Forum - CASINODHIL III - Les jeux sont faits, eux aussi...

Kez Maefele | 11/08/07 23:19

Assis à son bureau, au dernier étage de la plus haute Maison de Jeux de Lassevégazplage, Kez Maefele le Kieu, parfois surnommé le Cuisinier Sans Frontières, rédigeait ses derniers ordres pour les Légats qu'il installait sur CASINODHIL en finissant un nouveau squig fizz.

Comme à son habitude, les populations des royaumes qui l'avaient combattu dignement se verraient accorder un traitement de faveur, pour les autres...

Il imprima un dernier sceau fumant puis roula le parchemin qu'une harpie de son service de communication d'élite, la Distribution par Harpie Lucide, s'empressa d'emporter vers son destinataire.

Un coup d'oeil à sa table de travail, sur un des coins de laquelle trônait l'un des fabuleux pois d'Ellila, lui remit en tête les péripéties de la dernière phase de cette campagne. Les retournements inattendus de situation, les tractations et tentatives désespérées, les actes de courage et l'honneur dans lequel ce bain de sang c'était finalement résolu.

Ses pensées s'attardèrent un moment sur le baroud du Baron Mickar, preux s'il en fût. Un guerrier, un vrai, pas un demi-sel comme ce Diablamat le Fourbe qui s'étonnait et s'indignait d'être qualifié de tel alors qu'après que le Kieu lui eût sauvé à plusieurs reprises la tête en retenant le bras du vaillant Seigneur Dragön, Diablamat avait tenté de comploter en retournant vers lui d'autres royaumes. C'était le jeu de la diplomatie mais Les Dieux savaient que jamais Kez Maefele ne trahissait un bienfaiteur !

De fil en aiguille, ses pensées l'entraînant, il se trouva au bord du parapet et observa la ville et le port où la Mignardise et la flotte se préparaient à appareiller. Une fois de plus il lui fallait reprendre sa quête.

Plus au septentrion les points noirs qui virevoltaient marquaient le terrain de squigball où ses harpies disputaient un match « amical » avec ses élémentaires de mort... L'inaction commençait à causer des frictions dans la troupe et il avait imaginé cette méthode pour assurer l'émulation des unités sans devoir remplacer quotidiennement une multitude de combattants de valeur. Une superbe action des harpies contrée par une interception du numéro neuf des élémentaires qui passa au trois qui loba la ligne défensive des harpies trouva une conclusion logique dans un but magistral du deux d'élémentaires, marquant par la même la fin du match, le quota de squigs du jour étant arrivé à épuisement.

Restait à déterminer la prochaine destination de son armée... Faisant fi de son sens du décorum et de son goût du spectacle il entreprit de prendre les escaliers pour se rendre jusqu'aux quartiers où il avait installé sa cour et plus particulièrement ses aruspices.

Madhammirma et Habibendum, respectivement Premier Liseur et Second Liseur, occupés à donner un cour magistral aux impétrants de l'Ecole de Divination de la Fondation Maefele (TM), se trouvaient en pleine discussion quant à la nécessité de procéder à des lectures multiples sur des « sujets » de races différentes ou semblables selon les thèmes abordés, et chacun d'avancer force arguments pour appuyer son point de vue en triturant les abats de deux prisonniers dont l'état de vivant semblait de plus en plus compromis à mesure que le débat avançait.

L'échange commençait à tourner à l'aigre entre les deux spécialistes, comme à chaque fois qu'ils entraient en compétition, mais le hurlement de surprise de l'auditeur le plus proche de la porte lorsqu'il vît apparaître le Seigneur des lieux en personne ramena instantanément la sérénité.

Le Kieu, toujours cabotin, força sur les effets de manches, de fumées et de flammes qui parcouraient sa bure et s'avança cérémonieusement dans un silence sépulcral vers le duo.

« Alors ? »

D'adversaires acharnés, les deux devins qui devisaient en vinrent à dévider les noms de toutes les vaines divinités, vidées et avides, avinées ou chavirées, ravinées ou avivées qu'ils purent invoquer pour justifier leur totale manque de suggestion...

Le Kieu résista une fois de plus à la tentation de les mettre au menu, se disant qu'il ne pourrait qu'être préjudiciable à son image de procéder ainsi à l'éviction de ses deux meilleurs professeurs devant une centaine de fils et filles de bonne famille venues de tous les continents connus de Daifen... Il se promit toutefois de réfléchir à une méthode de stimulation de la productivité chez ces deux ** de ***, dès qu'il aurait un moment.

Finalement il se tourna vers la classe pétrifiée et interrogea une charmante elfe qui se trouvait au troisième rang :

« - D'où venez vous mon enfant ??
- Gllhllhhhhbbbb !
- Pardon ?
- SCcggrgegbbb »

Sur le point de se laisser aller à la foudroyer sur place il prit sur lui, virevolta dans sa bure et prit le chemin de la sortie non sans lancer à Madhammirma et Habibendum en sortant « Quant à vous les duettistes ! Une réponse sur mon bureau, dans deux heures ! », bien qu'il n'eût pas prononcé le fatidique « sinon » les deux compères comprirent que le menu du souper pourrait encore changer d'ici au coucher du soleil.

Pour calmer ses nerfs le Kieu se téléporta jusqu'aux cuisines où il se confectionna une portion de sa nouvelle spécialité, la Chiquetaille de Harpie aux amygdales d'orc façon Crac Oukass©.
Fugitivement il se dit qu'il aurait grand plaisir à croiser à nouveau ce Seigneur.

Il entreprit de se calmer pendant que toute la brigade essayait de faire semblant d'ignorer la présence dans ses murs de cette chose étrange aux goûts si exotiques. Il rajouta un peu de sel et salua poliment tout le monde avant de rejoindre son bureau où il était certain de retrouver la tablette marquée du nom de sa prochaine destination.

Les clepsydres n'avaient sûrement pas comptés deux heures mais il savait que les deux ahuris qu'il s'entêtait à conserver comme porte bonheur n'avaient certainement pas traîné à dénicher une cible pour sa prochaine campagne, il se laissa aller à siffloter un petit air gai et entraînant alors qu'il regagnait la terrasse (prouesse si l'on considère l'exécution du sifflotement avec une bouche cornée), causant stupeur et effroi dans l'esprit de tous ceux qu'il croisait, chacun inquiet de savoir ce qui pouvait mettre de si belle humeur un personnage à la réputation aussi dérangeante.

Kez Maefele | 12/08/07 20:28

Messire Diablamat, dit le Fourbe,

Deux adages s'appliquent à notre situation relatée plus haut :

Tel et pris qui croyait pendre (non, ce n'est pas une coquille )

A malin, Maefele et demi

C'est la dure loi du conti, pour ce qui est du rush, c'est le premier qui voit l'autre

Mon pigeonnier vous reste ouvert, il me semble que vous y avez votre place.

Au plaisir

[HRP : Merci en tout cas, je me suis bien marré. C'était ultra-tendu jusqu'au bout (de la partie, hein). A bientôt]