Forum - [Ordradhil] Des Enfants? Ou ça ?

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Agra Forge-acier | 18/02/09 15:58

Je me rappels...Attablé a la Taverne je le vis...ce petit être vêtus de rouge...Il parla d'une chose Odradhil...Pff je ne peux moi même y aller...Tant de choses vont se faire et moi...Je suis coincé...Imbécile de fils...Si ta mère te voyais...Tu veux faire de toi un seigneur de l'épouvante laisse moi rire...Tu veux le savoir ? Mais le savoir veux-t'il de toi ? Fais tes preuves et nous verrons mon fils...

*Dans l'ombre de la pièce un elf s'avança*

-Tu n'es qu'un imbécile père, tu veux des preuves ? Tu en auras...Je pars pour Odradhil reste là a te lamenter sur ton sort, en revenant, ton savoir sera miens...

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"La voie de l'immortalité est déjà d'avoir une vie digne de s'en souvenir"

Sanaga | 12/04/09 17:39

Quidam me suive

Clac Clac Clac Clac

Tap Tap Tap Tap

-Hmmmmm....Hmmmmm...Hmmmmm...

Clac Clac....Clic...Clac!
La Grande Porte des Brumes s'entrouvre dans un cliquetis démesurément long.

Tap Tap Tap...Taptap...Tap Tap
Dansant d'un pied sur l'autre, le petit être, haut comme trois pommes ratatinées s'impatiente en rongeant son frein.

-Hmmmmm...Mais allez, ouvre toi, nom d'un p'tit sabot. Hmmmm... pfff...

La porte séparant le royaume de Dana et l'Outre Monde ne lui a jamais paru si lente, ni sa charge si lourde.
Un monticule de manuscrits poussiéreux supportant des entonnoirs métalliques et des mortiers, jouxtant des fioles et des burettes de verre rayé. Des cadenas sans clefs, un ébrancheur, un décanteur aplatis contre du verre de montre et un vieux navaja de bronze. Quelques feuilles de parchemins dépassant de façon désordonnée d'une paire d'estuiers pendant à sa ceinture et quatre ou cinq billes de plomb. Des morceaux de charbons côtoyant des sphères enveloppées de velin vieux comme le monde.
C'est tout un attirail pour le moins clinquant qui s'entasse sur les bras de Grizbuc'h, faisant déloyale concurrence au chapeau haut-de-forme, qui siège vaillamment sur son crâne rond et dégarni.

Le korrigan s'élance dans le petit interstice de la porte, bien avant son dernier cliquettement. Asteur, il est déjà charrette ! Les brumes enrobant la Grand Porte le recrachent alors qu'il court, court sur pattes, sur les pavés des ruelles qui s'échelonnent indifféremment, traîtres et glissants. Le monticule brinqueballe de gauche et de droite sur ses bras, mais ne tombera pas, foi de Korrigan ! On est pourtant tenté de se demander si c'est le Korrigan qui maintient l'équilibre de l'éminence bordélique, ou si cette dernière se penche aventureusement pour lui indiquer la direction à suivre.

-Heh ! Griz' ! Depuis quand les Grandes Pattes combattent à coup d'éprouvette ?

Grizbuc'h bondit sur ses pieds en stoppant net sa course. Assis paresseusement sur une carriole de paille, deux autres korrigans rieurs ricanent conjointement de voir le korrigan domestique ainsi empêtré. Secouant la tête sous son haut-de-forme, ce dernier leur rétorque avec orgueil :

-C'est très laid, d'insulter ainsi le parfait Teuz que je sommes.

-Un teuz ? Un fayot, tu veux dire !
-Oui, un fayot ! Un fayot qui passe ses journées à asticoter les bottes des Grandes Pattes ...Tu n'es pas taillé pour l'aventure, Grizbuc'h !
-Bien sûr que si !
-Bien sûr que non !
-Que si ! Je devons vous rappeler j'avions été Champion du mil quatre cent cinquante troisième Championat du Lancer de Glands Inter Contrées, Conteur émérite des petites histoires, Lauréat de la cent soixante cinquième Défaite à la Course de Saute-Champignon et vice champion du Roulé-boulé en Tonneaux de Compétition sur la Pente Moussue. Être moi, de nos jours, ce n'est vraiment pas évident. Ca s'apprend, et il faut le vouloir !

