Forum - [RPJurés enlevés] Préparatifs...

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Börte Krân | 03/03/08 20:59

[HRP: ce post a pour but de faire participer qui voudra bien à ce RP. Merci d'y ajouter votre touche personnelle :) ]

Wanda arrivait juste quand Börte avait fini d'écrire son message à l'épee Qinnoise, son équipe sur Lacaleaupspsydhil2. L'eau chaude commençait à bouillir.
-Ha! Bonjour Dame Wanda. Vous tombez bien. Vous voulez un grog? J'allais m'en faire un, dit-elle en sortant deux tasses de la commode.
Wanda accepta la tasse. Après avoir discuté de choses et d'autres, Börte continua :
-Mais je vous avouerais que cette histoire des enlèvements des Jurés me trotte dans la tête... Bien sûr que j'ai envie de savoir qui de vous ou moi sera la nouvelle miss ;) mais je ne comprends pas l'action de ces "commandeurs" dont je n'avais jamais entendu parler. Alors, j'ai fait des recherches..., rectifia-telle en bousculant les parchemins qui jonchaient sur la table. Sur le site des Commandeurs, en place et lieu de leur quartier général, il n'y a plus désormais qu'une grande bâtisse désaffectée, vidées de tout par de nombreux vols et dégradations.
Prenant un autre parchemin, elle ajouta :
Alors je suis allée me renseigner dans les archives de Daifen. Cette fois, j'ai cherché « les » commandeurs. Et voilà.

Recherche seigneur "commandeur"
Gagnants :
Commandeur Kov
- Djildhil (Humain 0-462)
- Rerempodidhil (Humain 0-530)
Morts :
Commandeur
Guilidhil Elfe 218-247
Hamakodhil Elfe 263-286
Güdrfrödhil Humain 287-321
Bourladhil Humain 325-336
Amnésiadhil Humain 339-344
Commandeur Alex
Tralaladhil Orc 391-402
Commandeur Azok
Bonbrutetruandhil Humain 535-543
Kijuadhil Humain 546-551
Commandeur Bakudan
Ordradhil3 Humain 385-392
Commandeur Kov
Reandradhil Humain 391-408
Petitpapadhil Humain 419-424
Riopedhil Humain 428-433
Monlamodhil Humain 436-441
Frydhil Humain 465-476
Polamdeandhil Humain 484-489
Commandeur Tbo
Solmarkdhil Mort-Vivant 452-468
Commandeur Tom
Loipridhil Humain 392-411
Nos Le Haut Commandeur
Bilandumercredhil Elfe 599-604

Voilà au moins sept noms... Je les ai fait passé à l'épée Qinnoise ; au cas où ils en trouvent, qu'ils me les ramènent... ou qu'ils les éliminent...
Et on peut remarquer que le Seigneur Kov a déclaré deux continents « propriété des commandeurs ». Je pense que là-bas, on pourra au moins commencer les recherches...
//Puis elle se ravisa://
M'enfin, j'dis « on », parce que je ne peux pas me lancer seule dans cette recherche, surtout que je dois tout de même m'occuper de Minedemithrildhil... Et je pensais que vous seriez aussi partante, pour l'élection, mais aussi et surtout pour Sir Urgosh. Je sais que c'est un nain fort et tenace, excusez le pléonasme, mais je pense que lui, comme les autres d'ailleurs, ne cracherait pas sur un peu d'aide, non ?
Elle attendait sa réponse, en la regardant par-dessus sa tasse de grog.
-Bien en effet je serais pas contre de vous aidez à retrouver les jurés. Dites moi comment prévoyez-vous y aller? Avez-vous un plan d'action?? Une idée ou peu importe??
-Et bien... je n'ai pas vraiment de plans, pas encore.
Je pense que nous devrions d'abord contacter les proches des "enlevés". Ils voudront certainement se joindre à notre cause, même si certains, peut-être, ne sont pas des amis...
Peut-être que vous, qui êtes là depuis plus longtemps, en savez vous plus?
Pour cela, il faut aussi en savoir plus sur ceux qui ont été enlevé... contactons la fée du Parchemin.
Ensuite, après avoir formé notre "équipe de sauvetage", deux divisions partiront en éclaireur sur chacun des continents "commandeurs". Et ensuite... ben, on voit ce qu'on a trouvé... Et quand en viendra le besoin, on préparera un plan d'infiltration. Et voilà... dans les grandes lignes...
Qu'en pensez-vous?
- Bien j'ai cru comprendre que dame Lancwen avait également cette cause à coeur. Peut-être serait-elle d'une aide précieuse non?

