Forum - Epéedurandhil ... La quête de l'épée
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A'ort Clan du sang | 09/03/07 18:10
Voici le dernier chapitre paru retravaillé et la suite, et la fin de cette épopée.
> Quelquepart à la pointe Sud d'Épéedurandhil, Brèze, l'arpenteuse hordeuse poursuit sa quête de l' Épée dont la possession d'après la légende assure de règner en mettre incontesté sur le continent.
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- Par toutes les vierges apprivoisées des jardins de Gnagdalah !!!! Tu vas m'obéir !!!!
Le vieux marin les bras agrippés à la barre, luttait de toutes ses forces pour garder son cap. L'embarcation gémissait, torturée. Dans l'instant, une nouvelle vague frappa le pont sans courtoisie.
Au fond du frêle esquif, la tête endolorie et les tripes en compote, Brèze avala un nouveau bol d'eau salée, et s'époumona à en recracher les trois-quarts sur le pont.
Elle vérifia les noeuds des cordages qui la retenaient, corde du banc, corde du mat, corde de la rambarde bâbord, de la rambarde tribord. S'il y avait une infime chance que ce rafiot ne coule pas, elle comptait bien se retrouver sur le bout qui flotte.
La gobeline se redressa. Il y avait une accalmie. Elle entendait toujours le vent hurlant entre les vagues, et les roulements de la mer déchaînée. Mais, par 'Uhmor merci, le capitaine avait fini sa chanson.
- Où sommes nous ? hurla la gobeline à demi debout, à demi agrippée à son banc.
- Ahhhh AAAAAhhhh AAAhhh, je n'en ai aucune idée !!!
- Par Amor'h, vous êtes marin !? Vous savez lire l'océan comme un livre ouvert !!!!! Vous devez bien avoir une idée !?
- Oui ! On est su' l'eau ! Aaaahhhh aaaahah aaaahhh !!! Perdus su' l'eau !!!!
- Perduuuuussss dans l'océan
Iiiiiiimm-ennnn-eeennnse errait l'infortuné marin !!!!!
rin rin rin rin rin rin rin rin (bis)
- Oh ! Nooonn ! Pitié !
Abattue la gobeline se laissa retombée sous son banc tandis qu'une nouvelle vague submergait la barcasse.
- rin-rin-rince toi la gorge !!!! remplis toi le gosier !!!!
fous y du rhuuuuuu-uuummmeeee !!!!
avant qu'n'y rent' eul'eau salée !!!!!!
Et, ser' la barre, ser' les dents,
Serre tout ce que t'as en d'dans,
fonce toujours, tout droit par en avant.
Elle était épuisée. Deux jours qu'elle avait pris la mer avec ce fou !
Deux jours de tempête !
Elle avait trouvé Prohy-Baie presque désertée. La garnison était partie se battre dans le centre et il n'y avait que des bateaux de pêches dans le port.
À la taverne, après avoir rectifié le portrait de deux, trois locaux sans manières avec les femmes, même à la peau verte, on s'était mis à lui donner du Madame et à répondre à ses questions.
Elle avait appris que c'était le début de la saison des tempêtes et que la baie de Prohy étant trop petite pour offrir un refuge sûre à la plupart des gros bateaux marchands, ils étaient remontés vers les ports du nord, aux eaux plus calmes. Ne restait donc plus que des pêcheurs peu enclins à risquer leur unique moyen de subsistance dans une mer capricieuse. Bref, elle tombait mal.
Elle avait alors sorti son sourire enjôleur et ses plus beaux bobards. Mais, elle avait eu beau déballer qu'elle était une arpenteuse du seigneur local, qu'elle était dûment mandatée pour faire des mesures sur les côtes du Sud, et qu'elle était prête à payer un bon prix pour les frais et les risques, la réponse avait toujours été la même.
- 'Sous la pointe' ne cessait de dire les marins, 'c'est déjà pas une bonne place avec les courants contraires, mais, en c'te saison, moi, j'm'y risquerais pas.
Elle avait essuyé une vague de refus.
SPPLLLAAAASSSHHH Back !!!!
