Forum - Vergladhil - Paris dans la brume
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Faerandel | 20/12/09 00:34
Une légère nuée de brume, à peine discernable dans le brouillard matinal se trouvant au large des côtes. Certes pas assez pour attirer l'attention des quelques vigies se trouvant dans les tourelles, sur la plage... S'ils avaient plus voir au loin et si leur regard avait pu percer les volutes de fumées, ils auraient pu discerner au centre des embruns vaporeux un vieux galion tout vermoulu, rongé par une étrange végétation se semblant ne faire qu'une avec le bâtiment. Des ronces entrelacées dans les voilures, des racines structurant la coque, dans un assemblage hétéroclite qui ressemblait davantage au vestige d'une ancienne civilisation qu'à un navire en train de croiser au large des continents.
Approchons nous de cette étrange et végétale embarcation et regardons son équipage. De fier marin à la silhouette svelte et au ventre plat, dont la grâce traduit l'appartenance à la race elfique. Leurs gestes traduisent leur détermination et leur patience : ils maîtrisent cette embarcation et, même si le voyage est long, leur impatience est pleinement contenue. Ils savent les périls de la mère, les chants de Charybde et les caprices de Scylla, le vent trop violent et la mer trop calme. Habitués au brouillard qui accompagne toujours ce navire, ils naviguent à l'oreille, sans réellement vers appel à leurs yeux par la brume abusée.
Descendons encore un peu plus dans le corps du navire. Dirigeons nous vers le château de poupe et descendons la volée de marche qui conduit aux chambres. Passons celle de l'intendante : il est tard le soir et il serait malséant de déranger une dame à cette heure. Regardons plutôt celle d'en face, celle du seigneur et maître de ce navire : une porte de bois rare et raffiné, dont l'odeur évoque les mille et uns charmes de l'orient et dont la teinture émeraude et satinée qui la décore rehausse les teintes sombres du bois. Noyons nous dans le vert éclat de son tissu, au point de peut-être y discerner le noir emblème qui jadis l'ornais, avant que le temps et la déchéance ne l'en effacent.
Poussons cette porte pour rencontrer le maître des lieux. Entrons dans cette cabine cossue et confortable, noyée dans les vapeurs d'encens et les échos d'une musique cristalline. Admirons le luxe discret de l'endroit et adressons nous au... euh... mais où est-il ??? Il n'y a personne ici !!!
* * * * *
Cales du navire, loges des prisonniers.
« Par les crocs du Déchu, encore perdu ! Ces dés ont été maudits par tous les dieux morriens, ma parole !!! »
Dépité face aux visages hilares de seize prisonniers qui viennent déjà de regagner leur liberté, un barde elfique richement vêtu dégrafe sa cape avec mauvaise grâce et la leur tend.
« C'est bon, elle est à vous. Prenez-en soin, elle est doublée en cachemire de poil de nain. J'en ai chié pour l'obtenir ! Mais je veux me relancer. Une autre partie ?
- Avec grand plaisir, monseigneur. Je relance de 50.
- ... et moi de 100 !
- Je mise l'anneau d'argent.
- ... et moi cette besace en cuir de sanglipin.
- Passez moi les dés, par Skippy.
- Et toi le barde, tu vas miser quoi ? Ce beau sabre qui tu portes à la hanche. »
Le seigneur Færandel mis instinctivement la main sur la garde de son arme tout en hochant négativement la tête :
« Que nenni. Je préfèrerais miser mes propres yeux que cette arme, c'est elle qui me tient en vie. Je mise le mobilier de ma cabine.
- Tu l'as déjà perdu il y a deux heures !
- Ah ? Héhéhé, j'avais oublié. Bon ben mon koala alors ?
- On ne veut pas de cette salle bête ! On veut de l'or !
- De l'or ? Ma foi, je n'en ai plus guère... Quel dommage, alors que la chance était sur le point de revenir. Alors,k soyons fou ! Je mise le bateau. Au complet !
- Waooohh, passez moi les dés, je veux jouer et gagner.
- Moi aussi. »
Le premier des ex-bagnards prit les trois dés et les lança avec vivacité. Ils rebondirent contre les restes d'une cruche à vin avant de s'immobiliser dans le pâté de gnou. Deux 4 et un 3.
« J'ai une paire de 4. »
Le second, un colosse de deux mètres de hauts pour trois cents livres de violence pure, attrapa les dés et les lança à son tour. Chaque dés obtint un résultat différent : perdu ! Il poussa un hurlement de rage tout en envoyant voler les dés partout dans la pièce.
« Rhhaaaa... ! Je déteste ce jeu !
- Pfff, c'est malin. Va falloir chercher les dés partout, maintenant.
- Attendez, j'en ai reçu un dans l'oeil, dit le barde. Le voila.
- Le deuxième est dans la cruche où GrosRaph a vomi. Le voila... mais bon, il sent pas la rose.
- Où est le troisième ?
- Ici, sous cette couverture, dit Gabikon le rusé, tout en faisant apparaître discrètement un de ses dés truqués dans sa main. As vous de jouer, seigneur barde ! » dit-il en tendant les trois dés à l'elfe troubadour.
- Merci mon cher ! Que l'amour de ma belle Anna me porte chance ! »
Le barde lanca les trois dés, qui s'immobilisèrent bien vite.
« Triple 1 ! Je gagne ! »
Gabikon réprima une grimace de déplaisir. Si on ne peut même pas compter sur des dés truqués pour obtenir un résultat de merde, où va le monde ! « Un instant, je n'ai pas encore joué. »
Il ramassa les trois dés et, discrètement, les permuta entre ses doigts contre un autre jeu de dés truqués. Il les roula avec un geste élégant.
6 6 6 !
Et merde, pensa le barde. En relevant les yeux, il vit le sourire narquois de Gabikon le brigand. « Il me semble que ce bateau m'appartient, désormais. »
Tout en ânonnant un sourire livide, le seigneur barde chercha des yeux une issue...
Reinmar | 20/12/09 00:46
ça c'est bateau, euh, ballot ! C'est en tout cas mon avis-re, même si on s'en nef-out...
Cazaril | 20/12/09 06:47
Héhé seigneur Faer... va falloir reprendre l'harpalion (j'ai dû écorcher le nom mais il y a si longtemps que je ne l'ai entendu..) si vous voulez vous refaire de quelques piécettes... mais bon j'espère que le rivage n'est pas très loin 
Cazaril
Baley | 20/12/09 10:43
Dyslexique ? La narration est vraiment sympa, dommage que des fautes grosses comme un éléphant cassent le rythme que vous avez su donnez au récit. 
Lancwen de Sigil | 20/12/09 11:31
Mon cher barde va-t-il échouer sur ce continent glace? Si un jour vous voulez poser vos racines par chez moi, vous serez accueilli comme un roi.
Faerandel | 20/12/09 13:30
Celimbrimbor | 20/12/09 19:01


