Forum - [L'apostolat de la raison] C'est ainsi messieurs, dames.
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Cerbère | 14/04/08 23:46
Le village était silencieux. Il ne semblait plus y avoir une seule âme à y vivre ou presque. La plaine où il se situait était entourée de collines où l'on pouvait voir des postes avancés de garde. Certaines maisons ne ressemblaient plus qu'à des ruines au milieu de ce qu'avait été un jour, la grande ville marchande de Norlane. La plupart des habitants étaient partis avant que l'armée du Duc de l'Uto n'arrive jusqu'au village, les autres avaient trouvé la mort aux côtés des soldats qui avaient tenté de garder la ville. Le Duc à présent logeait dans l'immense manoir fortifié légèrement à l'écart de la ville. Cette même ville où une petite partie de son armée patrouillait jour et nuit. Le reste de l'armée était répartie ou bien en route pour d'autres cités. Un jeune cheval remontait la rue principale monté d'un jeune homme vêtu pauvrement. Les soldats s'écartèrent sur son passage, le suivant du regard. Ils ne se doutaient de rien. Le jeune homme traversa ainsi la ville, suivi de près par les regards des gardiens du manoir vers lequel il s'approchait inexorablement. Il atteignit enfin la première muraille de protection du manoir devant laquelle il s'arrêta. Un soldat s'approcha alors qu'il glissait du cheval une lettre à la main.
- Oh ! commença le soldat. Que viens-tu faire ici jeune homme ?
Alors que l'inconnu allait répondre, la porte derrière le soldat s'ouvrit doucement dans un grincement bruyant afin de laisser passer une petite troupe de soldat.
- Bon courage général Genkogeat, lança le soldat à ce qui semblait être le meneur de la troupe.
Alors que cette dernière s'éloignait vers la ville, le soldat reporta son attention sur le jeune homme.
- Je dois apporter cela au Duc de l'Uto, répondit-il calmement, tendant la lettre.
Le soldat recula d'un pas, surpris.
- Comment sais-tu que le Duc est là ? demanda-t-il.
- Vous venez de l'avouer, s'amusa à répondre le jeune homme. A présent soit vous prenez la lettre et la lui donnez soit vous m'amenez à lui.
Le soldat devint rouge et tout en prenant violemment la lettre, cria :
- Saisissez-vous de lui.
Des soldats sortis de nul part sautèrent sur l'inconnu qui ne chercha même pas à se défendre.
- Je n'ai pas à recevoir d'ordre d'un morveux, cracha-t-il au visage du jeune homme
Il ouvrit alors la lettre et la retourna d'un geste sec. Deux carreaux d'arbalète en tombèrent.
* * *
Le vent. Un sifflement incessant ondulait entre les ruines de ce que l'on appelait autre fois la ville blanche. Les restes de colonnes, de fondations et de statues, tout provenait d'une mine non loin de là d'où ne sortait que de la roche blanche. On disait de cette mine, qu'elle toussait blanc. Au milieu de ces ruines avaient eu le temps de repousser la nature et de nombreux arbres. Mais la roche était restée blanche.
Debout au milieu de ce qui semblait avoir été la place principale de la ville blanche, Cerbère était appuyé sur sa canne, contemplant le vent jouant entre les ruines. Les sombres nuages défilant dans le ciel, rendaient à la ville un passé encore plus sombre qu'on ne pouvait déjà l'imaginer. La silhouette d'une femme apparut à droite de Cerbère, s'échappant des ruines. Elle s'approcha paraissant à peine toucher le sol.
- Tout s'est passé comme prévu ? demanda-t-il alors qu'il n'avait même pas posé un regard sur elle.
- Oui, répondit-elle. Genkogeat est en route pour leur campement au Sud de Padrine. Il y sera dans la nuit.
- Et pour Adjaron, lança-t-il en se tournant vers elle.
- Il a bien été capturé, commença-t-elle. Je pense que le Duc a dû recevoir la lettre en main propre à présent. Quant à Adjaron, il ne craquera pas. Ils risquent de mettre du temps avant de savoir qui il est et de comprendre qu'ils ont fait une erreur de l'emprisonner.
Le silence retomba sur la place au milieu de laquelle l'elfe, la bouche ouverte, ne crachait plus d'eau depuis longtemps. Cerbère posa son regard sur la fontaine.
- Bien, finit-il par dire. Allons-y.
Ils disparurent, replongeant dans les ruines blanches que la pluie commençait à caresser.
Noir-feu | 15/04/08 14:09
J'aime beaucoup.
Celimbrimbor | 15/04/08 19:32
Sire Tbo | 15/04/08 22:44
+1

