Forum - (Rp)Fourbassodhil - Utopia

Lord Drakenpain | 21/10/06 00:00

« Décidemment l’on doit considérer comme un lieu commun certains faits peu logiques où inexplicables… En général des envies ou des inclinaisons à agir de telle où telle manière dans une ambiance particulière. C’est une sorte de réflexe, de conditionnement pourtant inspiré par autre chose qu’une situation « naturelle ». Le fait est que de multiples aspects que l’on finit par juger habituels découlent de ces paradoxes…

… La société est un paradoxe…

L’habitude en soi est contraire à une raison, supérieure à celle communément mise en exergue par les comportements humains. La vraie raison est aliénée du monde, elle est abstraite et rien de plus, elle est pure réflexion… »

L’homme s’exprimait avec facilité et force, ces arguments semblaient bus par la masse savante qui l’observait. L’analyse visuelle faite par ces centaines de faces précédait celle de leurs esprits, mis à l’épreuve. On défigurait le cultivé vieillard, le poids des ans l’avait voûté et il progressait au centre de l’odéon en s’aidant d’une canne. Ses propos éclairés dénués de pédantisme, son ton impérieux et son âge vénérable renvoyaient une image dotée d’une grande teneur respectueuse.

« J’espère vous avoir convaincu de la réalité de ma thèse… Le langage est en soi un moyen splendide et élaboré. Mais sa complexité, venue en même temps que les procédés d’écriture, a rendu cet instrument et fait social paradoxal vis-à-vis de son application. Un excellent exemple serait esquissé par la philosophie, voyez-vous ?... Bien le cours est terminé…

Les élèves se levèrent dans une rumeur de cliquetis et de sifflement… Un brouillard blanchâtre et qu’on savait chaud couronnait les têtes. À mesure qu’ils quittaient leurs sièges et se dirigeaient vers l’extérieur, la température de la salle baissait. L’air perdait de son caractère électrique et de son goût sanguin. Demeurait la fragrance huileuse du pétrole. Lord Drakenpain laissa choir sa canne dans ses doigts, contemplant son grand œuvre particulier et insolite. Les étudiants-automates en sortant de la salle s’inclinaient devant leur professeur et concepteur. Leurs masques frontaux rehaussés d’une plaque d’airain gravée de leur numéro de série et d’un terme sautant aux yeux de par sa taille supérieure : EMETH…

La magie ancienne contenue dans leur corps (core ?), cristallisée sous une carapace d’acier et de bronze, réagissait avec la canne de marche que tenait l’homme. D’un noir d’ébène, elle s’agrippait au poignet par une série de chaînes ondulantes et volontaires comme les capillaires de Méduse. Il ne souffrait pas l’étreinte, malgré son bras bleui par le drain d’humeur opéré par l’instrument. Les golems, réceptacles de sa sorcière puissance et d’un ersatz d’âme nourrissait par leur propre capacité d’analyse les ambitions de leur maître. Ils constituaient une formidable force d’étude, le Lord apprenait par leur biais et prononçait leçons et discours à la masse une fois le savoir digéré… Ainsi, l’ensemble comme une ruche détenait un savoir commun.
Drakenpain se faisait vieux, sa mort l'inquiétait. Non point qu’il en ait peur, elle l’effrayait comme à un autre, mais il craignait la dissipation de son immense savoir. Une armée d’automates forts d’une capacité d’adaptation hors du commun et d’une mémoire vive décuplée par le nombre… Encore un paradoxe, car l’égarement d’un élément ne signifiant pas sa fin, la capacité d’analyse de ses « élèves » dépassait celle des créations organiques…
De plus, son décès éventuellement proche n’estompait pas sa soif incroyable de savoir. Cela motivait son entreprise présente. Il devait entrer dans une base sociétaire particulière, un microcosme socialement corrompu pour en tirer la moelle…Fourbassodhil, ou la concrétisation d’un statut conflictuel. Connaître les faiblesses humaines par l’expérimentation laisserait toute latitude pour ses créations à l’élaboration d’une « non-société » non vivante, mais rationnelle, détachée des sentiments contradictoires du particularisme… Une Utopie mécanique qui lui survivrait et qui, IMMENSE paradoxe, n’intégrerait jamais la mémoire humaine.

Un dernier pas vers l’avènement d’une ère où le raisonné serait coupé du naturel…

Iéxvkgzxov kirnliwrzo w'fmv égvimrgé erloév kzi fmv mzgfiv xzkirxrvfhv vg hlfnrhv à o'szyrgfvo… Oz eéirgzyov rnnligzorgé xvoov wrirtév kzi fm yfg wéhrmgéivhhé vg kfi, wétztév wf nvmhlmtv xszimvo… Xvg égzg hzmh gvinv mv hzfizrg êgiv gvimr kofh olmtgvnkh kzi o'rwév, zxxlnkorv vm gzmg jfv iézorgé, w'fm fmrevih iétrg hvolm fmv olrm rmwrxryov. Glfg ez ivmzîgiv wzmh ov hrtmv wv o'vckorxzyov. Kzi ov uvi oz ulr vg o'ânv…xv hviz oz nlig wv o'Litfvro…

Cryptographie de la Fin et Finalité de la chair. Lord Drakenpain,…Chapitre 14 versets 98…

Duc De L'uto | 23/10/06 00:00

(dno) Utopia... Où est-ce ?