Forum - [RP Garygygaxdhil] A l'Aventurier Flegmatique
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Falxo Feronas | 29/03/08 11:37
A l'extérieur, ce n'était plus une averse, c'était un torrent, un océan, un dieu qui venait de tirer la chasse. A croire que l'eau du ciel avait pour intention de s'abattre jusqu'à ce qui ne reste de la planète qu'un petit bout de terre agitant un drapeau blanc d'un air penaud.
Dans la taverne de l'Aventurier Flegmatique, on n'avait pas l'intention de jouer les durs à cuire et de défier la pluie ; qu'elle tombe, tant qu'elle se contentait de le faire à l'extérieur ; ici, on préférait attendre que ça passe, si toutefois ça devait passer un jour. Alors on s'entassait dans la salle commune étouffante de sueur et de bière, toujours mille fois préférable à l'averse au dehors, parce qu'ici au moins, il y avait un grand feu dont les ronflements étaient en général couverts par les bruits de conversations animées, de chopes posées sur le bar avec un claquement sec et de gnons occasionnels dans la poire.
Les joyeux acteurs de cette ambiance chaotique étaient la pire lie [1] de Garygygaxdhil : guerriers nains crasseux, barbares brutaux, elfes dédaigneux... Tous plus bruyants les uns que les autres, brandissant armes et sorts qui avaient des milliers de monstres trucidés à leur actif et buvant en une minute ce qu'ils avaient mis un mois à amasser à force d'harassantes et relativement dangereuses expéditions dans les recoins les plus sombres du continent ; recoins en général occupés par des bestioles assez territoriales, telles des dragons millénaires et de mauvais poil, mais aussi, et surtout, par des joyaux et des pièces d'or à ne plus savoir qu'en faire. [2] C'était leur fonds de commerce ; et en fait, c'était le seul détail qui les différenciait d'un échantillon de seigneurs daifeniens typiques, qui, eux, avaient des naïfs sous leurs ordres pour s'occuper des commodités financières.
C'était pour ça qu'on les appelait des aventuriers.
La porte de la taverne s'ouvrit soudain, et le rugissement de la pluie vint atténuer provisoirement le constant brouhaha des discussions dont les interlocuteurs intrigués avaient tourné la tête vers l'entrée. Deux individus massifs, barbus et trempés pénétrèrent dans l'établissement en assommant les aventuriers bourrés de regards mauvais.
Ils étaient venus chercher quelqu'un, et ils semblaient enclins à offrir tout un panel de douleurs physiques aux autres quelqu'uns qui auraient l'audace de se mettre sur leur chemin. Chemin qui allait directement de la porte au bar, [3] et ce d'un pas lourd n'augurant rien de bon - augurant même carrément du mauvais.
L'un d'eux abattit son poing sur le bois terni du bar, et quelques-unes des chopes posées dessus le désertèrent pour aller se réfugier sur les genoux de leurs buveurs.
« Tavernier, gronda l'homme, on cherche Affret et Nibounil. Ils sont où ?
- Tu les vois ici ? » répliqua imperturbablement le tavernier, un certain William qui tenait ce bouge depuis assez d'années pour ne plus être impressionné par la majeure partie de la faune qu'il abreuvait, d'autant moins qu'il avait aussi pas mal d'arguments niveau carrure, c'était d'ailleurs pour ça qu'on le surnommait Gros Bill.
Le barbu avait profité de la longue phrase ci-dessus pour examiner avec attention l'assemblage de rebuts qui peuplaient la salle commune.
« Non, reconnut-il finalement avec les yeux plissés de qui pressent une arnaque mais n'est pas assez malin pour déterminer laquelle.
- Alors c'est qu'ils doivent pas y être », conclut William avec logique.
C'était imparable pour l'esprit simple des deux gorilles. Après s'être consultés du regard, ils furent forcés de tourner les talons et de s'en repartir vers la porte avec force grommellements. [5] Incident clos.
Intéressons-nous maintenant à une table particulière de l'Aventurier Flegmatique. Chose étonnante : elle est vide, alors que le reste de l'endroit est plein comme un oeuf enceinte. Personne ne s'y est assis.
En fait, elle est bien occupée, mais par des aventuriers qui se trouvent dessous. Il s'agit d'un nain et d'un gnome, qui, à l'instant, jettent en tous sens des regards affolés. Ils serrent contre eux leurs verres de whisky comme s'il s'agissait de nouveaux-nés et sont complètement recroquevillés en une position instinctive de défense.
« C'était pas les hommes du Requin, ça ? couina Nibounil, le gnome.
