Forum - Les Nouveaux bouts d'histoire de Skughox Lisse-front et partiellement (mais de moins en moins) Anaphior le Malin

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Skughox Lisse-front | 28/08/07 17:02


[Avertissement préalable :
Que ceux qui aiment les RP cessent ici toute lecture ! C'est dans le désordre, c'est nawak, c'est brutal et vulgaire ! Je sais pas si vous vous souvenez des premiers épisodes, mais c'est dans tous les sens et on y comprends rien ! Seuls les amateurs de casse-têtes sont susceptibles d'aimer recoller des morceaux d'histoire sans queue ni tête.

On vous aura bien prévenus ...]

- Finalement, la guerre, c'est pas si compliqué que ça... C'est même plutôt agréable.
- Non mais pince-moi, je rêve ! C'est à cet âge là que tu découvres ça ? Je croyais que tu étais un GUERRIER orc ? Et tu n'as jamais fait de guerre avant ça ? Même pas dans un bac à sable ???
- Mais non, avant ça comptait pas ! Avant ça, j'avais ma rage de combat... alors c'était pas de la guerre mais des loisirs ! Mais depuis que TU m'as lancé cette malédiction, plus de rage de combat ! Donc, ça devient la guerre, on s'amuse moins et c'est plus réfléchi et ... mais pourquoi je t'explique tout ça, d'ailleurs ?!? T'es un magicien et en plus t'es mort. Tu risques pas de comprendre tout ça.
- Oui, mais on a beau être un magicien mort, on n'en a pas moins besoin d'attention et même... de tendresse ! Serre-moi dans tes bras, grand fou !!!

Résistant à l'envie de le serrer effectivement dans ses bras pour le réduire en bouillie, Skughox Lisse-front tourna le dos à feu-Anaphior le malin et reporta son attention aux décombres fumants... Mieux valait oublier le magicien mort, il n'était jamais aussi insupportable que lorsqu'on lui prêtait attention.
Anaphior : sa Nemesis, son boulet, son fardeau ! Skughox avait grand hâte de retrouver tous les morceaux du corps afin d'être débarrassé de cette corvée. Alors seulement Anaphior annulerait la malédiction et ses cheveux repousseraient enfin et sa virilité reviendrait dans la foulée. Il avait aujourd'hui effectué un grand pas en ce sens : le dernier adversaire venait de tomber, il était donc désormais le maître du continent Rokossifredhil ! (bel endroit pour commencer une quête de virilité) Les préliminaires étant achevés, il allait enfin pouvoir passer aux choses sérieuses... Il mit Anaphior - du moins, le torse et le tronc - dans son sac à (d)os et se commença sa longue marche vers la montagne la plus élevée du continent, tout en se remémorant les sages consignes du vieux Shaman ...

~~~~~~ Flou de l'image, évoquant des souvenirs arrivant en flashback, avec une musique qui glougloute ~~~~~~

C'est chouette, hein ? Depuis de dernier RP, on a eu une augmentation du budget des effets spéciaux... Bon, on se le refait juste pour le fun !

~~~~~~ Re-flou de l'image, évoquant encore des souvenirs en flashback, avec exactement la même musique qui glougloute ~~~~~~

- Dans la merde tu seras !
- Ben ... si c'est juste pour me dire ça, c'est vraiment pas la peine. Ô Espessedeulhox, shaman des Pilou-pilou décoré des milles-rides et conseiller de mon père, pardonne mes paroles mais ce que tu me révèles là, y'a pas besoin d'être shaman pour le savoir. T'as pas autre chose à me dire ?

