Forum - Vers Ortak (Suite du rêve)

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Vadim | 15/07/08 17:55

Chapitre 2, Vers Ortak

Deux jours. Deux jours qu'il chevauchait sans relâche, sa destination se dessinait clairement dans sa tête. Au-delà de cette forêt, qu'il finirait bien un jour par traverser, il devra franchir une chaîne de montagne à travers un passage creusé il y a des siècles. Par delà ces montagnes de roches, une petite rivière le dirigera droit vers Ortak.

Le voyage, jusqu'à présent, s'avérait plutôt difficile. Il n'avait cessé de pleuvoir que par cours instants, une demi-heure tout au plus lorsque la chance lui souriait. Une pluie battante tombait sans relâche sur les terres environnantes, des vents d'une ampleur effrayante soufflaient dangereusement dans toutes les directions. Heureusement, les arbres étaient rapprochés, et le sentier plutôt minuscule. Les caprices de dame nature étaient ainsi amoindries, mais la chevauchée restait tout de même plus difficile que prévue. La boue ralentissait considérablement la vitesse de progression de son destrier,, sans parler du vent et de la pluie qui parvenaient à se faufiler jusqu'à eux.

Une journée plus tard, fatigué et las de ce voyage pénible, ils atteignirent enfin la bordure d'une immense clairière. Une journée encore de chevauchée avant d'arriver à la chaîne d'Aros, deux dans ces conditions. Vadim tira fort sur la bride, obligeant son cheval à s'arrêter. Il contempla un instant le paysage immaculé de pluie, les nuages cachant sombrement la présence timide de la lune. Des éclairs tombaient çà et là au gré de leurs volontés, criant leurs fureurs aux oreilles attentives. Rien ne servirait de continuer dans ces conditions, surtout à découvert et Vadim le savait. Il fit faire demi-tour à sa monture et s'enfonça de quelques mètres entre les arbres, tout en longeant la bordure de la forêt hospitalière, espérant tomber sur une éclaircit assez grande pour permettre d'ériger une tente rudimentaire.

Il n'eut pas à chercher longtemps, heureusement. Les arbres se tenaient de façon plus clairsemée dans cette partie de la forêt. Il dénicha sans peine l'endroit qu'il cherchait. Assez grand pour un campement et presque à l'abri de la pluie. Il érigea une toile imperméable sans cérémonie, puis se glissa à l'intérieur pour prendre quelques heures de repos bien méritées. Les jours de chevauchée continue avaient encré en lui une profonde fatigue qu'il pouvait maintenant évacuer à sa guise. Il tira sa dague de son fourreau et la posa près de lui. La prudence est toujours récompensée, se disait-il tout en fermant les yeux. Quelques minutes plus tard, il s'endormit, et le temps défila ainsi à une vitesse incroyable.

Aux premières lueurs de l'aube, des gouttes de pluie perlant encore sur les feuilles des arbres, Vadim se réveilla. Visiblement, la pluie avait cessée que depuis quelques heures, l'herbe était encore bien trempée. Une fois la petite tente ramassée, il mangea quelques provisions qu'il avait apportées avec lui. Ses réserves diminuaient, mais encore deux jours à dos de cheval et Ortak serait plus près que jamais. Son cheval buvait dans une marre d'eau non loin de là, attendant avec impatience que son maître remonte sur son dos. La selle toujours en place, Vadim remonta prestement sur son fidèle destrier et le lança à travers la plaine rocailleuse qui s'étendait majestueusement sur des kilomètres.

À peine les premières étoiles apparaissaient-elles dans le ciel qu'une chaîne de montagnes se dessina à l'horizon, Aros. Celle-ci était réputée pour être peuplée par des orcs sanguinaires. Bien que Vadim éprouvait pour cette race perfide une profonde aversion, il ne put se résoudre à emprunter un autre chemin, la perte de temps conséquente étant beaucoup trop grande pour même ne serait-ce que de l'envisager.

Les montagnes se rapprochaient rapidement, une nouvelle motivation envahie aussitôt le guerrier. La ville approche, se disait-il pour s'encourager. Une heure plus tard, il s'arrêta pour contempler les formations rocheuses qui se pavanaient de toute leur hauteur au-dessus de sa tête. Il chercha des yeux une statue de roche, signifiant l'entrée du passage à travers les montagnes. Il ne mit pas longtemps à la découvrir, deux statues s'y trouvaient cependant. Elles se tenaient de chaque côté d'un tunnel creusé sommairement dans la pierre à même la montagne. Ces statues en forme d'orcs avertissaient les voyageurs de la présence de ces ignobles créatures à la peau verte, gardiens des montagnes.

