Forum - RP) Les Mômes
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Willy Kid | 04/01/09 02:33
Les légendes parlent d'un petit continent, tout petit continent, appelé Zasodhil par les premiers explorateurs. Lors des premières guerres, plusieurs conquérants se distinguèrent, et l'un conserva le continent comme extension de son modeste royaume. Il s'appelait Behaine, un nain venu de nulle part.
« Tes histoires sont tout l'temps des légendes qui commencent par des guerres, ça d'vient lassant !
-Laisse continuer le conteur, Zote. »
Les sources sont vagues. Le règne de Behaine fut calme, Zasodhil fut pacifié en peu de temps et connu un âge de paix pendant laquelle se mêlèrent commerce et divertissements. L'histoire dit que peu après avoir rejoint une guilde commerciale bien connue, le nain fut vaincu par un autre inconnu, un autre nain. Un Duc. Et Zasodhil fut ravagé... Etrangement, ce Duc quitta le continent aussitôt après s'être assuré qu'aucune âme n'y vivait encore, le laissant vide.
« Encore un dingue.
-Chhhhh. »
Zasodhil connut une nouvelle période de calme, mais cette fois sans âme intelligente pour l'habiter. Peuplé en tout et pour tout de sa faune et sa flore. Plusieurs dizaines de lunes plus tard arrivait le premier naufragé... Tout le monde connait les Grandes Eaux ici, tout le monde sait de quoi elles sont capables, et à quelle fréquence les bateaux viennent s'y noyer.
« Ouais ouais, continue. »
Le premier d'entre-nous à débarquer, parce qu'il s'agit bien de nous, fut un dénommé Wiscaw. Suivirent le Gros Tom, Farouch' et Suzy. A eux quatre, ils formèrent le premier camp des Mômes. Ils regroupèrent toutes les victimes des Grandes Eaux et rebaptisèrent le continent Mômedhil.
« Etonnant.
-Tu vas la fermer oui ? »
La première rencontre avec des gens de l'extérieur arriva à peine quelques mois plus tard. Des adultes débarquèrent. Wiscaw, sans vraiment savoir pourquoi, les jugea en ennemis. Il racontait qu'un Môme n'était pas humain. Que nous sommes à part. Que les Grandes Eaux nous avaient coupés des autres, des vieux. On n'eut plus jamais aucune nouvelle du navire ni de ses occupants. Depuis lors, les Mômes dominent Mômedhil. Chaque enfant assez vieux pour être jugé adulte s'en va. Chaque naufragé assez jeune pour être jugé enfant reste. Chaque humain inconnu est tué... Et nous prospérons ainsi depuis. Nous autres les Mômes.
« Alors ça vous a plu ?
-Mouais, on la connait par coeur celle-là, demain c'est moi qui fait conteur. J'en ai une qui fait peur.
-Elle a du vachement plaire à Tik, il s'est endormi à la deuxième phrase.
-C'est pas drôle. C'est important de garder la mémoire, c'est pour ça qu'on raconte souvent la même histoire.
-Tu dis ça parce qu't'as une mémoire d'poisson, c'est tout !
-Ta gueule, Zote.
-Moi je l'adore. Mais y'a un truc que j'comprends pas trop. Pourquoi on reste ici ?
-On est pas bien là ?
-Si si, mais c'que je veux dire c'est : pourquoi on part pas conquérir d'autres continents ? On commence à être vraiment beaucoup là, et à force de flinguer les humains, on devient balèzes. Comme l'autre fois, où le groupe de Meneur a chargé dans une bande d'elfes. Enfin, j'veux dire, on gagne souvent quoi.
-Si on gagne, Willy, c'est parce qu'à chaque fois, les types d'en face croient rêver de voir des enfants se mettre en ordre de guerre. C'est notre avantage.
-Et alors, on aura le même avantage ailleurs qu'ici non ? »
Un silence s'installa. Autour du feu, les Mômes se regardèrent, sauf Tik qui ronflait. Zote semblait légèrement apeuré, comme plusieurs autres, qui ne comprenaient -ou ne voulaient comprendre- qu'à moitié ce dont il était question, Rat semblait réfléchir profondément, Willy Kid le regardait l'air décidé.
« C'est une décision trop importante pour nous. Rappelle-toi que nous sommes des enfants.
