Forum - [Titanodhil] On n'a pas le postérieur sorti des ronces, tiens...

Celimbrimbor | 26/11/09 16:50

C'est ainsi que Celimbrimbor fit son entrée dans le joli camp tout ordonné et bien mis qu'Althâr avait amoureusement préparé pour lui. Il passa les palissades le coeur léger, sûr de trouver derrière nombre de guerriers en ordre, prêt pour la parade, vêtus comme au défilé, des officiers capables de commander sans lui et qui allaient le faire de toute façon. Il savait que l'alchimiste ne pourrait rien faire de moins que cela. Après tout, il aimait la perfection à la folie.

Bon. Les choses ne commençaient pas très très bien. D'abord, il avait la désagréable impression d'avoir un restant de fiente coincée sous la chaussure et il ne se souvenait pas d'où il aurait pu marcher dans l'étron. Ensuite, il s'était attendu à ce que, au moins, on lui ouvrît la porte. Ce que l'on ne fit pas.
Alors il frappa.
Doucement, d'abord, histoire d'être un peu entendu au-delà des murs... Des quatre rondins branlants apposés debout les uns aux autres qui tenaient lieu de murs. Curieux, il écoutait aussi le bruit étouffé qui provenait de l'intérieur, sans bien comprendre ce qui se passa. Personne ne lui répondit. Il frappa un peu plus fort, toujours hésitant.
Ne valait-il mieux pas qu'il fisse demi tour ? Qu'il fuie tant qu'il en était encore temps ? Et puis la curiosité fut la plus forte.
Alors il frappa.
La correction voudrait que je précise : il défonça la porte d'un coup de point négligeant.
Il comprit instantanément qu'il avait commis une erreur qu'il allait regretter pendant pas mal de temps.
La porte vint réveiller et occire dans le même temps un pauvre diable qui dormait par là, visiblement un danseur de guerre ou quelque chose du genre. En revanche, comme par vengeance, un fracas de tous les diables accueilli l'elfe. Une cacophonie impossible de cris, de braiements, de chansons, de rots et d'autres bruits peu descriptibles dans un texte de bon goût.
Celimbrimbor fronça les oreilles et frémis des sourcils. Ou l'inverse, je ne sais plus. De toute façon, il ne fait jamais rien comme tout le monde, lui. Toujours à faire son orignal. Un vrai chieur.
Bref.
Il commençait déjà à s'en vouloir mais néanmoins mit un premier pied dans le camp. Puis un second. En fait, il cherchait des yeux la tente de commandement. Ce qui ne lui prit pas longtemps, finalement, puisqu'elle était la seule à être à peu près debout. Les yeux et les sens fermés, pour ne pas savoir ce qui se tramait autour, il fonça jusqu'à elle, s'y engouffra et respira profondément. Sur le bureau trônait une note griffée d'Althâr :

« Celim,
tes gars faisaient tellement de boucan que je me suis permis d'enchanter les abords de ton camp pour éviter de déranger les autres autour.
J'espère que tu vas bien t'amuser avec tes chancres,
Courage sale bouc,
Poutoux tout plein (Eh ouais, y a pas de raisons que Celim soit le seul ridicule ici.)

Althâr Anthâar. »

Un rictus nerveux agita la paupière gauche de l'elfe. La colère montait doucement. Il s'empara du dernier rapport sur le bureau, juste au-dessous de la note du nain et la parcouru assez vite du regard. Elle se révéla n'être qu'une addition de frais de bouche assez incroyable.

Celimbrimbor sortit de sa tente, l'air furibond et se planta juste devant, les deux pieds bien campés au sol. Il inspira à pleins poumons.

« Mais c'est quoi ce bordel ! » Hurla-t-il dans un cri qui résonna un peu partout dans l'arène (ben ouais, les murs ronds quoi, ça résonne...)

Et là, une bande de koalas en maraude se jeta sur lui pour le saluer façon bisounours