Sentant sa patience disparaître, Skughox passa sa main nerveuse sur son crâne lisse : s'y habituerait-il un jour ? Peut-être qu'il devrait coller une mandale au vieux pour avoir une réponse... Ben oui cher lecteur, ne t'offusque pas, les vieux marchent comme ça chez les orcs : il faut les frapper pour qu'ils se bougent le cul pour la tribu. Mais bon, ce vieux là, c'est quand même le shaman et si Skughox avait subit la malédiction qui rend chauve, c'est justement pour avoir frappé un magicien. Du coup, il hésitait à appliquer la coutume... Il choisit la diplomatie et répéta ses explications : ça, c'est un truc utile avec les vieux de toute race !

- Comme tu me l'avais expliqué, j'ai retrouvé le mage qui m'a maudit. Le problème, c'est qu'il a été exécuté et démembré... encore que, coup de bol, ça semble pas l'empêcher de parler. Et on a passé un dhil... pardon : un deal ! Si je retrouve ses membres, il lève la malédiction. J'ai récupéré la tête et le tronc, mais le reste a été dispersé sur les continents de Daifen, au hasard. Je ne peux tout de même pas les conquérir tous ! Surtout sans ma rage de combat et tout seul !
- Tout seul tu ne seras pas ! Ton père quatre guerriers à ta disposition toujours mettra. Et puis le magicien mort car dans son intérêt ce sera t'aidera. Et si des RP dans n'importe quel ordre tu écriras, alors un rituel de détection des membres tu auras !
- Et à tire-larigo des phrases avec des verbes à la fin je diras ?
- Ce serait un coup bas...

~~~~~~ Nouveau flou de l'image évoquant un flashback, mais sans souvenir celui-là, avec une autre musique, pas glougloutante mais cristalline ~~~~~~

Onah rentra chez lui. Comme toujours, il avait du mal à ouvrir la porte : mais pourquoi le Grand Créateur avait-il donné de si petites pattes antérieures aux Tyrannosaures Rex ?

- Chérie, c'est moi ! J'ai fait les courses !

Elle se tourna vers lui, et il réalisa qu'elle était si désirable, avec toutes ses dents interminables et ses belles écailles...

- Tu rentres déjà mon amour ? Mais, que faisons-nous dans ce RP ? Nous n'avons rien à voir avec cette histoire sordide d'orc chauve qui, de toute façon, ne se produira que dans plusieurs milliers d'années.
- C'est juste un intermède pour occuper le lecteur pendant que Skughox apprend le rituel de localisation des membres de mage mort : le réalisateur adore son nouvel effet-flashback et je le soupçonne d'abuser un peu. Profitons-en pour faire l'amour comme des bêtes !
- Mais... nous sommes des bêtes : nous sommes des T-Rex, Onah ! D'ailleurs, tu as pensé à acheter une barquette d'humains ? Il m'en faut pour le clafouti de ce soir.
- Par la bouse du grand ptérodactyle ! Elle n'est plus dans le sac, j'ai du la perdre en route ! Je retourne à la boutique.

~~~~~~ Encore flou de l'image, avec la musique cristalline mais passée à l'envers ~~~~~~

Skughox ouvrit les yeux, avec au creux de son ventre une sensation étrange. C'était donc ça, la Magie... Pas agréable du tout ! Il s'attendait à trouver face à lui Espessedeulhox le shaman mais il n'était plus dans ses souvenirs mais au sommet de la plus haute montagne de Rokossifredhil. Derrière lui retentit la voix nasillarde de feu-Anaphior le malin.

- Ça lors ! Un guerrier orc qui fait de la magie... enfin, si on peut appeler magie ces espères de rituel au purin que vous autres primitifs pratiquez ! Mais ça surprend tout de même ! Je m'esbaudis devant l'exploit !
- Silence, magicien ! Ça marche tout autant... et je sais où trouver ce qu'on cherche tous les deux.

L'orc se leva, se secoua la tête pour en chasser la Magie qui s'y collait sans doute encore, prit sa pelle et commença à creuser.

- J'étais assis juste au dessus !

