Forum - une triste histoire de pigeon...
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Charengo | 06/07/08 00:12
C'était l'heure des braves, l'heure ou la nuit n'a pas encore laissé la place au jour, l'heure ou tout est possible, les enchantements comme les traitrises, les sabotages comme les amours...l'heure que même les soldats les plus aguerris redoutaient. Je n'étais point seule certes, mais mes vaillants paladins qui venaient de combattre avaient sombré dans le sommeil, non sans avoir auparavant pris un repas agrémenté d'un petit remontant de derrière les fagots...
Cela faisait ainsi plusieurs nuits que je guettais l'arrivée d'un pigeon ou d'un quelconque messager porteur d'une missive. Je me posais des questions existentielles en scrutant le ciel sombre.
Est-ce que les pigeons volaient la nuit? je savais qu'ils pouvaient se repérer sans problèmes de nuit comme de jour, mais il fallait bien qu'ils se nourrissent..... ou qu'ils dorment...peut-être que le mien était entrain de dormir.
Est-ce qu'il y avait des relais de pigeons voyageurs ? y avait'il quelqu'un qui récupèrait les messages et les accrochait à un autre pigeon ?
Je scrutais le ciel encore plus intensément. S'il arrivait il devrait venir de l'Est, des Ardennes.
Est-ce qu'un faucon ou une buse ou un aigle pouvait attaquer un pigeon ? il me semblait que oui mais je n'en étais pas sûre. Et si quelqu'un essayait de l'abattre? non ce n'était pas possible. Il volait trop haut, les flèches ne pouvaient l'atteindre. Ou alors au moment ou il se poserait peut-être ... pour dormir...ou manger. Non, il fallait que ce message me parvienne.
Et les orages ? que faisait un pigeon s'il rencontrait un orage? car avec les plumes mouillées il ne pouvait pas voler. C'était peut-être cela qui s'était passé. Il arrivait de l'Est, du froid, du mauvais temps... Il était fort possible que la pluie, la neige l'ait obligé à se poser et à attendre. Pourvu que le parchemin soit encore lisible...
A mes côtés un des paladins ronflait sans se préoccuper de ces questions.
Je pris une touffe d'herbe drue et lui passais sous le nez. Cela ne le dérangea pas le moins du monde ; le souffle de sa respiration renvoyait mes brins d'herbe au loin. Le ronflement continuait. Je me levais et aller chercher une branche d'églantier et lui assénais sur la tête. Aucune réaction. Certes la branche était ténue et elle avait rebondi sur son heaume.
Nul bruit, si ce n'est ces ronflements qui m'agaçaient car ils m'empêchaient de penser et de voir l'arrivée d'un éventuel pigeon. De voir, pourquoi de voir me disais-je ? ah oui à cause du heaume qui me masquait une partie du ciel.
Il y avait quelque chose d'inquiétant dans l'air, je tendais l'oreille et en fait je n'entendais rien, aucun bruit. Seuls les paladins endormis....C'était ça qui était inquiétant. Pas d'oiseaux qui pépiaient, pas de coqs lançant un cocorico aigu, rien...l'aube arrivait toujours après le chant du coq, et là nul bruit, nul chant.
Une odeur chaude me parvint, une odeur de brûlé. Je me retournais à nouveau et poussai un cri. J'avais posé ma main sur un objet brulant. Je roulais sur le côté et buttait contre le corps du paladin endormi.
Cette odeur qui flottait dans l'air persistait. Les étoiles étaient bien à leur place dans le ciel et il était toujours cette heure de la nuit ou tout était possible.
Je regardais ma main ou une cloque rougeâtre commençait à se former. Je cherchais sur quoi j'avais dû la poser. L'odeur s'était accrue, elle provenait du heaume du paladin. Il était posé à côté de sa tête. Je me penchais plus attentivement et vit quelques tisons de bois rougeoyants qui dépassaient de l'acier brulant... intriguée, à l'aide d'une branche je tentais de soulever le lourd heaume. Dans un petit tas de cendre, un objet brillait et attira mon attention : une sorte d'anneau, une bague accrochée à un lambeau de chair noircie. Je l'extirpais du foyer et à la lueur de quelques braises l'observais de plus près.
Toutes recroquevillées, de minuscules griffes apparurent et juste au dessus une bague métallique.
Je retirais la bague noircie par le feu, la frottais sur ma jupe et je lus à l'intérieur: ARDEN.
