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Duc De L'uto | 22/09/08 19:39
Des hommes et des nains étaient entrés dans la ville. Ensemble, sous les mêmes bannières, sous les mêmes insignes, les mêmes couleurs, ils étaient entrés paisiblement, bien que les armes au clair. Ils auraient pu passer pour une armée rentrant, fatiguée de conquêtes et désirant se reposer. Ils avançaient, lentement, par centaines. Ils s'engouffraient dans les rues, puis dans les maisons. Et il fallut étrangement quelques longues minutes avant qu'on se rende compte qu'un massacre avait lieu.
***
Abkataer se trouvait là, sur le seuil de l'auberge. Le Lys. Ou La fleur de lys. Le panneau qui l'indiquait brûlait déjà. Le reste de la taverne aussi, d'ailleurs. A l'intérieur, une demi-douzaine de clients-résidents se tenaient serrés les uns contre les autres, tremblotants, pleurant ou priant. Lui, l'épaule callée contre le chambranle de la porte, les bras tranquillement croisés, braquait sur eux un regard mêlé de dureté et d'amusement. Il les surveillait.
« Que fais-tu là, Abkataer ? »
L'homme se retourna et baissa le regard jusqu'à croiser celui du Duc. Le nain s'appuyait d'un bras sur son impressionnant marteau. L'autre bras, simplement recouvert d'un vêtement de tissu, pendait en écharpe, inerte. Son armure complète striée de sang reflétait les dernières lueurs du jour déclinant. Elle démontrait par la sauvagerie affichée, qu'il ne devait pas avoir réellement besoin de ses deux bras.
Abkataer pointa l'intérieur de la pièce du menton.
« Je les regarde brûler. »
Le Duc étudia le groupe de victimes un moment, comme s'il jugeait de leur valeur, si cela valait effectivement le coup d'attendre pour le spectacle, puis observa la vitesse à laquelle le feu envahissait la pièce.
« Plus tard. »
Il s'avança vers eux, laissant son marteau à l'entrée. Il sortit à la place une jolie dague de sa ceinture, puis se pencha vers le seul enfant présent.
« Salut petit. Mon ami et moi avons des affaires plus urgentes qui nous attendent plus loin. Aussi je dois me défaire de votre compagnie. » Puis il se releva, faisant face à un homme d'une trentaine d'année. « Vous, monsieur. Deux options. Je tue le gamin et je vous laisse l'opportunité à tous de sortir, de courir, et si vos dieux le veulent, de vous en sortir vivant, ou alors, je laisse le gamin filer et je vous tue tous. Tu as cinq secondes. »
Abkataer regardait depuis la porte, un peu déçu, mais pas trop quand même. Le Duc avait toujours de bonnes idées. L'homme choisirait bien entendu la vie. Le Duc arracha le gamin des mains de sa mère et plaça sa dague contre sa gorge.
« Deux, un, zéro. Ton choix ?
-Lai... Laissez-moi partir... Par pitié...
-En voilà une réponse. »
Le garçon retomba au sol et le Duc essuya sa dague rougie.
« Du vent. Tout le monde. »
L'homme à la tête, le groupe se pressa de sortir. Le second du Duc s'écarta pour les laisser passer. Dehors, ils se trouvèrent face à un rang d'arbalétriers. Qui pointaient leurs carreaux sur eux. Le Duc se retourna pour les voir tomber.
« Perdu.
-Vous aviez besoin de moi pour quelque chose, Duc ?
-Oui, un problème de femme. »
Abkataer étendit son sourire.
***
Il régnait sur la Place du Chêne, un calme étrange. Le Duc arriva par une petite ruelle, précédant son bras droit et quelques arbalétriers silencieux, et s'arrêta derrière une carriole abandonnée. Abkataer lui jeta un regard et compris qu'ils étaient arrivés.
« Cette maison, là-bas. »
Une belle et haute bâtisse, dont la boutique du rez-de-chaussée n'était plus que ruines, trônait entre une taverne et une écurie. Toutes les fenêtres avaient été fermées, les volets en primes. Une était même placardée de planches.
« Combien sont-ils ?
-Un seul. Enfin... Une seule.
-Une femme qui résiste aux armées du Duc ? Belle image. Et donc, que puis-je faire que vos soldats n'arrivent pas à faire ?
-Je veux la recette de ton mélange. La préparation esclavagiste...
-La sunsura ?
-Celle-là même. »
Abkataer sembla réfléchir un moment, le regard perdu se baladant sur la façade du bâtiment d'en face. Un trait partit d'une fenêtre et alla se planter dans la gorge d'un nain, à gauche du Duc. Il s'étrangla dans son sang en quelques secondes.
« Pour elle ?
-Oui. »
Lancwen de Sigil | 23/09/08 09:15
Cette demoiselle doit être impressionnante cher Duc pour que vous vouliez en faire votre esclave, esperons pour vous qu'elle ne voudra pas prendre votre vie plutot que de passer la sienne ne servitude...
Sowé Lisander | 24/09/08 19:25