Vadim s'approcha tranquillement du passage, regardant les statues avec un air de dédain. Il s'enfonça dans l'obscurité du tunnel, non sans avoir pris le soin d'allumer une torche avec le matériel dont il disposait, rangé dans un sac sur la selle de son cheval. Une fraîcheur agréable flottait dans l'air, contrastant facilement avec la chaleur de l'après-midi.

D'une bonne allure, ils franchirent le couloir irrégulier en environ deux heures. La lumière commençait à pointer lorsqu'ils eurent emprunté le dernier virage. On pouvait déjà deviner les rives d'une rivière à travers l'ouverture grandissante. Une ombre furtive passa en trombe, cachant la lumière quelques instant.

Un danger? Peut-être... : L'ombre était plutôt grande, et grosse aussi. Aucune importance, ne pas prendre de chances, Vadim lança son destrier au galop. Ce qui se déroula par la suite fut un peu flou. La lumière l'aveuglant légèrement à la sortie du tunnel, un bruit sourd sur le sol derrière lui, puis une plainte sonore, grave, dont l'écho se répercutait encore contre les murs du passage étroit et de la vallée à découverte. Il jeta un coup d'oeil en arrière, une forme verdâtre avançait à grands pas vers lui. Ses yeux finirent par distinguer ce qui approchait, un orc, le plus grand et le plus immonde qu'il n'est jamais vu.

Il se leva, pieds joints sur la selle en mouvement, et sauta par terre, pendant que son cheval allait se mettre à l'abri. Il tomba sur le sol encore légèrement humide, et roula sur le côté, juste à temps pour éviter une masse de pierre qui tenta de s'abattre sur lui. Les traits de la créature se dessinaient sous les rayons de lune. Deux yeux jaunes, brillant presque d'une faible lueur malsaine, un nez difforme et des dents proéminentes, désordonnées, jaillissant de toute part, constituaient, sommairement, le visage de la bête. D'une hauteur de deux mètres et demie et d'une stature colossale, l'orc avait tout pour effrayer le plus brave des guerriers.

Celui-ci chargea vers Vadim quand il le vit se relever. Il brandit sa masse de roche au-dessus de sa tête avant de l'abattre vers le sol. Vadim esquiva rapidement, l'orc le manqua de peu, puis il sortit sa dague d'un mouvement vif. Il entailla le bras gauche de l'orc, qui poussa un cri de rage en voyant sortir de l'entaille du sang vert et épais. La créature releva son arme et la balança pour atteindre la tête de son ennemi, mais ce dernier fut plus rapide, encore une fois. Il esquiva en se penchant, l'arme lui frôlant les cheveux, et se rua vers l'avant du même coup.

L'orc ne fut pas ralentit lorsqu'il sentit la dague visqueuse s'enfoncer dans la chair de son ventre. Il envoya rouler Vadim sur le sol de sa main droite, l'autre tenant toujours sa masse. Allongé sur le dos, Vadim dégaina son épée, sa lame rouge étincelant dans les lueurs lunaires. Il saisit le bout de son épée avec sa main libre, présentant le plat de celle-ci lorsque la masse s'abattit pour une quatrième fois. Vadim la fit dévier sur le sol, vers sa droite.

L'orc mis quelques instants avant de comprendre ce qui lui arrivait. La garde de l'épée reposait sur le sol, et la lame, elle, dirigée vers sa gorge, à quelques centimètres à peine. Vadim fit un mouvement vers le haut. Les grands yeux jaunes s'écarquillèrent, mais il était déjà trop tard. Du sang coula le long de la lame rouge, vert et visqueux. Dans un dernier souffle, l'orc bascula sur le côté et s'effondra sur le sol, l'épée transperçant de part en part sa gorge ruisselante de sang.

Vadim retira son épée, et la passa rapidement sur l'étoffe du corps inanimé. Il se dirigea ensuite vers une petite rivière non loin, qui coulait vers l'ouest. Son cheval s'y désaltérait à grandes gorgées. Il rengaina sont épée, remonta en selle et se mis en direction de l'ouest, Ortak l'attendait non loin de là.

Quelques heures de route suffirent, des lueurs apparurent dans la nuit, au pied d'une petite colline, révélant un village quelque peu agité.

PS: Escusez pour les fautes :o:D.

Edité par Vadim le 15/07/08 à 17:56

Isilwen | 16/07/08 15:32

Agréable :)

Loxias | 24/07/08 06:24

Super, surtout la partie du combat contre le vilain orc! :D

Charengo | 24/07/08 20:50

Mais c'est vraiment immonde ces bestioles pas content en tout cas tu t'en es bien tiré c'est le principal :D Si jamais j'en croise un je t'appelle, car moi déjà rien que le récit ça me fait peur... alors je te dis pas si ça devait m'arriver pour de vrai...

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