Forum - Fantaisie macabre de l'esprit

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Eigoel Nahb | 07/07/08 19:36

Une lumière... Une unique lumière blanche. Elle se tamisa. Elle revenu. Je ne vis rien aux alentours, il n'y avait qu'elle. Elle disparu, et c'était le noir complet. Je ne sentais plus mon corps. Seul mon esprit était présent, mes muscles ne répondaient plus, aucune sensation ne pointa le bout de son nez. La lumière m'éblouit à nouveau.
Une silhouette se pencha au dessus de moi et passa devant la lumière. Mais les rayons qui découpèrent l'inconnu étaient encore intenses.
Je sentis une légère brise caresser le bout de mes doigts. Mes sensations revinrent lentement, la chaleur de mon ventre se réveilla, et des picotements dans mon dos envahirent ma peau.
La silhouette avait disparu, mais la lumière d'une blancheur divine était toujours présente. J'avais mal à la tête... La fête d'hier soir était bien arrosée. L'éclat se voila, et au dessus de moi, un plafond de pierre se dessina timidement. L'image était encore floue, et ma migraine s'accentua.
Alors que je voulais passer ma main sur mes yeux, je me rendis compte qu'elle fut immobilisée au niveau du poignet. Je redressa légèrement la tête, et m'aperçus qu'un solide lien de cuir fixait l'articulation à une table, sur laquelle je étais allongée. La lumière éclairait la table tout entière, mais laissait le reste du décor dans le noir.
Tout était confus, je distinguais à peine le bout de mes bottes. Personne dans ce rond de lumière. Je tentai de forcer l'attache des bracelets de cuir, en vain. Ma vue ne s'améliorait pas, et le mal de tête était farouche.Une ceinture de cuir me retenait au niveau des côtes, une autre au niveau des jambes.
Une voix s'éleva dans le noir.

-Elle est réveillée.

Trois humains sortirent des ténèbres et s'avancèrent dans la lumière. Je les regardai, un par un, mais je ne parvins pas à les discerner. L'un d'eux semblait être une femme de par sa stature. Le plus grand s'arrêta à ma hauteur, et prit appui de ses poings contre la table. Il portait un drap blanc devant la bouche et le nez, comme les deux autres personnes.

-Bonjour jeune femme, je suis la mort.

Un silence de glace tomba, puis l'homme se mit à éclater de rire.

-Non, je plaisante, quoi que ça pourrait être rigolo.

La femme penchée au dessus d'une petite table qui n'était pas là deux secondes plus tôt rajouta, avec une indifférence déconcertante :

-Il a toujours eu l'humour facile...

Sur ces derniers mots, elle tendit au premier homme une petite lame munie d'un court manche. Je sentis le troisième individu venir au dessus de ma tête, et poser ses mains sur mes tempes. Je ne comprenais pas. Je ne savais pas où j'étais, je ne connaissais pas la raison de ma présence, ni comment j'étais arrivée là... J'aurais voulu leur poser ces questions, mais j'en fus incapable. Mes lèvres étaient scellées entre elles, je ne pouvais pas parler, ni même produire un son. Je tentai de rester calme, mais des outils plus tranchants les uns que les autres défilaient devant mes yeux. Le premier homme reprit la parole, après avoir inspecté ce que la femme lui tendait. Il plongea son regard gris dans le mien, comme pour attirer toute mon attention.

-Tu en as mis du temps à te réveiller. Sacrée claque hier soir, hein ? Bien, ne perdons pas plus de temps... Nous allons t'ouvrir le ventre. Pour une meilleure réaction de tes organes, et pour que tu n'en perdes pas une miette, nous n'allons pas t'endormir. Ne nous remercie pas, c'est normal ? Dit-il tranquillement avec un clin d'oeil. Au coin de ses yeux, des pattes d'oie trahirent un sourire sous son cache-nez.

Il attrapa la sangle qui enserrait le haut de mon ventre, et tira sèchement dessus, m'écrasant littéralement, m'empêchant de respirer convenablement. Puis, il souleva le bas de ma tunique pour dévoiler mon ventre, une lame dans une main. Le couteau s'approcha de ma peau, et s'y enfonça sans l'ombre d'une hésitation. La douleur suivit. Mon corps déjà tendu se crispa fortement, la femme vint tenir mes jambes qui s'agitèrent, et la pression que le deuxième homme exerçait sur mes tempes s'accrûe dès qu'il me sentit bouger.
Le bistouri trancha, du nombril à la ceinture de cuir qui me retenait. La douleur me tournait la tête, j'avais envi de vomir, et je ne pouvais pas crier. Mon visage était déformé en une grimace atroce.

-Allons, ne te tortille pas ainsi, c'est presque finit... Articula l'homme derrière son masque.

Mon coeur s'emballa, je transpirais à grosses gouttes, le sang coula sur la table, et ne mit pas longtemps à envahir le sol. La femme tendit à l'homme une pièce en fer. Il la prit, et la plongea dans mes entrailles, fouillant longuement.

-Voilà... Dit-il en sortant enfin de mon ventre. Il me regarda, et sembla sourire encore une fois. Maintenant tu peux être fière, la foudre s'intéresse à toi. A toi de l'amadouer à présent.

Je me réveillai en sursaut, le souffle rapide. Allongée dans ma tente de toile, appuyée sur mes coudes, mon regard fouilla frénétiquement les alentours, jusqu'à ce que mon esprit se souvienne que j'étais en train de dormir. Il devait être encore tôt, la lueur du petit matin naissant ne perçait pas encore l'épais tissu qui me servait de toit. Soulagée, je me rallongeai. Mes paupières se refermèrent, stupide cauchemar.

Celimbrimbor | 07/07/08 19:52

Intéressant et à suivre, j'ose espérer, jeune fille.

Vadim | 08/07/08 01:27

Beau récit, une suite?

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