Forum - Une nouvelle ombre apparaît...
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Sokha | 05/05/08 12:29
La nuit était sombre, les ombres semblaient couler sur le sol telles une mer ténébreuse se lançant à l'assaut d'un calme rivage. Nul ne vivait dans cette foret reculée, les arbres aux formes tordues rebutaient chaque paysans et même les aventuriers les plus hardis adressaient une prière à la déesse de la chance avant de s'y enfoncer.
A la lisière, légèrement en retrait de telle sorte qu'une personne qui regardait dans cette direction ne puisse deviner exactement ce qui se passait, une forme noire apparue. Une sorte de cocon de ténèbres commença à se former, tellement sombre que la nuit alentour semblait rayonner comme illuminée comme une nuit étoilée. Le cocon grandit, gagnant en noirceur, pour atteindre finalement une taille humaine mais continua encore à noircir tel un gouffre se créant entre le monde et le néant, prêt à engloutir toutes vies. Subitement, les ténèbres stoppèrent leur évolution et le temps se suspendit pendant un court instant, infime mais qui sembla durer des heures, toute activité alentour fut suspendue, les animaux, du plus humble au plus puissant, se figèrent, attendant la suite des évènements, indécis quand à la décision à prendre, écouter leur instinct et fuir devant cette diffuse impression de danger ou bien croire en leurs sens et ne pas s'inquiéter.
Alors le craquement se produisit. Sec, violent et retentissant. Comme un seul être, tous les animaux fuirent, submergés par une vague d'horreur. Le cocon se fendit en son milieu, libérant une fumée nauséabonde. Une main sortit de la fissure, mi morte, mi vivante, nul n'aurait sût dire ce qu'elle était. D'une telle maigreur que les tendons et les os en saillaient, elle semblait tellement vigoureuse et puissante que personne n'aurait put penser qu'aucune vie ne coulait dans les veines de cette main. Telle une griffe, elle agrippa le bord du cocon et le déchira d'un geste, sûr et puissant, produisant un craquement encore plus sonore que le précédent.
Le cocon tomba alors au sol, telle la mue d'un serpent, laissant apparaitre une haute silhouette. Bien plus puissante que sa main n'aurait pu le laisser croire, la créature mesurait près de 7 pieds de haut. Les ombres masquait son visage et laissait en partie apparaitre un physique inquiétant. Sa peau avait une teinte grisée lui donnant l'air maladif mais ses yeux contrastaient cette impression. Ils brillaient d'une lueur verdâtre maléfique qui clouerait sur place n'importe quel mortel. Portant une armure qui ne recouvrait que son bras gauche et la partie gauche de sa poitrine et un pantalon noir bouffant, elle affichait une musculature puissante recouverte de tatouages barbares avec, au centre des volutes folles formées par les tatouages, une pierre d'un rouge luminescent et taillé en forme de crâne humain.
La créature se baissa, d'un geste lent, et ramassa les restes du cocon. Il se les enroula autour des épaules, en faisant ainsi une sorte de sombre cape cachant son inquiétante apparence. Ensuite, la créature jeta un regard autour d'elle, comme si elle pouvait percer les ombres environnantes, et choisit finalement de se diriger vers le nord-ouest. Elle marchait sans bruits, semblant flotter au dessus de sol, invisible de toutes choses. Elle atteignit rapidement une ferme à quelques lieues de là où elle était apparue. Elle se dirigea calmement vers la petite bâtisse, déclencha des hurlements affolés de la part des animaux présents dans les enclos, leur instinct leur signalant un danger. D'un geste, elle terrassa un énorme chien de garde qui lui sauta à la gorge alors qu'elle entrait dans la cour. L'animal sembla se racornir et mourir sur place, subitement.
Arrivée devant la porte, la créature l'arracha de ses gonds d'un simple coup de poing et entra. Elle parla alors, d'une voie profonde et éraillée:
"A moi..."
Un court instant passa, puis des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers menant aux chambres. Le paysan et sa femme descendirent, suivis de leurs deux fils, de solides gaillards bien bâtis. Chacun semblait absent, le regard vide, fixe, comme morts, pourtant, ils marchaient comme des êtres vivants.
"Vous êtes à présent mes premiers serviteurs. Je suis Sohka, le marcheur. Je fait partie des rares êtres capables de voyager entre les mondes. J'en ai connu de nombreux et je jette aujourd'hui mon dévolu sur le votre".
