Forum - [RP] Récit d'Iviste 01 : Le Pandemonium

Drak Steelfury | 05/03/07 19:05

Le Pandemonium

Longue histoire a raconter que la notre. Et bien plus longue encore a coucher sur papier...
Si cela ne tenait qu'a moi, je trouverais une autre occupation pour mon temps libre, mais c'est une demande du chef, et je ne peux lui refuser cela.
Je ne saurais toutefois pas raconter notre histoire depuis ses origines, celles-ci se perdent loin dans ma jeunesse. En revanche, narrer nos aventures depuis l'arrivèe de notre chef actuel me parrait bien plus judicieux. C'est lui qui a fait de nous ce que nous sommes. Aucun d'entre nous ne saurait nier qu'il y a eu un avant et un aprés Drak Steelfury.

Je me présente tout d'abord. Mon nom est Iviste. Ancien apprentit scribe zélé, l'obscurité des bibliotèques de ma cité m'a un jour lassé et j'ai tout plaqué pour devenir marin. J'avais 20 ans et je voulais de l'aventure. J'en ai eu.
Je me suis d'abord fait embaucher comme matelot a bord du Molonia, un navire marchand tout frais sortit des chantiers navals et qui prenait la mer pour la première fois, les cales pleines a craquer de diverses richesses. Le troisième jour de mer n'était pas achevé que déjà nous nous faisions attaquer par un énorme vaisseau pirate a la coque noire. Lorsqu'il sortit du banc de brouillard, je me rapelle avoir vu certains des vieux loups de mer membres de l'équipage tomber a genoux et se mettre a prier.
Ce navire, c'était le Pandemonium.

L'abordage se fit a une vitesse vertigineuse, les deux navires n'étaient pas côte a côte que déjà des pirates se trouvaient sur notre pont et commenceait leur besogne. Je n'eu la vie sauve que grâce a mon poste de matelot, l'un des pirates, lassé de sa corvèe de pont, m'amena de force a bord du Pandemonium avec la ferme intention de faire de moi son esclave. Ce qui fut le cas durant 5 pénibles journèes où je me vis contraint de vivre avec les quelques animaux présents en cale, avec pour seuls droits celui de respirer et de mettre du coeur aux tâches que mon bourreau me donnait a faire. Tout contact avec tout autre pirate m'était interdit, tout comme le simple fait de parler.

Mais la chance sourit aux malheureux et mon bourreau se fit tuer a l'abordage suivant. Aprés quelques jours de jeûne, le capitaine se rapella ma présence a bord et me fit quérir. Le pirate qui vint me chercher se présenta avant toute chose, ce qui me laissa pantois.
" Salut jeunot, moi c'est Bonar, y'a le pit' qui veut te voir, suis moi!"
Il était souriant et visiblement de bonne humeur. Il était aussi couvert de cicatrice, mais je me rendis vite compte que c'était aussi le cas de la généralité.
Je fus donc introduit dans la cabine du capitaine qui me regarda a peine entrer :
" Petit, Labile est mort, tu n'es plus d'aucune utilité sur mon navire, tu vas donc mourir. A moins que tu n'ais un quelconque talent qui pourrait nous servir et qui me pousserait a te garder parmis nous...
J'étais terrorisé, mais parvins tout de même a articuler quelques mots :
- Je connais les lettres... Et un peu les arts...
- L'art on s'en cogne le groin! En revanche, si tu sais lire et écrire...
- Oui, je sais.
- Alors on va te garder quelques temps, voir si tu t'avère vraiment utile. On avisera par la suite.
- Merci mon capitaine, je ne vous décevrais pas!
- C'est dans ton intérêt. Laisses-moi maintenant!

Ainsi je devins pirate a bord du Pandemonium.

L'on raconte tant sur les pirates, notamment sur l'équipage du Pandemonium, que je ne m'échinerais pas a faire taire rumeurs et légendes a notre propos. Je me contenterais de dire que je n'ai jamais vu plus humain qu'un pirate. Autant pour ses bons côtés que pour ses mauvais. Les pirates sont en majorité assez malins et fourbes, ce sans quoi ils n'ont aucune chance de survie, mais ils sont capable de faire preuve d'une générosité les uns envers les autres et d'une cohésion qui me rendit vite fier d'être des leurs.

Bonar me fit visiter le Vaisseau et me présenta a tous les membres, un par un. Je m'attendais a de l'animosité, de la méfiance, mais je ne vis rien de cela, seulement le plaisir et la curisité d'avoir un nouveau membre d'équipage. Chacun d'entre eux donna le meilleur de lui-même pour m'apprendre ce que je devais savoir sur la vie en haute mer et sur sa spécialité. Je m'apperçus vite que chaque membre avait son utilité et connaissait parfaitement la tâche qu'il avait a accomplir, et ce même durant les abordages. Pour ma part, même si l'équipage entier m'avait accepta comme un des leurs, les tâches qui m'étaient réservées étaient les plus ingrates, a savoir nettoyage du pont, des animaux, corvée de cuisine a l'occasion, mais jamais je ne participais aux abordages, les membres d'équipage m'ayant pris sous leur aile pour les leçons de combat ne me jugeant pas a un niveau suffisant... Parfois le capitaine, nommé Crève-Coeur, me faisait monter dans sa cabine pour lui venir en aide dans ses travaux d'écriture. Il était tout juste lettré et la rédaction de missives lui donnait énormément de fil a retordre. Pour cela je lui était d'une aide précieuse.

J'appris a vivre au milieu des pirates et a les comprendre. Le Pandemonium, vaisseau pirate sans attaches, redouté par nombre de ports et d'armateurs, était en fait davantage peuplé de poètes que de monstres assoiffés de sang. Aucune crainte de la mort qu'ils savaient un passage obligé, aucune pitié lors des abordages car ils savaient que leur rôle ne leur permettait pas d'en avoir, aucune dispute entre les membres d'équipage car ils savaient qu'ils se devaient d'être comme frères... Ils devinrent ma famille.

Et il en fut ainsi durant dix années, où les choses changèrent petit a petit, tout d'abord je fus exempt de corvèes sur un coup de tête de Crève-Coeur qui ne me trouvait pas assez libre a son goût pour écrire ses missives, puis on m'autorisa a participer aux abordages, ce qui ne me réjouit pas vraiment au début, mais qui devint vite anecdotique, notamment grâce a la facilité que j'avais dans le maniement des armes, facilité acquise durant les longues heures d'entraînement. Et on prend vite goût au sang... De temps en temps, un nouveau membre venait se joindre a nous, parfois un membre perdait la vie. L'état mental de Crève-Coeur se dégradait de plus en plus, au point que les membres le pensaient parfois devenu fou... Et le temps suivait son cours.

Et un jour, nous avons abordé le Prestina...

Edité par Drak Steelfury le 05/03/07 à 19:45

Drak Steelfury | 05/03/07 19:45

Fallait pas répondre avant que j'ai finit de corriger tout ça!

Edité par Drak Steelfury le 05/03/07 à 19:46

Bart Abba | 06/03/07 12:53

Bon bin ce fut long mais ça valait le koup d'attendre !!

Baramir Kenzën | 11/03/07 09:53

Ben je n'ai rien à ajouter, sinon un vivement la suite