Forum - Do Mi Si La DO Ré, enfin chez soi
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Amadeus Bello'adagio | 17/12/09 12:02
(HRP: sur ces notes en fond sonore: [Lien HTTP] )
Elles étaient 5. Elles s'étaient réunies toutes autour d'un feu et entamaient leur mélopée. La mélopée comme apprise depuis les temps ancestraux, note après note. Transmise de génération en génération, les légendes de la tribu disaient qu'elle appellerait l'être nouveau.
Elles étaient 5. Deux jeunes, deux matures et 1 vieille. Le son qui sortait de leur bouche était suave, douceureux, pur. Elles chantaient à l'unisson devant les flammes crépitantes. Chaque voix complétait les 4 autres. Puis l'une d'elle se détachait et prenait une nouvelle direction. Les harmoniques s'éloignaient, s'étiraient. Puis encore une fois un accord , une tierce, une quinte.
Les ondes faisaient frissonner celles qui les émettaient.
Elles étaient 5.Elles continuaient à fredonner l'Appel. Elles improvisaient la suite. Toujours sur le même thème. C'était ce soir, tous les signes le prédisaient. Elles attendaient que quelque chose se produise. Il devait y avoir quelque chose.
Ailleurs. Loin ailleurs. Très loin ailleurs une note cristalline prit naissance, mort d'un être noir et puissant.
Soudain, l'univers oublia d'exister une seconde.
Une vague immatérielle se répandit vers toute chose. Un instant suspendu se transmit à la vitesse de la pensée sur tout le globe.
La vague balaya et flouta le monde.
Elles étaient 5. La vague balaya les 5. La vague balaya le crépitement incendiaire. La vague balaya la litanie harmonieuse des 5.
La résonance des 5 autour du feu, de leur chant si parfait et de cette unique note qui avait freiner l'histoire eut lieu!
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Elles étaient 5. Toutes les 5 s'arrêtèrent, épuisées.
Que devait-il se passer ensuite? Avaient-elles bien respecté chaque inflexion, chaque arabesque de la musique?
Il n'y avait rien.
Rien que les 5, le feu et leurs regards interrogateurs et perdus.
Une note sourde vibrait pourtant toujours.
Leurs ombres projetées, immenses et écrasantes sur la forêt semblait se balancer au rythme d'une marée éthérée.
Les ombres se contractèrent,se densifièrent. Les ombres se détachaient de leur propriétaires pour n'en former qu'une. Elle représentait un homme de forte stature, casqué, engoncé dans une armure impressionnante,une cape flottant dans son dos.
Elles étaient 5. Elles prirent peur.
Un instant d'étonnement et de frayeur. Un instant d'inattention. Tout était rentré dans l'ordre. Leurs ombres étaient à nouveau plus familières, plus rassurantes. Il n'y avait plus que le bruit de leurs respirations.
Elles étaient 5. Elles sourirent. Ce n'avait été qu'une transe. Elles soufflèrent. Qu'elles avaient été bêtes de croire à tout cela. Elles commencèrent à ranger leur campement improvisé pour regagner le village. Tout ceci n'était qu'histoires pour enfants pas sages.
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Le feu prit vie. Le vent souffla pour l'attiser. Le feu enfla. Le feu devint un brasier, un incendie. De ses entrailles sortit une ombre. Une silhouette de guerrier capé.
L'apparition prit réalité. Elle prit ses marques dans les 3 dimensions.
L'être noir regarda les femmes.
Elles étaient 5. Elles ne voyaient pas son visage. Elles se rapprochèrent pour mieux se réconforter. Elles surent qu'il leur souriait même sans pouvoir distinguer ses traits.
Une voix caverneuse, basse, ondoya du casque:
-Très belle symphonie mesdames. Merci de m'avoir montré le chemin jusque là. Je suis content d'être de retour.
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"La musique et les mots pour toutes armes"
Edité par Amadeus Bello'adagio le 17/12/09 à 12:16
Celimbrimbor | 17/12/09 12:16
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Comte Harbour | 17/12/09 13:56
quel est ce seigneur mystérieux qui revient à l'appel des 5 femmes, d'un lieu qu'on ne souhaite pas connaître ?
Rat De Labo | 17/12/09 16:04
Et allez, encore un suppôt sorti du trou du luth de Grull et qui va nous foutre le bordel sous prétexte de devenir maître de l'univers 
Le Rat, démon clanique et seigneur du cauchemar.
"La récompense des grands hommes, c'est que, longtemps après leur mort, on n'est pas bien sûr qu'ils soient morts."
Edité par Rat De Labo le 17/12/09 à 19:33

