Forum - [La course aux urnes] L'appel du gain

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Prince Anaodot | 17/09/08 17:51

Anaodot attendait dans une antichambre sombre. De temps à autre, il se grattait nerveusement le crane, regardant autour de lui. Il sifflota, un instant, mais cette stridulation mourut aussi vite qu'elle avait pris vie, avalée par le silence écrasant de la pièce. Bruit de pas. Grincement de porte. De la lumière enfin. Le bandit en fut ébloui, cligna des yeux, afin de se réhabituer au flamboiement de la torche. Une jeune femme l'invita, d'un signe de tête, a la suivre. Son visage, aussi froid que la mort, surprit le contrebandier, mais il n'en montra aucun étonnement apparent. Il avait l'habitude des clients étranges, et des serviteurs dociles. Sans un mot, il avança a la rencontre de son destin.

Il se trouvait a présent dans une salle plus grande, simplement éclairée de quelques flambeaux, et d'un ou deux chandeliers. L'obscurité dissimulait en grande partie les murs et mobiliers du lieu, mais une colonnade l'incitait à se rapprocher d'une étoffe tendue, sous une arche décorée de nombreuses pierres précieuses, sur laquelle dansait une ombre au gré des flammes d'une bougie en fin de vie. La demoiselle qui l'avait introduit recula jusqu'à la porte, se tenant droite, les mains posées sur les hanches, se maintenant a une ceinture ou pendait une lame effilée.

« Hum. C'est rustique chez vous. Mais j'aime bien. »

Un scintillement mis en valeur un siège de plomb, aussi inconfortable que lourd. C'est une voix lente et austère qui permit a Anaodot de s'asseoir a sa guise.

« Permettez que je reste debout ? J'aime pas trop être assis avec une tueuse dans l'dos. »

Il indiqua du pouce, sans se retourner, la supposée garde du corps de l'homme. Plissant les yeux, il s'apprêtait a prendre la parole, quand l'individu caché le prit de court.

« Il me faut quatre urnes.
-Heu, oué ? Des urnes de quoi ? Du vin, d'l'huile, des drogues, des...
-Quatre urnes, semblables a celle-ci. »

Un nouveau brasillement sur la gauche, attira le regard du voleur. Sur une table en mélèze, trois urnes sans distinction apparente. Anaodot s'en rapprocha, tendit la main pour en lever l'un des couvercles. Mais l'homme l'arrêta autoritairement.

« Okey, j'y touche pas, mais va falloir m'en dire plus. Qu'est ce qu'elles ont de particulier, ces machins ? C'est des reliques ? Une potion magique qui rend super fort ? J'en ai en réserve de ca, vous savez. J'pensais pas que ca serait si facile votre commande. Y avait pas besoin de me faire venir ici. Un pigeon aurait fait l'affaire.
- Ces urnes sont uniques. Elles sont au nombre de Sept.
-Et vous en avez que trois.
-Il me faut les quatre manquantes.
-Ca peut le faire. Combien j'y gagne ?
-Je vous rendrais plus riche que vous ne pouvez l'imaginer.
-Parlons chiffre, voulez vous ? C'est pas que j'arrive pas a me baser sur de vagues promesses, mais... »

Un claquement de doigt retentit, auquel répondit un serviteur a l'aspect des plus répugnant. Il était mort depuis des lunes, mais ne savait, ou ne voulait pas s'entretenir correctement. Il portait, sans difficulté apparente, un coffre bardé de fer. Il le posa devant le Brigand, l'ouvrit, et laissa Anaodot pantois. Une montagne d'or, de diamants, d'opales, d'émeraudes s'offraient a son regard, l'espace d'un instant. Dans un boucan infernal, le trésorier moisi referma sa malle.

« Et... Ou je peux les trouver, ces urnes ? »

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