Forum - [Glougloudhil] Allez juste encore une dernière paillarde!
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Amadeus Bello'adagio | 12/01/10 20:07
(hrp: sur ça: [Lien HTTP] ==> désolé!)
Minuit moins deux. A la taverne de La Goule pas Fraîche .
Un inconnu entre, drapé dans une cape sombre. Une petite mélodie semble lui filer le train comme pour ne pas le laisser tomber dans l'oubli trop rapidement.
Il s'installe dans un coin de la salle bruyante et aux vapeurs avinées. Personne ne l'a même remarqué. Il observe.
En plein centre de la pièce, à la table des amis et des habitués, un regroupement d'alcooliques braillent toute une série de chansons à boire, pas toujours la même en même temps d'ailleurs! Les fausses notes fusent, les voix s'éraillent. Qu'importe du moment qu'ils arrivent à faire rire ou choquer leur public avec les mots les plus crus, les plus osés, les plus primitifs possibles.
Soudainement l'inconnu se lève et s'approche de la tablée. Il se tient bien droit devant eux sans un mot.
Un nain à la barbe frisottée par de la mauvaise bière tiède et mal brassée le remarque et s'arrête de bramer La Digue du Culte, célèbre hymne à la gente féminine.
Ils s'observent. Le nain n'arrive pas à capter les traits de l'inconnu, trop profondément enfouis dans les plis de la cape.
L'inconnu lui susurre:
-Il vous faut vous mettre à côté de votre ami l'orc là bas.
-Que se passe-t-il? Plait-il? (en fait le nain régurgita plutôt un son qui faisait: "Kestatoa??? mais pour les besoins de la scène nous nous en tiendrons à un langage plus châtié)
Prenant plus d'assurance le mystérieux visiteur reprit plus fort pour interpeler aussi les autres voisins de tables du nain:
-Oui, je disais que vous deviez réorganiser votre placement dans cette chorale improvisée. Messire le nain a une voix qui se rapproche d'un castrat, toutes mes excuses. Le son vibrera mieux si vous vous éloignez de monsieur le primotaure qui semble plus avoir une tessiture de bariton et qui sera mieux au fond , là , derrière le banc. Monsieur l'ogre qui fait un très beau ténor ira à gauche quant à ce brigand de grand chemin il fera un parfait soliste avec ses 5 octaves dans la voix...
Plus un son, tout le monde observait ce drôle de personnage qui se permettait de déplacer la terrible bande des 7 mercenaires de leurs places habituelles.
[...]
Une heure trente du matin. A la taverne de La goule pas fraîche .
Une merveilleuse mélopée s'échappe d'un coin de la taverne. Tous les clients sont sous le charme. Devant eux, 7 voyous de tous horizons, armés jusqu'aux dents sont alignés sur 2 rangs et chantent avec une parfaite concentration et beaucoup d'application un hymne aux déités: "Plaisirs des dieux"
Devant eux, un chef de chorale, baguette vascillante à la main pour diriger cette improvisation musicale.
Le patron du bouge, une fois le show terminé, tapota l'épaule de l'inconnu.
-Trop ouf vot' truc! Je peux vous offrir le gite et le couvert? Vous me faites la même chose demain soir en échange?
-MMMMMMmmmm...pourquoi pas?
-Super extra! Heu, et sinon vous vous appelez comment et vous faites quoi zici?
L'étranger fit glisser sa cape, révélant une face monstrueuse et déformée:
-Amadeus. Et je suis venu chercher une armée. Z'en auriez pas une sous la main?
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Amadeus, la folie a un nom
"La musique et les mots pour toute arme"
Celimbrimbor | 12/01/10 21:43
Et finalement, il en avait une, d'armée ?
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Baron Charles Hector | 12/01/10 23:28
Charengo | 13/01/10 07:28
Après ce puissant hymne aux plaisirs des Dieux, je suppose que ceux-ci n'ont pu qu'exaucer vos voeux...
heu.... je suppose que c'est entrée interdite à la dent féminine
Charengo | 13/01/10 07:29
et zut! *gent féminine
Baley | 13/01/10 08:00
*est fan*
Amadeus Bello'adagio | 13/01/10 12:43
Une armée, il y aura si Grull et toutes les autres déités se trouvent flattés par les chants à leur gloire. Mais Rome ne s'est pas faite en un jour. Patience!
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Amadeus, la folie a un nom
"La musique et les mots pour toute arme"
Amadeus Bello'adagio | 23/01/10 10:09
(hrp, sur ça: [Lien HTTP] )
Amadeus avait fait la tournée des tavernes du coin. Dans chacune une chorale improvisée avait enchanté le public. Dans chacune son armée avait grossi et les gens lui avait donnée vivres et boires à ne plus pouvoir en transporter. Dans chacune son répertoire s'était enrichi de nouvelles chansons paillardes et à boire: "en descendant la rue Cuvier, la danseuse étoile, j'ai 2 amour, allez viens siroter un petit quelque chose, charlotte...."