- Je crois, si, marmonna Affret, le nain, en faisant rouler un regard à l'extérieur de leur abri pour s'assurer que tout danger était écarté.
- Tu m'avais pas dit que tu l'avais remboursé ? siffla Nibounil.
- Si, j'ai dû dire ça.
- Mais tu ne l'as pas fait, apparemment !
- Pourquoi faire ? On est vivants et on a toujours l'argent. On gagne sur tous les points.
- Excuse-moi, s'offusqua Nibounil, mais j'ai pas l'intention de devoir toujours me planquer sous la table pour éviter de nous faire trucider juste parce qu'un sale nain radin refuse de payer ce qu'il doit au parrain de la pègre locale ! On est peut-être toujours vivants, mais c'est bien parce que Gros Bill nous a sauvé la mise sur le coup !
- De rien, d'ailleurs, leur lança le tavernier depuis son comptoir. (Personne ne savait comment il entendait tout ce qui se passait dans sa taverne, et d'ailleurs, personne ne se posait la question.)
- Ouais, merci, répondit Affret. Ecoute, Nib, ajouta-t-il à l'adresse de son compagnon, j'avais besoin de cet or pour... euh... acheter de nouveaux sorts.
- Je vois, lâcha Nibounil. C'que j'ai pas vu, par contre, c'est toi lançant des nouveaux sorts. Tu m'expliques comment ça se fait ?
- Euh, ben, j'ai pas eu assez pour les acheter, finalement.
- Il est passé OU, cet or, exactement ?? » s'égosilla le gnome si fort que sa voix atteignit presque l'oreille d'un client à la table voisine.
Pour toute réponse, le nain baissa un regard penaud vers le verre de whisky qu'il tenait toujours dans sa main calleuse. Nibounil fit de même, et son expression passa bientôt à un étrange mélange d'incrédulité et de lassitude suicidaire.
« Je sais pas ce qui me retient de te planter mes dagues dans le dos, Affret.
- J'crois que c'est la résistance naturelle des nains. Allez, te fais pas de bile, mon gars. On va retourner curer les vieilles tombes et on aura bientôt assez pour la payer, c'te dette. En attendant, ils sont partis, on peut réintégrer nos chaises. »
Le gnome marmonna vaguement mais n'éleva pas d'objection. Ils étaient sur le point de quitter leur abri improvisé quand des jambes apparurent devant leurs chaises, signe irréfutable que quelqu'un venait de s'y asseoir.
Elles étaient trempées comme une soupe et les petites flaques qui se formaient lentement à leurs pieds laissait entendre que leurs propriétaires arrivaient de l'extérieur. L'une des paires de jambes étaient recouvertes d'une robe couleur sable sous laquelle on entrevoyait des bottes souples et usées et des chausses d'un vert pâli par les ans, à la coupe résolument elfique. [6] L'autre n'était en fait pas une paire, puisque les jambes en question étaient quatre, couvertes d'un poil ras et humide et terminées par des sabots massifs. Ce furent surtout celles-ci qui dissuadèrent le nain et le gnome de quitter leur cachette.
« Eh bien ! lança avec entrain une voix quelque part au-dessus des jambes elfiques, c'était une belle douche.
- Tu parles de l'averse ou du campement ? répliqua la voix qui appartenait aux jambes sabotées, [7] une voix profonde, très grave, caverneuse et, en l'occurrence, de mauvaise humeur.
- Oh, les deux, reconnut l'elfe. Tout ça à cause d'un stock de nut' avarié, c'est dommage. Je crois que c'est la première fois qu'un continent se termine aussi vite pour moi, dis donc.
- Je te le confirme, grogna le poilu. Alors, on reprend le radeau demain ?
- Oh, non. Je ne suis pas venu ici pour les combats, de toute façon. On va rester un moment et rejoindre Paido.
- Ah bon ? Il est ici aussi ?
- Tout à fait. Je ne te l'avais pas dit ? A y repenser, probablement pas, j'ai dû oublier. Alors, je t'explique. Tu sais, son entreprise avec les gnomes ? Ils ont eu quelques déboires ces derniers temps, et maintenant ils ont besoin de fonds.
- Comment tu sais ça ? fit l'autre, soupçonneux. Tu espionnes ton frère maintenant ?
- Heu... Disons que j'ai simplement demandé gentiment à quelques oiseaux de me rapporter les paroles qu'ils avaient entendues en voletant - par le plus parfait hasard - autour de ses locaux.
- Hm, mettons... Et comment espère-t-il trouver de quoi se renflouer sur ce continent ?
