Forum - [Raceodhil II] La revanche des races...
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Rat De Labo | 04/10/09 16:29
[HRP: tous les textes postés ici sont ceux de notre malicieuse et imaginative Xéna, qui n'a pas le temps de vous en faire profiter d'elle-même....
donc pour les réclamations, mais surtout les louanges, s'adresser à la première Dame du Clan
]
Raceodhil II
Les terres de la grande vallée de Racedohil avaient beaucoup changé depuis 150 lunes, surtout ces 50 dernières lunes. Depuis le triomphe et le règne sans partage des orcs, les terres de Raceodhil s'étaient étendues.
Paladhil avait été immédiatement annexé. Les terres d'affrontement des humains servaient de décharge aux orcs : squelettes, viande putréfiée, derversoir des douves et autres immondices émanant directement des orcs. Certains survivants rapportent même qu'une ou deux bibliothèques tiennent encore miraculeusement debout, les orcs cherchant désespéremment à comprendre à quoi ce genre de bâtiments peut servir.
Jolicollandhil était devenu la vallée des plaisirs des orcs. Les elfettes étaient devenues leurs servantes et semblaient destinées à passer le reste de leurs existence à servir et assouvir le moindres des désirs les peaux vertes.
Nécromandhil, sombre étendue funèbre, n'avait guère trouvé d'intérêt aux yeux des orcs. On peut même y trouver encore quelques tours sombres au détour des ruines de remparts. Les orcs y envoient errer leurs prisonniers les plus récalcitrants, engendrant ainsi de perpétuels combats en ces terres.
Minedemithrildhil n'avait pas livré tous ses secrets. L'arrivée des orcs sur ces terres a coïncidé avec la découverte de centaines de fûts dans les entraves des montagnes. Les festivités les plus mémorables se déroulent toujours au pieds des montagnes, à l'entrée des mines. Au petit matin, il paraît que même l'eau des rivières sent la bière.
Mais la fin du temps de la jouissance et de la gloire était proche. Au Sud des grandes terres, des armées humaines ont pris place. Les paladins avait hâte de laver l'affront. Au Nord, les Nains, par l'odeur de la bière alléchés, entendaient reprendre possession, sans délai, des montagnes. A l'Ouest, les ombres et les vampires s'étaient rejoints. La nuit recouvrait peu à peu les anciennes terres de Nécromandhil. Enfin à l'Est, des nuées de flèches s'apprêtaient à s'abattre sur les terres dévastées. Les elfes avaient également décidé que l'heure de la revanche avait sonné.
La gronde ne pouvait plus être canalisée, les orcs avaient rapidemment compris que s'ils voulaient régner à nouveau sur les plaines de Raceodhil, il leur faudrait gagner ce droit au combat. Chaque race connaissait parfaitement le fonctionnement des autres.
Mais voilà, il était écrit que cette guerre des races ne ressemblerait pas à la précédente. En effet, au delà des armées humaines, naines, elfes et mort vivantes basées autour des plaines de Raceodhil, des bruits assourdissants et des hurlements se rapprochaient. En cette prochaine lune de Raceodhil II, la guerre des races compterait, non pas 5, mais 7 armées !! Les Primotaures et les Nerlks avaient également décidé de s'engager dans la lutte pour le règne de leur race.
La seconde guerre des races aura bien lieu...
Rat De Labo | 04/10/09 16:29
Le grand Orc avec un soulier de bois.
Si les terres de Raceodhil avaient connu une expansion sans précédent lors du règne des orcs, l'un des occupants n'avait pas spécialement participé à la régence. Certes, sa capacité intellectuelle ne lui permettait pas de gérer un quelconque royaume en dehors des périodes de combat, mais à la différence de ses congénères, il n'avait même pas daigné s'intéresser au devenir des terres de Raceodhil.
Cet orc avait pour principal loisir la cueillette des pâquerettes... en effet, le Sieur Onkull adorait flâner sur les terres dévastées, batifoler sur les collines verdoyantes, un bouquet harmonieux à la main, un petit bracelet de baies joliment tressé au poignet et une couronne de lianes sur le crâne. Les plus mauvaises langues parmi les vainqueurs de Raceodhil s'amusaient à le comparer à orc élevé au pays des elfes. Heureusement, son agilité et son adresse au tir à l'arc prouvaient à tous qu'en dehors d'une massue cloutée, rien ne pouvait lui convenir.
Sa devise : une ourte dévastée vaut mieux qu'une bibliothèque intacte.
Il aimait passer du temps sous le vieux chêne, le regard perdu dans le vague. Face à lui, entourée des dernières douves, la majestueuse bibliothèque, dernier vestige des anciennes terres annexées de Paladhil. Le Sieur Onkull adorait ce rêve qu'il faisait souvent... un jour, tel un aventurier guidé par la recherche du temps perdu, il découvrirait à quoi pouvait bien servir ce bâtiment... un jour peut être... ou pas...
