Forum - Chopindhil - Prélude

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Lancwen la Pourpre | 20/08/21 11:27

La taverne était vide en cette fin de soirée d'été, le tavernier récurait sa vaisselle en chantonnant un air à la mode. Malgré l'époque, la fraicheur était de mise et l'âtre était fourni en combustible. Il émettait une lueur projetant des ombres dansantes sur les murs de l'établissement.
La porte d'entrée s'ouvrit laissant entrer une brise fraiche qui mit à mal les torches de l'encadrement. Trois individus en habits de cavalier et couverts de poussière firent leur apparition.
_ Messieurs ! bienvenus à la Taverne du sang de cochon ! Que puis-je pour vous ?
L'un des hommes s'approcha du tavernier, posant un coude sur le comptoir et relevant son chapeau, ses compères prenant l'espace dans la salle.
_ Salut Tavernier, tu vas pouvoir me renseigner.
_ Euh, et bien, je peux toujours essayer.
_ Nous cherchons une amie à nous qui doit se trouver dans cette ville, nous supposons qu'elle a dû descendre dans une taverne.
_ Bah les clients, ça va ça vient vous savez.
_ Voyons, une femme, tu ne dois pas en croiser tous les jours dans ton bouge. Dit l'homme d'un ton plus insistant.
_ Tavernier, ces messieurs sont là pour moi.
Une voix féminine se fit entendre d'un coin sombre de la pièce. La présence de cette femme aurait été indécelable autrement.
_ Bien Ma Dame.
_ Tu n'es pas facile à trouver abomination.
_ Vous devriez être plus courtois messieurs.
_ Tu n'es pas humaine, tu es un monstre et nous allons ramener ta tête à notre commanditaire.
_ J'aimerais bien savoir ce qu'il vous a dit sur mon compte, les monstres sont tellement différents les uns des autres.
_ Cela n'a pas d'importance, tu vas mourir ce soir !
Le signe de tête du chef donna le signal de l'assaut. D'un geste souple, les chasseurs firent tomber leur cape de voyage à l'unisson. Dans le même mouvement, une hache de lancer vint se planter à quelques centimètres de la tête de la femme qui avait imperceptiblement bougé tandis que les deux autres sortaient leur épée.
Sans l'ombre d'un doute, ces hommes étaient entraînés et aguerris.
La seconde hache se planta dans la chaise où elle se tenait l'instant d'avant. En deux foulées, elle était déjà dans la garde de l'homme le plus proche. Son regard d'étonnement fit sourire la femme, son hurlement de douleur douce mélodie à ses oreilles alors un craquement sourd de côtes brisées retentit dans la salle vide, un poing fracassant tout sur son passage. D'un coup d'œil, elle prit l'information sur ses deux autres adversaires pendant que sa cible s'écroulait en se tenant le côté. Les deux hommes s'étaient rapprochés, leur visage s'était fermé se rendant sûrement compte de la tâche ardue dans laquelle ils s'étaient lancés. Le lanceur de haches avait empoigné deux dagues d'un pied de long et son compère avait maintenant un petit bouclier en plus de son épée courte.
_ Votre expérience ne semble pas s'étendre à mon cas ou votre commanditaire a omis une information cruciale à mon sujet.
Le chef du groupe était maintenant beaucoup moins loquace et sa seule réponse fut un rictus de haine.
_ Venez donc prendre votre leçon.
Elle leur fit un geste de la main pour les enjoindre à l'attaquer. Les deux hommes se séparèrent pour pouvoir frapper à des angles différents. Dans la meilleure formation possible, ils passèrent à l'attaque, un coup d'épée en oblique de haut en bas. Sur un humain normal, la vitesse d'exécution du mouvement aurait été fatale à la cible. Encore aurait-il fallu qu'elle soit humaine. Il vit du coin de l'œil la femme passer sur sa gauche et lui asséner un violent coup de coude qui enfonça sa pommette gauche et l'envoya rouler à terre. Le troisième larron tenta sa chance, lançant attaque après attaque sans réussir à toucher. Sur un nouveau coup raté, la femme attrapa sa tête d'une main la baissant en direction de son genou. Le nez éclata sous la violence du choc projettent du sang sur la femme. Celle-ci s'essuya la figure d'un doigt avant de le lécher.
_ Votre mort n'aurait pas d'intérêt, vous n'êtes pas une menace pour moi, maintenant vous allez répondre à mes questions dit-elle en s'approchant du chef dont la pommette commençait déjà à prendre une teinte violacée du plus bel effet. N'y voyant plus que d'un œil, l'homme tenta bien un vain coup d'épée que la dame bloqua avec son talon.
_ Qui est votre commanditaire ?
_ Je ne connais pas son nom.
_ Vraiment ?
S'agenouillant à ses côtés, elle appuya avec son pouce sur la facture, l'homme hurla.
_ Je te le jure ! Le contrat nous demandait de ramener ta tête sur Chopindhil à la taverne du port de Wola.
Il lui tendit un parchemin contenant les informations du contrat. Après l'avoir lu, elle l'empocha.
_ Si jamais je vous retrouve sur mon chemin, je ne serai pas aussi magnanime.
Elle se tourna ensuite vers le tavernier et lui lança une petite bourse.
_ Tiens, pour le dérangement !
_ Merci Ma Dame.
Elle prit alors son manteau et sortit de la taverne. Une fois dehors, elle prit le chemin du port...

