Forum - [Rp annonce : ordre] La Garde, réveil officiel.

Dakeyras Dat Narumyr | 04/11/06 00:00

La nuit tombait sur la cité qui pourtant semblait briller comme au soleil. Les remparts étaient bien protégés et les portes Est et Ouest avait été fermées avant la nuit.
Les gardes, qui ne manquaient pas, avaient l'avantage de pouvoir garder une cité comme en plein jour, ou presque. En effet la porte nord se trouvait à l'ombre des remparts et que peu de lumière s'y trouvait. C'est là qu'ils avaient décidé de commencer. En effet, lorsque le soleil se fut totalement éteint, un homme vêtu tout de blanc s'approcha par le nord.

* * *

Arthur était un garde de la cité lumière, comme il la nommait. Se soir il avait été affecté aux portes Nord, il était habituellement au niveau de celles de l'Est, mais il n'avait rien à reprocher, il aimait son métier, assez calme mais important, ainsi il le faisait du mieux qu'il le pouvait. La ville le lui rendait bien, rien que par sa beauté.
Il sourit portant un coup d'oeil aux hauteurs de la ville avant de revenir au chemin qu'il surveillait. Son sourire s'effaça alors légèrement. Une silhouette blanche approchait lentement. Il frappa du coude l'autre garde et lui montra l'inconnu. Ils se placèrent de chaque côté des portes, s'en prendre la peine de prévenir les autres et attendirent. L'homme, car ç'en était un, approchait à son rythme. Bientôt Arthur compris, l'homme se déplaçait avec l'aide d'une canne, d'un blanc impeccable. Etait-ce un lumineux ? Il le regarda avec plus d'attention. L'inconnu portait une grande cape blanche qui recouvrait presque entièrement son corps. En effet, Arthur pouvait distinguait une chemise et un pantalon blanc sous cette cape. Son visage, sombrant à moitié sous sa capuche blanche, semblait froid, des cheveux à peine long, blonds, se faisaient visible sous les oreilles. L'homme s'arrêta pile entre les deux gardes. Ces derniers s'approchèrent calmement. Arthur aperçut que la peau de l'homme, au niveau des mains et du visage, était couverte de runes. Arthur regardait attentivement l'homme qui semblait attendre quelque chose à présent. Les portes étaient ouvertes, mais il n'avançait pas. Arthur lança :

- Bonsoir Sire. Pouvons-nous vous aider ?

Et au moment où il penchait un peu son visage pour apercevoir celui de l'inconnu, ce dernier fit un pas sur le côté et abattit sa canne sur Arthur. Celui-là même qui eut à peine le temps d'agripper la canne en son milieu. La suite, il n'eut pas le temps de la comprendre. L'inconnu tira sur la canne qui se sépara en deux. Arthur se retrouva avec le bas de la canne blanche, vide. L'homme en blanc avait à présent une longue et fine lame dans sa main. Dans le même mouvement ce dernier se retourna et trancha la gorge du second garde qui était resté abasourdi par la scène. Le garde s'écroula se vidant de son sang. Arthur tenta de sortir son épée le temps où l'inconnu était de dos, mais à peine avait-il mis la main sur la garde que l'homme en blanc lui plantait sa lame dans le ventre. Arthur s'écroula au sol au même moment que le bas de la canne blanche, qu'il avait lâché sous le choc. Il avait froid et ne sentait plus son corps. Il savait qu'il allait mourir. Son dernier regard se porta sur l'entrée de la cité lumière où l'homme en blanc pénétrait à présent du même pas lent. Arthur soupira et s'éteignit.

