Forum - Quand la nuit vient...
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Monsieur W | 16/01/09 14:10
"La mort est un état de non-existence. Ce qui n'est pas n'existe pas. Donc la mort n'existe pas."
W.A.
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Le vent souffle. Les arbres soupirent en se tordant. Les feuilles giflent les esprits. La nuit vient.
-Chipper, tu vois quelque chose?
-Rien du tout Pom! Comme dans l'arrière-train d'un primotaure, rien du tout! Et toi?
-Ben rien non plus, mais ça avance Chipper.
-Le noir tu veux dire? ça peut pas avancer comme ça dis Pom si?
-Je sais pas Chipper...je sais pas.
Les ténèbres avaient déjà englouti la moitié de la forêt du Bois des Voleurs. Les ténèbres dévoraient tout. Vivantes. Mortes. Néant. Les ténèbres étaient intelligentes cette nuit.
-Heu Pom, y a un problème...
-Lequel Chipper?
-Dè...derrière nous...y a plus rien non plus.
-C'est pas possible ça Chipper! Mais...
Plus de Bois des voleurs. Plus d'arbres. Plus d'être dans le bois. Plus de vie. Quand la nuit vient, plus rien n'existe. Quand IL dort, tout disparait.
Ses rêves ne créent pas. Ses rêves anihilent.
Quand la nuit vient, plus rien ne compte.
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Il fait jour. La forêt est silencieuse. Les arbres sont morts. Plus rien ne bouge. Il n'y a plus rien que le vent pour bouger. Le vent et...Lui .
Monsieur W ouvre les yeux. Il est adossé à un arbre, là où il avait décidé de se reposer hier soir. Il sourit. Il s'étire, se redresse. Il est temps de reprendre la route...Monsieur W a encore beaucoup de choses à faire avant de devoir à nouveau se reposer. Avant de semer à nouveau le néant et le vide.
Il reprend la route avec dans la tête une nature sylvestre qui bourdonne, une forêt qui s'agite, 2 compères qui ne cessent de s'appeler par leur prénom pour se rassurer encore un peu...
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"La mort est une possibilité que chacun porte en soi a chaque instant."
M.A.
Edité par Monsieur W le 16/01/09 à 15:10
Monsieur W | 18/01/09 17:59
Il passe près de nombreuses cités légendaires: Amon Khazad, Pendel Haven, la cité du Clan, la cité des Chimériens...ne s'arrête pas, trop dangereux de les absorber avec son pouvoir. Pas encore.
Ses pieds battent la boue des chemins, encore et encore. Il avance. Il abat les kilomètres, les lieues.
Le temps. Les nuits, les jours. Ils s'enchainent et passent. Il ne s'arrêtent pas.
Il est réel. Plus réel que tous les autres habitants de ce monde, de cet univers. Il est...plus dense de réalité. Il est le maître des clés entre les mondes. Ici, sur cette terre, il se dit être le Rêveur . Ici ses pensées deviennent réalité. Ici la réalité devient un songe. Ici il a le pouvoir d'un dieu. Il ne fait que passer. Il cherche.
Bientôt il rouvrira une porte, un passage vers un autre monde. Il ne faut pas en ouvrir de trop. Ils sont des points de faiblesse entre les dimensions. Il a une lourde responsabilité.
Il marche. Le changement est en marche.
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"La vie est une chose étonnante, en effet. Il n'y a que la mort qui l'égale."
J.F.
Edité par Monsieur W le 18/01/09 à 18:05
Monsieur W | 14/03/09 10:15
" Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ? "
O.F.
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Il s'est arrêté. On lui a sourit. Il a respiré.
Il ne dort que d'un oeil, pas question de plonger ses amis waaagheux dans ses cauchemars.
Dans sa tête des images de violence, de sang, des bruits d'armes qui s'entrechoquent, qui tranchent.
Il sort de sa couche, s'étire faisant rouler ses muscles aguerris aux combats les plus fous. Il se dirige vers la fenêtre, encore nu telle la rosée matinale (il ne craint rien, le campement est empli d'orcs et de morts-vivants, il ne choquera personne. De toute façon la chair n'a aucune valeur à ses yeux de Rêveur intemporel).