Quelques jours plus tard, la silhouette d'un mystérieux donjon noir qui se découpe sur fond de ciel d'orage, où tonnent la foudre et une musique menaçante que seul le lecteur peut entendre. Malgré ces conditions déplorables à ne pas mettre un bollos dehors, un pigeon nommé Vessy brave la tempête de son vol audacieux et parvient même à entrer dans le donjon, par la fente étroite d'une meurtrière, si bien nommée quand on sait ce qu'il se passe dans la suite de ce paragraphe. À la lumière glauque d'une vieille bougie trop cireuse, le mystérieux maître des lieux décroche le micro-parchemin du pigeon, puis le place dans la lanterne conçue à cet effet - le parchemin, hin ! Pas le pigeon. Il ne faut jamais mettre Vessy dans les lanternes - afin d'en projeter le contenu sur le mur, dans un « splotch » retentissant ! Ah non, pas le pigeon on avait dit. Donc, après avoir nettoyé le sang sur le mur et jeté ce qu'il reste de ce pauvre Vessy, le mystérieux maître des lieux mets le micro-parchemin dans la lanterne - c'est bon, on en était là - et lit le contenu projeté, par un habile jeu de lumière, sur le mur : Brute Orc Trouver Bras Mage Mort. Stop. Le Suivons sur Prochain Conti. Stop. Surveillance Se Poursuit.

Le mystérieux maître des lieux remarqua que, mises bout à bout, les premières lettres de chaque mot faisaient : BOTBMMSLSPCSSSP, ce qui ne voulait absolument rien dire, et même que c'était pas grave parce que le sens explicite du message lui apportait déjà toute satisfaction.

- Barfait, Barfait... Sniiirrrffff Hahahahaha ... aaaaa ... aaaaa ... Atcha !!!

[On ne pourra pas dire que vous n'avez pas été prévenus !]

Skughox Lisse-front | 28/08/07 17:04

Tu n'es pas archéologue et tu veux quand même lire ce qui a précédé... enfin, ce qui a été écrit avant ce 4e volet de la trilogie ?

C'est bien, c'est courageux, ça se respecte.
Bon ben je les reposte ici. Mais rien que pour toi, alors !

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Ze Titre : Skughox Lisse-Front et partiellement feu Anaphior le Malin

- Ah, quelle beauté ! Le jeu des muscles saillants qui coulissent sous la peau rugueuse et athlétique. On admire l'effort, la puissance contenue, la virilité sauvage et bestiale d'une perfection anatomique en pleine action, en tr...
- Bon, tu vas la fermer ta gueule ? J'ai ai ras le front, là !
- Mais je m'ennuie moi, pendant que tu escalades cette falaise. La vue est belle, mais fort ennuyeuse au bout d'un moment, il faut tout de même le reconnaître.
- Ça ne te force pas à te foutre de moi non plus.
- Rrrro, mais il ne faut pas mal le prendre. C'est de l'humour ! De mon vivant, j'aimais beaucoup l'humour.
- De ton vivant, je te trouvais déjà pas drôle. Mais depuis que tu es mort, c'est pire. Vivement que je retrouve tous tes morceaux, histoire que je sois débarrassé de toi une bonne fois pour toute.
- Attention, tu vas tomber Concentre toi sur ton escalade, bon sang, au lieu de me houspiller ! La prise ne m'a pas l'air très sû ...
- AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH.

En fait, tout opposait le puissant Skughox et Anaphior l'ensorcelleur. Le premier était jeune et robuste, le second vieux et malingre. Le premier était un guerrier orc dont l'humour n'était pas le trait dominant, le second un magicien humain qui adorait les blagues de mauvais goût. Leur seul point commun était d'ordre capillaire et géographique : ils se sont un jour présentés chez le même barbier au même moment, avec tous les deux le besoin d'une intervention urgente sur leur pilosité. Le barbier ne pouvant s'occuper que d'un seul des deux dans les délais requis, les deux concurrents au soin capillaire ont du faire connaissance. Depuis, leur chemin ne se quittaient hélas plus. Mais nous reparlerons de tout cela plus tard.