...

Edité par Börte Krân le 13/03/08 à 15:48

Börte Krân | 13/03/08 15:45

Voilà.
Börte avait contacté la Fée du parchemin. Elle espère en savoir d'avantage sur les enlèvements...
Elle a aussi envoyé des pigeons chez les jurés. Peut-être son ils déjà rentrés... Il est vrai que depuis l'annonce des enlèvements, on n'en sais pas plus, ni sur eux, ni sur les commandeurs. Aucunes nouvelles.
Et pourtant, ce silence devait bien cacher quelques choses.

Börte avait aménagé une salle dans une alcove de la taverne où les préparatifs de la mission seraient établis. Elle avait aussi contacté Wanda, Lancwen et Pepe Narvalho qui semblaient eux aussi vouloir se lancer dans l'aventure. Elle attendait de leur nouvelles.
Sa première idée est toujours de partir voir sur les terres des commandeurs.
Elle avait ainsi récupéré des armes et armures en plus, au cas où, quelques potions et un nécessaire de camouflage... Tout était près, et il était bien temps!

...

Edité par Börte Krân le 13/03/08 à 15:49

L'épée Qinnoise | 14/03/08 14:14

Pff, ça va être dur. Il semble que puisque les élections n'ont pas été si boulversées que ça, ces enlèvements ne soient pas pris au sérieux...
Dame Lancwen, ainsi que Dame Lauralessée ont d'autres poulpes à fouetter, ou inversement...
Mais heureusement, Wanda est partante aussi. Notre première chose à faire sera de retrouver Urgosh. Nous en avons besoin sur Raceodhil, et il est préférable que ce soit lui-même et non un de ses gens qui s'occupe de son Royaume.
Je laissais donc un message au tavernier. "Si quelqu'un vous parle des enlèvements et qu'il souhaite y faire quelque, dites lui de nous rejoindre sur Djildhil, nous commencerons par là"
Je me rendais alors au port, cherchant une coque rapide et discrète qui pourrait nous emmener jusqu'à là-bas...
Mais qui sont les nouveaux commandeurs, je ne le sais pas... je le découvrirais, je l'espère, sur place.

Nous embarquions donc, avec quelques espions.
Au bout de quelques lunes, Djildhil était enfin en vue. Nous débarquions sur une petite crique au milieu des falaises, là où, me semblait-il, nous aurions le plus de chances de ne pas faire nous faire repérer.
Nous cachions le bateau sous quelques arbres qui flottaient à la surface de l'eau.
Non sans mal, nous grimpions la falaise jusqu'au sommet. Sur la route, nous avions trouvé une petite grotte qui faisait face à l'Océan. Nous y posions donc un mini campement, car nous allions certainement y rester un moment.

Mon premier espion revenait de ses investigations:
-Krân Börte. Il n'y a pas grand monde ici. Les habitants d'un petit village m'ont assurés que cette île était bien aux mains des commandeurs, mais qu'ils ne les avaient pas vu depuis longtemps, depuis leur chute à priori.
Cependant, ils m'ont aussi dit que dans une grande batisse qui était autrefois leur fief sur ce continent, il se passait quelque chose depuis quelques lunes. Ils ne savent pas quoi, car ils n'osent pas s'en approcher. Les lumières et les bruits qui s'en échappent la nuit les terrorisent. Voici les plans cadstraux. Pour ce qui est des plans de la maison, je ne les ai pas encore trouvé... peut-être faudra-t-il voir au fur et à mesure...

Et bien, c'est déjà pas mal... c'est pas top top, mais c'est pas mal... nous partirons ce soir à la tombée de la nuit pour nous assurer que nous sommes bien au bon endroit. En attendant, reposons nous, nous n'aurons peut-être plus le temps de le faire plus tard...

Börte Krân | 18/03/08 16:16

Le soleil envoyait ses derniers rayons sur la falaise. Wanda dormait profondément sur sa paillasse, exténuée par ses combats sur Minedemithrildhil; mais le simple fait qu'elle soit venue avec moi me réconfortait. Je la laissais donc dormir, la laissant avec ses hommes et partis avec deux de mes nains en direction de la bâtisse. La nuit fût vite sombre et nous même ne voyions plus grand chose au delà de nos orteils. Le vent frais sifflait vers la mer, il était avec nous. Il emportait jusqu'à nos oreilles des sons encore incompréhensibles. Les flammes des torches flottaient hasardeusement autour du bâtiment. Après avoir calculé le temps entre deux tours de gardes, nous nous approchions. C'est alors que nous vîmes arriver vers l'entrée un seigneur encapuchonné. Une fois qu'il fût un peu plus près de la lumière, je remarquais le visage vampirique de sire Tbo. Il s'arrêta alors à l'entrée et conversa, ou plutôt monologua avec le garde. Je tendis l'oreille et pus entendre quelques bribes de la conversation.

