Forum - [Défidhil] Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur (Charles-Augustin Saint-Beuve)

Prince Loken | 02/10/08 20:18

« Les vrais hommes, les chevaliers, entendez par là, les hommes en arme dotés du code de l'honneur n'infligent pas l'assassinat à leurs ennemis, et encore moins lorsque ces derniers dorment du sommeil du juste. »

« La faiblesse de la trahison » extrait du neuvième chapitre « Qui tue dans les ombres de la nuit périra dans les enfers de la culpabilité » par Asgling le Vrai, maître du code de la Chevalerie d'Amon-Khazad.

Quelle ignominie... Quelle traîtrise bassement orchestrée afin de remporter dans la sournoiserie ce défi chevaleresque et courtois. Mais il ne sera pas dit que le monde ne fut pas mis au courant des déboires rencontrés par les preux membres de la Confrérie des Extrémistes Nains. Non, messieurs du Clan, je suis au regret de devoir clamer au grand jour votre traîtrise. Quoi! Assassiner en pleine nuit les guerriers de nos armées! Quoi! Estourbir les forgerons de nos légions! Mais où donc est votre sens de l'honneur? Ne préférez-vous donc point le son clair des buccins? Le sang chaud sur le sable blanc? Comment est donc tourné votre esprit de la grandeur alors que vous ne jouez vos sombres coups que dans la nuit noire? Messieurs, messieurs! Fut-ce donc la peur qui vous noua les tripes et qui vous déroutèrent hors du chemin de la lumière et des grands combats de plaine? N'aviez-vous donc pas de valeureux hommes en arme prêt à en découdre à la régulière? Des marées de tueurs tout de noir vêtu, mais de guerriers, point! Mais comment pouvez-vous justifier de l'assassinat, oui, ce vil mot mérite d'être employé quand les plus serviles des armes ôtèrent la vie à de jeunes nains ayant soif de combat loyal?

Alors que nous répondons à votre défi belliqueux, alors que votre haine du monde vous pousse à gronder et vouloir mordre qui que ce soit comme de jeunes chiens fous, alors que nous émergeons de notre sage retraite, vous voilà nous plantant un couteau dans le dos? Si dans chaque ami il y a la moitié d'un traître, alors avec des ennemis tels que vous, le traître ne peut être que plein et entier. Quelle tristesse affligeante, quelle honte messieurs, quelle honte. De la confiance que nous avions placé en ce beau combat, cette grande épopée, est née la félonie qui vous poussa, vous rongea le coeur jusqu'à le rendre cupide et vaniteux. Vous vous justifierez comme vous le pourrez, vous arborerez le mensonge et tous ne pourront qu'admirer comment vous placez la raison de votre côté. Je vous entends déjà, j'écoute et j'imagine vos voix plaintives : « Ils étaient trop forts, comment vouliez vous lutter à armes égales? » Oui messieurs, mais cela n'empêche pas de s'essayer au combat honorable. En vérité, je vous le dis, votre faiblesse ne vient que de vos actes et pas de vos forces armées. Mais quel était votre dessein? Que vouliez vous donc prouver à la face du monde que ce crachat venimeux ne fait qu'obscurcir? Ce n'étaient que des enfants que vous avez assassiné! Ce n'étaient que des femmes que vous violèrent sauvagement! Et ils ne verront plus l'aube...

Mais retrouvez donc la raison messieurs, vous vous faites plus de mal en trichant que vous ne nous en faites à nous, les nobles de l'histoire. Allons, était-il question de Dieu, était-il question de femmes? Non, point de tout cela. Car en vérité c'est le quart du trésor de Khazad que vous visiez par cet acte honteux. Et quel moyen employer pour cela? Quel chemin emprunter pour assouvir sa soif d'or? Non content de venir à plus nombreux que ce qui était prévu, non content de vous faufiler dans la noirceur de vos âmes, vous plantez vos lames empoisonnées dans les dos de nos jeunes nains qui ne voulaient que jouter quelque peu! Et quel fiel coulera donc de vos bouches, je n'ose l'imaginer. Ha! Que les apparences sont trompeuses, que vos sourires n'étaient que des masques! Vos dents blanches souriant à nos aînés étaient en fait crispées par la peur!

Maladroits de la trahison, comment pouviez-vous espérer que votre crime ne reste pas impuni? Pensiez-vous réellement tous nous étrangler dans notre sommeil pour ressortir du combat et dire honteusement « Ils se sont bien battus mais nous étions les plus forts »? Non, car il nous reste un souffle de vie, pour hurler et clamer votre nom, pour l'écrire dans le sang de nos hommes. Nous en appelons à Dixi, Urgosh et Loken, les juges impartiaux de cet événement qui se voulait pourtant fraternel. Messieurs les juges, laisserez-vous faire de pareilles vilénies? Oserez vous prendre la parole, messieurs les juges et condamner cette mascarade? Messieurs les juges, je vous en conjure, ne vous laissez pas abattre, ne vous laissez pas museler par les malotrus de ce Clan qui convoitent vos trésors! Messieurs les juges, aidez-nous, pauvres combattants meurtris un par un dans la plus noire des confusions! En vérité, les conséquences de la vérité sont éternelles mais le mensonge n'a qu'un temps, alors le rideau tombe et vos rictus apparaissent hideux aux spectateurs qui croyaient à l'honneur de ce défi. Mais vous rendez-vous seulement compte de ce que vous êtes devenus?