Une giclée d'eau salée ramena la gobeline au sein de la tempête.
- Ecoute moi mon ami, mon frère des mers
T'es p'têt bien marchand
mais t'sais pas navigué
si tu continues comme çé
c'est toi que j'va te r'trouvé
un d'ces jours au fond de mes filets !!!
Alors ! Oub'ie pas ça !!!
rin-rin-rince toi la gorge !!!! remp'is toi le gosier !!!!
fous y du rhuuuuuu-uuummmeeee !!!!
avant qu'n'y rent' eul'eau salée !!!!!!
N'importe quoi pour ne plus entendre le capitaine chanter. Terrée sous son banc, la gobeline se replongea en arrière.
À force d'entêtement, quelques marins avaient fini par lui indiquer une masure au bout de la baie où vivait un illuminé susceptible d'être assez fou pour l'emmener.
Décidée, la gobeline avait longé le quai jusqu'à la dernière masure qui tenait plus de la cabane à outils que de la maison. Elle avait alors fait connaissance avec le capitaine Mak' Neum et son bateau ''Larme fatale''. Le navire rapiécé avait fière allure à côté du taudis où vivait le capitaine.
Les marins ne s'étaient pas trompés, il s'était révélé assez fou pour accepter son offre. En fait, Brèze s'en rendait compte à chaque instant, il était complètement fou.
Aussitôt le marché conclu, trois jours d'expédition payable d'avance, le capitaine avait préparé son rafiot. La saison était mauvaise et le plus tôt on s'y prendrait, le plus tôt se serait fini.
À peu près à la sortie du port, le vent s'était levé, et depuis, il n'avait fait que forcir.
La première journée, ils avaient suivi la côte comme convenu consciencieusement vers le sud jusqu'à la pointe. Brèze, un peu brassée, avait toutefois pu vérifier tous les points qu'elle voulait.
Arrivé près du cap, elle avait proposé de faire demi-tour, mais, Mak Neum n'avait rien voulu savoir :
- Vous avez payé pour 3 jours, vous aurez 3 jours. J'ai servi 30 ans sur les bacs d'Huqam et j'ai jamais été en retard, jamais arnaqué un passager.
Coincée sous son banc, la gobeline se maudissait. Elle s'était embarqué sur un océan déchaîné, avec un marin qui avait navigué plus de 300 lunes, sur un bac ! Misère. Y a un dieu orc qui devait se rouler par terre là-haut.
- Ecoute moi mon ami, mon frère des mers
T'es p'têt bien pirate
mais t'sais pas navigué
Le passage du cap avait été des plus ardus et l'accalmie que le vieux marin pensait trouver sur la côte Nord n'était pas au rendez-vous. Au contraire, la tempête avait redoublé et après avoir lutté toute la journée et une partie de la nuit, Brèze avait perdu tout point de repère.
Enfin, les choses avaient encore empiré. Depuis quelques heures, le capitaine avait sorti son répertoire de fin du monde et s'était mis à chanter.
...
un d'ces jours au fond de mes filets !!!
Alors ! Ecoute le vieux pecheur
que les vents des 4' mers ont traversé !
et rin...
rin-rin-rince toi la gorge !!!! remplis toi le gosier !!!!
fous y du rhuuuuuu-uuummmeeee !!!!
avant qu'n'y rentre l'eau salée !!!!!!
Brèze se retourna vers Mak'neum à ce moment précis. Le spectacle la saisit.
Le capitaine chantant à tue-tête comme un dément pesait de tout son poids sur la barre. ''Larme Fatale'' gémissait à deux doigts de se faire titanisée.
Une lame de fond la prit par le travers et la souleva. Emportée, la barcasse gîta dangereusement, puis, arrivée au sommet de la vague, atteinte de plein fouet par un vent contraire, se mit à tournoyer.
Imperturbable, le capitaine restait arqué sur sa barre et son gouvernail, le regard braqué sur un point de l'horizon. Il luttait de toute ses forces avec une déterminaton farouche, sans faille, celle du dément auquel tout est possible, y compris bousculer l'univers.
