Forum - [rp Homeopadhil] Débarquement

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Terfanae De Caledon | 13/10/06 00:00

Les vagues viennent s'écraser avec violence contre les falaises abruptes des terres d'Homéopadhil, la nuit déploie lentement ses ailes de jais sur l'horizon, chassant prestement le soleil pâle de l'hiver qui progresse. L'océan semble agité par la présence que ses flots transportent. Les nuages noirs au dessus de l'esquif forment un visage malveillant...
Aegir s'emploie à soulever les masses d'eau le plus haut possible afin d'atteindre les sabots du cheval de Gnaa, apportant sa contribution à la belle Hel, déesse de la mort...
Mais sur ce sol d'eau déchaînée, un bateau vogue battant le pavillon de Caledon au vent. Son bois noir craque sous la poussée des vagues, sous leurs coups agressifs, mais les marins et leur passagère restent silencieux.
La brume recouvre bientôt l'océan à mesure que le navire Balalaïcum s'approche de la côte d'Homéopadhil. Sa figure de proue ressemble à un visage squelettique d'où sortirait des langues visqueuses léchant les pourtours de cette face. La brume s'écarte devant elle, obéissant silencieusement aux ordres que la pièce de bois semble lui transmettre.

Une crique ouvre alors ses bras devant l'embarcation, lui offrant la sécurité et la discrétion grâce à ses falaises et à la végétation étrangement dense qui les recouvre. Le bateau craque et avance toujours aussi sûrement, vers son lieu d'asile.
La nuit progresse étendant sa couleur telles les ailes d'Hugin et Munin se déployant sur les terres continentales.

L'ancre jetée s'écrase contre le sol sablonneux, à quelques brasses de la crique.
L'équipage fait descendre un étalon d'un noir tout aussi profond que la nuit elle-même. Ses nasaux fument tandis qu'il se débat dans l'eau presque gelée.
À l'aide de cordes, les canots sont glissés dans les flots de même, on fait alors descendre des hommes en armes et, enfin, une silhouette enveloppée dans un manteau soyeux noir bordé d'un ourlet de couleur prune.
La petite flotte se dirige alors vers la plage, où l'on débarque des caisses, des hommes et des armes sous l'oeil toujours aussi malveillant de la figure formée dans les nuages.
Peu après arrive une troupe montée sur des chevaux nerveux.
Un homme de grande stature semble veiller sur les opérations, ses cheveux blancs flottant sur ses épaules, son armure d'acier étincelant sous les rayons trop rares de la lune.
Il s'avance vers les clandestins et s'incline respectueusement devant la silhouette énigmatique.

« Vous voici enfin! Je m'inquiétais!
- Personne n'est au courant?
- Non, personne.
- Bien, tu as bien fait! Où en est notre installation?
- Votre demeure ici est prête ... Elle a été faite selon vos plans et instructions.
- Très bien. Nos troupes ?
- Nos troupes ? Elles sont à l'entraînement...Elles seront opérationnelles d'ici peu.
- Allons y Angrod ! »


L'étalon nerveux et fumant est amené à l'étrange personnage qui le monte dans un élan élégant et fluide. Il est vite rejoint par l'homme à la stature martiale qui mène sa monture à sa hauteur.
Les troupes commandées par l'étrange personne suivent en silence son sillon. Le trajet dure dans un mutisme pesant. Ils traversent des forêts qui se succèdent sans se ressembler, des terrains rocheux d'aspect lunaire tandis que Garm ouvre ses portes dans l'esprit des gardes. Leurs démons se déchaînent, la nervosité les gagne et la cadence accélère. Les nasaux des chevaux fument, leurs muscles s'échauffent, des gouttelettes perlent sur leurs encolures et leurs flancs. A mesure qu'ils progressent, devant eux se dresse des murailles hautes et troublantes. Des statues monstrueuses trônent sur des socles dans les renfoncements. Au creux de la pierre, elles veillent sur les allés et venues des hôtes qu'elles protègent.
La troupe forme à présent une colonne qui s'engouffre à travers les portes de la citadelle.


La silhouette toujours enveloppée dans un manteau fluide se faufile à l'intérieur de la grande bâtisse, grimpant des marches de granit noir. Elle pénètre alors dans un salon vaste.
Un canapé de soie bordeaux préside devant une large et imposante cheminée ennoblie de marbre noir, quelques fauteuils entourent une table basse de bois d'ébène, tandis qu'une méridienne offre un coin de repos caché derrière un paravent de soie tendue de couleur prune. De lourds lustres de cristal dispensent leur lumière à travers la pièce, permettant aux hôtes de cette bâtisse de lire les livres présentés dans les bibliothèques de bois sombres et vernis.

La silhouette s'approche de la cheminée et soufflant sur sa main en direction de l'âtre, fait apparaître un feu mystérieux qui réchauffe bien vite la salle, la nuit bien avancée ayant refroidi les pièces du château. Elle enlève alors d'un geste élégant et léger son manteau qu'elle pose sur le dossier d'un fauteuil.
Elle se tourne alors vers l'entrée du salon, vêtue d'un pantalon de cuir noir, d'une chemise de lin blanche maintenue à la taille par un lien métallique en argent, un pourpoint renforcé de plaques d'acier par endroit, Terfanae observe son général Angrod posté dans le chambranle de la porte.

« Faites tirer les rideaux, le jour va se lever.
- Bien madame.
- Je vais me reposer un instant. Donnez aux troupes le temps de prendre un peu de repos. Nous organiserons notre stratégie demain soir.
- Qu'il en soit ainsi, Madame. »

Le général claqua les talons contre le sol de marbre noir et sortit.
Terfanae se dirigea vers la méridienne, s'installa et glissa doucement dans le sommeil.

Consul Celimbrimbor | 14/10/06 00:00

Dno>Que la chance accompagne vos conquêtes.

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