Forum - La cavalière : 1 Rencontre

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Kei Kishimoto | 13/03/23 18:25

Le cheval noir comme la suie marche tranquillement au pas. Sur son dos, la Cavalière somnole, bercée par le roulis de sa monture. Il fait beau et chaud, pas un souffle d'air ne vient rider la surface de l'océan. Le cheval s'arrête, ce qui a le don de réveiller complètement la Cavalière : c'est une mi-elfe, mi-humaine, assez grande, les cheveux blonds attachés dans son dos par un élastique rose, une tunique marron qui dévoile ses épaules et laisse deviner une poitrine pleine et fièrement dressée, une courte jupette qui remonte sur ses cuisses, laissant apparaitre deux dagues dans leur gaine de chaque côté de ses mollets. La jeune femme met sa main en visière au-dessus de ses yeux et scrute l'horizon à la recherche de son radeau qui ne saurait tarder. Mais cette fois-ci, elle a décidé de ne pas embarquer : il lui tarde d'explorer le monde et de découvrir d'autres horizons. Elle presse les flancs de sa monture et la dirige vers le petit village de pêcheurs qu'elle aperçoit un peu plus bas.
La rue principale est déserte mais du bruit s'échappe de la porte grande ouverte de la seule et unique auberge. La Cavalière bondit de son cheval qu'elle attache à un poteau en bois et pénètre dans l'estaminet. La pénombre régnante l'empêche de voir à l'intérieur du local où les voix se sont éteintes à son entrée. Puis ses yeux s'accommodent à l'obscurité et elle distingue deux silhouettes au comptoir, tandis qu'une jeune servante s'occupe de briquer les tables en bois luisantes et poisseuses. Le patron, un homme obèse planté derrière son comptoir, la déshabille de la tête aux pieds puis s'adressant aux deux autres, lance :
- Eh, les gars, matez-moi la donzelle !
Les deux autres se retournent et la dévisagent à leur tour.
Sans s'offusquer, la Cavalière s'approche du comptoir et dit :
- Bonjour, c'est possible d'avoir une bonne pinte de bière bien fraîche ?
Le patron ricane :
- Ecoutez-moi ça ! Elle a de quoi payer la donzelle ?
Sans se départir de son sourire, la Cavalière sort une bourse bien remplie d'une poche de sa tunique et la fait miroiter au patron. Celui-ci saisit alors un bock et le remplit avant de le poser bruyamment sur le comptoir devant sa nouvelle cliente dont il reluque les bouts de seins dressés sous l'effet de la différence de température entre le dedans et le dehors. Les deux autres clients se rapprochent de la Cavalière : ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau et la jeune femme se dit qu'ils doivent être jumeaux. L'un d'entre eux vient se placer à sa droite, encadrant ainsi ce beau morceau de fille. La fille en question saisit son bock de bière et en avale une gorgée. Elle soupire d'aise, essuie la mousse qui est restée sous son nez et va pour reposer son bock sur le comptoir lorsqu'une main hardie se pose sur sa fesse droite et descend le long de sa cuisse avant de remonter vers son entrejambe. Le temps semble suspendu, les secondes s'égrènent au rythme de la main qui remonte inexorablement. Puis l'enfer se déchaine.
La Cavalière propulse son bock de bière entre les deux yeux du propriétaire de la main, le jumeau à sa droite, qui s'écroule sous le choc. Dans le même temps, sa propre main droite glisse le long de sa cuisse, extrait la dague de sa gaine et se retourne vers le jumeau de gauche qui s'apprête à la saisir par le cou avec manifestement une grande envie de l'étrangler. Mais il n'est pas assez rapide : la Cavalière saisit brutalement la main qui se tend vers sa gorge, la plaque sur le comptoir et d'un geste fulgurant la transperce de sa dague qui se fiche dans le bois du comptoir. Le jumeau n'a pas le temps de se mettre à hurler : une autre dague jaillit dans son champ de vision et vient se positionner tout contre sa gorge. Sa pomme d'Adam monte et descend à toute vitesse, il suffit que la femme appuie un peu pour qu'il se retrouve égorgé comme un goret. Puis la douleur arrive et il se met à hurler en essayant d'arracher la dague plantée dans le comptoir et donc dans sa main.
La Cavalière se tourne alors vers le patron sidéré et lui dit :
- Je peux ravoir un bock de bière, s'il vous plait ?
L'homme obèse obtempère sans rien dire et lui tend un bock rempli à ras bord d'une bière mousseuse et fraîche. La femme le vide puis jette une pièce d'or sur le comptoir :
- Voilà, et désolée pour les cris de cet idiot.
D'un geste nonchalant, elle récupère sa dague, laissant le jumeau s'affaler sur le sol poussiéreux, sa main blessée plaquée contre son torse.
- La prochaine, méfiez-vous avant de vous attaquer à une femme, bande d'idiots...
Puis elle tourne les talons et ressort de l'auberge, désaltérée mais la vessie déjà pleine.
Elle détache son cheval, se hisse dessus et va pour quitter ces lieux lorsqu'une voix l'interpelle :
- Madame, madame !
Elle se retourne sur sa selle et aperçoit la jeune fille qui briquait les tables dans l'auberge.
- Je peux venir avec vous ? Je n'en peux plus de faire la bonne ici et de subir les assauts de ce gros porc de patron toutes les nuits. S'il vous plait..
Des larmes perlent au bord de ses paupières. La Cavalière la regarde fixement puis lui demande :
- C'est quoi ton nom ?
- Kira, madame, je m'appelle Kira.
- Très bien Kira, va rassembler tes affaires, je t'attends...
- Je n'ai pas d'affaires, et si je pénètre à nouveau dans l'auberge, j'ai bien peur que...
- Ok, arrive.
Elle tend la main à la jeune fille et la hisse à la force de son bras sur sa monture... Puis sans un regard en arrière, elle presse les flancs de sa monture tandis que deux bras se nouent autour de sa taille. Un léger sourire se met à flotter sur les lèvres de la Cavalière.

Keï Kishimoto, bonsaï !!

Celimbrimbor | 16/06/23 11:37

[HRP] Une suite ? [HRP]

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