Immobile, fermement ancré au centre de son monde intangible, la syllabe sifflante au bord des lèvres, il était à sa place dans l'univers.
La mer, non ! Elle était tout' eude travers !
Les vents rugirent de frustration autour du capitaine, et le ciel se mit à pivoter autour de lui.
Et, dans un gémissement tel qu'il en avait arraché à un millier de bateaux broyés, l'océan pivota aussi, lentement, il glissa sous le bateau, s'aligna avec la direction que le capitaine avait choisi. Dans un grand fracas d'écume la lame passa et le navire piqua une nouvelle fois du nez.
La gobeline écarquilla les yeux sans comprendre, et poussa une profonde expiration, cette fois, son instinct le lui criait, c'était pas passé loin.
- ... boniment de rasades entrecoupées.
Ecoute moi mon ami, mon frère des mers
T'es p'têt bien des galères du roy ...
mais t'sais pas navigué
Le chant s'interrompit brusquement.
- Aaahhhhh Aaaahhh !!! Elle est là !! Droit Eud'vant !
Oubliant son épuisement, la gobeline bondit et grimpa debout sur son banc. Tout était noir, le bateau, la mer, le ciel.
- Qu'est ce que c'est ????
Une ligne claire et éblouissante traversa l'horizon vers l'avant. À travers, les éléments la gobeline eut l'impression de voir se détacher une crête sombre.
- La Larme de Magdalena !
Le bateau piqua du nez brusquement, puis cala contre une vague.
La gobeline fut projetée en arrière contre le mat. Tout redevint noir. Définitivement.
Le vieux marin se retourna vers la gobeline souriant.
- Alors, on tourne de l'oeil, moussaillon !
A'ort Clan du sang | 09/03/07 18:19
Partie 2 - Au bord des Larmes
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Point de roulis, nul tangage. Brèze battit des paupières plusieurs fois. Le monde avait cessé de se défiler, mais se réduisait pour l'instant à de petits galets devant ses yeux et au bruit de vagues au loin contre la grève.
Au moins, songea-t-elle, c'est la terre ferme.
Son corps était placé sur le côté, jambe gauche sur jambe droite, bras gauche sur bras droit, sur un lit de galets pas toujours ronds, ni lisses. Elle les sentait qui lui rentraient dans la chair.
Mak a fait ce qu'il a pu, mais c'est loin d'être confortable, et je suis trempée.
Je suis vivante. C'est toujours ça. Suis je entière ?
C'était facile à dire. Des pieds aux épaules, il n'y avait pas un muscle qui ne lui envoie des protestations. Elle était frigorifiée, enkylosée, moulue.
Au-dessus du cou, par contre, elle ne ressentait plus rien. Pas de dents qui claquent, pas de joue ou de tempe endolorie. C'était étrange et fort désagréable. Il n'y avait qu'une énorme masse inerte en lieu et place de sa tête, aussi rigide et insensible qu'une enclume, avec fort heureusement, deux fentes pour les yeux.
L'image de son frêle corps de gobeline couronné d'un heaume de plomb lui arracha un gloussement intérieur.
Une vraie paladine ! Il ne me manque plus que l'épée.
À propos d'épée ...
Elle tenta de se redresser. Son geste avorta. Dans sa nuque, un nerf endormi venait subitement de se retrouver immergé dans une vasque de roche en fusion.
Par réflexe, elle ferma les yeux de toutes ses forces. Geste de protection dérisoire.
Des élancements douloureux faisaient éclater son heaume et se taillaient une voie par à coup à travers ce qui un instant plus tôt était encore insensible, puis ils irradiaient et pulsaient dans tous son corps, accompagnant avec un léger retard chaque battement de coeur.
La gobeline aurait sans hésiter, arrèter le premier pour faire taire les seconds.
Mais, elle ne pouvait qu'endurer et attendre le reflux.
Alors qu'elle luttait pour ne pas perdre connaissance, une contine vint à son secours, chantée par une voix ancienne.
''Victimes oubliées d'une lame sans merci
Spectres perdus, ils regrettent leur folie,
Leur appétit de pouvoir, leurs crimes passés
Cent fois expiés sur ce rocher désolé.''
