Forum - Bergère rentre vite tes moutons!
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Le Loup | 07/06/09 13:07
Le soleil est masqué depuis longtemps derrière le rideau de pluie. Nous sommes cinq, comme les doigts de la main. Soudés par la chair et les os que nous avons brisé. Nous avançons en meute, en silence, nous sommes pas le genre de mecs à parler pour combler le silence. Le bruit des sabots de nos montures le fait très bien pour nous. La plupart du temps nous communiquons par un signe, un regard, avant de fondre sur notre proie avec efficacité.
Nos capuches masquant en partie notre visage n'inquiètent pas les manants de la ville avec ce temps de chien. Une aubaine pour nous. Quand nous mettons enfin pied à terre devant une auberge sans prétention, la nuit s'apprête à recouvrir notre territoire de chasse. Pas besoin de dire qu'on a étudié les plans de la bâtisse qu'on va infiltrer et qu'on connait déjà les habitudes du " Seigneur " qui va recevoir notre petite visite. Ce travail est notre essence, elle nous fait marcher. Nous cinq, c'est une vieille histoire.
Notre mission est simple, banale, presque ennuyante. Récolter quelques informations, puis tuer le cul doré qui n'aura plus rien à nous apprendre. Celle de la nuit suivante sera plus corsée, pour le moment on ne s'attaque qu'à un pion au grade de Général. Tout est tracé, planifié, on profite de la halte dans l'auberge pour repasser les détails dans nos esprits calculateurs.
Dans des plaines brumeuses à la végétation verdoyante de Djildhil se trouve une forteresse. Elle appartient à un puissant homme qui est réputé pour son talent de conquérant et à sa verbe talentueuse. On le nomme El Comendador. Il a plus de mille hommes réunis autour de lui, prêts à le servir, à se battre pour lui, à goûter à l'amer breuvage de la mort, à l'extermination de la race qui lui fait horreur. Maintenant, son nom ne résonne que très rarement dans les salles de guerre. Il s'est retiré des affaires comme disent certains. Le soleil est peu présent en ces terres reculées. Quand le brouillard est trop épais, une multitude de torches percent les nuages venus côtoyer la terre. Le squelette de l'imposante forteresse se dessine ainsi pour indiquer une direction aux rôdeurs. Nous.
La nuit est tombée encore rapidement sur les plaines de Djildhil. Mais après tout, cela ne fait point de différence avec le temps maussade, caractéristique de la région. Allongés sur une planche de bois recouverte de paille, nous écoutons les bruits de l'auberge qui s'endort. Le sifflement du Borgne à travers la nuit nous donne le signal. Les gardes ne sont plus aussi attentifs en ces temps de paix. Ils engloutissent de l'eau de vie pour passer la longue attente et parfois pour réchauffer un peu leur corps engourdis par le froid. C'est sans mal que cinq ombres se glissent dangereusement dans les ruelles. Nous sommes invisibles et insaisissables. La chasse est toujours grisante. Nous arrivons enfin au point stratégique. Une lourde herse protège le saint des saints. Il suffit d'attendre, tapis dans l'ombre. Le claquement de doigt du Renard nous désigne la calèche qui s'approche de la porte. Le Commandeur a ses habitudes, deux fois par semaine, il reçoit la visite d'une catin, grande dame liée par le serment de l'alliance avec un autre seigneur dans le royaume voisin. Si les discussions étaient avant tout politiques, elles ont vite débordé sur des terrains glissants et dangereux. La preuve en est ce soir, les quelques chiens de gardes qui sont postés à l'entrée comme des piquets ne sont qu'un détail. Nous fondons sur eux avant qu'ils n'aient le temps de souffler. Grâce à nous leur mort a été rapide. Le moment critique arrive lorsque leur corps retombent dans les douves. Heureusement, le bruit métallique de la herse camoufle celui de cette rencontre suspecte entre l'eau et des cadavres. Camouflés dans le renfoncement du mur, la voiture passe lentement devant nous.
On est dans la place, notre rôle est simple, saboter, assassiner. On se disperse rapidement à nos postes. Le mien se trouve à L'Est, posté sur une petite tourelle. De là, j'intercepte les gars de rondes et j'ai un oeil sur les appartement du Comendator, ce n'est pas dur à les remarquer. Il a du goût pour l'ostentation, le K et Le V s'entrelacent dans une boucle ronde au-dessus d'un large balcon sur lequel il se poste pour saluer la foule en délire . Mon poste est tranquille, en récompense de ce qui va m'attendre demain. Mon rôle prendra tout son sens. Pour le moment, j'observe. Le Borgne s'occupe de faire parler le Général, et mes trois autres compères sèment le trouble en sabotant trois bâtiments stratégiques.
Je regarde amusé les moutons du Commandeur, terrorisés par les quelques loups qui se sont infiltrés dans la bergerie. Les incendies donnent enfin un peu d'éclat à cette cité lugubre et froide. On croirait presque revivre les beautés de jadis, où les luttes étaient omniprésentes. Le voici enfin. La stature altière, les épaules en arrière, il se tient droit tel un chef sans pitié. Sa veste est ajustée à sa physionomie charismatique, si on en croit la rumeur, elle est taillée dans la peau d'elfe. Impitoyable et pourtant aimé de sa patrie, royal seigneur, il avait offert à ses compatriotes durant les temps de sa grandeur, un sport nationale, le gelfe. Rageur, ses deux poings rencontrent la pierre grise du garde-fou. J'imagine très bien l'éclat de ses prunelles perçantes en moment même. En une fraction de seconde, il disparaît dans les labyrinthes de sa suite. Le Commandeur reprend du service.
A demain Kov...
Celimbrimbor | 07/06/09 13:51
Le gelf est un sport qui a été créé par les Extrémistes nains!
Quel manquement au savoir académique!
Le Loup | 07/06/09 14:52
Calmez-vous, Consul! 
L'histoire n'a pas écrit qu'il en était l'inventeur. Le sport n'a pas de frontière, vous le savez bien ou peut-être pas 
Celimbrimbor | 07/06/09 15:25
*Grommelle en s'écartant de la place publique que d'abord il n'est plus consul et que quand même, faut respecter l'histoire, parce que bon, hein, si on respecte plus l'histoire on respecte quoi alors hein?*
Edité par Celimbrimbor le 07/06/09 à 15:25
Baramir d'Eckmöl | 07/06/09 18:10
Pour savoir qui en est l'inventeur, aller donc le demander à Urgosh.
Kov qui reprend du service ? Ça sent le fake à plein nez. Enfin nous verrons bien.
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia
Le Loup | 09/06/09 13:14
Oh
Ce n'est pas parce qu'en digne nain, vous avez un gros nez que cela vous permet d'être vulgaire et de sentir le foutre partout. 
* Engage le pas derrière le Cons...Celim avant de se faire lyncher * 
