Forum - Aurore
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Dame Auklèce | 30/04/08 23:51
Rien n'a changé hormis la nature qui a abandonné son drap de neige en s'éveillant aux lueurs printanières, elle emprunte ce même chemin à travers bois, dévale les mêmes collines, et se laisse envahir par la griserie d'un galop sur les dernières plaines à traverser. La Terre des Dragons l'avait salué dans un différend, le seigneur Noir Feu avait marqué son autorité et quelques étincelles avait jailli mais pas assez pour attiser un feu consumé par la haine, elle fut accusée de trahison de façon douce, elle n'en avait cure. Les états d'âme lui sont devenus de plus en plus étrangers à force d'apprivoiser ce monde qu'on lui a imposé, tandis que le regards des autres lui passent par-dessus la tête. Elle avait donc quitté ce lieu sans plus y repenser afin de se tourner vers son avenir.
-Halte là ! Votre présence n'est pas vraiment souhaitée en ces murs. Nous avons des instructions vous concernant!
Auklèce regarde le garde du haut de sa monture qu'elle a stoppé à son niveau, elle lui sourit en répondant ceci :
- Tant que ma présence n'est " pas vraiment souhaitée " elle n'est cependant pas interdite.
Elle lui fait un clin d'oeil et presse les flancs de sa jument, tout en regardant la rue en face d'elle:
-Tenez moi à l'oeil si cela vous chante je ne voudrai pas que vous soyez aux fers par ma faute !
Quelque chose a changé. Elle redécouvre cette cité, son esprit n'est plus noyé dans les obligations de la guerre, il est porté par quelque chose de beaucoup plus pur.
Noir-feu | 30/04/08 23:52
Les gardes, quelque peu empruntés, laissent passer la Dame. L'officier se tourne vers l'un des soldats.
-Va prévenir Noir-Feu. Il vient de rentrer, tu le trouveras à la salle du conseil.
Le garde saute sur le dos d'un cheval, et part au grand galop vers les colossales portes de la deuxième enceinte.
L'officier se tourne à nouveau vers la Dame, souhaitant lui demander la raison de sa visite, mais cette dernière est déjà plus loin, dans la rue. Il se demande brièvement s'il doit la faire rattraper, mais ses instructions ne sont pas assez explicites pour qu'il risque une confrontation. Il retourne donc à sa garde, espérant ne pas avoir fait d'erreur, parce que la colère de Noir-Feu n'est pas une chose qu'il souhaite voir de près.
Dame Auklèce a juste le temps de s'avancer jusque vers la deuxième muraille d'enceinte avant que les portes ne se réouvrent. Une silhouette sombre se découpe dans la lumière qui jaillit de l'ouverture, le soleil étant exactement dans l'axe de celle-ci. L'être s'avance d'un pas reconnaissable, souple et rapide, vers la Dame, puis soudain se retourne vers le garde qui est venu le prévenir, et qui le suit à quelques pas.
-Sombre idiot! Il s'agit de Dame Auklèce! Mes instructions la concernant n'étaient pas claires, peut-être?
Le garde s'abstient sagement de répondre, profitant de ce que le Dragon Noir a déjà tourné son attention vers la nouvelle arrivante. Il s'approche avec un large sourire, s'inclinant courtoisement avant d'attraper la bride du cheval.
-Soyez la bienvenue, ma Reine! Une chance que je vienne de rentrer, je n'aurais pas aimé vous trouver retenue par nos zélés gardes! *il rit à cette image burlesque, se demandant qui aurait été retenu en fin de compte* Avez-vous fait bon voyage?
Il tend la main pour aider la Dame à descendre, visiblement heureux de sa venue.
Dame Auklèce | 30/04/08 23:54
Les rayons du soleil l'éblouissent quelques instants quand la porte s'ouvre pour laisser passer deux silhouettes masculines aux allures athlétiques. Elle se dit que les ennuis vont certainement commencer, ses armes blanches secrètement cachées s'imposent à son esprit alors que l'épée qui lui bat la cuisse l'appelle à rapprocher ses doigts fins contre sa garde. Elle n'en fait rien et continue à avancer en masquant ses yeux de la lumière avec sa main qu'elle porte à ses sourcils. Son instinct combatif se calme quand elle reconnaît celui qui s'avance d'un pas assuré vers elle. Elle sourit heureuse de le voir et très amusé par le visage stupéfait du garde qui fixe la scène sans pouvoir s'en décrocher avant de se retirer d'un pas rapide afin de conter l'aventure à ses compagnons.