Bien que sous son contrôle, les humains frissonnèrent au son de sa voie grinçante, porteuse de mauvais augures.
"Je viens sur ce monde pour me battre et accumuler les âmes pour accroitre mon pouvoir. Vous serez mes premiers disciples une fois que vous aurez enduré mon traitement spécial. Vous me servirez de base pour bâtir mon royaume et conquérir ce continent".
Sokha exerça alors quelques gestes, murmurant des paroles dans une langue inconnue. Une fumée sombre se forma alors autour des infortunés humains, les masquant à la vue du démon. Des cris inarticulés sortirent de la brume, tandis que des bruits écoeurants et des cris de douleurs emplissait la salle. Après un court instant, la fumée se dissipa, laissant voir le résultat du sort utilisé. Les deux parents s'étaient racornis comme le chien dans la cour, tandis que les fils avaient été dépecé, ne laissant que leurs os.
"Vous deux" il désigna les deux zombis, "allez au village le plus proche et rassemblez de nouveaux serviteurs, il vous suffira de les blesser pour les transformer, et vous autres, vous me servirez de gardes d'honneur, je vous ferez forger des armes à la mesure de cette tâche dès que possible".
Les deux zombis sortirent de la ferme, en direction du sud, vers le village le plus proche tandis que le démon s'assit devant le feu, encadré de ses deux squelettes.
"Une fois ce village à ma botte, je pourrais me lancer dans un projet plus.. ambitieux", un sourire inquiétant étira ses lèvres, révélant des crocs saillants, "qu'on se le dise, Sokha, le démon qui marche entre les mondes se trouve sur ces terres et ne saurait se satisfaire de ce ridicule taudis, mon but est la conquête et la mort. Bientôt, tout le monde le saura"...
Son rire retentit, semblant emplir la nuit de hurlements de milliers de déments sortis des enfers. Dans un petit village plus au sud, ce bruit sinistre accompagna la mort de deux jeunes gens, dehors bien tard, qui se firent égorger par deux sinistres créatures inconnues jusqu'alors...
Edité par Sokha le 05/05/08 à 17:28
Zoltahn Kodaly | 05/05/08 17:09
Inquiétant...
Sokha | 05/05/08 17:18
J'espère que tu dis ça vis à vis de mon RP et pas de mon style narratif 
Je viens de corriger des fautes (y'en avait plus que je ne croyait...) et des phrases un peu mal tournées, j'avoue avoir fini le texte à la va vite, j'était un peu en retard dans mes révisions 
Edité par Sokha le 05/05/08 à 17:29
Bart Abba | 05/05/08 23:37
J'aime bien, voyons la suite !
Sokha | 12/06/08 11:08
Alors que le jeune continent de Crudodhil voyait nombre de seigneurs s'échiner à bâtir mines et carrières, une sombre influence se développait au nord, serrant la populace avec une poigne de fer.
Le point de départ, modeste, n'était qu'un minuscule village, Lorme doré. La prise de pouvoir y fut rapide, tous les habitants furent zombifiés et envoyé à l'ouest, au bord de la Vedra, un fleuve nommé ainsi par les autochtones. Là, ils travaillèrent jours et nuits pendant des années pour bâtir les fondations de la capitale: Ishtaâr. Il furent vite rejoints par les habitants d'autres villages voisins qui subirent le même sort.
Construite sur une ile entre deux bras du fleuve, Ishtaâr, véritable cité état, était entièrement tournée vers le pouvoir. L'esthétisme, le plaisir n'y avait pas lieu d'être. Le paysage en dehors de l'ile était défiguré par de nombreuses mines et carrières, des champ de manoeuvre occupaient le reste de la place. La ville en elle même occupait toute l'ile. Elle était entourée de hautes murailles noires et en son centre se trouvait la forteresse. Amas de tours et de minarets construits sans véritable logique, la forteresse ressemblait à la dentition désorganisée d'un béhémoth cherchant désespérément à mordre le ciel. A ses pieds, la décadence humaine se voyait à chaque coins de rue. Prostitués, voleurs, assassins, esclavagistes. La ville regroupait toue la lie de l'humanité.