-... chercher la garde... Börte Krân ... recherche des Jurés ... prévenus par les arsouilles de l'épée Qinnoise ... bon accueil, mouhahaha ... puis envoyez la sur Solmarkdhil avec les autres...

Börte n'attendit pas plus pour rebrousser chemin rapidement. Elle maugréait silencieusement à l'encontre de ceux qu'elle aimait auparavant appeler sa "fine" équipe.
Arrivée à la grotte, elle réveilla Wanda pendant que les hommes appareillaient la jonque.
Quand le bateau fut au large, de petites lumières apparurent à l'endroit même où ils avaient campé. Il était moins une...

Sire Tbo | 18/03/08 22:10

Ayant débarqué auparavant sur Djidhil, ayant eû vent de l'excursion qui s'était préparée pour le sauvetage des jurés, le commandeur s'était déplacé lui-même pour donner ses directives sur place, et augmenter son cota de captifs.

Le convoi qui le suivait jusqu'au camp était composé d'une sorte d'énorme cage d'où bougeait des ombres sans forme, de quelques cavaliers vampires, et d'une mule.
Tbo, sur un cheval noir paré décorativement plus que pour le combat, menait le cortège. Arrivé au campement principal, cible assurée de l'expédition du sauvetage, il mit pied à terre et se dirigea rapidement vers l'un des gardes :

"Allez chercher immédiatement le reste de la garde. Nous allons recevoir instamment la visite de Börte Krân qui se trouve être à la recherche des Jurés. IL semble qu'elle ait mit sur pied une expédition, et qu'ils souhaitent sortir en douce nos captifs, prévenus par les arsouilles de l'épée Qinnoise. Ils se sont bien plantés sur ce coup, ils ne trouveront rien ici, sauf nous. Réservez leur un bon accueil, MOuAhAhAhAhAhAAhA, eheheh ... puis envoyez la sur Solmarkdhil avec les autres... le courage est une vertu importante pour nos futurs champions."

Quelques minutes plus tard, les hommes du commandeur se rendaient à la position indiquée par leur chef lui-même, brûlait là toutes traces de campement, et fouillaient les environs. L'une des sentinelle fit son rapport au plus tôt :

"Chef, nous n'avons pas trouvé les intrus, cependant, ils étaient bel et bien ici, les traces sont formelles."

"Faites faire une envolée aux harpies, elles devraient trouver quelque chose..."

"Mais... sire... nous n'avons plus qu'une demi douzaine d'entre elles, et si elles venaient à mourir..."

"Vous êtes là pour me contredire ou m'obeïr ?
Vu leur vitesse de déplacement, ils ne doivent pas être plus d'une dizaine grand maximum."

Sans compter plus de mots, la sentinelle s'exécuta.

Börte Krân | 19/03/08 15:34

Je sortis d'une petite malle à la proue de la jonque une carte maritime et mon astrolabe. Le vent avait poussé les nuages hors de notre ciel et poussait notre jonque dans la direction opposée à Djildhil. Scrutant l'octant et après quelques calculs, j'ordonnais aux hommes de préparer l'accastillage et de virer à bâbord. Ils tirèrent donc sur les écoutes et les lattes de bois de la voile se mirent à la faire tourner vers le nord.

Sous le regard inquisiteur de Wanda, je lui expliquais ce que j'avais appris durant l'expédition nocturne. Nous réfléchissions ensemble à la route la plus courte pour rejoindre Solmarkdhil en espérant que Tbo et sa garde ne se mettraient pas au travers de notre route, maintenant qu'ils sont au courant de notre opération. Mais c'était sans compter sur le dessein de Tbo ...

