Forum - Un chemin chimérique ?
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Sombrebarbe | 14/02/10 21:04
Sombrebarbe se réveilla en sursaut. Les draps moites de sueur...Quel étrange cauchemar.
Il était enchainé à un rocher, sous une pluie battante, alors que des éclairs démentiels zébraient le ciel et que chaque coup de tonnerre déchirait la nuit dans un long fracas..et soudain, une forme ailée cyclopéenne s'approcha.
Battant ses grandes ailes membraneuses, elle sembla lui parler dans une langue inconnue et sifflante, mais dont les intonations résonnèrent dans sa tête...
C'est à présent un nouveau chemin que tu dois suivre. Ton coeur est sec, ta volonté exsangue, tes désirs gisent dans les cendres encore fumantes de tes espoirs déchus...pourtant, une nouvelle quête t'attend.
Prend la route et rejoins la Matriarche. Auprès des membres de son Clan, tu trouveras le chemin qui te guidera vers une nouvelle puissance...
Un éclair aveugla Sombrebarbe, et le monstre avait disparu. Les chaînes qui l'entravaient se mirent alors, tels des serpents aux anneaux puissants, à se resserrer, l'étouffer. Le nain poussa alors des hurlements, dérisoires dans les claquements assourdissants du tonnerre et la mélopée sauvage du vent qui lui giflait le visage. Bientôt, du sang s'écoula du nez et des oreilles du nain.
C'est à ce moment qu'il se réveilla, troublé par ce rêve. Portant la main à l'anneau d'argent dans son oreille droite, il sentit un liquide chaud et épais. Son propre sang.
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Sombrebarbe, au coeur deux fois brisés et à l'âme tourmentée
Edité par Sombrebarbe le 14/02/10 à 23:10
Sombrebarbe | 25/02/10 21:31
Les songes du nain devenaient de plus en plus agités. Baignés de lueurs émeraudes, il se voyait, perdus dans des déserts rocailleux, ou errant dans d'épaisses forêts. Dans ces dernières, des chênes séculaires, le coeur moisi et le feuillage noirâtre, s'écroulaient en grincement lugubres.
Et à chaque fois, le vent charriait toujours la même voix sifflante, qui lui susurrait des mots qu'il ne pouvait comprendre.
Et chaque nuit, cette voix semblait se faire plus impérieuse, plus impatiente. Il semblait même au nain qu'il pouvait y percevoir une pointe d'exaspération à présent...
Étreint par un sentiment de peur incompréhensible, les genoux et les mains au sol, Sombrebarbe pouvait voir, sous l'humus épais de la terre, des formes fines et allongées se mouvoir en ondulant, puis disparaitre.
Et à l'aube, à son réveil, le vieux nain pouvait sentir dans sa barbe les traces de sang séchés, écoulés de son nez ou ses oreilles...
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En mon âme troublée, raisonne un appel...
Charengo | 25/02/10 22:14
Sombrebarbe | 26/02/10 04:11
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En mon âme troublée, raisonne un appel...
Charengo | 26/02/10 07:42
Ben rien !! la suite.....
et ce matin en vous réveillant pareil?!
Lancwen de Sigil | 26/02/10 21:13
Le soleil était haut de le ciel et la Matriarche se reposait au sein de l'antre de la Chimère, Sombrebarbe n'était pas venu, pas encore, pourtant elle avait senti la présence du nain dans la conscience collective de la Chimère, c'est ce qui l'avait poussée à rejoindre l'antre et accueillir son ami. C'est alors qu'elle sombra dans un sommeil profond empli de rêves.
L'endroit avait quelque chose de familier, une copie de son domaine d'Arvandor au moment de l'enlèvement de Valiendil. Des arbres meurtris et tordus l'entouraient, leur feuillage noir laissant suinter une sève visqueuse.
Une espèce de murmure parcourait l'air, quelque chose de sourd, brouhaha de voix multiples. La vampire décida de trouver la source de ces voix.
Elle avança quelques temps, portée par cette voix lancinante jusqu'à apercevoir une silhouette familière et elle sut que ce songe n'était pas le sien.
D'une voix douce, elle appela son ami :
"Sombrebarde..."
Sombrebarbe | 26/02/10 22:46

L'hiver s'éternisait. Un froid glacial s'était abattu sur des dizaines de lieux à la ronde. Au crépuscule, on pouvait entendre, au loin, les hurlements d'une meute de grands loups gris, qui, affamés, se rapprochaient chaque jour des habitations des deux-pattes.
Sur les chemins de rondes de la forteresse, les sentinelles, protégées du froid par d'épaisses fourrures, exerçaient leur vigilant office avec prudence, car, depuis plusieurs jours, une fine couche de glace rendait le sol et les parapets glissant.
Sombrebarbe était monté dans l'échauguette la plus haute, à l'intérieur de laquelle brulait une torche qui vacillait au gré d'un vent de nordet, qui s'engouffrait, insidieux, sous les surcots et les broignes.
Contemplant les champs gelés au delà desquelles on devinait, dans les dernières lueurs du crépuscule, les majestueux sapins, corsetés de neige gelée, il gagnait des heures contre le sommeil...Car il avait le sentiment angoissant que Nyx, en étendant son long manteau, laisserait errer dans la demeure de pierre du seigneur nain, ses deux fils jumeaux et non seulement le doux Hypnos.
Il fallut pourtant abdiquer, bien des heures plus tard, alors qu'un fin croissant de lune avait achevé sa longue course dans la voute étoilée.
........
Dès que le sommeil le saisit, le rêve chimérique l'assaillit.
Il n'y avait plus ni rocher ni forêt. Pas de vent, pas de cri, pas de bruit. Plus de lumière.
Juste quelques instants de néant...Juste quelques instants de cette sensation d'être au plus profond de la terre. Juste quelques instants en fait pour un nain de se sentir apaisé.
Puis, très loin, quelques notes d'une mélodie enfantine.
Une lueur. Une voix.
Celle de Lancwen. Prononçant son nom.
..........
Au matin, Sombrebarbe, bien qu'il découvrit sur son oreiller une quantité de sang encore plus importante que les jours précédents, avait au moins acquis la certitude de n'être pas fou.
Il fit des provisions et entreprit le voyage le menant à la demeure de la matriarche.
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En mon âme troublée, raisonne un appel...
Sombrebarbe | 26/02/10 22:50
(arghh...les fautes...faut que je me r'lise nom de nom
)
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En mon âme troublée, raisonne un appel...


