Forum - [RP] Une ombre plane sur Daifen.

Duc De L'uto | 07/02/08 19:55

« Daifen dort, l'ami, il faut bien que des gens organisent du désordre.
-Pitié seigneur, pit... »

Le marteau de guerre avait une fois de plus ôté une vie. « Eclaté une vie » aurait été le terme juste, aux vues de l'effet explosif de l'impact marteau/crâne. La guerre de l'ancien temps était loin derrière. Les massacres de continents entiers, les luttes intestines, les défis de Célimbribor... Même la guerre de la Haine semblait s'endormir au rythme du temps. Ce temps qui empoisonnait les esprits farouches et divisait les ordres les plus coriaces. On n'était plus lié que par le désir de gagner une victoire de plus. Daifen perdait son goût. Mais il y avait toujours une armée à défaire, un abruti à empaler pour l'exemple ou une race à pourchasser. C'était ça ou l'ennui, de toute façon. Et Elle avait toujours aussi soif...

Le Duc brisa l'os d'un bras en même temps que le bouclier qui le protégeait d'un énorme coup porté à deux mains. Son élan l'emporta au contact proche de sa victime, à qui il prodigua un coup de tête sec. Derrière le soldat défait, un archer désorienté bandait son arc. La flèche alla se figer entre deux plaques d'armure, juste au dessus de la cuisse droite, entraînant un juron rageur. Le seigneur d'Uto brisa la flèche en courant vers le tireur, ce qui l'enfonça plus profondément, sans qu'il s'en aperçoive vraiment. Un autre humain mourut sous la tête carrée du marteau de guerre, puis un autre, et un autre. Jusqu'à ce que l'on quitte le combat. Des trompettes annoncèrent la retraite, et les hommes reculèrent sous la poursuite des forces d'Uto.

Le Duc s'étala, tombant en arrière sur quelques cadavres noyés dans la masse de la boucherie. Il tourna à peine la tête quand on lui adressa la parole. C'était un blessé de l'autre camp, un homme à qui il manquait une jambe.
« Pourquoi, Sire ?
-Pourquoi, vous n'avez que ce mot à la bouche, vous autres vermines... Demandes-tu à chaque seigneur qui se bat pourquoi le fait-il ? Sais-tu que le droit de lever une armée entraîne par voie de conséquence le droit de guerroyer ?
-Mais... La paix revenait peu à peu sur Daifen...
-Erreur, les Daifenniens s'endorment, c'est tout. Derrière leur lassitude, ils sont toujours les même sanguinaires, parfois pire que moi, sais-tu.
-Vous pensez les réveiller en semant le sang et la haine ?
-Les réveiller, eux ? Qu'ils dorment, ils sont de la même espèce que toi, parasite ! Si je me bas, c'est pour ne pas céder au même sommeil qu'eux, Gaïa m'en préserve.
-Gaïa ?
-Cette discussion m'ennuie, l'homme, dommage pour toi. »
Quelque chose comme « sprotch » se produisit là où il y avait eu un crâne humain.

***

« Sire, vous avez une flèche dans la cuisse !
-Et alors, tu la veux ?
-Mais...
-Vas donc t'occuper des vrais blessés. Vous avez fais des prisonniers ?
-Douze. Neuf sont déjà sur le cercle sacrificiel.
-Parfais. Commencez à rejoindre les hauteurs. Achevez les intransportables. Vous avez deux heure pour arriver aux pieds de la falaise. »

***

Gaïa recevait à présent les neufs sacrifiés traditionnels, mais la cérémonie n'avait plus le même attrait que dans le passé. Saleté de temps qui passe. Aussi le Duc préféra sacrifier les trois derniers prisonniers sur le cercle, en plus des habituelles victimes, d'abord parce qu'il avait la flemme de le faire plus loin, et aussi en guise de cadeau spécial. « Fais bouger Daifen, Mère, sans cela je risque moi-même de tomber dans l'ennui, et donc de ne pas te servir aussi frénétiquement. » Il y avait comme quelque chose d'ironique dans sa déclaration, ce qui le fit ricaner avant de reprendre. « Trouve moi quelques ennemis, au moins. Ceux-ci sont mous comme des NEs. » Tiens, les NEs. Voilà ce qu'il allait faire pour passer le temps. L'ennui ne serait pas pour tout de suite, n'en déplaise aux extrémistes.

Edité par Duc De L'uto le 07/02/08 à 19:57

Baramir | 08/02/08 14:09

Vous m'aviez habituer à mieux...
Quoi qu'il en soit, pour bouger Daifen, j'ai Ze Plan...
Mais bon, faut attendre ques des gens ici soit moins occupé... snif...