Alors que nous préparions nos futurs plans pour accoster sur le bon continent commandeur, un cri strident se fit entendre à la poupe. Le nain qui s'occupait auparavant du gouvernail se débattait maintenant dans les airs, entre les serres d'une harpie qui l'emmenait au loin. Je vis alors qu'elle n'était pas seule et que d'autres la suivaient et qu'elles seraient bientôt sur nous. Un vol en piqué sifflait jusqu'à mon oreille mais mes reflexes étaient toujours là et la tête de femme roula jusqu'au bord du bateau, laissant le corps remuer comme une vieille dinde décapitée. Wanda avait eu le même réflexe sur une attaque similaire sauf que sa hache s'était plantée dans le torse, la tranchant dans l'autre sens. Le sang de leurs congénères sur nos corps semblaient donner de l'ardeur aux trois harpies encore présentes.

Un des nains avait sortit la grande arbalète de défense et réussit brillamment à décocher un carreau enflammé en pleine tête d'une harpie, juste avant de se faire lui aussi enlever par une autre qui s'en alla alors au large. La bête en feu vint s'écraser sur la voile, l'embrasant aussitôt. Je pris de suite un tonnelet d'eau qui se trouvait sur le pont et alors que je l'envoyais sur les flammes, je sentis une pression sur mes biceps et je me vis m'élever dans les airs. Je ne pouvais que me débattre vainement, et du coup je préférais garder mes forces pour contenir la régurgitation qui était certainement due au fait que je n'ai jamais eu les pieds hors du plancher des yacks... et puis même si j'arrivais à lui asséner à elle aussi un coup de hache, je me retrouverais lâchée en plein milieu de l'océan et, vu mes compétences en natation, je ne survivrais pas très longtemps. Je regardais donc la jonque s'éloigner. A priori, il n'y avait plus aucune harpie autour du navire et Wanda et les deux nains restants n'avait « qu'à » se battre contre le feu.

Nous volions désormais tous trois sous nos harpies qui, semblait-il, n'en voulaient pas à nos vies mais avaient pour ordre de nous emmener jusqu'à un point précis, au Nord...

Edité par Börte Krân le 19/03/08 à 20:34

Wanda | 22/03/08 15:36

Wanda regarda les alentour...Où les harpies les conduisaient-elles? Elles devaient suremente être envoyées par TBO pour nuirent à leur quête.

"Borte...Psstt... Dit moi...euh ces harpies...c'est toi qui les a fait venir? Tu conais des harpies..... Où tu ne pense pas que cela serait un oeuvre de ce cher commendeur? "

Sire Tbo | 22/03/08 16:13

Tbo attendait dans une grande salle vide, ou une unique chaise était posée devant un tableau représentant un soleil couchant, signé de la main de Dame Charlie.

Un homme de main entra précipitamment, essoufflé, et fit son rapport :

"Chef,
Les harpies sont revenues avec des prisonniers.
Trois harpies ont périt pendant la capture.
Les prisonniers ont été gardés ici pour le moment, on rapporte de Solmarkdhil qu'Urgosh le nain s'est enfui; nous n'en savons pas plus pour les deux autres prisonnières."

Le vampire lâcha du regard la toile qui le passionnait tant :

"Trois harpies seulement...? Nous ne pourrons qu'en faite un sous forme volante... quel dommage."

Se levant, le commandeur se dirigea vers l'homme de main qui se tenait encore plus droit.

"Installe les prisonniers dans les chambres d'invités; j'irais les voir plus tard, le courage et la gaillardise seront utiles à mes projets.
Place cependant assez de gardes pour qu'une armée ne puisse pas les aider à fuir ceux-là."

Arrivé à portée, le vampire plaça sa main sur l'épaule du sous-fifre :

"Je n'ai plus besoin des jurés, on pourrait tout aussi bien les laisser crever là-bas, mais demande tout de même des battues et la récupération d'Amelie et Viviane. Urgosh est le protégé de Baramir, pour le moment, on va faire comme ça.
Si jamais on retrouve quelqu'un, amène-le ici, sur Rerempodidhil, personne n'aura l'idée de venir nous déranger, on a brouillé tellement de pistes."

Le commandeur repoussa en arrière le sous-fifre, qui déguerpit sur le champ.
Le vampire se retourna une dernière fois sur la toile de Charlie, qui représentait magnifiquement un couché de soleil, chose qu'il ne verrait plus que de cette manière, plongeant au plus profond de lui-même afin de chercher un souvenir d'un tel moment, et n'y trouvant rien.

De sombres projets semblaient tout à la place le préoccuper.