ARDEN? mon ami ARDEN....
Je me levais et me dirigeais vers le bosquet voisin; une grosse souche attendait son heure; je la trainais jusqu'au campement et la basculais sur le paladin endormi. Les ronflements cessèrent.
Vadim | 06/07/08 02:01
Ma foi, vous décrivez très bien l'attente avant la réception d'un pigeon important. Qui plus aie, j'aime bien le suspense vers la fin. Bien écrit bravo
.
Charengo | 06/07/08 10:22
Certes, on ne se préoccupe pas suffisamment de ces pigeons soi-disant égarés ou qui ne sont jamais parvenus à leur destinataire. Quelques seigneurs les accusent de s'être arrêtés en vol pour conter fleurette à une pigeonne de rencontre. Or, c'est là une attitude proprement humaine que l'on ne peut attribuer à un pigeon. Le pigeon n'est pas un volatile volage
. D'autant plus que souvent il a été emmené dans un endroit inconnu de celui ou il vit d'habitude, la plupart du temps par des moyens qui ont pris un temps infini pour arriver à destination. Une cage brinquebalée sur une charrette tirée par des boeufs, ou si le seigneur est fortuné une calèche avec des chevaux fringants. Mais en tout état de cause, cette pauvre bête, une fois arrivée dans ce nouveau pigeonnier n'a qu'une hâte: s'en retourner le plus vite possible dans son chez soi ou l'attendent, morts d'inquiétude, sa pigeonne et les petits pigeonneaux.
Enfin bref, dans ma précipitation à punir ce rustre qui avait choisi d'en faire son repas, j'ai omis de l'interroger afin de savoir de quelle manière il avait récupéré le fidèle messager d'Arden.
Donc je vais attendre qu'il se réveille -oui je ne l'ai pas occis
- juste un peu assommé... ce qui de plus m'a permis de m'endormir paisiblement sans être importunée.
Et donc je vais le soumettre à la question et ne manquerait pas, messire Vadim, de vous tenir informé de ses explications.
Loxias | 06/07/08 16:26
Jamais le monde des pigeons n'aura été aussi bien exposé, devrais-je dire, grâce à votre plume habile puis votre esprit vif et humoristique. 
Excellent récit, dame Charengo. 
Vormonta | 06/07/08 16:33
Sympa, en effet.
Vadim | 06/07/08 18:22
Charengo> Merci de me tenir au courant
. on verra bien ce qui lui arrivera à celui-là
.
Charengo | 07/07/08 01:03
Comment ce pigeon en était'il arrivé là.....
Le soleil était haut dans le ciel et dardait ses rayons sur le petit groupe en bordure du bosquet, un peu à l'écart du château. Allongé sur le dos, une souche le recouvrant à demi, Gurdil se réveillait lentement. L'éclat du soleil lui faisait mal aux yeux sans compter ce terrible mal de tête qui le clouait au sol. Machinalement il se passa la main sur la nuque, une grosseur de la taille d'un oeuf de pigeon avait poussé il ne savait comment dans la nuit et dès que ses doigts se posaient dessus, une douleur fulgurante lui irradiait le crâne.
« Je ne comprends pas, lorsque je me suis endormi après m'être sustenté, ma tête avait une dimension normale. » expliquait'il à la cantonade.
D'un coup l'horizon s'obscurcit, ce qui lui permit d'ouvrir un peu plus grand les paupières, n'étant plus incommodé par la lumière. Mais ce n'était guère un nuage qui lui cachait le soleil. Un cavalier monté sur un superbe alezan se tenait devant lui. Un cavalier ou plutôt une cavalière, car sa chevelure n'était point enfermée dans un sinistre heaume et flamboyait dans les rayons du soleil. Gurdil ne savait si c'était parce qu'il était allongé ou si c'était une illusion d'optique, mais cette apparition qui lui paraissait démesurée, le mettait mal à l'aise, d'autant plus que la cavalière se rapprochait dangereusement de lui et que les sabots superbement lustrés du cheval lui frôlaient les oreilles.
« Alors, sire paladin Gurdil, n'avez-vous point suffisamment profité de ce sommeil réparateur ? la journée d'hier a été rude me semble t'il pour que vous vous assoupissiez aussi longtemps ? »
Au ton moqueur de ces propos il reconnut la maitresse du château, dame Charengo, et essaya de se relever pour la saluer. Le sabot se déplaça dans le même temps de quelques pieds pressant quelques uns de ses cheveux et l'immobilisant sans contestation possible.