Revenons dans le passé pas si lointain, un peu avant l'escalade de la montagne, où a commencé leur pénible voyage ensemble. Le seigneur Ogier Pifenfeu commençait une journée qui ne s'annonçait pas trop mal : il n'avait eu à se moucher que quatorze fois depuis son lever. La goutte au nez, il alla contempler la cour intérieure de son fortin pour se délecter de la couleur écarlate du sable sur le sol.

- Grrrblblblb. Ze mégréant a eu ze guil béritait. Sniiirrrffff

Puis, il tourna les talons et se dirigea vers la « guisine » pour aller prendre le petit déjeuner concocté par l'apothicaire du fortin. C'est alors qu'on frappa à la porte.

- Aïeuuuuuh !

C'est-à-dire, qu'on frappa à la porte, mais avec les gardes qui étaient postés devant. Les heaumes de maintenant étant ce qu'ils sont et les armuriers travaillant parfois mieux que les ébénistes, la porte céda dans un grand crack. Un orc immense à l'aspect assez brutal se présenta dans l'encoignure et jeta au sol les gardes usagés d'un geste négligent. Il avait l'air assez jeune, en dépit de sa corpulence musculeuse, mais il n'avait pas un poil sur le caillou et pas un seul sourcil ne ponctuait son regard noir. La garde rappliqua immédiatement, tendant leurs hallebardes tremblantes vers le monstre vert.

- Excusez-moi, messieurs, de cette visite malséante. Est-ce bien ici le fortin d'Ogier Pifenfeu, où a été exécuté hier matin Anaphior l'ensorcelleur ?
- euh ... oui.
- Cooooool ! Alors auriez-vous la bonté de me signaler où se trouve la dépouille de ce crétin de magicien ? C'est ça, où je vous mandale la face !
- Comment ça, 'crétin', répliqua alors une voix provenant du sac à dos de l'orc. Je ne te permets pas, face d'ortie ! J'étais un magicien très spirituel, considéré par mes pairs comme un grand humoriste.
- En parlant de paire, tu vas t'en prendre une si tu la ferme pas. Tout le monde nous regarde.

En effet, les gardes hallucinés regardaient l'étrange dialogue qui venait de naître entre l'orc colossal et son sac à dos. Enfin, ce qu'il y avait dans son sac à dos. Mais Ogier Pifenfeu était arrivé entre temps et n'entendait pas à ce qu'on gâche sa journée !

- Garde ! Massagrez zet indru !

L'ordre fut ponctué par un colossal mouchage de nez, et les gardes se précipitèrent sur l'orc, qui empoignait son étoile du matin tout en continuant à se disputer avec son sac à dos. L'énergie cinétique centrifuge et l'enthousiasme orc firent leur office.

- Hey, toi, petit. C'est toi le boss de ce barouf ? C'est toi qui as exécuté Anaphior ?
- Atchoum !!!

L'orc essuya son visage des mucosités qui venaient d'y être projetées, sans pour autant relâcher Ogier Pifenfeu qu'il avait empoigné et dont les pieds étaient un mètre au dessus du sol.

- Barfaitement. Je zui Ogier Bifenfeu, le baître de zes lieux. Snniiirrrffffff. Ze sorcier m'avait lancé in sort de rhube éternel. Je be zuis vengé. Blus jabais il ne se boquera de boi !
- Gros veinard ! J'aurais aimé pouvoir en faire autant ! Mais bon, on n'a pas toujours le choix, pas vrai ? La dépouille, elle est où ?
- ben ... bardout ! Il a été égardelé et dégabité. Ses bembres ont été envoyés aux gadre goins du bonde de Daifen.