-Ne me sors pas cette excuse, Rat. Tu tues des humains depuis que tu as neuf ans... Tout autour de toi, les Mômes vivent en communauté depuis des lunes tellement lointaine que tu es obligé de raconter des histoires pour nous le rappeler. Nous sommes forts.
-J'en suis conscient. Je dis juste que c'est un poids bien trop lourd pour nous. Il va falloir réunir tous les groupes de Mômedhil pour en parler.
-Alors ? on part à la guerre ?
-Ta gueule, Zote. »
Edité par Willy Kid le 04/01/09 à 02:34
Thibald Di Bograntsia | 04/01/09 10:28
Baramir d'Eckmöl | 04/01/09 13:11
Ben comme quoi, faut se méfier des petits...
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Hilt | 04/01/09 14:41
Bah, de toute façon les mômes c'est comme les koalas, ça arrive de partout mais tu sais pas trop pourquoi, y'en à toujours trop, c'est inutile, ça pille vos réserves de bouffes donc même si ça coute rien au début ça reviens à cher à la fin, ça bave partout (oui un koala ça bave aussi), on a une envie irrépressible de les envoyer dans le premier ravin venu et ça casse tout.
'fin si y'a quand même une différence un môme ça braille tout le temps.
Baramir d'Eckmöl | 04/01/09 15:31
Et puis les Koala tu peux dormir avec en t'en servant comme peluche.
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Pépé Narvalho | 04/01/09 18:41
Hilt | 04/01/09 20:03
Bah non un môme ça pas assez de poil pour faire la peluche, et puis ça bouge tout le temps ses petits montres.
Willy Kid | 04/01/09 20:05
Ah ouais...
En fait les adultes ont carrément rien à raconter.
C'est moche.
Celimbrimbor | 04/01/09 21:00
Ca raconte peut-être pas grand chose, mais au moins, ça sait se torcher tout seul.
Crétins de gosses.
Hilt | 04/01/09 22:15
Euh puis un adulte humain on peut jouer plus longtemps avec, ça casse pas dès qu'on lui met un coup. =D ... quoi faut bien les occuper ces grands cornus, ils sont si joueurs alors s'ils font rien ils s'ennuient. =D
Akromax D'aydindril | 05/01/09 11:24
Et après ce sont nous, les morts-vivants, qui sont traités de monstres <_<
Loxias The Dark Lord | 05/01/09 18:38
Personnellement, je sais pas pouquoi -juste une impression comme ça- je me méfierais bien plus de Zote que d'un Koala, en tout cas... 
Sur ce, bonne chance à vous, dans cette entreprise.
Hilt | 06/01/09 01:47
Bah oui les MV sont cruels, ils vont les chercher, nous on attends qu'ils viennent lamentablement ce jeter sur nos défenses et se ramasser complètement. Après comme ça on peut jouer avec très facilement.
Et puis faite gaffe un koala, ça parait pas comme ça, mais si on l'entraine pour en faire un ninja, ou qu'un nain lui fasse manger une Boom'a'Clou, le koala devient une arme vicieuse, baveuse et extrêmement sadique.
Ceci par l'exemple :
1) Oh un meugnon koal ... <BOOM> ... ah mon oeil y'a un clou planté dedans, ah SPLASH mon autre oeil, 'tin j'en ai partout de ces cl ... ARG.
2) Oh le meugnon koala vient dormir avec moi petit peluche. ZZZZzzzzZZZZZ *Le Koala, par un technique de Ninja sort un poignard d'on ne sais où* SIIIIG SITCH AARRRRRG.
Alors un koala c'est mignon mais faut faut ce méfier. S'il fait TICTAC c'est mauvais et s'il est habillé dans un tenu moulante noir aussi, sinon à priori il y a aucun autre risque connu.
Edité par Hilt le 06/01/09 à 01:48
Willy Kid | 07/01/09 11:46
Furet était allongé dans l'herbe, le visage couvert de boue, ses cheveux sales se fondant parfaitement avec les quelques sombres brindilles dépassant çà et là. Il avait été le premier à descendre du radeau, le premier à gravir la plage, et il jouait déjà son rôle d'éclaireur, sans qu'on ne lui ait rien demandé. Furet était un vrai furet. Agile, discret, indépendant, curieux. Mordant aussi, c'était déjà arrivé. Il avait rampé sur une bonne distance, son petit corps de bambin ne le gênant nullement au milieu des touffes d'herbe haute. Sa petite taille jouait pour beaucoup dans sa discrétion. A un point tel qu'il avait réussi à s'approcher à quelques mètres d'une route sur laquelle progressait un convoi sans se faire remarquer de l'escorte.