Auklèce saisit avec un plaisir certain, la main de son seigneur et se laisse glisser de sa jument en ne le quittant pas des yeux. Son rire lui est une mélodie délicieuse qui l'attire à sa source, elle y vole quelques notes par un baiser gourmand.
-Ma route fut des plus plaisantes, j'espère que je ne vous dérange pas dans des affaires importantes, vous êtes partis si précipitamment d'Astria que je me suis donné le droit de venir ici afin de vous quitter de façon moins soudaine.
Elle plisse les yeux comme pour le réprimander :
-Et ne pensez surtout pas que ce fait me sert d'excuse pour vous retrouver ! Je tiens simplement à vous apprendre la courtoisie qui plait tant aux dames.
Elle termine sa phrase en la signant d'un étrange sourire, elle se retourne en laissant son regard s'attarder sur lui et finalement félicite sa monture par des caresses et quelques mots chuchotés.
Noir-feu | 30/04/08 23:54
Noir-Feu enlace avec tendresse sa Dame, prenant un air faussement contrit lorsqu'elle lui reproche son départ précipité. Un sourire malicieux illumine son regard, tandis qu'elle parle d'excuse et de courtoisie. Il ne la quitte pas de son regard scintillant, mais fait un léger signe à l'un des gardes, qui vient pour prendre le cheval et le mener aux écuries.
Attirant la dame contre lui avec douceur, il lui sourit, les yeux plongés dans les siens.
-Votre présence ne me dérange en aucune circonstance, ma Reine, bien au contraire. Je suis ravi que vous veniez m'enseigner les méthodes pour vous plaire, et j'espère que cet apprentissage durera longtemps, afin de vous garder près de moi jusqu'au moment où je saurais par une courtoisie sans faille vous convaincre de prolonger encore votre séjour.
Il l'embrasse longuement, puis se détache d'elle, comme à regret, un sourire amusé au coin des lèvres.
-Puis-je maintenant vous inviter en un lieu plus confortable que cette rue, ma Dame? Nous avons des bains chauds, qui sont fort agréables après une longue chevauchée, après quoi nous pourrions déguster quelques plats qui vous redonneront quelques forces pour commencer à m'enseigner cette galanterie qui me fait si cruellement défaut.
Dame Auklèce | 30/04/08 23:56
Elle se contente de sourire et prend le bras de son amant afin que celui-ci la guide. Auklèce se sent si bien à ses côtés qu'elle ne remarque pas les personnes qui les observent au loin. Elle qui a pourtant l'habitude de fouiller les lieux de son regard afin de ne pas être rattrapé par la surprise. Elle lui répond sur un ton badin
- Je vois déjà que vous maniez la chose habilement. C'est une manière fort courtoise de dire à sa Dame qu'une toilette la rafraîchirait de son voyage poussiéreux. Ce bain ne serait que meilleur si les huiles essentielles seraient versées par quelques mains expertes.
Elle tourne sa tête vers lui quelques secondes en le regardant d'un air complice. Peu après, elle aperçoit des demeures somptueuses se dessiner au loin. Ses sourcils se froncent légèrement, prise d'un doute, rapidement, elle chasse sa pensée pour profiter de cet instant précieux.
Noir-feu | 30/04/08 23:56
Le sombre guerrier apprécie ces instants, où seul le présent compte, existe. La chaleur du corps de sa compagne contre le sien, sa présence, ses paroles, seul cela occupe son esprit, il a l'impression de connaître enfin la paix, après d'innombrables guerres, menées dans les ombres les plus opaques. Il rit avec légèreté à ses dernières paroles.
-N'ayez crainte, bien-aimée, tout est prévu pour votre confort, huiles parfumées et mains expertes sauront vous détendre et vous mettre en appétit.
Il sent dans le bras de la dame une légère crispation, entrevoit une certaine tension malgré la rapidité à laquelle elle se dissipe. Soucieux qu'elle se sente chez elle, Noir-Feu lui explique à quoi servent les différents bâtiments, bibliothèques, salles d'armes, tours diplomatiques, donjon et tant d'autres.