- Héhé, c'est là que ça devient intéressant. Garygygaxdhil ; l'île tire son nom d'une grosse bâtisse qui occupe 90% de sa superficie. Des couloirs extrêmement dangereux, pleins de monstres et de pièges... Les gens d'ici appellent ça... Une tour, je crois, enfin, quelque chose comme ça. La tour de Garygygax. En tout cas, c'est très grand, peut-être plus même qu'Amon-Khazad. Et tout aussi plein d'or ! Tu vois, dans ce dédale, en plus des bestioles, il y a énormément de trésors qui dorment, et ceux qui les convoitent se retrouvent généralement à les augmenter de leur poche quand leurs cadavres pourrissent sur un tas de richesses. Parce qu'à en croire les légendes sur le sujet, il y a beaucoup, beaucoup d'aventuriers qui y entrent bille en tête en brandissant armes et sorts, et beaucoup, beaucoup moins qui en ressortent. Bon, il y en a quand même, et ceux qui y arrivent ramènent leur poids en or ; mais, tu vois... un type pèse nettement moins quand il est privé de ses bras et de ses jambes. On dirait pas comme ça, hein ? »
Le saboté ne répondit pas tout de suite, et le silence retomba (au moins autour de la table, en tout cas, parce qu'il restait irrémédiablement tenu en échec par le raffut dans tout le reste de la taverne ; et non, il ne fit pas de bruit en retombant, c'est l'une des caractéristiques du silence et c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'appelle comme ça, le monde est bien fait).
Sous la table, Affret et Nibounil n'avaient pas perdu une miette de la conversation. Bien sûr qu'ils avaient ouï les rumeurs à propos du château de Garygygax ; quand on habitait dans le coin, il était difficile de faire autrement, puisque ses murailles noires dominaient sinistrement l'entièreté du continent. Mais l'idée d'y mettre les pieds n'avait même jamais effleuré la paire de rase-parquets qui se cachaient sous la table : des aventuriers plus pourvus en armes et en muscles qu'eux y avaient péri, et la vie était une chose à laquelle Affret et Nibounil accordaient nettement plus d'importance qu'à la gloire et la richesse. En tout cas, plus qu'à la gloire, ça oui. Plus qu'à la richesse, c'était discutable ; ça ne concernait que les 50% du groupe qui n'étaient pas nain. Mais les arguments dissuasifs étaient en assez grand nombre pour tenir les deux compères, différences ethniques et raciales mises à part, à l'écart de Garygygax.
« Tu te rends compte, j'espère, reprit le type aux jambes poilues, que tu n'es pas en train de me présenter l'idée de Paido sous un bon jour, et que, si tu comptes me convaincre d'y aller, tu aurais dû commencer autrement ?
- Oh, allez, fit l'elfe sur un ton badin. C'est rien. Nous ne sommes pas de la même trempe que les soudards qui traînent leurs basques là-dedans la plupart du temps. Un archidruide elfe et un chef centaure, ça, ça en jette. D'ailleurs, on n'a quasiment pas de possessions à rajouter au tas de trésors, alors on n'a rien à craindre !
- Ca aussi, en fait, tu pouvais t'en dispenser.
- Kreeemp ! Il faut qu'on y aille. D'abord, Paido aura besoin de notre aide, tu sais ce que c'est, les rôdeurs, un arc, deux ou trois compétences de discrétion, et ça pense pouvoir faire face aux dangers de la vie... Un arc... Il n'y arrivera pas sans nous. Et ensuite, je m'ennuie et je me rouille, j'aimerais bien aller faire un tour dans ce genre d'endroits. Et puis d'ailleurs, j'y vais sans toi si tu ne veux pas me suivre, toc. »
Le dénommé Kremp poussa un soupir évalué à 7 sur l'échelle de Richter, [8] mais Affret et Nibounil, sous la table, ne faisaient déjà plus attention. Depuis qu'ils avaient compris que l'elfe comptait entrer dans la citadelle de Garygygax, ils échangeaient un long regard d'espoir et de vénalité. Certes, ils étaient aux dragons ce que le PQ est à l'homme, et ils avaient soigneusement évité la tour dans l'intention d'échapper à ce triste destin, tout simplement parce qu'ils n'avaient pas le niveau ; mais avec des compagnons, c'était différent... surtout un archidruide... Ca devait forcément en imposer, même s'ils ne savaient pas ce que c'était. S'ils l'avaient su, ils auraient abandonné directement l'idée et seraient retournés faire un travail honnête pour se nourrir. Mais ils ne le savaient pas, précisément ; et il y avait cette dette, ces centaines de pièces d'or qu'ils devaient encore au Requin, qu'on pouvait certainement éponger sans mal avec les trésors cachés dans ces salles obscures. Peut-être que... après tout, avec un archidruide dans l'équipe... ça pouvait le faire.