Edité par Lancwen la Pourpre le 20/08/21 à 11:27

Celimbrimbor | 20/08/21 23:17

Que voici un retour charmant.

Baron De Pierrefonds | 26/08/21 07:50

Dans un coin de la taverne malfamée où il se trouvait fumait un nain. De ses narines sortaient de gros panaches gris qui allaient se perdre dans les méandres de barbe.

Le spectacle auquel il assistait était pour le moins intéressant. Les deux spadassins, aguerris, avait brillamment commencé le combat avec des gestes de mort précis. Malheureusement pour eux, leur programme s'était heurté dans un mur plus costaud que prévu.

Notre ami nain pris note de ne pas faire la même erreur et de sous-estimer une femelle. Un point commun qu'il partageait avec la gente féminine, de par sa taille, source de raillerie récurrente et donc de règlement de compte plus ou moins sanglant.

Une fois l'incident clos, celui qu'on appelait le Baron replongea son nez dans sa chopine. Il en était à sa 10ème et jusqu'alors, peu de nains avaient répondu à son appel sur ce Dhil... La campagne serait rude, car chacun sait que les nains sont plus forts lorsqu'ils sont ensemble, et que le cours de la bataille ne tiens qu'à une hache de plus ou de moins !

"Tavernier !" tonna-t-il
"Une autre chopine, et trouve moi quelques gamins des rues, j'ai un boulot pour eux !"

Baron De Pierrefonds | 31/08/21 20:50

Après quelques lunes bien remplies, le Baron accusait le coup. La fatigue se faisait sentir et il ne voyait pas le bout de ce Dhil ! Enfin pour le moment...

Mais force était de constater que des nains avaient répondus à son appel, et que nombre de racailles avaient prit le radeau avec rien que moins pour costume !

10 lunes, 8 combats, 5 radeaux, et 10x8x5 chopines, pas si mal !

La seule déception finalement avait été de se souvenir douloureusement que tous les nains ne se valaient pas...

Certains se terraient dans leur coin, attendant de ramasser les miettes sur le champ de bataille, d'autres oubliaient la valeur du combat pour ne se préoccuper que d'or. Enfin l'un d'entres eux avait élevé au rang d'art le rôle de vache à lait, creusant matin et soir pour fournir d'autres larrons en or... Quel triste comportement était-ce là... Quelle "petitesse", aurions nous dit sans crainte d'un mauvais jeu de mot...

Mais qu'importe, comme chaque lune, les haches brilleraient sous la lune, les boucliers se heurteraient avec fracas, et au matin certains prendront le radeau pour de nouvelles aventures...

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