À chaque strophe, la mélodie se substituait peu à peu à la souffrance rythmée.
Une deuxième voix apparue, juvénile, interrompant la première par des questions.
>Viendra-t-elle la délivrance ?
>L'auront-ils ce repos ?
''Non, ils se verront chaque jour plus nombreux
Lorsque par la guerre la lame aura reprit feu.''
L'arpenteuse rouvrit les yeux.
Impossible de se souvenir, où elle l'avait entendue avant. Nullepart ?
Son faux mouvement avait élargi son champ de vision. Le Capitaine de 'Larme Fatale' à quelques pas d'elle, jetait un morceau de bois flotté sur quelques branches maigrichonnes.
Comment pouvait-il espérer allumer quoique ce soit par un temps pareil ?
À l'arrière plan, la proue du bateau reposait sur les galets, et au large, l'océan et les vents se déchaînaient toujours. Toutefois, il ne pleuvait plus.
Était-ce juste une accalmie, ou arrivait-on enfin au terme de la tempête affreuse qui l'avait ballotée pendant 2 jours et 3 nuits ?
La voix du vieux marin jappa sur sa gauche.
- Alors, toujours morte ???
Calmement étendue sur la grève, Brèze esquissa une grimace.
- Non, mais j'ai du ...
La douleur revint intense. Elle prit cette fois-ci la forme d'une pluie d'étoiles explosant en étincelles douloureuses autour d'un nerf à peine remis de son bain forcé.
Incapable de se controler, les yeux de la gobeline roulèrent au fond de leurs orbites, et un long gémissement acheva sa phrase.
Elle se força à rouvrir les yeux dès qu'elle put.
Le capitaine était penché sur elle, avec un air encourageant.
Détachant bien ses mots, avec mille précautions, elle reprit.
... laissé un morceau de ma tête dans votre bateau.
- Z'avez la têt' dure. J'ai vérifié. C'est rien qu'une grosse bosse que z'avez là. L'temps est au beau fixe. Va p'têt y avoir un'calmie d'une paire d'heures. Fadra en profiter ! En 'ttendant, j'prépare une flambée et un r'pas, pis zou, on rentr'au port. Ah pis! Ça vous f'ra un supplément pour l'excursion.
- L'excursion ?
Sa tête refusant toujours de bouger, lentement, Brèze remonta sa main au niveau de sa nuque et commença à tater le terrain. La douleur était vive, mais si elle ne se relevait pas trop brutalement comme une ''étourdie'', elle devrait pouvoir la supporter.
- Icite, ce sont les larmes de Magdalena.
La gobeline jeta un coup d'oeil alentour. Une petite crique de graviers s'étendait de part et d'autres sur 50 toises, au-delà s'élevaient des falaises noires. Elles étaient ceintes d'une mince couronne de broussailles aux racines d'un blanc laiteux, qui cascadaient du haut des falaises et les striaient comme des pleurs.
- Elle a pas du avoir une vie des plus drôles cette Magdalena.
- Que nenni, c'tait dans les derniers jours de la gran' guerre. Eule Conquérant avait vaincu, pis capturé son dernier opposant. Un trait' de sa prop' famille à c'qui est conté. Y lui restait pus qu'à l'exécuter prop'ment pour devenir eule maitre incontesté du continent, comme lui avait dit la prophétie.
Mais, comme qui dirait son adversaire, il était de nob'eu lignage. Y résolut don' de lui trancher l'col lui-mêm'. Le jour venu, au moment même où le Conquérant levait son épée, la femme de son ennemi, elle-mêm' , se jeta sous Durandhil en cré'ant grace pour son époux, le priant de plutôt lui prendre sa vie à elle que de j'ter bas la tête de l'homme à quel' el's'était vouée.
El'tait d'une telle grâce, d'une telle beauté que le roi en fut désarmé, mais impitoyab' lui trancha le col.
- Pour un désarmé, c'est un peu violent !
