Forum - [Bangüra] I - Bangüra ! Hipipip ? Hurrah!
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Jerü Bangüra | 25/02/09 11:15
D'un regard circulaire, qui lui offrît une vue sur toute la plaine et les kilomètres alentours, Jerü observait sa fière armée.
Jugez plutôt, des dizaines de milliers de soldats aguéris et expérimentés, Humains, Orques, Elfes et tout autres races confondues. Des unités d'élites entrainées à tuer et piller sans remords. De fiers guerriers à ses ordres que la gloire précédait. La prise d'Ispahan ? C'était eux. Le sac du bazar de Gag'El Rakonis ? Encore eux. La victoire à un contre dix sur les flancs du mont Magrassa ? Toujours eux ! La raclée aux Ordres des 4 Ordradhil précédents en une seule et même bataille ? Toujours toujours eux.
Désormais, Jerü avait soumis Daifen tout entier et il marchait triomphalement sur les terres de Findel, qui, annonçait-on, avait pour projet de remettre sa reddition sans condition. 
La victoire finale semblait encore plus simple que de tricher au Shifumi avec un ivrogne.
Jerü était le roi du monde, et cette pensée lui convenait tout à fait, plongé qu'il était dans la contemplation de son armée. La meilleure jamais réunie. 
??? : "Chef.... Chef ! CHEF !!!!"
Jerü s'arracha du lit avec la plus grand peine.
Jerü : " Uh ?!"
Sonia, sa Valkirie unijambiste, l'étranglait à moitié en tirant les draps du lit.
Sonia : "Chef !! Il est midi passé !!"
Jerü : " Et quoi ? Les hommes ont faim... ?"
Sonia : "Les hommes ? Il n'y a que moi et le marmiton, et il n'a toujours pas un poil de barbe le gamin ! Ca n'a pas poussé en une nuit !"
Déçu d'être ainsi arraché à ses rêves de grandeur, Jerü jetta un regard par la fenêtre de l'auberge miteuse ou il avait fait halte. De là, il voyait disctintement son marmiton qui semblait se dandiner du fait d'une crampe à l'estomac.
Jerü : " C'est bon, ça vas... J'arrive. Commande un repas pour nous trois et place nous près de la porte..."
Sonia : " Avant de grossir notre ardoise ici, vous avez une idée de comment payer ?
"
Être rappellé ainsi à sa condition plus que précaire, irrita un Jerü déjà mal réveillé...
Jerü : " Je jouerais un air à ses pechnos. S'il boude le plaisir d'un barde comme moi c'est qu'il ne mérite pas salaire ! Et sors d'ici que je m'habille !!"
Jerü marqua un temps d'arret. Il avait une question sur le bout de la langue... Et elle lui revint enfin.
Jerü : " Au fait ? Comment est tu entrée ? J'avais fermé à clé non ? "
La Valkirie fit un pas de coté, et Jerü compris qu'elle avait fracasée la porte sans ménagement. Il faillit s'en étrangler.
Jerü : " Le patron vas nous tuer !!"
Sonia : " Votre sommeil semblait sans fin, je me suis dit que des forces maléfiques commanditées par un de nos puissants ennemis avait attentées à votre vie !
"
Jerü : " Un de nos puissants ennemis ? Mais qui d'autre que le marchand grassouillet que l'on a dépouillé il y a six mois maintenant, attenterait à ma vie ! Tu le crois capable d'envoyer une armée d'assassin pour cinq ducats d'or, dont un faux ?!!"
Une bien maigre prise ce jour là d'ailleurs, pour une attaque catastrophique durant laquelle Jerü était honteusement resté caché dans un buisson, tandis que la Valkirie s'était faite saisir sa dernière jambe en fer blanc dans un piège à loup. Heureusement, le marmiton qu'ils venaient de prendre à l'essai, avait livré un vaillant combat, assomant son adversaire désarmé à coup de cuillère en bois.
Aujourd'hui, était un mauvais jour, Jerü n'en doutait pas un instant.
Lorsque Sonia fût sortie de la chambre il enfila en toute hâte ses vêtements et tâta sa bourse. Il avait de quoi payer sa nuit. Il pouvait encore planter les deux autres là et leur laissait la charge des dégâts. 
Ce projet était tout à fait son aise, lorsqu'une voix de castra qui l'appellait s'élèva jusqu'à lui. Il se pencha par la fenêtre, le Marmiton, semblait avoir les joyaux de famille coincé dans une selle et l'appellait désesperement à l'aide, ou quiconque d'autre d'ailleurs, mais personne ne se serait dérangé pour un être aussi miserable.
Résigné, Jerü se précipita dans la cour et sauva la situation d'un geste prompt avant d'engueuler à loisir le Marmiton, souffre-douleur indispensable au bien être de Jerü.
Une fois la tempête passée, il pénètrerent tout deux dans la grand'salle de l'auberge ou Sonia les attendait.
Jerü esperait faire bonne chaire, lorsque le patron des lieux se campa devant lui, mains sur les hanches.
Jerü anticipa sans peine sa demande.
Jerü : " Brave home, tu es rude à la tâche et tu fait un métier dégradant pour nourrir les tiens. Je comprend ta peine et respecte la bravoure de ton labeur, réservé aux ignares de ton espèce.
Aujourd'hui est un grand jour pour toi, réjouis toi car plutôt que de vils pieces d'or c'est délever ton âme à des cîmes de sagesses que je te propose.
Laisse moi me saisir de ma cythare et te conter les légendes des temps anciens et oubliés, c'est là un prix qu'on ne te paiera qu'une fois dans ta vie."
Jerü fit un mouvement de cape tout à fait solennel pour souligner la gravité de sa décision. Il s'installa près du feu et harangua ses compagnons.
Jerü : " Vous deux, donnez moi le tempo, pour la légende de Kriss, l'Orque borgne qui dans un élan de genie insoupçonné pour un être aussi vulgaire trouva la solution aux malheurs de sa tribu, les My'opes..."
La Valkirie posa sa jambe en fer blanc sur un tabouret tandis que le marmiton se saisissait de ses cuillères en bois pour frapper dessus. Le spectacle était d'un grand comique. La voix éraillé de Jerü s'éleva dans les airs et se mit à conter cette légende inconnue. Ce qui est d'ailleurs comprehensible vu le peu d'interêt qu'elle avait.
Le marmiton qui n'avait aucun sens du rythme massacrait allégrement l'air, tandis que la Valkirie ne pouvait retenir des cris de douleurs à chaque coups qu'il mettait au dessus de la cuisse, qui elle était bien en chaire, vestige de sa mobilité passée...
Hilare, l'assistance eut vite fait de remplir leur gabelle de sous de bronze, voir de cuir !, sans aucune valeur. La gabelle pleine payait à peine le séjour à l'auberge.
Il fût tout de meme offert un repas chaud à Jerü et ses compagnons en échange de la totalité de la recette et de la promesse de ne plus jamais revenir.
Quelques instants plus tard ils étaient dehors et chevauchaient vers leur pathétique destinée.
Le Marmiton : " On a fait un malheur, non , patron ?"
Jerü : " Ferme la....
"
Edité par Jerü Bangüra le 25/02/09 à 12:03
