Forum - « Oui Hé bien... le pigeon il n'est jamais arrivé non plus....... »

Charengo | 31/07/08 02:04

Des clameurs se faisaient entendre venant de la salle des gardes. Dame Charengo aurait bien voulu qu'un quelconque valet aille s'enquérir de quoi il retournait, mais personne en vue dans les couloirs, pas même dame Kamomilla.

« C'est incroyable quand même ! va falloir que je me déplace moi-même... ou sont-ils tous passé ?? »

Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la salle les clameurs s'intensifiaient, se mêlant à des gloussements qui n'avaient rien de virils.
De plus en plus perplexe, dame Charengo franchit les derniers mètres. Tous s'écartèrent pour la laisser passer, essayant de retenir quelques rires et hoquets. Dame Kamomilla, était bien sûr aux premières loges serrée de près par Nakunoeil - pour prévenir un malaise sans doute...-, le paladin Gurdil était également présent et poussant des jappements effrayés il y avait Chrokos reculant de plus en plus à chaque mouvement de foule.

Je m'avançais davantage, repoussant les quelques gardes penchés sur une créature ma foi des plus pittoresques...

Il y avait là, assis sur un des bancs de la salle, un fort bel homme. Sa peau tannée et cuivrée était certes des plus inhabituelles sous nos contrées, et sa chevelure disparaissait sous un large turban qui lui allongeait la tête d'une bonne longueur supplémentaire. Son habit aux reflets dorés avait dû souffrir pas mal d'un long voyage mouvementé, mais surtout ce qui intriguait tous les occupants du château c'était cette peau qu'il portait par devant lui. Une grande peau fauve avec des rayures plus sombres, et une gueule béante qui faisait reculer la chenasse. Une bête que certainement Nakunoeil ne risquait pas de chasser avec son arc... La peau le recouvrait en entier, impressionnante, soyeuse, changeant de reflets dès que l'homme bougeait un peu.

Il parlait une langue totalement inconnue, assez mélodieuse. Son visage portait des cicatrices d'un combat récent.

Je m'avançais et m'inclinais. Il porta la main à son coeur et me salua.
« Salam al ekoum »

J'en déduis que ces mots étaient aussi une forme de salut.
J'appelais le paladin Gurdil et lui demandais de conduire cet homme aux cuisines.
Tout en se levant, il me tendit une missive et me montra une bague qu'il avait à son annulaire. Je m'approchais et y vis les armoiries d'Arden. L'homme me fit comprendre en me tendant à nouveau la lettre et en me montrant la bague que les deux objets venaient de la même personne.
Je le laissais partir se restaurer, Chrokos sur ses talons, tentant d'attraper les pattes de cette bête qui se balançait en rythme avec les pas de l'homme au turban.

La lettre portait des traces de sang.

« Chère amie, n'ayant pas eu de réponse à la missive que j'avais confié à mon fidèle messager à plumes, j'avais décidé de venir moi-même vous exposer la situation de mon royaume.
Seulement voilà lorsque ma garde et moi sommes arrivés aux alentours de Pictavie, les combats faisaient rage. Une horde de combattants à la peau cuivrée tentait de prendre d'assaut la ville. Ma garde a été décimée, je ne dois la vie sauve qu'au porteur de cette lettre : Adel Aïde, qui m'a permis de m'échapper.
Traitez-le avec respect.
Je vais tenter de repartir dans mon royaume.
Adel vous remettra d'autres informations...
Prenez soin du tigre également, il a une valeur insoupçonnable.
Préparez vos troupes. Je ne sais quelle sera l'issue de ces combats mais ils risquent fort de se déplacer jusque sur vos terres.
Dès mon retour je vous ferais parvenir un pigeon.

Bien à vous
Arden »

Je pliais pensivement la lettre et la remisais dans les plis de ma jupe. Je repartis vers les écuries, non sans avoir auparavant ostensiblement écrasé le pied de l'archer Nakunoeil à qui j'adressais en même temps un regard courroucé...

Charengo | 01/08/08 08:51

bah sans prétention... le sort du monde tient parfois à si peu de choses. ravie de vous faire sourire un peu