutenable.
Les broussailles s'interrompirent brusquement. Devant lui, une vaste clairière à la terre calcinée s'étalait. En son centre, un tumulus éminemment odoriférant trônait.

Et, s'il allait jusqu'au tumulus. Et, s'il s'y cachait. Aucun des guerriers orcs n'auraient le courage d'aller l'en déloger ! Certains !
À situation désespérée, mesure désespérée.
Deux vertiges, et trois repas rendus plus tard, Ayoyeuh était au pied de la structure boueuse.

Un coin plus affaissé que les autres était escaladable. Avec un peu de chance, il y laisserait des traces minimes et son intrusion passerait inaperçue.

Le gobelin entreprit son ascencion, mais contrairement à ce qu'il avait cru la matière de la chose n'était dure qu'en surface. Il s'enfonça d'un coup jusqu'à la taille et sentit les remugles libérés l'engloutir et lui monter à la tête. Pris de panique, et oubliant ses poursuivants, il se débattit follement, s'enfonçant de plus en plus dans le très traître tertre. Il faisait voler autour de lui des mottes de terre glaireuses, et se débattait comme un beau diable, tant et si bien qu'il finit par faire s'effondrer un pan complet de sa prison. Il rampa en suffoquant jusque sur le sol ferme.

Il se releva, et jeta un coup d'oeil sur le désastre. C'était foutu pour la cachette, il avait perdu un temps précieux, et ...
- C'est quoi ce truc ?

Dépassant d'une gangue de terre durcie, une corne pointait vers lui.
Ayoyeuh se baissa et dégagea l'objet.
Un casque. Il en aurait bien besoin si les orcs du clan le rattrapaient.
Il le coiffa.

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Grumo avait laissé passé Yrsut devant lui. Toujours pressé, il ratait souvent les bonnes prises par excès de hâte. Lui, Grumo, était un grand chasseur. Il avait senti l'odeur.
Le gob avait du la sentir aussi.
Grumo se dirigea vers sa source et arriva à la clairière.

Il poussa un cri de victoire. Le gob était là devant lui, restait plus qu'à lui fracasser le crane.
C'était presque trop facile.

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Ils en mettent du temps !

Afreu, le shaman attendait au pied de l'hêtre des Anciens. Le rituel qui permettait aux jeunes orcs du clan d'être reconnus comme des guerriers et d'obtenir le statut d'adulte prenait rarement autant de temps.

Il y eut enfin du bruit en provenance des buissons.
Les broussailles furent écartées par de grosses mains vertes. Les chasseurs orcs réapparurent un par un. Ils avançaient lentement, tête baissée, couverts de sangs séchés, de plaies et de bosses. Ils ouvraient la marche quelques mètres, se retournaient, faisaient une courbette et s'effaçaient avec révérence devant un gobelin coiffé d'un casque.

Qu'est ce qui avait bien pu passer dans la tête de ses jeunes brutes. On leur avait jamais demandé de le ramener entier le gob ?

- Par tous les démons grulleux ? Qu'est ce que vous avez foutu ? Et, toi, le gob, retire moi tout de suite cet air craneur.

Les jeunes chasseurs orcs s'écartèrent et se prosternèrent devant Ayoyeuh. Afreu n'en revenait pas.

- Abrutis !

Le shaman se dirigea vers le gob, la main levée, et se retrouva la peau de la couenne incrustée profondément dans un hêtre sans avoir le temps de dire Ayoye !
Sous l'effet de la douleur, le visage du gob était flou, il avait des allures presque bovine.

Ayoyeuh s'approcha et vint murmurer à l'oreille du malheureux.

Grull a dit :

Petit poisson deviendra grand.
Petit gob règnera au camp !!

MOUUAAAAAARRRRHHHH !!!!
GGRRRUUUULLLLLL

Edité par Ggrrruuuullllll le 24/01/08 à 03:06

Grrrrruuuulll | 24/01/08 08:55

GRRRRRUUUULLL !!!