Forum - Le chemin à suivre

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Kibmala | 19/10/09 11:50

L'île s'éloignait de mon regard.
Ce premier continent des Terres de Daifen m'avait presque fait croire que je me retrouvais enfin chez moi. Mais les rencontres façonnent l'avenir autrement...

Un dernier battement de paupières et me voilà seule sur l'onde glacée. Mon radeau de fortune, reste des débris de Sanchezdhil, brandille au gré des flots ne me laissant que le choix d'attendre un nouvel accostage.
Je m'allonge alors sur les planches trempées, face au ciel tempétueux. Je tire la couverture sur moi et enfonce les mains dans mes poches pour les réchauffer encore.

Au contact du fer, mon coeur bat un peu plus fort. Pas plus vite, mais plus fort. Je sors le médaillon damasquiné et sens son dessin au bout mes doigts. Mon corps se chauffe de l'intérieur. J'ouvre le médaillon et la fleur séchée qui s'y trouve me rappelle mon passé. "Je te retrouverais... Ou que tu sois. Je le lui dois."

Je me rassois alors, ne devant pas m'endormir lors d'une météo si peu clémente. J'attrape ma sacoche et en sors une lanière de viande de cerf boucanée. Je ne la termine même pas, qui sait combien de temps je resterais à me faire balader comme un bois flotté. Je bois une gorgée d'eau de ma gourde qui n'est pas encore trop croupie.

J'examine mon esquif. J'attache quelques noix de coco ouvertes pour y récupérer l'eau de pluie. Je déchire une partie de la grande toile qui me sert de couverture pour l'attacher à un mat de fortune. J'arrime du mieux que je peux les quelques coffres que j'ai pu faire suivre. Les pièces d'or ici ne me semblent plus vraiment utiles mais pourtant je ne peux m'en séparer. Je construis ce que je voyais comme un gouvernail et, enroulée dans l'étoffe, je pointais la proue face au soleil couchant.

Edité par Kibmala le 19/10/09 à 11:52

Kibmala | 19/10/09 15:38

Il fut un temps où je me posais beaucoup moins de questions.

Mon navire voguait sans périls sur tous les océans. Ses cales étaient pleines. Du rhum des îles du dernier tropique traversé, des coffres emplis d'or et de bijoux des derniers bateaux accostés, des hommes et des femmes à revendre fait prisonniers sur les dernières terres ravagées, des rats qui ne nous quittaient jamais. Il était l'heure pour moi et mon équipage de retourner au repaire.
Le drapeau était hissé haut. Il claquait au vent. Il était difficile de repérer l'emblème mais pourtant c'était bien le mien, et voilà plus de deux ans qu'il flottait sur le Sillyhull. Mon petit équipage comptait désormais une petite douzaine d'hommes.

J'avais malheureusement perdu trois hommes durant notre dernière escapade, et je devrais bientôt choisir un nouveau lieutenant. Tache difficile car mon frère était vraiment pour moi le seul qui pouvait avoir cette responsabilité. En qui pouvais-je avoir autant confiance qu'en lui. Sa mort fut tragique pour moi. Jeter son corps à la mer fut un moment très triste, qui me fit certainement passer auprès de mon équipage pour une faible femme, celle que pourtant ils craignaient il y a quelques heures. Une mutinerie plus tard, et me voilà sur une île inconnue, avec ma sacoche, de quoi manger pour une petite semaine, un tonneau de rhum et mon pavillon. J'ouvris ma sacoche pour voir ce qui d'après eux m'était dû. Une vingtaine de pièces d'or s'entrechoquaient au fond du sac. Par dessus quelques un de mes vêtements féminins mais je les savaient en train de renifler ceux restés sur le bateau. Le nouveau capitaine autoproclamé, mon ancien caporal qui avait pris le pouvoir à la force de son mousquet, avait pris un malin plaisir à me désacraliser, alors que ses hommes d'armes m'avaient attaché au mât.

Du bout de son épée il fit sauter doucement un à un les lacets de mon corsage. Quand mon premier sein passa par dessus l'étoffe, il s'avança, un rictus baveux au visage. D'une main il agrippa ce sein et de l'autre dénoua sa ceinture. Je voyais certain de mes hommes dégoutés de ce qu'on m'affligeait mais d'autres se tripotaient déjà sachant pourtant qu'ils n'auraient pas droit à leur part du « butin ». Je lui crachais dans les yeux. Cela l'énerva et il m'étreint plus violemment et s'approcha de mon oreille pour me susurrer des choses salasses. D'un dernier coup de croc, je le savais, je lui arrachais le lobe. Son cri de douleur résonnait encore alors que je recevais son poing en plein nez.

C'est alors que, certainement plusieurs heures plus tard, je fus réveillée par la marée montante, le nez en sang et avec seulement ces quelques affaires qu'un bon matelot avait réussit à faire passer par dessus bord en même temps que moi.

-« Petit Louis » je te retrouverais et je te tuerais.

Pépé Narvalho | 19/10/09 17:26

Je préfère cette deuxième partie.
Encore une histoire tragique qui appelle une vengeance...
Bonne route sur les continents daifeniens.

--
Pépé Narvalho, Bouleute du Firmir

Lancwen de Sigil | 25/10/09 15:49

Je ne connais pas de Ptit Louis mais j'espère pour lui ne jamais le croiser.

Bon recit, j'attends une suite ;)

Charengo | 25/10/09 18:44

J'espère que vous lui ferez subir quelques sévices corporels avant de le tuer ;)!! lui arracher l'autre oreille par exemple ;)

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