Mais déjà, l'orc chauve n'écoutait plus. Il venait de relâcher le sac à morve et contemplait d'un air satisfait les créneaux du chemin de ronde du donjon. Quelques minutes plus tard, il y était et décrochait le tronc du supplicié qui avait été pendu là, abandonné aux corbeaux. Il récupéra le torse becqueté et le posa au sol, à côté de son propre sac à dos qu'il ouvrit : il en sortit une tête coupée.

« Ah, ben c'est pas trop tôt, Skughox. Et maintenant, gros malin, comment tu compte faire pour me remettre en un seul morceau ?
- Avec du fil et une aiguille. Tant que j'y suis, je pourrais aussi coudre la bouche, ça me ferait des vacances. Groumph !
- Et comment tu comptes retrouver tous mes autres morceaux, si je ne te prodigue pas mes sages conseils ? Ogier a avoué avoir envoyé mes membres aux quatre coins du monde. Un gros balourd d'orc comme toi n'y parviendra jamais.

Mais l'orc n'écoutait plus, il était déjà en train de coudre la tête du cadavre du magicien à son tronc, chassant les corbeaux qui venaient admirer son oeuvre. En bougonnant, il réalisait qu'il serait plus difficile que prévu de remplir sa part du marché qui le liait à feu Anaphior.

- Je crains que je vais devoir le supporter encore longtemps ...

Skughox Lisse-front | 28/08/07 17:05

Autre bout d'histoire de Skughox Lisse-Front et partiellement feu Anaphior le Malin

- Groumph ! On a quand même eu du bol. Elle était pas si haute que ça cette falaise, et rien ne vaut une chute bien amortie ! Une épaule de démise, mais rien qu'un bon coup dans la roche ne saurait remettre.
- Tu parles d'une chute bien amortie, mon cochon ! Tu m'es tombé en plein dessus ! Tu as failli m'écrabouiller en purée de mage. Faut vraiment que tu fasses un régime. Les gobelins conflits, ça te réussis pas !
- Et alors ? T'es mort, t'es même pas complet, tu peux pas voir mal. Au pire, j'aurais pu te cacher la mâchoire ! Ça aurait pas été plus mal, d'ailleurs, au moins je ne serais plus en train d'écouter tes jérémiades !
- Tu as bien faillit. Avec ton crâne sans cheveux, tu m'as cassé deux dents ! Espèce de grosse brute verdâtre !
- Ça c'est entièrement de ta faute, si j'ai plus un poil sur le corps ! Je te le rappelle. Bon, va falloir sortir de là très vite. Le barouf qu'on entend ressemble à un ours pas content ! Remarque, c'est p't'être son ourson qu'est là par terre, tout en « splatch position » ! Je m'disais aussi qu'un truc tout osseux et tout pourri comme toi n' pouvait pas m'avoir amorti aussi bien !

Grouik grouik grouik, commença à faire la chaîne de l'étoile du mâtin tandis que la grosse boule prenait de la vitesse !

Antoine La ferraille était un armurier honorable, avec pignon sur rue, qui était connu dans le royaume entier pour la qualité de ses armes et plus particulièrement celles dotées de mécanismes. Les arbalètes Laferraille, par exemple, étaient vantées un petit peu partout et cela à juste titre. On reconnaît l'artisan à la complexité de son travail, répétait-il fièrement à ses maîtresses, tout en lissant sa moustache qui frisait un peu. Parmi ces armes si complexes qu'il se vantait de façonner se trouvaient les étoiles du matin. Et c'était vrai que c'était là belle facture !
Gauvin Laigre le poudreux n'y connaissait rien en armes, mais par contre il excellait en alchimie. On murmurait qu'outre les petits remèdes contre les rhumatismes des grands mères, la syphilis des papas ou les hémorroïdes des mamans, le malicieux marchand confectionnait affectueusement dans le plus grand secret également quelques pâtes et poudres aux effets surprenants, la poudre à gratter n'en étant pas des moindre.