D'un commun accord tacite, Affret et Nibounil surgirent soudain de leur abri, assommèrent des clients assis non loin et prirent leur chaise pour s'installer à la table en arborant des sourires si larges qu'ils faillirent fendre les murs de la taverne.
L'individu en robe était bien un elfe, blond et assez chétif, qui les salua d'un sourire affable. L'autre possédait un visage carré couvert du même poil ras que ses jambes, et un torse qui évoquait plutôt un mur de pierre, agrémenté de deux bras aux muscles plus épais que Nibounil. Ainsi, la partie supérieure de son corps était humanoïde, et il arborait une expression surprise. Affret et Nibounil ne purent s'empêcher de noter avec appréhension qu'il avait posé la main sur le manche d'une hache monumentale attachée dans son dos.
« Vous voilà enfin, remarqua joyeusement l'elfe archidruide. Je me demandais quand vous vous décideriez à sortir de là. »
Affret et Nibounil perdirent encore un peu plus de leur contenance et commencèrent à se demander s'ils n'auraient pas mieux fait de rester sous la table, voire de se livrer aux hommes du Requin.
« C'est qui, eux ? demanda Kremp en jetant un regard en coin à son compagnon, et sans retirer la main qu'il avait posée sur la hache.
- Aucune idée. C'est qui, vous ? » demanda gentiment l'elfe.
Le nain et le gnome partagèrent un rapide regard sans s'arrêter de sourire. Mieux valait répondre.
« Moi c'est Affret, lui c'est Nibounil. On a tout entendu, et vous avez de la chance, on vous accompagne.
- Falxo, grogna Kremp, si tu dis oui...
- Oui, répondit Falxo avec un sourire lumineux. C'est d'accord, on a besoin de compagnons de toute façon. »
Kremp lâcha sa hache et posa la main concernée sur la table. Son visage avait pris une expression de désespoir complet et de lassitude profonde, qui laissait entendre qu'il commençait à envisager sérieusement une petite baignade dans le fleuve avec cent kilos de plomb accrochés autour du cou.
« Mais dites-moi, continua Falxo sans lui prêter attention, qu'est-ce que vous savez faire exactement ?
- Ah, vaste question, répondit Affret, l'air satisfait qu'on la lui pose. Je suis un mage, un mage puissant, et je possède la capacité de retisser la réalité selon ma volonté. Quant à Nibounil, nul ne possède sa maîtrise des dagues, des serrures et de l'attaque dans le dos.
- Mais jamais sur mes coéquipiers, précisa Nibounil. Pas pendant la quête en tout cas ; c'est mauvais pour mes affaires.
- En tout cas, on a besoin d'argent, reprit Affret. Et vous de force de frappe.
- Ici, c'est moi, la force de frappe, » fit Kremp avec un calme trompeur.
Il n'y avait pas besoin de le détailler pour comprendre que non seulement il avait raison, mais qu'en plus il n'hésiterait pas à le démontrer. Le nain s'abstint prudemment de répondre.
« Au fait, fit Falxo, nous ne nous sommes pas présentés. Je me nomme Falxo Feronas, elfe sylvain, archidruide et seigneur daifenien à mes heures perdues, enchanté. La force de frappe s'appelle Kremp, c'est un chef centaure et je vous déconseille de l'asticoter, vos crânes vous en seront reconnaissants.
- On avait entendu le passage sur l'archidruide, déclara Affret avec des étoiles dans les yeux. J'imagine que vous êtes le dépositaire de sorts terrifiants, hein ? C'est ça ? Mais 'pouvez m'dire ce que c'est exactement un archidruide ?
- Heu, répondit l'elfe. Comme un druide, en mieux. En gros. Hem. Nous ferions mieux d'aller dormir, non ? On doit être frais pour le trajet vers la citadelle de Garygygax demain dès l'aube !
- Tu avais dit une tour, remarqua Kremp.
- Quoi ?
- Garygygax. Tu disais que c'était une tour.
- Si je puis me permettre, glissa Nibounil, ici, on dit « le château de Garygygax. »
- Mais non, objecta Affret. Une forteresse, c'est.
- T'es sûr ? demanda un Nibounil désorienté.
- Nan. Et toi ?
- Non plus.