Il avait trouvé de belles voix au milieu de ces ivrognes. Une certaine Berthe, grosse fille de joie malpropre était devenue la muse de ces soirées. Une voix qui ne correspondait pas au physique mais cela il connaissait maintenant 
Et puis un soir elle avait entonné un drôle d'air qu'elle appelait la chanson du soldat. Elle l'aurait apprise en rêve une nuit, soufflé par elle ne savait quelle entité artistique.
Amadeus souriait. Il avait senti le moment venu de faire prendre une nouvelle tournure à sa tournée de représentation. Il lui avait imprimé tout au fond de la gorge et de l'esprit cet hymne qui envoyait au combat même les plus peureux.
Désormais, ils buvaient , ils chantaient puis ils allaient se battre!
Seul point noir à tout cela: ils titubaient.
Mais l'ennemi n'en était que plus surpris. Incapable de frapper une cible oscillante.
Amadeus aussi titubait. Sans doute la malédiction de Glougloudhil et le prix à payer pour utiliser son pouvoir?
(à suivre)
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Amadeus, la folie a un nom
"La musique et les mots pour toute arme"
Celimbrimbor | 23/01/10 13:37
Mouarf!
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Amadeus Bello'adagio | 29/01/10 18:35
(hrp: sur ça: [Lien HTTP] => encore une fois désolé )
Les galas s'annulaient l'un derrière l'autre. Son groupe de chanteurs dégénérait!
Ils avaient de plus en plus soif et chantaient de moins en moins s'endormant parfois avant la fin du spectacle!
Amadeus se demandait comment il était possible d'avoir rendu encore plus alcoolique une bande d'alcooliques déjà notoires!
Et vous imaginez bien que s'ils ne chantaient pas tout jusqu'au bout, ils allaient encore moins au combat ensuite. Les rares qui s'y rendaient encore en titubant avaient mis au point une stratégie qui désespérait Amadeus.
La nouvelle arme à la mode d'après eux était la Gerbito attack* . Ils tentaient d'étouffer l'adversaire en lui vomissant allégrement sur l'armure...dégoûtant! Inhumain! Indescriptible!
Malheureusement l'ennemi répliquait avec bien mieux: épées, arcs, boucliers, dagues, massues, lances. C'était perdu d'avance.
Sa magnifique orchestration n'était qu'une copie à mettre aux oubliettes. Une composition qui semblait pourtant prometteuse!
Au loin, les armées de ses ennemis marchaient à un pas cadencé parfait. Rigoureuses. Sérieuses.
Amadeus savait que tout était fini. Il laissa les siens dans la taverne de ce soir de mardi où ils s'empoignaient déjà tous comme des chiffonniers, ne sachant même plus qu'ils appartenaient à la même équipe. L'estaminet portait le nom prémonitoire de "Le cul de sac des ivrognes".
Il partit sur les chemins sinueux des routes de campagne boitillant et tanguant suite à la malédiction de glougloudhil. Allait-il en être délivré s'il s'échappait d'ici sans y avoir conquis de terres? Il n'y avait plus qu'à espérer.
Au détour d'un sous bois, 2 acolytes alcooliques se soutenaient mutuellement en vociférant leur joie face à cette ivresse bienfaitrice qui les délivraient des soucis quotidiens et de leur mégère, l'un allant rarement sans l'autre.
Amadeus les aborda.
-Messeigneurs, voulez vous bien me rendre un petit service?
-Kzzzzgrrrvoui, cépourkoi?
-Pourriez vous entonner une petite chanson à boire en y mettant tout votre coeur et tous vos poumons?
-Kidi?
-Idikiveukonchante!
-ahoooohhhh! Faléldire!
Et d'entamer un air sur leurs capacités à ingérer les pires poisons et horreurs de Daifen.
A la 12 ème fausse note tenue, Amadeus ferma les yeux et senti que le manque de talent musical de ces 2 inconnus étaient comme un acte d'exorcisme pour lui.
Le décor sembla devenir plus sombre un instant puis une sorte d'implosion emportant toutes les ombres dans un énorme fracas vit la disparition du maître d'oeuvre.
Amadeus s'en était allé.
Les colporteurs et autres troubadours rapportèrent que la bataille de cette nuit là fut une des plus écoeurantes batailles de tous les temps. Tous les êtres ensorcelés par le pouvoir d'Amadeus se liquéfièrent sur leurs adversaires dès les premiers échanges, laissant pour bien longtemps comme une odeur de lendemain de très mauvaises fêtes sur les cuirasses ennemies.
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Amadeus, la folie a un nom
"La musique et les mots pour toute arme"
Edité par Amadeus Bello'adagio le 29/01/10 à 18:40
Celimbrimbor | 29/01/10 19:10
Miam.
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