Forum - Clandil II : Cours Falordelle, cours !
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Viviane la fée | 30/03/07 07:27
- Cours Falordelle, cours !
Ces trois mots résonnent dans sa tête sur un rythme lancinant. Coudes au corps, elle allonge sa foulée, se souvenant des conseils avisés de sa mère :
- Redresse-toi, respire par la bouche, ralentis si tu ne te sens pas bien, ta foulée doit être souple si tu veux qu'elle dure !
A l'époque, elle la maudissait et la traitait intérieurement de tous les noms, le plus souvent des gros mots qu'elle apprenait sur les bancs de ce qui tenait lieu d'école... Mais maintenant elle se félicite de pouvoir tenir ses adversaires à distance.
Elle jette un coup d'oeil par-dessus son épaule : ils ne sont plus que trois à lui courir après, il y a le mort-vivant faux frère, le Baron Mickar et le moine Shaolin qui a l'air de léviter plus que de courir.
La piste grimpe légèrement. Falordelle ralentit un peu, économisant son souffle. Elle a chaud, la sueur dégouline le long de ses tempes, dans l'échancrure de sa chemise. Heureusement, elle ne s'est pas encombrée d'une épée ou d'un sabre, sinon il y a belle lurette qu'elle aurait dû faire face à ses poursuivants. Tout à coup, elle s'arrête, haletante et se retourne : les trois seigneurs se sont arrêtés et .... rigolent en se tapant les cuisses tout en la montrant du doigt ! Falordelle s'interroge :
- Pourquoi se moquent-ils de moi ?
Question sans réponse. Elle a beau regarder autour d'elle, rien ne lui saute aux yeux. Elle hausse les épaules et reprend sa route, direction son campement. Les trois autres s'en retournent de leur côté, hilares...
C'est lorsqu'elle arrive à ce qu'il reste de son campement qu'elle comprend : en fait de campement ne subsistent que des ruines fumantes, témoins du passage d'un cyclone... La jeune vampire se précipite, regarde autour d'elle : tout est détruit, y compris ses fûts de sang de nain tout frais, cuvée Mines de la Morria 616, spécialement achetés pour cette campagne ! Elle en pleurerait de rage ! Du haut de gamme répandu sur le sol de Clandhil !
Elle aperçoit les restes presque intacts d'une goule. Elle s'approche d'elle, la soulève délicatement par le col de façon à amener son visage en face du sien et lui demande :
- Que s'est-il passé ? Qui a fait ça ?
La pauvre créature secoue la tête et laisse échapper tout bas :
- C'est, c'est une Araignée et un humain avec des ...cou...cou.....
Elle s'interrompt, à bout de souffle. Falordelle la secoue un peu et tente de l'aider :
- Des quoi ? Des couteaux ? Des coupe-coupe ?
Mais la goule l'ignore et continue :
- Des grosses.. des grosses cou.....
Dans un dernier sursaut de lucidité, elle se rend compte qu'elle parle à une demoiselle alors elle dit :
- Des grosses testicules....
Et elle retombe, bien mort pour cette fois. Falordelle se relève. Elle sait qui a fait le coup : Arachnofob et Humantesticules.
De colère, elle rassemble ce qu'elle peut comme affaires et prend le chemin de la Cité du Clan.
Devant les hauts murs, une silhouette noire lui barre la route : le Colporteur ! Elle s'approche le plus possible pour tenter de discerner la tête de cet ignoble individu, en pure perte : son visage est dissimulé dans l'ombre du Capuchon : on dirait presque l'ancêtre des Romains. Falordelle tente de le contourner, en vain, l'autre lui barre la route :
- Vous ne pouvez pas passer, vous êtes virée de Clandhil, ah ! ah ! ah !
La jeune Vampire sent la colère la gagner, elle se dit que ça fait un moment qu'elle n'a pas saigné quelqu'un, ça pourrait être l'occasion de se mettre à table :
- Je veux voir ma mère, dit-elle au Colporteur...
- Le port, c'est par là, embarquement immédiat, jeune fille ! Ah ! ah ! ah ! Allez ouste !
Il s'avance, menaçant. Falordelle laisse tomber son sac et s'apprête à mettre le vieux en pièces quand soudain une voix retentit :
- Laissez-là, j'ai à lui parler !
Le Colporteur s'écarte, subjugué par la voix autoritaire. Falordelle baisse les yeux et fixe le sol, un réflexe de son enfance. Viviane s'avance vers elle, sa robe blanche saupoudrée de la poussière du chemin. Pourtant le sourire qui éclaire son visage dément la dureté de son ton. La jeune vampire la regarde et se précipite dans ses bras. Leur étreinte est brève. Viviane la repousse, la tenant toujours par les deux épaules. Ses yeux bleus plongent dans ceux beaucoup plus sombres de sa fille :
- Falordelle, tu dois obéir à cet individu, tu connais les règles !
- Je sais, maman, mais je serais bien restée un peu avec toi, ça fait longtemps...
Elle s'arrête un instant et reprend :
- Et puis, j'ai pas envie de retourner m'enterrer au Manoir, je veux vivre, et il fait si beau... Tu ne peux pas me garder, pour une fois ?
La fée la dévisage, un sourire mutin au coin des lèvres :
- Tu veux rester au Clan ? Malgré tous ceux qui t'en veulent ?
- Oui. Il y a toi et la Princesse des Edelweiss, ça suffit. Et puis je crois que....
Viviane pose un doigt sur les lèvres de sa fille et lui murmure :
- Chut ! N'en dis pas plus. Voilà ce que tu vas faire : prends ton radeau, c'est la tradition, et attends au Manoir. D'ici un jour ou deux, je t'envoie Qaoyef et tu reviendras avec lui.
Falordelle acquiesce. Elle embrasse sa mère, reprend son sac et rajoute :
- Plein de choses pour la Princesse des Edelweiss, il faut qu'elle aille au bout. Et puis.....
Elle se tourne vers le Colporteur qui n'a rien perdu de la conversation entre la mère et la fille et s'approche de lui.
Le sinistre individu ne voit rien venir : la jeune Vampire lui décoche un monumental coup de pied dans les... heu... dans les....(CENSURED) et détale à toute vitesse vers le port. Des gardes se précipitent à sa poursuite tandis que d'autres tentent de relever le Colporteur qui reste plié en deux, les mains comprimant son entrejambe.
Dans le ciel clair monte le cri d'encouragement de Viviane :
- Cours Falordelle, cours !
Pépénarvalho | 30/03/07 14:40
Triste fin, je reste sur ma faim du coup...