Ces deux personnages, au demeurant bien anecdotiques et qui jamais n'occuperont la moindre place dans une geste épique, auraient très bien pu ne jamais se rencontrer. Pas de bol : ils tenaient leur boutique dans la même rue, un simple barbier les séparant. Ils auraient pu aussi ne jamais être mentionnés dans cette histoire si, par un beau matin du printemps dernier, Skughox le puissant de la tribu des PilouPilou n'était pas sorti de chez le premier avec une étoile du matin méticuleusement réparée et Anaphior l'ensorceleur n'était pas sorti de chez le second avec son poil à gratter préféré.

Skughox le puissant était satisfait : son arme venait de passer avec succès la révision des cinq cents (tués) et une vidange des roulements à boules avait été faite : il avait son étiquette verte -quelle belle couleur ! - pour continuer à tuer avec pendant un bon moment : ça tombe bien, il était justement attendu pour un raid sur une mine de nains. La vue encombrée par des choses noires et graisseuses, l'orc passa sa patte griffue sur son visage enthousiaste pour écarter sa tignasse : il n'y voyait plus grand-chose, ça risquait de nuire à son efficacité au combat, même si les nains, ça se trouve habituellement dans le bas du champ de vision ! Mais ses congénères PilouPilous l'attendaient pour la bataille, aussi n'avait-il pas de temps à gaspiller. Mais heureusement, un barbier se tenait juste là, à portée de gueulante.

Anaphior, de son côté, avisait son reflet dans une vitrine et s'offusquait de la pauvreté de sa mine, qui contrastait avec son inhabituelle élégance et avec son bouquet de jonquilles aux fragrances gambadantes : il allait être en retard à son rendez-vous avec cette jeune pucelle s'il perdait encore du temps ! Cependant, il fallait bien avouer que son rasage laissait à désirer, qui n'est jamais pratique quand on prévoie d'emballer sous peu. Fort heureusement, c'était dans une vitrine de barbier qu'il mirait ainsi sa pauvre trogne ! La solution était donc toute trouvée.

Malheureusement, la porte du barbier n'était conçue que pour un seul être normalement constitué, pas pour deux qui s'y précipitent en simultanée. Il arrive alors que, si les deux disposent d'un élan suffisant, ils parviennent à se coincer tous les deux dans le mince encadrement de la porte.

- Hey !!! Poussez pas !
- Groumph ! J'étais là le premier, répondit Skurghox, mâchonnant ce faisant quelques unes des jonquilles qui lui chatouillait les naseaux !
- Écarte toi donc de mon chemin, vile orc puant !
- Moi ? Puant ??? T'es pas en position de la ramener, petit homme ! T'as beau être sur ton trente-et-nain, tu faisandes tellement qu'on croirait croiser le célèbre DonJuan de Naheulbouc !

D'un coup d'épaule (en fait, il essayait de prendre son étoile du matin, mais personne ne le sut jamais), l'orc débloqua la situation et la porte, les deux intervenants déboulant alors dans la salle du praticien capillaire. Cette première bousculade fut l'occasion inespérée de faire naître une authentique antipathie entre le guerrier orc et le magicien humain. Le fait qu'ils présentent la même doléance avec un degré d'urgence patent au malheureux barbier n'arrangea pas les choses.

Quand tu es barbier, que tu pèses une centaine de livres grand max'et que deux clients te demandent avec insistance la même chose, tu as tendance à choisir celui que tu peux, à la limite, contrarier sans trop de problèmes immédiats. Anaphior le savait et il devinait également qu'un orc musclé de plus de deux mètres de haut, voire même de large, était autrement plus intimidant qu'il ne l'était. Il regarda son sac de poil à gratter, pesa le pour et le contre ... puis se décida : si l'orc repartait précipitamment en se grattant, ça arrangerait bien ses affaires après tout. Mais Skughox n'était pas que « le puissant », il était aussi « le avisé » ! Gardant à l'oeil cet antipathique humain qui voulait lui voler sa place de coupe-tif, il le vit manipuler discrètement une espèce de poudre grise ! Pas con, Skughox : les shamans lui avaient bien apprit à reconnaître de la Magie ! Et à savoir la contrer efficacement aussi. Il hésita un court instant entre différents rites susceptibles de faire avorter le sortilège, mais ce fut finalement la méthode pariétale du Docteur Dantafass qui s'imposa à la situation.