Il retint un cri de douleur :
« Vous me faites mal ma Dame, si vous pouviez reculer votre monture, je vous en serais gré. Je ne sais comment c'est arrivé mais j'ai sur la nuque un oeuf de pigeon des plus gênants, et... »
« Un oeuf de pigeon ? ainsi donc non content d'avoir occis cette pauvre bête vous me narguez en prétendant avoir qui plus est récupéré un oeuf du dit pigeon ? »
Gurdil , incrédule, regardait dame Charengo.
« Je n'ai pas récupéré d'oeuf de pigeon ni aucun pigeon d'ailleurs , ma Dame »
« Ah et celui que vous avez transformé en brochette et cuisiné à l'abri de votre heaume, qu'était-ce donc ? »
Une lueur de compréhension passa dans ses yeux :
« Vous voulez parler de la palombe ? ma foi fort savoureuse! un peu coriace certes, bien que nous l'ayons faite faisander durant 3 jours, mais nous ne pouvions attendre plus... avec la chaleur, les vers commençaient à... »
Le sabot avança d'un pied de plus et Gurdil ne put retenir un gémissement.
« Trois jours ??? vous avez dit trois jours ? cela fait donc trois jours que cette bête était en votre possession ? et qu'est ce que c'est que cette histoire de palombe ? d'où tenez-vous, triple idiot, que les palombes passent dans nos contrées ? ce n'était point là une palombe mais le messager de mon ami le seigneur Arden que vous avez fait cuire. »
Gurdil tentait vainement de repousser le sabot qui maintenant frottait dangereusement contre sa joue.
« Le messager du seigneur Arden ? ah parsembleu ! comment aurions nous pu le deviner ? son plumage bleuté était en tout semblable à celui des palombes qui traversent régulièrement les montagnes, et...
« Les montagnes! certes ! et que voyez-vous donc autour de vous ? une morne plaine parsemée de quelques bosquets épars... auriez-vous pris votre campement pour une chaîne hérissée de pics enneigés ? et depuis tout à l'heure vous ne cessez de parler de « nous ». Avec qui donc avez-vous commis pareil forfait ?
« Eh bien, avec mon fidèle archer Nakunoeil. Je ne pouvais guère l'attraper en plein vol moi-même...
« Ainsi donc vous me dites que Nakunoeil l'a abattu en plein vol avec une de ses flèches et ensuite vous l'a ramené pour le cuisiner ? Il a ma foi un arc avec des cordes en boyaux de chat ou quoi ? j'ignorais que c'était à ce point un si fin archer pour qu'il puisse abattre un pigeon à plusieurs centaines de mètres de haut.
« En fait, ça ne c'est pas passé exactement comme ça... La palombe était aux abords du château et s'apprêtait à entrer dans le pigeonnier, et nous avons pensé que cela allait semer la pagaille au milieu des autres pigeons et donc Nakunoeil a bandé son arc et a tiré ; elle est tombée au pied de la muraille et c'est Chrokos qui l'a ramené jusqu'ici .
« Chrokos ? vous étiez donc trois ?
« Non, non, Chrokos , c'est la chenasse à Nakunoeil, une brave bê...
« J'en ai assez entendu comme ça. Donc vous avez ramené le pigeon au campement et rien ne vous a choqué ? n'avait'il pas une bague à sa patte et une missive accrochée?
« Oui, effectivement. J'ai regardé ce qu'il y avait d'écrit, mais le pli était on ne peut plus réduit et il y avait un seul mot qui apparaissait.
« Lequel ?
« He bien, je n'ai pas pu le déchiffrer, et Nakunoeil non plus, et puis bon on ne pouvait pas s'éterniser là-dessus. Il fallait se dépêcher de finir de saigner l'animal sans quoi la viande allait se perd...Aie Aie Aie !!!
« Ou est ce message? vite répondez, sans quoi Nimbus vous écrase la tête et le peu de cervelle qu'elle contient.
« Aie ! c'est Nakunoeil qui l'a mis dans la poche de ses braies et....
« Allez me le chercher , vite...
« Je ne sais ou il est à cette heure-ci, seule Chrokos peut le retrouver. Il n'y a qu'elle qui puisse le dénicher. Son odeur est caractéristique et il ne se lave jamais sans quoi la chenasse ne pourrait le rejoindre et...