- Ben, l'a accepté sa volonté, quand mêm' à la Magdalena ! Pis, l'a laissé son époux lib' de partir ! Par tel'ment tourmenté, cui-là qu'a pas mis longtemps à disparaît' si bien qu'onc le revu ! Yamais !
- Triste histoire !
- À c't une tragédie, Oui ! Pis le Roi après, il eut des r'mords qu'dit l'histoir', comm' qu'si qu'ça le hantait d'avoir été si dur ! C'est de c'temps là qu'on dit qui décida de s'départir de l'épée.
Pendant le récit de Mak, le vent était tombé.
- Il est temps de faire votre feu, capitaine.
Le vieil loup acquiesca, sortit une baguette de ses poches et la jeta dans le tas de bois trempé.
- Gran'temps !!!
''Ignito'' lança le vieux marin. Aussitôt, la baguette s'embrasa.
- Qu'est ce que ... ???!! Vous êt ...
- Aaahhh !!! Mage ??? Non, j'aim'ras ça, ben assez. Mais, j'en ai transporté un v'là quequ'temps. Y était sans l'sou qui disait, et y m' a proposé c'te baguette pou' paiement de mes services. À l'époque, j'ai hésité tantot à le j'ter par' d'ssus le bord, mais je dois dire que c'est ben pratique !
La gobeline acquiesca.
Sous les flammèches magiques, le bois humide brûlait en rechignant, et le feu dégageait plus de fumée qu'il ne réchauffait, mais, sa simple vue était des plus réconfortante.
Pour le repas, la gobeline ne put avaler que quelques cuillerées de soupes. Elle était nauséeuse sans savoir si cela était l'effet de son voyage mouvementé ou de sa blessure à la tête. En fait, quelquepart dans sa nuque, un nerf maltraité prenait sa revanche à provoquer des haut-le-coeur.
Le calme et la tranquilité des lieux après tous ses jours mouvementés lui redonnèrent des forces.
Mak commençait à plier bagage.
- Faut profiter de l'accalmie !
- L'endroit est un peu sinistre, mais emprunt de sérénité. Curieux que personne n'ai eut l'idée de venir s'installer ici
Le marin se tourna vers elle, et hurla de rire :
- AH ! Pour sur, la blessure est pus profond' que j'aurions cru ! L'ilot est loin de tout', et, l'est pus maudit qu'un parricide. Allez pas conter au port qu'on a fèt escale icite. Nous pendraient pour conjurer le mauvais sort. AAAaahhh !!!
Impassible, la gobeline regardait vers l'intérieur de l'île. De la petite crique, une prairie à l'herbe rase montait en pente douce grignotée par les rochers. Elle se réduisait progressivement à un mince ruban et disparaissait derrière une ligne de broussailles.
- Vous m'aviez parlé d'excursion Mak, mais je n'ai visité aucune ruine ...
Le capitaine leva un nez interrogateur et soupconneux.
- Bé, y a pas de ruines, ici ! J'vous dit. C'est maudit. Allez, on embarque !
- Je m'en vais vérifier ça.
Et, Brèze entreprit, titubante, de remonter la prairie.
Hein ???
Qu'elle est hantée !
- Ma maudite, rev'nez ici !
- Une maudite sur une ile maudite ! Ca n'arrive pas tous les jours.
- Je m'en va sans vous !
- Vous ne serez pas payé pour l'excursion !
Derrière elle, Mak se mit à jurer, et à hurler qu'ils avaient pas de temps à perdre avant le retour de l'orage, qu'il l'attendrait pas, que c'était de la folie, qu'elle tenait pas debout, qu'il viendrait pas la chercher.
La gobeline sourit. Le temps qu'il soit à court d'aguments, elle serait de retour.
En haut de la prairie, cinglant le dense mur de broussailleuses, un mince sentier s'enfonçait.
- Revenez ! Y a des spect's !!
Elle l'emprunta.
Au-delà, en léger surplomb, elle devinait le haut des falaises qui ceinturaient l'île.
À suivre ...
Suite et fin : Entretien avec un spect'
Baramir Kenzën | 11/03/07 15:29
Vivement la suite alors