Xéna, arrivée il y a peu sur ces terres, se trouvait face à l'orc et son bouquet de pâquerettes... l'Orc ne semblait pas surpris de la voir. Ses yeux ne semblaient pas injectés de sang comme à l'accoutumée. Son regard ressemblait à celui... d'un elfe, justement... L'orc se pencha vers la Princesse les lèvres légèrement écartées. Xéna sentit un odeur putride envahir son visage. Elle secoua la tête et se retrouva au sol, couchée près du foyer encore chaud de la veille. Elle était sur son campement de Toffoudhil. Son fidèle compagnon, son cheval, lui pourléchait le visage comme pour la tirer de ce cauchemar... l'odeur bestiale de sa monture valait largement celle du Sieur Onkull...
Raceodhil trottait dans la tête de Xéna et les pires images également...
Rat De Labo | 04/10/09 16:30
Il était très tôt. L'épaisse brume qui envahissait la plaine à chaque crépuscule ne s'était pas encore levée. Pourtant l'aurore pointait son nez. Seules les cimes des arbres pouvaient commençaient à se réchauffer. L'astre ocré allait bientôt plonger la vallée dans une luminosité éclatante.
Loin, très loin dans la forêt, on pouvait encore discerner les hurlements des bêtes, une dernière fois avant la prochaine lune.
Les premières fumées de cheminées s'élevaient dans le ciel. Les pleurs d'un enfant, le chant du coq du village, les volets d'une maison isolée... la vie allait reprendre son cours.
Ici les nuits étaient tout sauf paisibles. Les royaumes alentours se gardaient bien de toutes vociférations nocturnes. Les guerriers attendaient le lever du soleil pour reprendre les armes.
Les hommes du Lord s'étaient réunis devant les remparts, à la demande de leur chef. Ils étaient prêts : les espions capturés la veille avaient parlé. Les troupes ennemies étaient en route.
Les armes à la main, le regard fixé sur les collines de la face ouest, tous étaient prêts au combat.
Soudain, un sifflement traversa la colline, puis un second... des éclats de voix, des cris, des beuglements... Les guerriers s'attendaient au bruit cadencé des armures mais rien de tout cela... Au gré du vent, des sons de plus en plus perceptibles arrivaient jusqu'à eux.
Deux éclaireurs désignés reçurent pour ordre de partir vers la colline afin de déterminer la provenance de ces bruits étranges. Après quelques minutes d'une course effrénée, ils s'aplatirent dans les herbes hautes trempées par la rosée que le soleil venait effacer.
Les bruits étaient tout proches, juste derrière l'amas de rochers... encore un instant... leurs épées étaient aiguisées, prêtes à trancher la moindre créature... la plus terrifiante des bêtes... le plus monstr...... un orc !! un orc en collant, une besace de fleurs fraichement cueillies sur le dos !!!
"Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été.
La pluie d'automne virevolte devant une grenouille
En ronde monotone, commence à me casser les....
Châtaignes entre mes mains, m'irritent, m'irritent
Châtaignes entre mes mains, me piquent le bout de la....
Le vent d'automne fait de mon royaume un vaincu
De ces radeaux monotones, j'en ai plein le ....
Gnnnéééé ??? Z'avez jamais vu un orc chanter, bande de morveux ??
Oh, c'est par où Raceohil ? Hein ? Courgedhil ? Me suis encore trompé !
Sur ces belles paroles, le Sieur Onkull tourna les talons en quête du bon chemin pour Raceodhil 2...
Il se murmure que les deux éclaireurs n'ont jamais regagné le royaume de leur armée... peut être se sont-ils perdus ? ou sont-ils tombés sous les coups d'un orc vexé ? mais certains vieux druides racontent que lorsque les nuits de pleine lune sont brumeuses, si on tend bien l'oreille, on entend des rires éternels venir des bois...
Edité par Rat De Labo le 04/10/09 à 16:32
Rat De Labo | 04/10/09 16:36
Une séance pas comme les autres... (Partie 1)
Un nain à la barbe rousse s'approchait des remparts de la Cité du Clan. L'un des paladins postés devant la grande porte dégaina son épée et s'avança vers lui, comme pour lui signifier qu'il ne devait pas aller plus loin.
Halte là !! Qui es-tu et que viens-tu faire ici ?
Je porte un parchemin pour le Sieur Orc Entremet Fesse !
Tu dois te tromper, il n'y a de Fesse ici. Un second paladin s'approcha du premier et lui murmura quelques mots à l'oreille.