Imaginez le désarroi de nos généraux devant le spectacle désolant de nos forgerons agonisant, gémissant « c'est pas correct, seigneur, c'est pas correct ». Mais quel monde, quelle conception de la vie défendez-vous donc en ne respectant pas les règles fixées dès les départ? Pourquoi vous précipiter vers la ruine de votre âme, vers l'inconscience de votre devenir? Mais cette félonie aura au moins aidé à exprimer la moisissure de vos idéaux. Tous sont désormais prévenus, le bruit se répand, la honte parcoure les terres plus vite que l'aigle ne fond sur sa proie! Dans tous les hameaux, dans tous les foyers, les braves gens savent que les larrons du Clan s'abaissèrent dans la fange et le déshonneur! Eh bien buvez! Ripaillez à pleine bouchée de cette loyauté dont vous vous flattez! En vérité, nos paroles sont amères et vous arrachent des grimaces car elles ne sont que le fruit de la vérité dans laquelle nous nous baignons.

Il reste heureusement des Juges droits et beaux qui rendront justice. Justice, messieurs, Justice pour ces horreurs que vous commîtes! J'en appelle au Droit! J'en appelle au Code! Dixi, Urgosh, Loken, Entendez nos complaintes, vous prendrez une décision sage je le sais. Jugerez-vous seulement valide ce défi, alors que les règles de base de la Chevalerie furent bafouées par les vilains?

Nous ne craignons pas la vérité, nous ne craignons pas le mensonge. Nous abhorrons la trahison et nos morts se tiennent plus droits que vos vivants. J'ai dit.

Lettre écrite par Hiogor Herbazur, guerrier de la septième légion. Son corps fut retrouvé dans son campement dévasté, un couteau dans le dos lui ayant donné une longue agonie.

Il n'avait pas fêté son quinzième printemps.

Bart Abba | 02/10/08 21:10

MOUHOUHAHAHAHA !!! C'est l'hôpital ki se fout du dispensaire !! Muhuhuhu !! Dites-moi, les Haineux, les kouteaux dans le dos, ça fait koi de ne pas les planter soi-même ??

Bravo le Rat !!

Kere | 02/10/08 21:13

Une ombre ramassa la lettre et le couteau. Cette ombre entama son départ puis se ravisa, relâcha la lettre et disparu.

L'écriture de la lettre n'était plus l'écriture tremblante du nain agonisant mais représentait une écriture posée et stridente.

Les termes du défi ont été discutés puis, une fois fixés, scrupuleusement respectés : il n'y a pas plus de membre du Clan que d'extrémistes nains, il n'y a pas d'étrangers, il n'y a pas eu d'avantages quelconques pour un camp comme pour l'autre.

Ce que les membres du Clan ont fait vous auriez pû aussi le faire. Vous saviez que cette méthode existait et auriez pût parer à cette éventualité. Vous avez pris le risque de ne pas vous protéger contre cette méthode de combat, et, vous avez perdu ce pari.

Vous invoquez l'honneur et le courage. Ce sont là des vertus qu'ils faut savoir conserver. Dénoncez des méthodes vils afin de justifier votre débâcle est-ce là digne d'honneur?

Vous saviez les pratiques des membres du Clan qui utilisent toutes les armes qui leur sont offertes pour triompher. L'arme diplomatique ayant été retiré par vos soins pourquoi alors se privez de l'arme noire et silencieuse du meurtre?

Nos assassins sont entrainés dans le but d'éviter les morts inutiles ainsi vos femmes et vos enfants ont pût être épargnés alors qu'ils auraient pût se faire occire par accident alors que le feu, la poussière , le sang, la furie des combats aveuglent les combattants aussi courageux soient-ils aussi honorables soient-ils.

N'invoquez pas vos juges partiaux qui participent à ce combat de votre coté. Cela n'est pas très honorable d'ailleurs. Montrer aux membres du Clan que votre courage et votre honneur valent plus que des gémissements sur une lettre porter par un enfant à qui vous avez donné les armes pour nous combattre. Nous ne choisissons pas de tuer par plaisir mais par nécessité choisissez donc avec discernement les membres qui composent vos armées vous ne perdriez peut-être pas autant de nains... de nains? que dis-je d'enfant car c'est bien vous qui envoyez ces enfants à la morts.

Aller consoler sa mère dit lui ce qu'elle veut entendre, que les membres du Clan sont perfides et sournois qu'ils ne reculent devant rien. Omettez de lui mentionner qu'il était dans l'avant-garde de votre armée pendant que les vétérans attendaient sagement dans leur campement retirer près à la contre-attaque. Vous ne craignez pas la vérité? En êtes-vous si sur?

KERE qui a fêté ces 8044 printemps mais qui n'a jamais fêter ça 15aine.

Fallon | 02/10/08 23:19

La quatrième lune avait rendu son verdict. Les seigneurs du Clan avaient obtenu un avantage non négligeable grâce à l'entrainement spécial qu'avaient effectué leurs espions depuis l'arrivée de la mythique bête à trois. Malgré cela, Fallon n'était guère serein. La première bataille était pour eux, mais la guerre était loin d'être finie. Il savait que ses compagnons et lui même ne devaient se laisser apitoyer par les cris à peine audibles des valeureux, mais au combien rusés seigneurs Nains.
Il retourna a son campement en ayant une pensée pour le Prince Loken. Ce dernier ne devait pas pleurer ses disparus trop longtemps, après tout, il allait bientôt les rejoindre...

Edité par Fallon le 02/10/08 à 23:19