Quelques instants plus tard, ils entrent dans la tour principale, gigantesque monolithe de pierre dressé comme pour défier le ciel. Un large escalier monte, tournoyant telle une spire céleste dans l'immense espace intérieur, éclairé par diverses ouvertures donnant sur de nombreuses terrasses. Bien que la montée puisse sembler sans fin, c'est rapidement que Dame Aukléce et Noir-Feu parviennent au dernier étage, et sans la moindre impression de fatigue supplémentaire. Le Dragon Noir ouvre la porte, sculptée avec un art consommé de dragons de toutes formes et espèces.
La porte donne sur un vaste hall d'entrée, meublé de façon simple, mais décoré d'armes diverses, toute de facture exceptionnelle. Trois portes partent de ce hall, Noir -Feu se dirige vers l'une d'elle, sans avoir lâché le bras de sa Dame, il l'ouvre sur une vaste terrasse couverte ou se trouve un grand bassin fumant ainsi que toutes les commodités et accessoires de confort nécessaires à tel lieu. Noir-Feu sourit malicieusement à sa compagne, décrivant du bras un large arc de cercle.
-Voilà qui devrait convenir à ma Reine, je l'espère. Mais évitez de vous précipiter au bas de cette tour, nos serviteurs n'ont pas l'habitude de devoir rattraper les occupants de ce lieu.
Dame Auklèce | 30/04/08 23:58
Les détails de cette architecture sculptée sont tous aussi fouillés les uns que les autres. Les êtres hideux côtoient les plus plus fantastiques en s'emmêlant de sorte à raconter une histoire qu'Auklèce ne parvient pas à déchiffrer de par leur avancée. Elle se promet de revenir se perdre dans cette aventure artistique afin d'y découvrir les légendes savamment couchées sur la pierre.
Elle grimpe les marches avec une certaine excitation car elle ne doute pas un instant que la vue qui va s'offrir à elle la transportera dans un ravissement. Ses yeux pétillent, elle lâche le bras de son aimé et s'avance vers le parapet qui la sépare d'une vue vertigineuse. Elle englobe du regard la cité dragonnique qui dévoile son labyrinthe de rues, ses jardins, ses tours. Elle se sent si bien dans ses hauteurs, si libre qu'elle ressent une légère euphorie. Radieuse, elle se tourne en riant vers Noir feu :
- je ne pense guère qu'un drame devrait signer cette rencontre mon Roi. Et puis, vous ne me laisseriez pas tomber comme une vieille guêtre...A moins que vous ne m'ayez trop usée, mais je suis de celles qui sont résistantes.
Elle s'avance vers le bain qu'elle goûte de la main:
- N'ayez crainte, je sais me tenir quand je suis hors de mes terres. Je ne sauterai pas au risque d'y laisser ma peau.
L'eau dégage une odeur parfumée qui l'appelle à se glisser dans ses ondes sans plus de résistance. Elle rejoint Noir Feu en lui souriant malicieusement quand elle est à son niveau, elle dépose un léger baiser sur ses lèvres :
- Maintenant Mon Seigneur, laissez votre Dame s'apprêter ou bien soyez des plus attentionnés...
Elle se détourne de lui avec charme, elle retire ses cuissardes et commence à délasser sa tunique qui glisse petit à petit le long de son dos. Elle jette un coup d'oeil par-dessus son épaule au Dragon en souriant avec espièglerie avant de cacher sa nudité dans les eaux chaudes du bain.
Noir-feu | 30/04/08 23:59
Le Dragon s'apprête à répondre à sa Dame, lorsque celle-ci commence à délacer sa tunique. Pour le première fois depuis fort longtemps, Noir-Feu sent les mots lui échapper. Il se contente de sourire, admirant sans pudeur déplacée celle qu'il aime, puis, lentement, sans la quitter des yeux, retire à son tour ses vêtements de soie noire et se glisse fluidement dans l'eau chaude.
Il s'approche d'elle, le temps semble avoir suspendu son cours, le silence est absolu, troublé seulement par le léger clapotis de l'eau contre la pierre. Avec une douceur presque irééle, il l'enlace, frôlant ses lèvres d'un baiser avant de murmurer.