« Vite, j'ai dit vite ...
D'un bond, Nimbus sauta par-dessus Gurdil, faisant rouler le lourd heaume qui alla s'écraser contre la souche et il partit en direction du château emportant dame Charengo sur sa croupe.
Lancwen de Sigil | 07/07/08 09:07
Très bon récit, à croire que toutes les armées se ressemblent, un bon paquet d'incapables 
Charengo | 07/07/08 09:24
Loxias > le monde des pigeons est un monde méconnu...
Lancwen de Sigil > aïe... faut que je fasse attention ... mais bon la source de la plupart des guerres part souvent d'une incompréhension, une crise d'amour-propre... donc là c'est mal parti
. Si je n'arrive pas à mettre la main sur cette missive pareil on part pour un conflit??? qui avait'il d'écrit? ...je me le demande ....
Vadim | 07/07/08 16:22
Avec toute cette histoire, je dois dire que je suis content de ne plus entraîner de paladins
.
Charengo | 07/07/08 21:05
De fil en aiguille nous remontons le temps...
«Tiens donc demoiselle Kamomilla! que me vaut le plaisir de votre visite dans nos chambrées ? ».
Dans un habit rutilant l'archer Nakunoeil s'avançait vers la demoiselle de compagnie de Charengo. Sa belle prestance ne laissait pas indifférente la jeune fille : « Dame Charengo est à votre recherche, vous feriez bien de vous hâter car son humeur n'est pas des plus plaisante...
« Certes, mais cela peut attendre...vous êtes venue jusqu'à moi, profitons de cet heureuse occasion pour faire plus ample connaissance... j'ai tant de secrets à vous confier...
« Oui, si vous avez des secrets, gardez les donc pour vous, plutôt que de les partager avec tous vos compagnons de taverne... nous sommes toutes au courant de vos frasques et ma foi elles ne sont guère à votre honneur.... Pourvu que tout ne soit pas revenu aux oreilles de Dame Charengo; vous risqueriez de gouter de la paille humide du cachot (oui ça fait un peu cliché). Dépêchez-vous donc et inutile d'emmener votre arc, je doute fort que Dame Charengo ait une quelconque chasse à vous proposer dans l'immédiat... »
Ainsi évincé, Nakunoeil défroissa d'un revers de main sa chemise, prit quand même son arc et son carquois (on ne sait jamais...un lièvre ou un pigeon qui s'égarerait à portée de ses flèches...) et se dirigea vers les appartements de sa Dame.
Alors qu'il s'avançait d'un pas tranquille sur les ruelles pavées, tout en saluant jeunes hobereaux et gentes dames, une chenasse fauve le bouscula et continua sa course folle à travers charrettes et marchands ambulants, manquant au passage de renverser une pauvre hère miséreuse fort en peine pour se déplacer.
« Chronos, oh là, arrête-toi! as-tu rongé quelques racines de gingembre à la place d'un bel os, pour que tu passes ainsi sans me voir? un rendez-vous galant avec un mâtin de ta connaissance ?..... »
La chienne n'en eu cure et continua sur sa lancée....
Les grands escaliers de pierre se rapprochaient. Nakunoeil épousseta son habit que la chienne dans sa course avait recouvert d'une pellicule de terre sableuse arrachée au chemin.
«Ah quand même, mon jeune ami ! il est grand temps que vous arriviez (oui dame Charengo est très familière avec le personnel et les hommes d'armes...reliquat d'une éducation assez dévoyée qui fera l'objet d'un prochain récit
)
« Montez me rejoindre! laissez donc tout votre barda aux gardes à l'entrée, je ne voudrais pas que vous me blessiez,...par inadvertance, certes...». Un sourire moqueur accompagnait ses paroles, alors que du haut du balcon dame Charengo faisait signe à l'archer de venir.
Décontenancé, Nakunoeil s'exécuta et entreprit de gravir les escaliers étroits qui menaient au donjon.
« Approchez! quelle belle tenue! un rendez-vous galant avec une jeune demoiselle de votre connaissance ? (C'est bizarre... elle prononce la même phrase que je viens juste de prononcer pour Chronos...) Ainsi donc il se dit dans le château que vous êtes un fin archer ?
« Ma foi... je ne voudrais pas me vanter, mais certainement un des meilleurs de votre contingent, ma Dame...