Börte Krân | 26/03/08 15:58

Les harpies atterrirent au petit matin. A peine avait-elle posé le pied sur le sol terreux qu'on la menotta, ainsi que les deux nains qui l'accompagnait. Tous trois étaient reliés par une chaine à une grosse brute à l'odeur fétide. Börte scrutait le paysage, cherchant à savoir où on l'avait déposée. Même si elle avait remarqué qu'elle n'était pas sur Djildhil, enfin, à priori... elle n'avait eu l'occasion de visiter que peu de continents et elle ne savait donc pas où elle se trouvait. Sur Solmarkdhil certainement...
La voilà elle aussi prisonnière alors qu'elle devait libérer les jurés. Elle leur racontera tout dans les geôles... ou pas...
"S'il savaient que je ne suis peut-être pas la miss qu'ils espéraient..."pensa-t-elle.

Sortant soudain de ses songes, elle remarqua qu'on l'avait emmené dans la cour principale d'un immense château. Le gens présents la regardait d'un drôle d'air...
"Ils doivent me prendre pour une vile personne... et s'ils savaient que je suis leur miss? Arf... ils sont comme tout le monde et ne s'en soucient guère :( "

Elle ne savait pas ce qui l'attendait, mais ça faisait bien une demi-heure qu'elle était au milieu de la cour, avec l'ordre de ne pas bouger... de toutes façons, elle ne pouvait pas faire grand chose d'autre...
Un homme arriva enfin, avec une douzaine de gardes. Il la détacha, ainsi que ses comparses et les amena devant la grande porte d'entrée du bâtiment. Une fois ce panneau de bois passé, il se referma sur eux, ne laissant que la lumière de quelques candélabres éclairer leur chemin. L'ambiance était froide et la moiteur des murs s'insinuait jusque dans ses os. Arrivés dans le hall, elle pensait qu'ils allaient prendre les marches qui descendaient au sous-sol, mais c'est par l'escalier de velours pourpre qu'ils continuèrent leur route.

Les deux nains furent escortés dans une première pièce, assez joliment mais sobrement décorée. Deux lits étaient installés contre le mur de droite, avec chacun un chevet et quelques couvertures. Un petit bureau où étaient apposées deux chaises de bois faisait office de table et une miche de pain et une assiette de fromage y avait été déposées. Six gardes se postèrent à l'entrée après avoir verrouillé la porte.

Börte eu droit à la chambre d'en face, aussi grande que la précédente mais avec un grand lit à baldaquin au couleur ocre et marron de l'automne. Un magnifique dessus de lit en peau d'ours descendait jusqu'à un tapis usé par trop de pas. Une coiffeuse était dans un angle non loin. Une table avec une nappe bis était elle aussi garnie d'un repas frugal.
Se préparant à refermer la porte sur elle, un des gardes lui adressa alors ses premiers mots, simple et concis.
-Sire Tbo viendra vous voir bientôt. En attendant, soyez sage.
Puis il disparu et Börte entendit le verrou se fermer.
-Que veulent-ils que je fasse de toutes façons, dit-elle en dévorant une tartine de fromage.

Edité par Börte Krân le 26/03/08 à 16:00

Pépé Narvalho | 27/03/08 07:48

Apres avoir gouté aux joies de la célébrité éphémere, Pépé Narvalho devait se rendre a la dure réalité : deux seigneurs avaient voté contre lui, et il était contraint a reprendre son vieux radeau. C'est ainsi qu'il partit en quete d'un nouveau continent a conquérir, mais il avait malheureusement oublié compas et boussole dans son ancien camp. Naviguant au jugé, c'est-a-dire completement au hasard, en suivant la route du soleil, ou pas, son radeau errait depuis quelques lunes, enfin a ce qu'il lui semblait. Les vivres commencaient a diminuer, car on s'occupe rarement de préparer son radeau a l'avance, et Pépé Narvalho affamé commencait a divaguer sérieusement, plus que son radeau.

C'est ainsi qu'un jour, alors que le soleil était a son zénith, il eut une sorte de vision, ou bien s'agissait-il d'un reve ?
Il vit des harpies dans le ciel faisant une sorte de ballet, ou plutot une sorte de course : elles zigzaguaient, se dépassant a tour de role, tantot ralentissant pour prendre un virage tres serré, tantot accélérant sur une longue ligne droite imaginaire. Une des harpies fit a un moment une embardée et ne pouvant rattraper les autres elle fondit en piqué sur le radeau de Pépé Narvalho, pour le survoler en rase-motte. Pépé eut juste le temps de voir inscrit en lettres de sang sur son corps le message suivant : "Kov a la naine". (*)
Et Pépé Narvalho sortit immédiatement de sa léthargie, comme apres un cauchemar tres violent.