Aussi épaisse que soit la touffe de cheveux de l'orc, elle ne parvint pas vraiment à amortir le coup final. Skughox eut sa coupe de cheveux et Anaphior ramassa ses dents avant de déguerpir, renonçant à son rendez vous galant vu qu'il avait la face semblable à l'oeuvre du grand vainqueur d'un concours de motoculture !

Mais si le barbier ne savait lequel de ses deux clients il ne devait pas mécontenter, ce n'était pas sans raison. Il est toujours malséant de mécontenter un mage, surtout quand celui-ci doit renoncer à tirer son coup. Anaphior était ivre de vengeance et guettait son ennemi à la sortie de la boutique. Il lui aurait bien balancé un sort de rhume éternel, mais il lui manquait sa dernière composante pour incanter ce sort, en l'occurrence une glace à la vanille enrobée de morve ... enfin, on ne va pas rentrer dans le détail technique des arcanes.
Skughox n'eut pas droit qu'à une coupe de cheveux ce jour là, mais aussi à une malédiction : ses cheveux qui avaient osé le mener en travers du chemin d'Anaphior tombèrent comme des feuilles d'automne. Le temps d'un battement de cil, Skughox le puissant devint Skughox Lisse-Front, seuil de sa déchéance sociale au sein de la tribu des PilouPilous comme nous le verrons plus tard.

Mais tout ceci commence maintenant à dater, et revenons aux jours présents.

- Ben finalement, n'était pas si coriace que ça, cette bestiole.
- Une ourse de 800 livres tout de même ! Mais tu devrais quand même faire attention, avec ton arme tournoyante. Tu as faillis me dévisser la tête une fois ou deux dans la bataille, lorsque tu manquais l'ourse.
- C'était pas l'ourse que je visais !
- ...

Le cadavre incomplet du magicien n'ajouta pas de commentaire, pour une fois. L'orc imberbe se pencha sur la dépouille de l'ourse et lui chipa une griffe, avec laquelle il entreprit d'ouvrir la bête et d'en étaler la tripaille.

- Mémémé ... c'est immonde ! C'est proprement répugnant, ce que tu fais là ! D'ailleurs, que fais-tu au juste ?
- Je me fais une corde avec ses tripes. Ça m'aidera pour escalader cette falaise !
- T'es vraiment trop crétin. De toute façon, tu n'as pas de grappin !

Au moment précis où l'orc commençait à tresser du boyau, une silhouette courte et menaçante descendait gravement un escalier secret dans un corridor souterrain et menaçant, au rythme d'une musique menaçante que seul le spectateur peut entendre, parfois interrompu par un bruit menaçant ...

- Sniiirrrffff ...

La silhouette couverte d'une cape arrive finalement devant une porte close, manifestement magique puisqu'elle a des yeux et une bouche. D'ailleurs, elle parle :

- Tu as le mot de passe, visiteur ?
- Izi est le sombre clazzebent ! Sniiirrrffff
- Non, ce n'est pas ça ! Recommence ou tourne les talons.
- Zgouig !!! J'ai dit : ici est le zombre glassebent !
- Non, ce n'est pas ça ! Recommence ou ...

Bon, nous on va arrêter là pour aujourd'hui, parce que le temps qu'il le crache, son mot de passe, le lecteur se sera lassé !