La plus haute tour abritait sans doutes l'élément le plus inquiétant: un monolithe noir de plusieurs mètres de haut émettant des lamentations permanentes, comme si à l'intérieur agonisaient des centaines de personnes. Ce monolithe étai en fait le coeur du pouvoir du maitre des lieux. Des dévots maléfiques y enchainait pendant plusieurs jours les villageois capturés pour les zombifier. En effet, Sokha, dirigeant de la ville, pouvait exécuté cette besogne lui même mais pour lui économiser du temps et de la magie, il stocka un peu de son pouvoir dans cette pierre. Le processus en devint plus long mais le résultat était le même. Dans les étages inférieurs de cette tour, des érudits capturés étaient enchainés à des tables et on les obligeait à développer des nouvelles connaissances. On ne les nourrissait qu'à cette condition et nombre de leur gardes appréciaient de leur donner des coups de fouet pour les réveiller lorsque la fatigue les gagnait.
Avec les érudits, seuls les hommes au coeur le plus noir échappaient à la zombification, ils devenaient alors officiers de l'armée, dévots ou gardes des érudits. Certains, rares, parvenaient même à intégrer la garde personnelle du seigneur, rejoignant ainsi les deux énormes squelettes armés de faux qui ne le quittaient pas et inspiraient la peur même aux plus hardis des héros. Cette garde d'honneur passait le plus clair de son temps à garder le souterrain où vivait Sokha. Celui ci préférait en effet la moiteur et l'ombre des caves à la haute salle du trône qu'il avait fait bâtir dans la tour, même si elle devrait bien un jour lui servir.
Déjà des bruits courraient quand à l'expansion d'Ishtaâr et des attaques ne tarderaient pas à venir, mais Sokha souriait intérieurement, nul doutes que ces attaques ne ferons que renforcer ses troupes. Il n'y avait plus qu'à attendre et se préparer à recevoir ces indésirables visiteurs...
Edité par Sokha le 12/06/08 à 11:11
Kez Maefele | 13/06/08 20:58
Mmmmmh ? Tiens un collègue

Et vous commencez à pacifier quand ??? Parce même si c'est évident faut pacifier, hein 
Kez Maefele | 13/06/08 20:59
Aut fait, le monolithe, c'est quoi les dimensions, parce que moi, j'ai un vieux cratère à meubler...
Itchek Niha | 13/06/08 21:16
Il semblerait que vous ne soignez point au courant de ce qui se passe en daifen sir Kez ...
Très beau récit Sokha. Très beau.
Edité par Itchek Niha le 13/06/08 à 21:17
Rat De Labo | 13/06/08 23:14
Au contraire cher Itchek,
il parait qi'il est toujours au courant de tout, le Kez...hein mon Kezou??? 



ça doit être du à son besoin narcissique de se faire reconnaitre comme superieur

La preuve, vous lui dites avoir un gros monolithe phallique géant et il vous dit avoir un trou encore plus gros pour l'accueillir
(Kez, ça vous rappelle pas notre dernière discussion? vous confirmez, vous confirmez...
)
Le Rat, cerberus impolitus kezmaefelum
Edité par Rat De Labo le 13/06/08 à 23:15
Noir-feu | 13/06/08 23:50
J'aime bien le récit. 
Mais alors le dernier commentaire...une chose est sûre, le rat, on ne risque pas d'oublier dans quoi vous vivez...
Je ne suis pas certain que beaucoup aient envie de lire vos insanités prépubères, ni d'ailleurs qu'elles aient leur place en ces lieux...
Loxias The Dark Lord | 14/06/08 08:29
Rat> Oui, en ces lieux, seuls les éternelles remontrances et les interminables sermons de vieux séniles ont leur place.
Par contre, les insanités prébubères s'avèrent toujours plus amusantes que certaines leçons de vie lancées à tout vent par quelque triste personnage, toujours à l'affût, intervenant avec pleine sagesse dès que l'occasion s'y prête... ou pas.
Rat De Labo | 14/06/08 09:16
Préface: attention je n'oblige personne à lire les insanités pré pubaires qui vont suivre. Toute action de continuer à lire le texte noté sous cette préface ne pourra être reprochée à l'auteur et ne pourra être considérée que du seul fait du lecteur, les idées mentionnées ne sont ni reprises , ni échangées:
Ah les temps changent
!!!