Que pouvait bien cacher ce message ? Un shaman avait une fois essayé de lui enseigner l'oniromancie, mais les résultats n'avaient jamais été ceux attendus. Pépé cherchait a comprendre... Kov avait disparu depuis longtemps de la surface de Daifen, du moins le croyait-il, avec la dissolution de l'ordre des Commandeurs. Mais un autre commandeur venait de refaire surface, en la personne de Sire Tbo. Etait-il concerné par ce message ? Et qui était cette naine ? Se pouvait-il que Tbo, déja soupconné d'avoir enlevé les jurés de Miss Daifen 2008, ait également enlevé Borte Kran, tout fraichement élue ?

Une fois de plus, Pépé Narvalho allait devoir mener l'enquete.
Quel dommage qu'il n'y ait pas pensé plus tot, lui qui se trouvait sur Téléréalitédhil non loin du camp de Sire Tbo... Mais d'ailleurs, des rumeurs avaient annoncé l'exil de Tbo a la meme lune que celui de Pépé Narvalho. Se pouvait-il que leurs radeaux les menent a nouveau sur le meme continent ?

(*) désolé, je crois que je n'aurais vraiment pas pu faire pire ;)

Edité par Pépé Narvalho le 27/03/08 à 07:48

Börte Krân | 27/03/08 11:57

Son regard errant sur le ciel de lit mordoré, l'esprit de Börte, lui, était bien plus loin.

Pourquoi cette chambre? Pourquoi n'était-elle pas dans un cachot elle aussi? Qu'avait-elle de différent de Dame Viviane ou Dame Amélie, ou même d'Urgosh? Etaient-ils encore en vie? Etaient-ils même encore ici dans ces sombres cellules? Est-elle, d'ailleurs, dans le même bâtiment?

Autant de questions auxquelles sire Tbo aurait droit dès son arrivée.

En pensant au juré extrémiste, elle ne pu s'empêcher de penser à Minedemithrildhil.

Raceodhil avait-il commencé? Les armées de son amie Wanda et de ce cher Dixi avaient-elles mis fin aux combats entre nain?

-Hmmmm... Dixi... soupira-t-elle langoureusement.

Elle sortit d'entre ses seins un petit parchemin soigneusement plié et le relut une énième fois. Il était signé de la plume de Dixi.

C'était ce premier contact sur Minedemithrildhil qui lui avait par la suite fait connaitre au combat ce valeureux et assez joli nain. Il ne semblait pas vraiment s'intéresser à elle, mais elle ne désespérait pas qu'un jour il serait à ses côtés dans un lit aussi grand que celui où elle était allongée actuellement. Ce lit-là était froid, le futur serait chaud... Si elle est acceptée à Amon-Kazad, elle le verrait tous les jours. Petit à petit, il finirait bien à succomber à ses avances... du moins elle l'espérait. Un sourire se dessina à la commissure de ses lèvres.

-Les rêves sont bien plus doux que la réalité.

Dans la position d'un foetus, elle se laissa partir dans un sommeil réparateur, reniflant le parchemin qu'elle tenait serré comme un trésor entre ses petites mains abimées.

Sire Tbo | 28/03/08 23:57

Au beau milieu de la nuit, la porte de la chambre de Börte s'ouvrit sans précautions aucunes: Tbo entrait, fit quelques pas et s'arrêta, de manière à trouver la miss dans la salle.

Il était habituel pour le vampire de rester encore éveillé à cette heure de la nuit, mais apparemment pas à la naine.

Le vampire fit signe de main à des servantes derrière lui; des esclaves, elfes ou humaines, habillée très légèrement, une laisse attachée à des anneaux directement accrochées à la peau de leur cou.

Ces dernières portaient tout le nécessaire pour que Börte puisse faire sa toilette, elle s'approchaient du lit où la naine se reveillait péniblement.

"Notre chère Miss Daifen 2008. Comme c'est charmant de vous trouvez ici, mademoiselle Börte Krân."

Le vampire observait Börte, les esclaves s'étaient mis à genoux en présentant les bassinets et les serviettes.

"J'ai cru comprendre que vous êtes à l'origine du grabuge qu'il y a eu sur Djidhil? Aurais-je l'outrecuidance de vous demander ce que vous foutiez sur les terres commandeuresques? Un "voyage touristique", peut être? :o"

Après un bref soupir, il reprit :

"Quoi qu'il en soit, j'aimerais demander un service à notre représentante à tous et à toutes.
En effet, j'aimerais un peu de son sang, et j'aimerais qu'il soit donné gentillement, que je n'ai pas à user de la force, hm?"