Et les deux acolytes de se tordre de leur rire mutin en se claquant les cuisses.

-Tu es vraiment drôle, Grizbuc'h ! Tu n'as rien gagné du tout depuis 500 lunes, tu te fais vieux. Et, tu crois vraiment pouvoir t'en sortir dans l'Outre Monde ?

Les deux turlupins se sont arrêtés de rire, pour jeter un regard effrayant à leur vieux semblable.

-Nous, les korrigans, n'avons rien à craindre des Grandes Pattes. Mais qu'en est-il, lorsque ces fous se mettent à se battre entre eux ? Rien ne peut les arrêter, parce qu'ils ne croient plus en rien. Tu te feras écrabouiller ! Ecrabouiller comme un verre de terre ! disent-il en se remettant à rire.

Grizbuc'h peste dans sa barbe scintillante. Avec ses bretelles de lin tressé et sa chemise de soie à carreaux, il doit être le korrigan le plus raffiné de tous, à n'en pas douter. Que pourrait-il bien lui arriver, alors ? Il sait comment s'occuper des maisons des Grandes Pattes ; mais des farces, il en a faites, et il en fera encore, foi de Grizbuc'h.

Et tandis que les deux farceurs rient à s'en tenir le ventre, vaille que vaille, c'est la mine rageuse que Grizbuc'h continue son chemin, faisant fi des quolibets de ses ignares de non-semblables. Ah, ça, pour sûr, les deux gredins dépassent les bornes des limites. S'il s'écoutait, il leur aurait enfoncé leurs bonnets sur la tête et aurait poussé ces deux affreux folliards dans leurs meules de paille. Non mais, il ne faut pas pousser Dana dans les orties, non plus !

Reprenant sa course au petit trot, il ne cesse de maugréer dans sa barbe, zigzaguant au gré de sa pile encombrante.

Coqueberts ! Chiens ! Chiens ! Pendards ! Que Dana vous transforme en bouquetins échevelés. Emmêlez-vous dans vos barbes et mangez vous donc du mur bien crépi ! Mais bon. Tout d'indulgence que je sommes fait, je m'en irons vous biturer sciemment la truffe à grand renforts de bière de Barbemousse, quand je m'en reviendrons vous raconter mes aventures. J'vous en raconterons tellement, tant, et si tant que vous serez saoulés, à vous tenir alités pour cinquante lunes ! Nigauds, sottards, maroufles !

Edité par Sanaga le 12/04/09 à 17:49

Sanaga | 19/04/09 16:03

Allez donc vous faire croquer la croupe bande de rigolards édentés, lutins à deux deniers, phénomènes de foire, trolls d'exposition, pécores d'oubliettes [...]

Zboing !

-Quelque chose te turlupine, Grij' ? On t'entend grommeler depuis deux chents mètres.

Secouant la tête, le Korrigan bénévolant s'extirpe de ses pensées ombrageuses en penchant la tête de côté, voire qui est à l'origine de sa collision. Fort heureusement, il s'agit de cette Grande Patte de Sanaga, dont les mots ne sont qu'écorchés par la pipe dont sa bouche se trouve flanquée. Grizbuc'h retient de justesse un flot de sermons. Pour le premier venu, il aurait été difficile, en voyant la femme enfumée, de deviner à une seigneurie s'en allant en guerre, tant son allure n'en laisse rien présager. Et puis, la Grande Patte cultive avec brio une apparence physique si banale que c'en est affligeant. Cependant, notre korrigan sait que, sommairement planquées sous les manches de la chemise à jabot de la demi elfe, les pièces d'acier qui lui entravent poignets et semelles pèsent plus du quart de sa personne. Ainsi aidé des mains qui le secourent, le korrigan rétablit l'équilibre de son attirail qui menace de se répandre sur le sol.