« Certes, certes... Tout le monde parle de vos exploits au dernier combat. Votre od..., heu! vue, m'a-t-on dit, suffit à éloigner l'ennemi, ce qui est tout à votre mérite. Mais j'ai appris que vous vous étiez dernièrement attaqué à un adversaire de piètre envergure?
« Il peut arriver que l'ennemi ne soit pas à la hauteur d'un combat de grande envolée...
« Envolée, voila le mot que je cherchais... Apparemment ce « pigeon-palombe » que vous avez exécuté sur le rebord du pigeonnier n'a pas eu le loisir de s'envoler...
Nakunoeil observait Charengo ne sachant s'il fallait prendre cette boutade avec sérieux ou si une fois de plus sa Dame se divertissait à ses dépens....
« Oh un pigeon de plus ou de moins...nul n'en tient le décompte...
« Mais celui-là va manquer! je peux vous le certifier! votre compagnon de chasse, le paladin Gurdil, m'a raconté qu'à sa patte était accroché une missive (à la patte du pigeon je précise) et que vous l'aviez conservé par devers vous. Vous n'avez nullement pensé à un moment donné que cela aurait pu me concerner? J'attends dans le froid et à la belle étoile, en compagnie d'une unité de paladins depuis plusieurs jours et nuits, l'arrivée d'un messager du seigneur Arden, et vous, vous trouvez un message sur la patte d'un pigeon voyageur et vous ne m'en informez pas ?
« Ah c'était donc ça... nous nous questionnions sur votre présence au campement ces derniers temps... nous croyions qu'une jeune recrue parmi les paladins avait conquis votre...
« Suffit! jeune impudent! la lettre ? remettez-moi cette lettre sur le champ!
Nakunoeil plongea la main dans la poche de ses braies, et la ressortit vide...
« je me suis lavé ce matin...j'avais un peu de temps devant moi... et j'ai changé d'habits...la servante est venue les récupérer pour les nettoyer, bien qu'ils n'en aient guère besoin à mon avis...
Charengo ferma les yeux et compta mentalement jusqu'à dix (oui trois, ce n'était guère suffisant).
« il y avait écrit quoi sur ce parchemin ?
« il y avait écrit quoi sur le parchemin ?
« oui? quoi? il y avait bien écrit quelque chose sur ce parchemin?
« Et bien le mieux serait de le récupérer auprès de....
« Non!!! on ne va pas faire que ça non plus, passer en revue tous les corps de métier du château: la servante, la lavandière, le meunier qui fait fonctionner le moulin, etc.., dites-moi ce que vous avez lu sur cet écrit!
« Ben ce n'était point dans une langue que je pratique couramment...c'était écrit... "KOMME"
« En êtes-vous sûr ?
« Oui il y avait bien écrit "KOMME"....mais...
« Mais quoi? ma patience a des limites, parlez qu'on en finisse !
«Il y avait peut-être quelque chose d'autre d'écrit avant ce mot, mais en ramenant la palombe, enfin le pigeon, avec la chaleur, je crois que Chrokos a bavé dessus et ce n'était plus trop lisible....
Charengo ferma les yeux et compta mentalement jusqu'à trois (oui parce que dix pour le coup c'était trop long).
« Disparaissez ou je tue le chien .... enfin la chenasse.....
Edité par Charengo le 07/07/08 à 21:09
Miltiade | 09/07/08 01:37
Excellent !
Lancwen de Sigil | 09/07/08 08:55
toujours aussi bon 
on connaissait déjà l'effet papillon, maintenant on connait aussi l'effet pigeon qui peut avoir des repercussions titanesques sur un continent 
Charengo | 09/07/08 10:11
Oui titanesque est un terme en dessous de la réalité
nous allons vers le bouleversement de l'ordre mondial tel que le confirmeront les siècles à venir.... des historiens se sont penchés sur les raisons des divers conflits qui ont suivis mais nuls écrits de cette époque n'a gardé de traces de ces témoignages que je viens de vous narrer. Et pour cause, combien de pigeons qui ont connu des sorts similaires, alors qu'ils étaient porteurs de messages de reddition ou d'entente et ont fini en quelconque salmis ou brochettes.... mais bon comme je sens que certains voudraient bien savoir ce qu'a déclenché tout cet enchainement de faits regrettables je vais poursuivre mes recherches
...
Edité par Charengo le 09/07/08 à 14:24