Le cortège comprenait une douzaine de chariots et le double de cavaliers. Des humains. Grands, forts. « Balèzes » aurait dit Willy Kid. Furet resta immobile à les guetter le temps qu'ils se retrouvent à bonne distance, plus loin sur la route. Il les avait comptés précisément, et se rappelait même du contenu des chariots, quand une bâche ne les recouvrait pas. Bonne mémoire et connaissance des chiffres, cela lui attirait un certain respect au sein des Mômes. Et il le savait bien. Une fois les chariots hors de vue et leur direction mémorisée, Furet fit demi-tour en roulant sur lui-même, sans se relever, surtout, puis retourna à la plage en rampant.
Sur le sable, un deuxième radeau était arrivé. Ce qui n'était pas prévu. Furet traversa la plage, debout cette fois, et rejoignit Epine. La gamine aidait les autres à démembrer la première embarcation ; il ne fallait laisser aucune trace de débarquement. Autre consigne : séparer les Mômes à travers tout Daifen, jouer le jeu de l'incruste. Les enfants passent encore plus inaperçus que les femmes. Deux radeaux au même endroit, cela faisait donc deux fois plus de Mômes à planquer. Furet le savait. Epine aussi.
« Alors Furet ? Sur quoi on est tombés ?
-Des landes, des valons, des routes, de l'herbe. J'ai vu des arbres au sud. Une caravane vient de passer. Des armes, des légumes, du tissu aussi, je crois. Onze carrioles, chacune un conducteur, des fois des femmes. Vingt cavaliers armés.
-Ils avaient l'air pressé ?
-Nop, du tout.
-Alors il y a de la vie pas loin. Une ville si on a de la chance.
-Tu veux que j'y aille ?
-Non, on ne prend pas le risque de lâcher un Môme sur une route. On est des gosses, des esclaves potentiels, rappelles t'en. On va attendre d'avoir éparpillé les radeaux, déjà. Après on avisera.
-Et moi ?
-Toi tu surveilles les environs.
-D'acc. C'est quoi ce radeau au fait ?
-Le groupe de Trois-zeuils. Se sont plantés de chemin.»
Furet parti rejoindre ses bosquets touffus, et Epine, le regardant partir, scruta les hauteurs de la plage. Ils étaient une cible magnifique. Les troupes armées ayant une quelconque raison de charger des enfants se comptaient sur les doigts d'une main, c'était là leur atout, d'ailleurs, mais mieux valait-il rester discret. Ne serait-ce que pour réussir à infiltrer Daifen. Epine souriait. Les adultes allaient en baver.
Zote trancha les cordages qui reliaient les rondins de bois entre eux pendant que deux autres Mômes les séparaient pour aller les enterrer dans le sable un peu plus loin. Le petit n'était pas tranquille. Personne n'était vraiment tranquille. Une bonne partie des Mômes étaient partis de Zasodhil. Et ils ne savaient pas vraiment à quoi s'attendre. Zote avait préféré suivre Epine, Willy Kid, Rat et les autres, mais il gardait quand même cette boule au ventre.
Il regarda son couteau. Un cadeau de Willy Kid. « L'était au premier adulte que j'ai dessoudé. Mais j'en ai déjà un. Prends-le, petit chef. T'as l'air d'un vrai gaillard, comme ça. » Et puis il avait éclaté de rire. Le rire joyeux et réconfortant de Willy Kid. Zote serra l'arme dans sa main et continua à couper des cordes. Il avait un peu moins peur.
Au coucher du soleil, il ne resta dans le sable que quelques traces de pas. Les Mômes s'étaient rassemblés, une trentaine au bas mot, autour d'Epine et de Trois-zeuils. Ce dernier avait parlé d'une voix de soldat, donnant des ordres, tandis qu'après lui Epine prenait une voix un peu moins dure, pour donner confiance aux Mômes. Quand la marée fut haute, plus aucun enfant ne traînait dans le coin. Et aucune trace d'eux n'était décelable où que ce soit. Les Mômes avaient disparus.
Baramir d'Eckmöl | 07/01/09 12:34
Voilà qui nous promet de belles et drôles aventures, à n'en pas douter.
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia




