Forum - [ RP Serviettemouillédhil ] Une arrivée bien arrosée !

Index des forums > Rôle Play > [ RP Serviettemouillédhil ] Une arrivée bien arrosée !

Movézeuil | 25/03/07 20:02

Movézeuil se tenait sur le pont. Il observa attentivement autour de lui pour vérifier qu'il était bien seul. Dans les mâtures, la vigie, pirate de son métier, semblait somnoler, les autres marins devaient se trouver dans les cabines. Rassuré, il éjecta son déjeuner par dessus bord. Le vent l'emporta au loin. Il essuya soigneusement sa barbe tressée puis avança prudemment sur le navire. Même par mer plate, le Nain sentait son estomac se retourner et ses jambes se dérober sous son poids. Cela faisait trois lunes qu'ils étaient entourés par cet océan et toujours rien à l'horizon. Les jours passaient et se ressemblaient. Même si de temps à autre, des jeux étaient organisés. Le préféré du Vénérable Ancien était le Peau. Il s'agissait de rassembler des épidermes de toutes sortes et d'en faire des combinaisons. Mais Khair, le cuisinier, avait, grâce à son expérience, une perfection dans son tannage qui rendait ses associations imbattables. A chaque partie, il en sortait plein aux as. Soudain du haut de son mât de misaine, le pirate se mit à gesticuler. Il semblait vouloir communiquer mais il était muet, comme une carpe. Movézeuil, se doutant de la cause de l'agitation, sentit une énergie nouvelle l'envahir. Frais comme un gardon, il courut vers la proue.
- TERRE. hurla-t-il, heureux comme un poisson dans l'eau. TERRE !
Des profondeurs du navire monta une clameur et le premier des marins passa la porte. Il tenait un sabre recourbé dans chaque main et les brandit en l'air pour manifester sa joie. D'autres suivirent, envahissant peu à peu le pont.
- Sairp, hier, ne m'avais-tu pas dit que nous ne rencontrerions que l'océan pendant plusieurs Lunes encore ?
Le dénommé Sairp, en entendant la question, observa l'horizon puis répondit dépité qu'il n'avait jamais entendu parlé de ce continent. Le navire, fendant les flots, se rapprochait rapidement de ce qui était devenu la destination du voyage. Peu de temps après, ils l'ancrèrent dans une petite crique et se préparèrent à mettre les chaloupes à la mer pour rejoindre la terre ferme. Mais un membre de l'équipage arriva en courant auprès de Movézeuil.
- Nous n'avons pas de chaloupe, seigneur.
- Et où sont-elles ? s'énerva le Nain.
- Et bien ... commença-t-il prudemment. Vous vous souvenez que le navire était trop chargé lorsque nous sommes partis ? Et que nous vous avons proposé de laisser quelques tonneaux de bière aux docks ?
- Où veux-tu en venir ? demanda le Nain qui commençait à comprendre.
- Et bien ... vous avez refusé et vous nous avez ordonné de laisser les chaloupes.
La tête du pirate alla rouler sur le pont tandis que Movézeuil, aussi rapidement qu'il l'avait sorti, rangea sa hache. Le roulis faisant traverser le navire au crâne de long en large. Il désigna un marin pour lui courir après puis jeter le cadavre par dessus bord. Pendant ce temps, il s'interrogea : Comment rejoindre le continent ? Une lueur illumina ses yeux, il avait une solution. Il allait se mettre dans un tonneau qui serait mis dans les flots et le courant devrait l'amener à la plage.

****

Une Lune plus tard, il sentit son tonneau heurter quelque chose. Tout ankylosé, il le brisa et fut ébloui par les rayons du soleil. Il cligna des yeux et distingua le lieu où il se trouvait. Il s'agissait d'une étendue immense où des récipients pleins d'eau étaient disposés. Dans ceux-ci trempaient toutes sortes de tissus. S'interrogeant sur la nature de ce phénomène, le Nain s'extirpa des planches de bois et s'approcha d'un des bacs. Haçable, un vieil homme, agitait un drap rouge dégoulinant.
- Où sommes-nous, vieillard ?
- Sur Serviettemouillédhil, seigneur. répondit-il sans lever la tête.
- Et sais-tu où je peux loger ?
- Il y a une maison vide à la fin du village. Cependant, je dois vous prévenir que des habitants vous porteront du linge à laver, chaque jours, et qu'une fois propre vous devrez le donner à la personne qui se trouve sur l'autre rive afin que celle-ci le fasse sécher.
- Très bien.
Movézeuil s'éloigna. Il allait devoir trouver une solution pour se débarrasser de cette corvée. Enfin, il avait jusqu'à demain et avait bien mérité une bonne nuit de sommeil.

Edité par Movézeuil le 25/03/07 à 20:05

Black Mamba | 25/03/07 20:38

Ohlala ! mais c'est quoi ces jeux de mots ! C'est vraiment pas possible de dire des choses pareilles

Celimbrimbor | 27/03/07 13:24

Amusant.

Baramir Kenzën | 31/03/07 15:08

Ben c'est marrant les jeux de mots, non ? Même si je suis pas sur de tous les avoir vu

Movézeuil | 31/03/07 22:04

Une pâle lumière traversa les minces rideaux qui couvraient la fenêtre. Prenant de l'ampleur, elle éclaira peu à peu la hutte. Un bras jaillit de sous les couvertures, suivit par une barbe rousse hirsute. Un bâillement caverneux se fit entendre. Enfin, Movézeuil sauta hors du lit et s'étira. Il revêtit son armure et passa Kal à sa ceinture. La journée pouvait commencer. Il sortit et se retrouva face à un monticule de serviettes sales. Il les ignora et s'apprêtait à poursuivre son chemin lorsqu'un homme, bondit de derrière le tas. Il portait des vêtements imbibés d'eau, et une flaque commençait, déjà, à se former autour de lui.
- Belle journée n'est-ce pas ? lança-t-il d'un ton jovial.
- Hum, oui sans doute.
- Rien de mieux qu'un beau soleil pour laver le linge.
- Hum, oui sans doute.
- Je ne souhaite pas vous presser mais votre associé attend la livraison.
- Hum, oui sans doute.
- J'ai d'ailleurs un message pour vous. dit-il sortant une lettre de sa poche. Tenez !
Il l'attrapa, la déplia et se mit à la déchiffrer. A mesure que la lecture progressait le messager reculait. Lorsqu'il pensa être assez loin, une cinquantaine de pieds le séparait à présent de Movézeuil, il reprit son observation. Le visage du Vénérable Ancien était passé, en un temps record, de la surprise à la colère. Soudain, la feuille s'enflamma, les cendres s'envolèrent portées par le vent. Le Nain poussa un hurlement puis fonça tête baissée sur l'homme, toute fatigue avait disparu. Ce dernier, terrorisé fit volte-face, et s'enfuit. Mais, il trébucha dans un large bac et s'étala de tout son long, soulevant une gerbe d'eau. Il se releva et disposa soigneusement les serviettes qu'il avait déplacé. A ce moment, sa tête se trouva séparée de son corps. Elle plongea dans le fluide qui prit aussitôt une teinte sanglante. Le reste du corps continuait étrangement son travail, tel un pantin désarticulé. Une main attrapa un chiffon, à présent rouge, le trempa dans le liquide et l'étendit sur le fond de bois du récipient tout en le frottant énergiquement. Le Nain sans se soucier de cet étrange phénomène mit son cerveau en route. Qu'allait-il faire dans cette galère ? Déjà qu'il avait des serviettes à laver, il fallait en plus que son associé soit cet être infâme. De plus, il ne pouvait pas l'attaquer puisqu'un bras de mer les séparait. A ce moment, un forgeron s'approcha. Son armure était impeccable et resplendissait au soleil.
- Réunis nos affaires nous partons ! ordonna Movézeuil en rangeant sa hache.
- Seigneur, il reste des Oreilles Pointues.
- Je sais mais ce continent est maudit. dans un murmure. Nous sommes liés à ...
Le vent emporta les paroles du Nain qui furent cependant saisies par le guerrier.
- Par quelle sorcellerie ! s'exclama-t-il.
- Ce doit encore être un de ses plans machiavéliques. Il doit manigancer quelque chose.
- Si je comprend bien, les serviettes que nous devons laver ... elles sont pour lui ?
- En effet. Si on ne lui envoie pas ce foutu linge, nous ferons faillite. Mais je n'ai aucune envie de travailler avec lui. Je préfère partir.
- Nous pourrions ........ proposa le forgeron après un instant de réflexion.
Les éléments vinrent une nouvelle fois jouer les trouble-fête.
- Hum ... une idée folle mais qui pourrait marcher. pensa à voix haute Movézeuil.
Après avoir pesé le pour et le contre, il envoya ses forgerons dans les bois, chercher quelques Elfes qui seraient affectés au nettoyage. Le plan se mettait en marche

Edité par Movézeuil le 31/03/07 à 22:06

Behaine | 31/03/07 23:00

Yeah, ca devient prenant. La suite !

Baramir d'Eckmöl | 01/04/07 10:23

Mais pourquoi faut-il qu'il y est du vent sur ce foutu continent ? On a pas besoin de vent pour laver les serviettes ?

Movézeuil | 08/05/07 18:17

Un fouet claqua. Des hurlements retentirent. Les Elfes accélérèrent, à nouveau, la cadence. Depuis six Lunes, ils lavaient des serviettes à un rythme effréné. Plonger. Frotter. Deux gestes qu'ils répétaient à longueur de journée. Ils ne pouvaient pas dormir. Ils étaient épuisés. L'un d'eux, n'arrivant pas à surmonter la fatigue, avait fermé les yeux. Son cadavre décorait, à présent, la porte d'entrée de l'atelier.
- Toi, là-bas, arrête de rêvasser.
Le fouet lui lacéra le dos. Encore. Et encore. La chair était à vif, la douleur insurmontable. Il serra les dents et se remit au travail. Dans un coin de la pièce s'entassait un monticule de linges. Deux esclaves s'en saisirent précautionneusement. Ils le transportèrent à l'extérieur. Dehors, le soleil brillait. Une brise agréable circulait. Movézeuil, allongé sur le sable chaud, en profitait, tout en écoutant le doux chant des oiseaux. Il remarqua les Longues Oreilles. Il se leva et s'approcha, un sourire sur les lèvres.
- Vous allez livrer cela chez qui vous savez. lança-t-il, en se frottant les mains.

***

L'espion se présenta devant Movézeuil. Il transpirait sous son sombre manteau que le vent soulevait. Il semblait réticent à l'idée de donner ses informations. Mais il le fallait.
- Mon Vénérable Ancien. dit-il en s'inclinant.
- Alors ? Quelles sont les nouvelles ?
- Eh bien, il se trouve que votre plan ne fonctionne ... pas ... très bien.
- Comment est-ce possible ? Les serviettes n'arrivent pas à destination ?
- Le problème n'est pas là. Votre collègue les reçoit bien. Mais il ne semble pas s'en occuper. Elles s'entassent dans le campement. Je crois qu'il a trouvé un autre moyen pour se faire de l'argent. Je vais essayer d'en savoir plus sur ses activités.
- Le fourbe comment a-t-il osé ? Mon plan était parfait. L'ensevelir sous les serviettes. Trop occupé par le séchage, il n'aurait plus eu le temps de se développer. Il n'avait pas d'esclave pour s'en charger.
Le Nain était furieux. Il ne tenait pas en place. Des idées se bousculaient dans son esprit. Toutes irréalisables. Peut-être pouvait-il construire un pont au dessus de la mer afin de le détruire ? Trop long. Ou alors, mettre ses troupes dans des catapultes et les envoyer de l'autre côté ? Trop risqué. Il ne pouvait l'atteindre. Mais si. Il le pouvait ....

***

Quatre Lunes étaient passées. Elles avaient été sanglantes. Mais pas assez. Les troupes ennemies étaient trop peu nombreuses. Movézeuil résistait aux assauts des trois adversaires. Il s'en sortait sans dommage.

Du sommet d'une tour de garde, il scrutait l'horizon. Attendant, avec impatience, de voir apparaître l'armée ennemie. Le coucher de soleil était sublime. L'astre semblait s'enfoncer dans les profondeurs de l'océan. Un halo mauve et orange l'entourait. Soudain, un nuage de poussière se leva, l'empêchant de poursuivre sa contemplation. Il fit un ample mouvement du bras comme pour le chasser. Cependant, le rapprochement se fit peu à peu dans son esprit. Les troupes étaient arrivées et elles semblaient plus nombreuses. Il parvenait, en effet, à discerner six bannières différentes. Enfin. Une véritable bataille s'annonçait.

***

La bataille avait été de courte durée. Les forces ennemies avaient rapidement pris le dessus. Des cadavres jonchaient les rues. Les serviettes volaient, traversant le camp en ruine, dans une danse pittoresque. Pendant ce temps, un Nain, seul sur son radeau, voguait. Etrangement, un sourire éclairait son visage. Il avait réussi. Son plan machiavélique était un succès. Son maudit collègue ferait faillite dès la Lune suivante. L'océan était agité mais rien n'aurait pu entamer sa joie ... même pas une tempête.

Edité par Movézeuil le 08/05/07 à 18:18

Behaine | 08/05/07 19:04

Mwarf génial

Black Mamba | 08/05/07 19:32

Ca me fait penser à quelque chose c'est bizarre

Movézeuil | 08/05/07 21:22

A quoi donc ?

A'ort Clan du sang | 10/05/07 04:52

J'espère que personne ne va leur dire que finalement, ils sont sortis à la même lune !
( Bel exploit !!! )

Vici De Dominaria | 15/05/07 19:28

La nuit avait été un peu plus calme, à mesure qu'il s'était éloigné de Serviettsechdhil et de la tempête qui y faisait rage. Et là, c'était le matin... un matin brumeux, pas forcément ce qu'il y avait de mieux pour se repérer, mais au moins il ne pleuvait plus. La pagaie frappait l'eau en rythme, propulsant la fine pirogue à balancier, et Vici chantait, il beuglait, même... de toute façon qui pouvait bien l'entendre ? Il était loin de tout, dans un brouillard tellement épais qu'on n'y voyait pas à dix pieds.

Non loin de là, un radeau voguait au gré du vent et des courants. Movézeuil, allongé dessus, essora sa barbe qui venait d'essuyer le gros de la tempête. Le brouillard l'ennuyait. Pas pour trouver son chemin, le Nain était perdu depuis hier soir, mais il rendait l'atmosphère humide et l'empêchait de sécher. Il se saisit de son dernier tonneau, sortit sa chope qui avait été taillée dans un crâne d'Elfe puis la plongea dans le liquide ambré. Il s'apprêtait à le savourer lorsqu'un chant barbare lui hérissa les poils. Qui pouvait chanter aussi faux ?

M- Ohé ! Ohé ! Y'a quelqu'un ?
V- Qui me parle ?
M- Un seigneur qui vient de se faire déposséder de son royaume et qui rentre chez lui.
V- Ah ... bienvenue au club alors ! Vous vous en êtes tiré sans trop de mauvais coups ?
M- Bah, j'ai réussi à échapper aux assaillants assez facilement.
V- Pareil pour moi ! D'ailleurs je vais vous donner ma méthode infaillible : vous laissez des tonneaux de bière derrière vous, et vous vous arrangez pour qu'ils tombent dessus. Le temps qu'ils finissent de boire et qu'ils décuvent, vous êtes loin !
M- Ah ... Moi je sors ma hache, en général ça suffit à les tenir à distance. Et puis comme ça, on fait pas de gâchis.
V- Ah oui ... faudra que j'essaie, un jour ...

Les deux embarcations se rapprochaient, mais la brume était encore trop dense pour permettre aux deux seigneurs de se voir...

V- Et sinon, pas trop douloureuse la défaite ?
M- Oh non, surtout qu'à cause de cette défaite, y'en a un qui va devoir mettre les voiles sans s'être faire raser son royaume, et sans même avoir une place parmi les vainqueurs. La plus honteuse défaite qui puisse exister, pire encore que l'épidémie de peste !
V- Ben ça alors, c'est pareil pour moi ! Ha la tête qu'il va faire, mon abruti de partenaire forcé, quand il va savoir ça... si il l'a pas déjà appris ! Et puis si vous avez fait ça au vôtre, aussi... Ils vont pouvoir noyer leur chagrin ensemble !
M- Bah ça ne sera que justice. Déjà que ce Nain n'est pas une lumière, limite boulet sur les bords, il faut en plus qu'il soit dominarien. Pour vous donnez un exemple, son prince m'a attaqué pendant deux Lunes avec une armée dérisoire. Je vous laisse imaginer la sienne. C'est également un piètre forgeron.
V- Le mien, c'est un emmerdeur, déjà c'est un Extrémiste Nain, et je les déteste, mais en plus...

Un silence pesant tomba sur les deux embarcations, qui continuaient, lentement, de se rapprocher. Chacun vit l'autre apparaître dans la brume, d'abord flou, tel une ombre, puis de plus en plus nettement. Soudain les deux nains se levèrent.

M- Vici !
V- Movézeuil !
M- Mais qu'est ce que tu fais là, tu devais partir qu'à la prochaine lune !
V- Mais non, c'est toi qui devais partir à la prochaine lune. C'est moi qui me suis fait poutrer le premier !
M- Non c'est moi ! C'est moi qui ai réussi à me mettre plein de seigneurs à dos et à me faire vaincre avant toi !
V- Je m'en suis pris quatre dans la tronche, alors j'ai été meilleur que toi à ce jeu là !
M- Hahaha, le petit joueur, six, qui sont venus, six ! Je t'ai battu !
V- Je parie que y'en avait au moins deux qui étaient là juste pour le pillage ! Et puis moi si je compte ceux qui m'ont attaqué ces deux dernières lunes j'en ai aussi six au total, d'abord !
M- Je m'en fiche, c'est moi qui ai gagné !
V- Non c'est moi... Enfin je crois qu'on a gagné tous les deux...
M- Une égalité...
V- Une égalité contre toi, Movézeuil... Mais qu'est ce que j'ai fait à Skippy pour mériter ça ?
M- Une égalité... une égalité entre nous, mais c'est impossible...
V- Je suis bien d'accord... en garde !

Vici dégaina ses glaives, tandis que Movézeuil empoigna Kal. Les deux se fixèrent de longues minutes, l'un sur sa pirogue, l'autre sur son radeau. Soudain ils se jetèrent l'un contre l'autre, et les lames s'entrechoquèrent. Movézeuil donnait de grands coups d'estoc et de taille avec sa hache, tandis que Vici esquivait et parait avec ses glaives, et s'approchait rapidement pour riposter avant de reprendre ses distances. Les deux bretteurs s'affrontèrent ainsi sans relâche pendant plusieurs heures, sautant d'embarcation en embarcation, bravant l'humidité et le roulis, jusqu'à ce que...

Nan mais là ça va pas, c'est nul ! Sauter de bateau en bateau, comme ça, avec le bois humide et bien glissant, vous pensez vraiment qu'ils y peuvent y arriver sans passer à la flotte ? Et puis ils ont beau être costauds, les deux nabots, vous pensez vraiment qu'ils vont se mettre sur la gueule pendant des heures ? Faut pas pousser ! Bon c'est vrai, c'est beau, c'est épique (encore que)... mais c'est nul ! Allez on reprend, et du début du combat s'il vous plaît.

Movézeuil empoigna Kal, et frappa un grand coup vers Vici, qui esquiva. La hache, fendant les airs, continua sa course et frappa de plein fouet la fragile pirogue, qui se fendit en deux. Vici sauta sur le radeau, en manquant de s'étaler, il lâcha un "ah comme ça tu m'as cassé mon embarcation, tu vas voir ce que je vais faire de la tienne". Après quoi notre champion dominarien dégaina ses glaives et sectionna méthodiquement tous les cordages qui maintenaient les planches du radeau. Les deux se regardèrent, satisfaits, avant de finalement prendre conscience qu'ils venaient de détruire leurs bateaux et qu'ils s'étaient, après une nouvelle égalité, foutu dans un sacré merdier. Quelques secondes leurs suffirent pour balayer le radeau des yeux et pour y trouver leur dernier espoir : le tonneau qui trônait sur le radeau de Movézeuil. Après quelques contorsions, ils se retrouvèrent coincés dans le tonneau, dos à dos.

M- Sors de là tout de suite, c'est mon tonneau !
V- Rien à foutre !
M- Attends un peu que je te fiche dehors...
V- Bouge pas comme ça, on tangue ! Faudrait pas que le tonneau se renverse...
M- Comme ça t'iras à la flotte.
V- Mais toi aussi... J'aime pas, toute cette eau, à la limite ça serait de la bière, j'dirais pas non, mais là...
M- Mouais c'est ça... Tu parles de bière alors que tu la tiens même pas, espèce de buveur d'eau douce !
V- Attends un peu que je te défonce la tronche...
M- Attention, ça tangue !
V- Tu perds rien pour attendre, pet de squig !
M- Bouffeur de salade !
V- Imberbe !
M- Morrien !
V- Pancarte "crédible" !
M- Eluros de bac à sable !
V- Porteur de collants roses !

Ils s'engueulaient, coincés dos contre dos, tandis que leur tonneau, porté par le courant, continuait son paisible chemin. Vers où voguaient-ils ? Quand mettraient-ils à nouveau le pied sur la terre ferme ? Cela nous importe peu, car le récit de leurs aventures au pays des serviettes sèches et mouillées est désormais terminé.

[Voilà, c'est fini, nous tenons à remercier les autres participants, sans qui nous n'aurions jamais pu arriver à cette splendide égalité. Merci aussi à ceux qui nous ont lu jusqu'à la fin ]

***

V- J'ai l'impression qu'on prend l'eau, j'ai les pieds mouillés.
M- Ah mais oui c'est vrai qu'il y a un reste de bière, au fond du tonneau, je m'en boirais bien une petite gorgée...
V- Enfin bon avec tes pieds qui ont macéré dedans depuis deux jours, combiné à l'hygiène légendaire des Extrémistes Nains, elle ne doit plus être très buvable ta bière...
M- Premièrement l'hygiène des Extrémistes n'a rien à envier à la tienne, et deuxièmement si tu veux te prendre Kal dans la tronche t'as qu'à demander.
V- Essaie, qu'on rigole un peu !
M- Remarque si je trempe le manche de Kal dans le fond, je peux peut-être remonter quelques gouttes...
V- T'y penses pas ? Si ? Alors je me laisserai pas battre sur ce point là non plus, je vais utiliser mes glaives !
M- ...
V- C'est pas si mauvais que ça en fait, ça donne un petit goût fruité...
M- Je dirais plutôt un petit goût de noisette.
V- Nan c'est fruité, je te dis.
M- Et mon poing dans ta tronche, tu crois qu'il sera fruité ?
V- Essaie, qu'on rigole un peu !
M- Ta gueule !
...

Movézeuil | 15/05/07 21:58

Et je pensais pas dire ça un jour ... mais merci à toi Vici pour ce petit délire RP !

Mamba La Vengeresse | 15/05/07 23:15

Vraiment génial !!!

La fin est vraiment à la hauteur de mes espérances

C'est du nain portekoi mais j'aurais bien rigolé

A'ort Clan du sang | 16/05/07 02:28

Arrrfff ... Excellent ...

ça fait plaisir de lire des délires pareil !!!

Index des forums > Rôle Play