Voilà que les vieux cracheurs de feu noircis par la suie se mettent à défendre les vieilles tortues parano aigries! 


NF>Mais occupez vous de vos épées suspendues et laissez messire Kezinou et moi même échanger afin de faire avancer la thérapie d'inspiration analytique que je prodigue à celui-ci 
Pensez-vous sincèrement que la remarque de messire Maefele et du monolithe soit réellement appropriée et soit beaucoup plus estimable au niveau maturité et au niveau encouragement pour ce jeune récit plein d'avenir???
Et pour votre gouverne, je vis dans la magnifique cité des Lux ferrer cerberus...
...et c'est vrai que ça ne s'oublie pas ça 
Le Rat, cerberus impolitus noirféum!
Edité par Rat De Labo le 14/06/08 à 09:50
Celimbrimbor | 14/06/08 11:55
Ouais, ben on sait que vous êtes là, et après?
Non, parce que, enfin, je dis ça moi, je dis rien, mais des sombres seigneurs suspicieux, ça court un peu les rues, aussi, je sais pas, faudra, enfin, voir à vous diversifier un peu...
Celim.
Celimbrimbor | 14/06/08 13:10
Sokha | 16/06/08 23:43
Ben si le fait de vouloir jouer un "sombre seigneur suspicieux" n'autorise pas à poster sur le forum pour... comment dire... "conformisme" ou "anti-diversitisme" (c'est pas français ça? Ah bon???) je peux encore supprimer le topic...
Pour être honnête je voulais juste changer un peu de mes habituels personnages...
Ah et au fait, Celim, après ce genre de post... motivant... je t'aime pas trop moi, quoi que c'est surement l'indescriptible originalité de ton personnage qui écrase la platitude du mien... A bon entendeur 
Bart Abba | 17/06/08 08:11
Je suis assez d'akkord avek Noir-Feu. Non pas ke les délires tendancieux me dérangent, loin de là, mais je pense k'ils n'ont pas leurs places à la suite d'un récit si ténébreusement bien tourné. 
J'appelle ça de la pollution visuelle pure et simple. Alors prenez ça pour une leçon de vie... ou pas !
Mais si vous voulez vous lâcher sur un sujet... hmmm... délikat... Kréez-vous un post, ça serait plus sympa pour tout le monde et surtout pour l'auteur, non? 
Bart Abba, fan de Sokha !
Sokha | 17/06/08 11:39
Merci Bart, ainsi que les autres qui m'encouragent à continuer le récit, c'est vrai qu'après tout, on se focalise toujours trop sur les points de vue négatifs
.
Pour le monolithe, disons qu'il à une base plus large que la hauteur, comme ça pas d'allusions phalliques et puis ça permet d'enchainer plus de paysans à la fois
.
Les bases de l'organisation scientifique du travail dans Daifen? Pourquoi pas 
Par contre c'est vrai que ca fait plus très monolithe cette forme. Bah, un peu d'originalité fera plaisir à certains...
Loxias The Dark Lord | 17/06/08 13:37
Sokha>
"permet d'enchaîner plus de paysans à la fois" 
Enfin, chacun ses principes...
Je souligne toutefois et malgré votre impétuosité toute ténébreuse l'excellent travail mené *et l'originaité de vos propos* maître Sokha. 
En effet, il vaut mieux s'extasier devant la beauté artistique d'un bon récit, puis du talent de son auteur, plutôt que de laisser dégénérer une situation aussi pathétique dans un endroit aussi peu approprié, vues les circonstances liées au fait malencontreux d'avoir ainsi bafoué votre respect puis votre honneur, sir.
Veuillez pardonner les écarts de certaines personnes ayant pris la parole sans réel considération de votre travail, de prime abord, en s'adonnant à d'autres règlements de comptes, perpétrés encore et encore.
Je suis d'ailleurs le premier à reconnaître ma faute, en fait.
Que cessent les querelles entre seigneurs là où il ne devrait y en exister. Cessons donc simplement ces conflits interminables, et là, j'en prend la responsabilité personnelle, puis me rétracte...
Veuillez donc agréer mes plus cordiales excuses, et souligne une fois de plus ma joie d'avoir pu lire vos lignes aussi bien imagées.
Edité par Loxias The Dark Lord le 17/06/08 à 13:38