Tu crois ? Oui, tu as peut être raison. Il se retourna vers le nain.
Laisse ta besace ici, devant nous et va porter ce parchemin à l'orc qui fait une tête de plus que tout le monde, dans la Cité. Tu le trouveras dans la roseraie, c'est la période de la taille.
Vous êtes sûr ? Un orc dans une roseraie ? Est-ce vraiment la place d'un orc ?
A ta place, je me garderai de tout commentaire...
Le jeune nain passa les lourdes portes et se dirigea vers les espaces boisés et fleuris de la Cité. Les feuilles jaunies tapissaient le sol, le rendant glissant. La roseraie affichait des couleurs plus chatoyantes mais l'automne commençait à faire son oeuvre. Les pétales flétris semblaient attendre le prochain coup de vent pour rejoindre le tapis de feuilles.
Le nain s'avança dans la roseraie.
Un bosquet de roses grisâtres attira son regard. Elles semblaient tout droit sorties de l'imaginaire d'un mort vivant. Leur odeur était nauséabonde, voire repoussante. Etonnant se dit le jeune nain. Il approcha le visage, comme interpellé par ces fleurs venues d'autres terres. Il aperçut alors une masse verdâtre au centre du bosquet, comme une grosse citrouille fendue en deux, comme une.... une raie : il était nez à nez... plus exactement nez à postérieur avec l'arrière train d'un monstre vert. Chatouillé du croupion, l'orc se redressa de toute sa hauteur, faisant ainsi basculer le nain dans un panier d'osier rempli de roses jaunes !
Tu ne peux pas faire attention , hurla l'orc ! Tu sais combien de temps ça prend pour cueillir ces roses, les tailler à la bonne longueur et les préparer pour les faire sécher ? TU LE SAIS !!! Et comment je vais faire maintenant pour tresser mon rideau de fleurs, hein ??? Comment je vais faire ? Une si belle couleur, reposante, joyeuse, harmonieuse...
Je suis désolé, je n'ai pas fait exprès. Je ne pensais pas que vous étiez caché dans ce bosquet gris...
Gris ? Quel bosquet gris ? Celui-ci ? Non, il n'est pas gris, il est composé de roses rouges sombres mais hier cette demi portion de Korem m'a fait mangé un cassoulet aux choux farcis d'oignons. Depuis, je ressens quelques ballonnements...
Le jeune nain fut pris de hauts le coeur en se remémorant avoir touché ces roses qu'il croyait différentes... et pas imbibées d'un gaz putride tout droit venu des entrailles de la masse qui se tenait debout devant lui !
J'ai un parchemin pour Sir Fesse !!
Comment tu viens de m'appeler ? Sir Fesse ? Ah ah ah !! Très drôle pour un être d'une sous race comme la tienne. Donne moi ça et retourne brasser la bière, c'est bien la seule chose que vous sachiez faire et qui vous différencie encore des nelrks.
L'orc déplia le parchemin... mais nul dessin, nul symbole qu'aurait pu comprendre l'orc... Que des lettres, des mots et probablement des phrases même s'il ne pouvait en être sûr.
Le sieur Onkull se dirigea vers l'auberge, entra dans un fracas habituel, repéra le Colporteur assis à une table entourée de quelques participants à la prochaine guerre des races.
"Non, les primotaures ont toute leur place et surtout, il ne faut pas croire que la........ AAAAAHHHHHHHHHH" Le Colporteur venait d'être saisi par la capuche et était désormais trainé sur le sol de l'Auberge. Une fois dehors, le Sieur Onkull le releva et lui tendit le parchemin.
Lis-moi ça, j'ai oublié mes lunettes !
Non, mais ça va pas !! Je ne suis pas à la disposition d'une brute illettrée, je suis occupé, il faudra revenir plus tard.
Encore un mot qui ne serait pas écrit sur le parchemin et je t'offre une visite gratuite, par le même moyen de transport, des égouts de la Cité !!
Bon ça va, pas la peine de s'énerver. Il suffit de demander les choses gentillement.
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Sieur Onkull,
Aussi profond soit le bleu ennivrant des lacs,
Aussi saisissante soit votre odeur d'ammoniac.
Une heure de votre temps précieux nous suffira,
Et au-delà de votre espérance vous transportera.
Alors d'un pas sûr et audacieux
Venez montrer vos muscles gracieux
Osez passer la porte du Grand Délice
Vos yeux en seront pleins de malice
PS : rendez-vous au Grand Délice, à la prochaine lune lorsque le soleil sera à son zénith.
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Le Grand Délice ? C'est quoi ça ?
Je ne sais pas... il vous faudra aller voir pour le savoir.
A suivre : Le Sieur Onkull au Grand Délice...