-Toutes mes incontestées et incontestables excuses, déclame-t-il. J'avions été retardé par quelques mésaventures phénoménalement désopilantes. Mais avantageusement armé de mon verbiage à faire frissonner les pâquerettes, j'avons rabattu sur mon chemin nombre d'importuns, d'où mon léger retard parfaitement pardonnable.

L'oreille rabattue, la Grande Patte le considère à travers sa fumée, mesurant sa crédibilité certainement inversement proportionnelle à la pile d'objets qui lui encombre les bras. Il doit assurément dire vrai ; aussi sûrement qu'un cul-de-jatte face à une horde de fées enragées prendrait ses jambes à son cou. Finalement, à la grande consternation de Grizbuc'h, elle hausse mollement une épaule en ouvrant la marche vers la sortie de la ville.

-Bon, ch'est parti.

Grommelant pour la forme, le korrigan la succède sur quelques mètres. Puis vient l'instant crucial, celui que le lutin en haut-de-forme redoute par dessus tout. Les pavés s'arrêtent brusquement, laissant place au chemin qui s'ouvre sur le reste de Daifen. Grizbuc'h reste planté là, les pieds précisément encrés à la limite de cette frontière, sans oser un pas de plus, comme décontenancé.

-J...J'étions jamais allé aussi loin. Après cette limite, j'aurons jamais été aussi éloigné de chez moi.

Les yeux de Grizbuc'h se rapetissent sous ses sourcils broussailleux. Il revoit les contrées verdoyantes qui s'étendent derrière la Porte des Brumes, chez lui, sur le domaine des Enfants de Dana. Jamais le fait d'être si éloigné de son terrier ne lui a paru si difficile à supporter. Et s'ils se perdaient en chemin ? S'ils ne revenaient jamais ?

-Daifen est grande, Grij', dit la Grande Patte qui semble s'être retournée. Les continents che découvrent à la pelle. On n'aurait pas j'achez d'une vie pour touch les voir. Enfin... Chi tu es effrayé, tu peux faire marche arrière, je t'en voudrai pas, da.

À ces mots, le sang de Grizbuc'h ne fait qu'un tour. Lui ? Peur ? Retrouvant la vigueur de ses premières années, le voilà qui pose un pied de conquérant sur la terre bordant la petite ville. Les Grandes Pattes n'ont qu'à bien se tenir ! Bien le bonjour la contrée, il s'en va faire tanguer tous les planchers, écumer tonneaux et fûts ! Et qu'on le cloue sur la première souche venue, s'il ne revient pas glorieux et riche d'histoires à faire ternir les récits de Barbemousse.
Par enchantement, la charge du Korrigan disparaît du plan visible des humains, n'encombrant pas vaillants bras davantage.

-J'sommes fin prêt à combattre l'ennemi, scande-t-il.

-Il chemble que tu ais du courage à revendre, Grij'. Mais nous n'allons pas combattre. Pour l'heure nous j'allons chercher quelqu'un qui le fera pour nous.

-Quelqu'un ?

-Pyranèje.

-Pyranèje ?

Après un court moment d'excitation, le Korrigan retrouve bien vite son calme, mesurant sa désillusion.

-Mais, si nous n'allons pas combattre, qu'allons nous y faire ?

-Gagner du temps, da.

-Gagner du temps ? Pour quoi faire ?

Les sourcils de la Grande Patte se rehaussent béatement sans qu'elle ne crache sa réponse. Planté dans ses poulaines de cuir, Grizbuc'h galope à son côté, un étrange pressentiment lui remuant la barbichette à chaque saut qui l'éloigne de son domaine. Mais enfin, la demi elfe ne semble pas plus inquiétée que ça, comme le témoigne son visage, orné du sourire le plus sérieusement crétin du monde. C'en est courbaturant.

Edité par Sanaga le 19/04/09 à 16:06

Celimbrimbor | 19/04/09 16:19

Intriguant...

Bart Abba | 19/04/09 21:22

Ekchélant ! :b :b :b

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