- Ecoutez, intervint Falxo en agitant les mains, ce n'est pas très important, ce n'est rien d'autre qu'un tas de couloirs et de créneaux. Allez, tout le monde. Finissez vos verres et au lit. »
Chacun se remit religieusement à siroter la boisson posée devant soi. Nibounil gardait un oeil perpétuellement fixé sur Kremp. Quand il eut terminé de boire, il n'y tint plus ; il se pencha sur la table de toute sa maigre stature gnomique et tapota le biceps imposant du centaure pour attirer son attention.
« Hmoui ?
- Pas grand chose, bafouilla Nibounil. Je voulais juste savoir... Vous êtes un centaure, c'est ça ?
- C'est ça. Et ?
- Ben... Avec le corps de cheval et tout ça... Comment vous faites pour vous asseoir sur la chaise ? »
Pendant un long moment où il considéra le gnome devant lui, Kremp irradia d'un silence tellement mortel que Nibounil se demanda s'il n'y avait pas eu un genre de raté dans le cours du temps. Mais finalement, le centaure se mit à bouger. Sans quitter le gnome du regard, il se leva de la chaise. Il attendit un peu, et puis il se rassit sur la chaise. Nibounil hocha la tête.
« Oh, je vois, fit-il. C'est tout simple en fait.
- Oui, reconnut Kremp. Il suffit de prendre le coup.
- Au lit, maintenant », conclut Falxo.
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[1] Il ne s'agit pas d'un pléonasme. C'est comme la lie, mais en pire.
[2] Mais eux savaient qu'en faire, puisqu'ils les buvaient.
[3] En fait, c'était également le chemin de la majorité des clients, [4] mais il devait souvent s'orner de courbes et de contours à mesure qu'on se faufilait entre les ivrognes effondrés par terre et les altercations quasi-amicales autour des tables ; cependant, quand il est emprunté par deux gorilles aux carrures d'Ents bodybuildés, on observe un phénomène rappelant l'action d'un obscur prophète sur une mer aux reflets écarlates, et le chemin a tendance à se retrouver soudain tout tracé dans la foule sans qu'il soit besoin de demander à celle-ci de faire place. On appelle ça l'instinct de survie.
[4] Du moins à leur entrée. La sortie d'une taverne d'aventuriers se fait généralement par la force et par la petite porte, dans la ruelle boueuse qu'il convient de placer derrière ce genre d'établissements, avec supplément de vomi éthylique pour compenser les piécettes que les joyeux camarades auraient mises en sûreté dans leurs poches et les quelques dents que l'on aurait malencontreusement oubliées derrière soi après un petit différend avec quelqu'un de mieux bâti et de plus mauvais poil.
[5] Une sortie rare, donc.
[6] Des collants.
[7] Comprendre « pourvues de sabots »... Vous l'aurez subtilement déduit. Et en plus, c'est un mot qui existe, si, si !
[8] Au moins.
Edité par Falxo Feronas le 29/03/08 à 11:42
Elorin | 29/03/08 22:59
Un archidruide c'est un druide mais en mieux...En même temps pire qu'un druide..hein...
Noir-feu | 30/03/08 06:25
Mouhahaha!!! Excellent! 

Je demanderais aux autres participants à ce massacre de bien vouloir retarder quelque peu le sacrifice de Falxo pour que ce récit ait une suite!
Edit: Mais!?!? Comment il a fait pour sortir au troisième tour?!?!? Un record digne d'un archi-druide!
Edité par Noir-feu le 30/03/08 à 06:28
Sombrebarbe | 30/03/08 09:57
gé-nial !
et +1 pour noir-feu..laissez Falxo en paix hein...on veut une suite !
Falxo Feronas | 30/03/08 10:31
Alors pour la suite, elle arrivera plus que certainement, mais concernant le continent, comme l'a noté Noir-feu, je n'étais déjà plus dessus quand j'ai posté le RP
(HRP : Cela en raison de la présence de Paido sur le continent, on s'est dit qu'en fait ce n'était pas très honorable, avec les histoires de doublons et tout ça, de jouer à deux sur le même continent à partir de la même connexion
)
Je ne suis donc sur le continent que de manière RP, et... bah ça suffit pour produire ce genre de torchons 
Merci pour les commentaires en tout cas !
Maintenant... *passe parmi l'assistance en agitant une petite boîte portant les initiales "SPD"* Montrez-vous un peu plus concrets
A vot'bon coeur m'sieu dames, donnez pour la Société de Protection des Druides, Skippy vous le rendra 
Bart Abba | 31/03/08 09:38
Ekcellent !
Fait mine de ne pas voir la tirelire 
Celimbrimbor | 31/03/08 11:15
Rigolo!
On va voir un vrai archidruide alors?
Edité par Celimbrimbor le 31/03/08 à 11:15