Le vampire fixait Börte, derrière les gardes de la porte d'entrée attendait une petite fille, les yeux fermés.

Börte Krân | 29/03/08 14:53

Hein?... euh... oui... euh... pourquoi...? Mais..., répondit-elle le tête dans le c**

Puis elle se leva et mis le pied gauche dans la bassine d'eau ce qui eu pour effet d'inonder le beau tapis.

Euh... bonjour, bonsoir :#) sir Tbo. Heu... pour Djildhil...euh... c'est que... Je cherchais Urgosh pour le ramener sur Minedemithrildhil...et Dame Viviane pour quelques conseils pour être Miss... répondit-elle en s'attendant à voir sortir une pankaarte "pas crédible" du dos de Tbo.

On m'a dit qu'ils étaient chez vous. Non? Parce qu'on a perdu leurs traces depuis quelques Lunes, alors si vous savez où ils sont vous pourriez me le dire... interrogea-t-elle en clignant de son plus beau regard et le fixant dans les yeux dans l'attente d'une réponse la plus claire possible.

Pour ce qui est de mon sang, je n'y vois pas d'inconvénient mais il doit être un peu carencé car je n'ai pas très bien mangé ces derniers jours :o... Vous avez un petit récipient et un coutelas propre?

Elle commença à s'entailler le bras laissant s'échapper son sang.

C'est pour votre collection, saigneur Vampire? ;) Un fond de verre vous ira? Mais si vous pouviez me délecter d'un plus grand repas que celui de la veille, je serais d'autant plus vite sur pieds et pourrais repartir et laisser libres vos appartements rapidement. Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité :)

Par contre, si vous pouviez me préparer un petit radeau pour le retour, je ne sais plus ce que j'ai fait du mien... :o

En tous cas vos appartements sont très beaux, on y est très à l'aise et la déco blablabla... dit-elle pour essayer de bien se faire voir après cette visite impromptue...

Edité par Börte Krân le 29/03/08 à 14:55

Sire Tbo | 29/03/08 15:16

"Oh, vous comptiez repartir?"

Le vampire s'empara du récipient contenant le sang, et le fit transporter dans une autre salle.

"C'est une bonne chose que ces appartements vous plaisent."

Tbo tira sur les laisses des esclaves, tendant violemment leur peau du cou et leur arrachant un gémissement, qui fit sourire le commandeur.

Une petite fille, pâle et maigre, les yeux fermés, entrait alors dans la pièce, et Tbo et ses esclaves la quittèrent, laissant alors Börte face à cette gamine qui ressemblait à une poupée de porcelaine.

Les portes se refermèrent.

L'air vrombissait étrangement, l'eau des bassines devenait chaude: une présence pesante venait prendre place dans la chambre.

"Qu'est ce que c'est, la mort, madame?" dit alors une voix chevrotante. La petite fille semblait sangloter.

Börte Krân | 29/03/08 22:11

Mais...

Trop tard. Tbo était parti. Elle se trouvait désormais seule face à cette enfant de laquelle émanait une étrange aura. Le tapis humide lui brulait maintenant les pieds mais il lui était impossible de bouger. Son corps entier était en sueur. La petite fille la regardait sans ciller de son regard totalement noir. Börte tomba à genoux et son menton toucha sa poitrine, comme si plus aucun muscle ne retenait sa tête.

Les mots sortirent seuls de sa bouche, comme si la fillette venait directement les chercher dans son esprit.

La mort? La mort, mademoiselle, c'est une chose qui nous arrive à tous... plusieurs fois dans la vie d'ailleurs...

La mort je l'ai vécue quand j'avais à peine six ans. Je fus enlevée par des barbares qui mirent à sac mon village natal, où je vis périr ma mère, brulée dans le feu de notre yourte; mon père, pendu à l'arbre des anciens sur la place centrale du village... Des morts qui m'ont suivit toute mon enfance, hantant à la fois mes rêves et mes cauchemars.

La balafre sur son oeil gauche prenait une couleur rouge grenat et sa joue commençait à enfler. Mais elle continua sur le même ton monocorde, comme si elle ne le sentait pas.

La mort, elle est venue plus tard, quand Genghis m'a sauvé de mes bourreaux. C'est une mort que j'appréciais celle-ci. Je l'attendais depuis si longtemps... mais la mort vient quand elle veux...

Malgré son état léthargique, ses poings se fermèrent si fort que ses ongles transpercèrent leurs paumes. Des gouttes de sang perlèrent sur le tapis.

La mort est revenue. Pour me prendre Genghis cette fois là...

Sa blessure oculaire était désormais entièrement réouverte et un sang cailleux glissait le long de sa joue, mêlé à de chaudes larmes.

De chacunes de ces morts a découlé une nouvelle vie pour moi. Voilà ce qu'est la mort à mes yeux.

La petite rouquine avança alors sa main vers la cicatrice de Börte et mit ses doigts dans le sang fraichement coulé de cette blessure du passé...

Sire Tbo | 30/03/08 03:42

Tout en observant le sang, la fillette disait :

"Papa a dit que j'étais morte. Lui aussi il est mort, mais il a dit que je n'étais pas comme lui."

Une puissance venue de nulle part forçait Börte à se mettre debout.

"Il a dit que toi tu n'es pas morte, et que tu ne voulais pas mourir. Pourquoi est-ce que les gens à qui tu pense ne sont plus là, alors qu'ils sont morts?"

La petite fille fixait alors Börte :

"J'ai entendu ce que papa pensait tout à l'heure! Je crois qu'il veut que tu sois ma maman. C'est quoi une maman?"

Rapidement, la fillette s'ouvrit à Börte, déversant des bribes de souvenirs dans le conscient de cette dernière.
La Miss Daifen vit alors comment naquit la petite: des morceaux de chair de petites filles, d'enfants, tous raccommodés et soudés par du sang de vampire, et la magie, une magie puissante, qui enfermât là l'esprit d'une fillette, un esprit pûr, innocent, puissant, mais également apeuré et curieux.

La naine vit perçut également toutes les pensées des gardes et des passants, des serviteurs, des courtisans, comme si la fille entendait ce que les gens avaient en tête : elle pouvait très bien se remémorer le monologue du Commandeur Tbo à propos de l'avenir de la petite, du nom qu'il pourrait lui donner, de ce qu'il fallait lui apprendre, de sa différence avec les armes qu'il créait par le même procédé utilisé pour sa fabrication.

"C'est quoi une arme?"

Börte perçue également la fatigue de la jeune fille, une fatigue mélancolique, puis elle retrouva l'entière possession de ses moyens.

"Pourquoi c'est chaud chez toi?"

La fillette palpais avec curiosité le sang.

Edité par Sire Tbo le 30/03/08 à 03:43

Börte Krân | 30/03/08 16:31

Börte sentait désormais son visage la faire souffrir, ses mains bleues saigner. Elle avait mal mais essayait de retenir cette douleur devant cet attendrissant Golem de chair.

La mort choisit ses serviteurs, et non l'inverse. Les gens qu'elle a fauché sur mon chemin ne devaient pas correspondre à son idéal.
Ton papa, Tbo, est l'un de ses serviteurs. Et toi; et bien, tu n'as pas été choisit pas la mort, mais par lui.
Les morts qui sont encore ici ne peuvent plus avoir d'enfant comme ils auraient pu le faire avant. Mais pourtant ton père devait sentir le besoin de t'avoir avec lui. Il t'a donc créée à la manière dont peuvent le faire les morts, c'est pour ça que tu n'es pas vraiment comme lui...

La fillette la fixait d'un regard perçant et inquisiteur. Elle reprit avec un petit sourire:

Et une maman, et bien, c'est comme un papa, mais au féminin. Une maman, comme un papa est là pour t'aider à te construire un avenir, pour t'aimer et t'épauler... pour répondre à toutes ces questions que tu te poses... Pour sécher tes larmes que tu ne comprends pas et qui t'épuisent.

Börte passa alors son pouce sur la joue humide de l'enfant.
Puis elle reprit doucement, choisissant bien ses mots.

Une arme, c'est un attribut de la mort. On s'en sert pour la donner, ou bien pour s'en défendre... Mais bien souvent ces deux cas sont indissociables.

Bôrte voyait la jeune fille palper son sang avec curiosité. Elle recouvrit son oeil d'un des linges humides que les servantes avaient apportées précédemment et le noua derrière sa tête.

C'est chaud... parce que j'ai mal...

Puis elle déchira un petit bandeau de tissu et l'accrocha comme à elle sur l'oeil perdu de sa poupée de paille...

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