* * *

Deux hommes sortirent des arbres et en peu de temps cachèrent les gardes morts avant de les remplacer devant la porte. Au même moment, l'homme à la canne blanche surgissait dans la grande rue centrale de la cité, au bout de laquelle il pouvait voir la grande cathédrale de l'ordre de la lumière. Il marchait calmement, mais légèrement plus vite. Vêtu de blanc, il semblait ne pas troubler les habitudes des personnes marchant autour de lui.
Arrivait presque devant la cathédrale il disparut dans une petite ruelle. Là, une silhouette vêtue de noire l'attendait. Les lèvres de cette dernière trahissaient sa féminité. Elle était un peu essoufflée. La dame porta son regard sur l'homme vêtu de blanc qui lui donna un gros livre, vieux et poussiéreux mais qui semblait étrangement léger. Puis l'homme tourna ses talons.

Les deux silhouettes apparurent dans la grande rue, la dame semblant suivre l'homme. Ils arrivèrent devant la porte de la grande cathédrale. L'homme s'arrêta à ce niveau là. La femme disparut sur sa gauche, longeant le mur. L'homme frappa trois fois à la porte et attendit.

* * *

Un homme traversa la cathédrale et disparut. La femme en noir atterrit entre les bancs. Elle regarda autour d'elle et disparut à l'opposé d'où était partit l'homme. Elle ouvrit plusieurs portes, marchant en silence sur le sol de pierre et de marbre. Enfin, elle pénétra dans une grande bibliothèque. Elle referma doucement la porte et débuta ses recherches à travers les rayons. Un silence pesant soufflait entre chaque livre, chaque page, chaque mot.

* * *

La porte s'ouvrit devant l'homme à la canne. Un religieux apparut et dévisagea l'inconnu, un sourire ensommeillé aux lèvres. Ces dernières bougèrent mais il n'eut pas le temps de parler que déjà l'homme en blanc l'entraînait à l'intérieur. Une main sur la bouche du prêtre, il jeta un coup d'oeil derrière lui avant de refermer la porte. Dans la pénombre du couloir d'entrée de la cathédrale, il passa une main dans le cou du religieux avant de presser légèrement son pouce. Le prêtre ferma ses yeux et tomba lourdement sur le sol. L'homme en blanc ressortit de la cathédrale et se posta non loin de la porte. Il n'attendit que peu avant que la femme vêtue de noir apparaisse à nouveau. Elle ne s'arrêta pas à son niveau et disparut dans une ruelle. L'homme à la canne resta sans bouger un court instant, regardant autour de lui puis d'un pas calme il disparut dans une autre ruelle un peu plus loin.

La femme était là. Elle lui tendit le livre qui ressemblait étrangement à celui que lui avait donner l'homme, mais celui-ci était plus lourd. L'homme le prit et se retourna avant de disparaître dans la grande rue. La femme s'éclipsa elle aussi, mais dans les ruelles.
L'homme à la canne traversa à nouveau la porte nord de la cité mais cette fois, dans l'autre sens et au moment où il passa les portes, les deux gardes remplaçants le suivirent. Le groupe s’éloigna sur le chemin.

* * *

Dans la bibliothèque de la cathédrale se trouvait à présent parmi tant de livre, un vieux manuscrit vide, à l'intérieur duquel, un bout de parchemin remplaçait les nombreuses pages qu’il aurait du renfermer. Sur le petit bout de papier était inscrit à l’encre noire :

" A vous Lumineux, et à tout être de Daifen,

Ceci est l'anonce officielle du réveil d'un nouvel ordre, que certains ont connu de nom, ou à travers le mercenaire que l'on nommait Cerbère. Le groupe de mercenaire que l'on connaissait du nom de "la garde noire" vit à nouveau, cette fois ci, au coeur de daifen. Aujourd'hui nommée, "La Garde", elle reste ce groupe de mercenaires et d'hommes de mains, qu'elle était autrefois. Aujourd'hui, se sont des êtres que vous cotoyez peut-être qui la fondent. Aujourd'hui, ces êtres agissent dans l'ombre sous l'ordre du même homme. L'acte présent dans le vol de ce manuscrit n'est que la preuve de ce réveil, ainsi je vous annonce clairement, la naissance de l'ordre de La Garde...

La Garde."

Le vrai manuscrit se trouvait lui dans les mains de l’homme à la canne blanche, mais à peine le temps du voyage.