Devant l'aube qui traverse les vitres, une petite araignée pend au bout de son fil...il l'observe.
Pris d'une soudaine inspiration, il ferme les yeux et l'effleure du bout de l'index. Un léger frémissement dans l'air et l'araignée a déjà l'air plus vaillante, plus grosse. D'un souffle, il fait vaciller le fil si ténu, l'arachnidée se balance. Au moment de toucher l'epaisseur du carreau dans ses oscillations funambulesques, la voilà qui passe à travers!!! ...et retombe hors des appartements, sur le chemin poussiereux.
Elle est déjà très visible, sa taille a continué à enfler. Elle a maintenant la taille d'un poussin.
D'une caresse mentale il lui demande d'aller l'attendre près des autres montures. Il va lui offrir un arnachement après le petit-déjeuner.
Il la regarde s'éloigner et grossir. La voilà déjà de la taille d'un chien. Trois pas plus loin ce sont des proportions de mouton qu'elle affiche et elle attrape un chat passant par là (ayant échappé étonnamment aux orcs!!!) pour nourrir sa transformation.
Monsieur W sourit et part se laver. Une belle journée pour tuer!
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"Mourir, c'est éteindre le monde."
J.R.
Monsieur W, un rêve, une vie...une mort.
Edité par Monsieur W le 14/03/09 à 11:27
Monsieur W | 04/04/09 20:13
" La mort doit être un endroit magnifique puisque personne n'y est jamais revenu "
P.H.
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Son araignée géante taillait dans la chair de l'ennemi. De son côté, il se penchait sur sa monture et enfonçait sa lame avec application. Les corps se succédaient. Un geste pour une vie à prendre.
Il était bien rare qu'il tue à l'arme blanche. Ses rêves étaient bien plus dangereux que son épée. Aujourd'hui, il avait besoin d'exercice. Une aura de peur le précédait, le protégeant du moindre sursaut de bravoure d'un adversaire trop téméraire...Il riait aux éclats. Il tuait.
Mais là, devant lui, quelque chose le stoppa. Une forme. Indiscernable. Floue. Comment était-ce possible? Il était un dieu dans cet univers! Nul ne pouvait se soustraire à ses sens, à sa perception!!!
Il ferma les yeux et, l'espace d'une pensée, balaya le champ de bataille, transformant tous les combattants, alliés comme adversaires, en squelettes de poussière...L'araignée-monture brûla vive sous lui.
Le décor fut également rasé. Le ciel se troubla de noir avant d'absorber toute lumière. Il rouvrit les yeux.
La forme restait fixement en face de lui. Il sentait qu'elle l'observait. Elle ne semblait pas s'inquiéter. Ce ne pouvait être que...
-Qu'es-tu?
-...
-Que me veux-tu?
-Tu le sais.
La voix était sombre, implacable.
Monsieur W n'avait pas peur. Quelle que soit cette magie, il était plus puissant qu'elle. Il était le maître des passages, des clefs. Il était un haut-rêvant. Ceci n'était que son serviteur.
-Laisse-moi. Je n'en ai pas fini ici. Je ne l'ai pas encore trouvé. Je crois qu'il n'existe pas encore.
-...
- Je t'ai dit de me laisser! Va rejoindre l'Autre.
La forme bougea brusquement, fonçant sur lui. Elle emplit tout son champ de vision et s'évapora à son contact. Il n'avait pas frémi. Il était un dieu, même dans les autres dimensions! Rien ne pouvait le perturber.
Le voici seul. Il s'octroya un soupir de soulagement. Etait-ce si sûr?
Il referma encore une fois les yeux et chercha dans le monde onirique des lumières mortes un paysage apaisant. En voilà un. Une forêt.
Il la libéra dans la réalité. Il libéra également des démons supérieurs pour le protéger durant sa méditation.Il alla s'adosser sous un arbre. Il lui fallait se reposer un peu. Il lui fallait le trouver vite.
Il était un dieu. Mais on ne sait jamais...
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"La vie ne songe qu'à se reposer le plus possible en attendant la mort. (...) La vie ne songe qu'à mourir. "
J.L.
Monsieur W, un rêve, une vie...une mort.