-Ne vous ai-je pas promis huiles et mains expertes pour vous détendre, ma reine?
Il passe derrière elle, attrapant une fiole d'huiles rares. Il verse un peu d'huile en ses mains, puis commence à détendre avec avec une tendresse palpable les épaules et la nuque de sa compagne. Son parfum et sa présence si envoûtante dans sa nudité parfaite envahissent tous ses sens, une vague l'emporte, de celles auquelles il ne souhaite pas résister.
Dame Auklèce | 01/05/08 00:00
Elle flotte dans un monde sensoriel bâti par les mains fermes, étrangement si douces et habiles de son amant. Elles glissent sur sa peau huilée en dégageant un parfum suave. Une douce chaleur l'enveloppe, ce n'est guère l'eau chaude qui lui donne cette sensation trop subtile. Auklèce s'abandonne totalement soumise et consentante, elle ferme les yeux afin de mieux ressentir son contact physique. Lentement, elle glisse ses doigts entre ceux de Noir Feu afin de les guider vers des territoires plus vallonnés, quand ils arrivent au niveau de ses hanches, elle se retourne vers lui telle une nymphe des eaux qui joue avec les ondes du plaisir. Elle reste silencieuse en plongeant dans le regard étoilé du dragon à la virilité triomphante.
Ce Roi des flammes au physique et à l'esprit si attirants la fait brûler d'un feu inextinguible, elle épanche cette soif en goûtant à sa peau par des baisers sensuels qui remontent le long de son cou pour terminer leur quête contre ses lèvres. Sans un mot, elle saisit à son tour la fiole d'huile, unique prétexte pour sentir ce corps parfait sous ses doigts et les perdre dans d'enivrantes caresses.
Noir-feu | 01/05/08 00:01
Noir-Feu découvre un monde de sensualité dont il avait presque oublié l'existence. Il sent sa compagne réagir à ses caresses, explore avec délices ses courbes sensuelles, sans se hâter, gravant chaque seconde de ce moment enchanteur dans son âme. Sa reine se retourne, plonge son regard dans le sien, à nouveau le temps retient son souffle, n'osant briser de son élan la magie du moment. Le Dragon Noir sourit à son amante, tendrement, au fond de son regard une flamme, passion brûlante qui grandit, emplit son être avec force, mais aussi avec douceur. Il embrasse doucement son aimée, frôlant de ses lèvres son visage, son corps.
Quand elle entame ses caresses, le guerrier ferme les yeux, Il oublie toute autre chose que la sensation de plénitude qui l'envahit, il sent son âme enfin libérée de ses dernières chaînes, après des éons de lutte infernale. Au bout d'un moment, il se retourne vers sa dame, son regard brille de mille feux, sa peau elle-même semble avoir pris nouvel éclat, milliers de facettes polies reflétant la lumière comme les plus purs des cristaux. Il l'enlace avec passion, leurs regards se mêlent, leurs corps se rejoignent, la vague les emporte sur l'océan sans fin de leur désir, longuement, douce et puissante.
Dame Auklèce | 01/05/08 00:05
Eblouie, éperdue, elle est submergée par des vagues soudaines et surprenantes qui ravissent ses sens les plus secrets et intimes. Elle a l'impression d'être au coeur du brasier et de brûler de cet amour pur pour celui qui la transporte sur des rives qu'elle croyait inaccessibles. Unis dans une même et fulgurante étreinte, la dame s'abandonne enivrée à l'irrésistible pulsion qui la brise. Elle accueille en gémissant cette partie d'âme lui donnant cette sensation de ne faire plus qu'un avec celui qu'elle aime
Noir-feu | 01/05/08 00:10
La nuit s'estompe, laissant place à l'aurore. Deux êtres se sourient, ils ne sont plus qu'un. Un jour nouveau se lève...
Edité par Noir-feu le 01/05/08 à 00:11
Viviane la fée | 01/05/08 09:07
Deux rpistes de talent, bravo, un peu d'amour ça fait du bien...
Eigoel Nahb | 01/05/08 15:53
C'est beau !
Que l'amour ne vous quitte jamais.
Loxias The Dark Lord | 01/05/08 17:34
J'ai maintenant là la preuve concrète qu'une composition à deux auteurs peut engendrer un résultat aussi surprenant. Félicitations!