Skughox Lisse-front | 28/08/07 17:05

Encore un bout d'histoire de Skughox Lisse-Front et partiellement feu Anaphior le Malin

- Tu l'as fait exprès !!!
- ...
- Si si, j'en suis persuadé ! Tu l'as fait exprès. Je suis sûr que maintenant, j'ai le visage tout écrasé. Je dois ressembler à ces chiens moches au faciès fripé qui traînent parfois dans les auberges des territoires du grand nord. Je suis défiguré !!!
- De toute façon, tu es mort : tu peux pas être défiguré. Et je ne vais pas te répéter mille ans que je ne l'ai pas fait exprès : c'est glissant, les tripes fraîches, même quand c'est tressé en corde. J'y peux rien si je suis tombé sur le dos. Mais arrête un peu de me casser les oreilles, j'aimerais entendre si quelqu'un approche ou pas !
- A quoi ça te servira que quelqu'un approche, de toute façon ? Hinhinhin ! On a été capturés, il faut s'y faire. Mais là on est sur un bateau, on est en espace confiné ! Si tu t'étais pas assommé dans ta chute, on n'en serait pas là, je te signale, gros béta verdâtre.
- Et alors ? Je suis prisonnier, je m'évade. C'est pas plus compliqué que ça, mage !
- T'évader pour aller où ? Tuer tout le monde ? Et après, qui dirigera le bateau ??? Tant qu'on est en mer, il est inutile de nous échapper, on ne peut aller nulle part.
- ... Tu sais, je déteste quand tu as raison !
- Alors laisse moi continuer à me plaindre et attendons que ce bateau atteigne une terre !

Un orc qui tire la tronche, c'est déjà un spectacle pas beau à voir. Mais quand ils sont plusieurs, ça devient carrément un panorama en contrariovision ! À voir la manière dont ils regardaient Skughox-le-fils-du-chef, toute la tribu des Pilou-pilous était manifestement de mauvais poil !
- Skughox le puissant, fils du chef Ventrilhox, que t'es-t-il arrivé ?
- Tes cheveux, champion ! Qu'est-il arrivé à tes cheveux ?
- Ben kwa ... J'ai juste été chez le coiffeur. Groumph !

Apparemment, l'affaire était grave, plus qu'il ne l'avait imaginé. Le chef du clan, Ventrilhox Vastebedon, convoqua son fils dans la ourte du conseil et lui demanda d'une manière un peu trop officielle ce qui lui était arrivé. Skughox raconta tout dans l'ordre : barbier, magicien, baffe dans la gueule, malédiction. La fin de son récit fut ponctuée par moult messes basses entre les membres du conseil. La mine sombre et amère, le chef du clan finit par prendre la parole.
- Mon fils. Pas d'bol, ça contrarie beaucoup l'avenir du clan des PilouPilous. Vois-tu, comme tu le sais, nos ancêtres ont été bénis par la déesse Fortetouff, à qui nous devons notre rage au combat et notre fertilité ! La déesse a cependant fait son cadeau à une condition : notre puissance résiderait désormais dans nos poils ! Comme tu peux le voir, j'ai une belle natte de guerre de plus de 6 pieds de longs : c'est pour ça que j'ai pu donner six beaux enfants à ta mère. Et toi, en tant qu'aîné, le devoir te revient de me succéder.

Skughox se gratta le crâne. Il savait en effet que son clan tenait en haute estime les cheveux et poils de tout genre, mais avant cela il ignorait complètement les rapports entre ça, la rage de combat et la fertilité des mâles du clan : il commençait à comprendre le problème. Continuant son explication, son père lui confirma alors ses inquiétudes :

- Mais comment pouvons nous te laisser me succéder si toi-même tu es incapable d'avoir des enfants ? Cela mènerait notre clan à une impasse. Pas d'cheveux, pas d'queue ! Et comment veux tu diriger le clan et être respecté des guerriers, Skughox, si tous ont une natte plus longue que la tienne ... euh ... sans parler du reste !

Inquiet, Skughox regarda très vite dans son pagne si tout était en place : apparemment, en dehors des poils, la malédiction ne semblait pas l'avoir affecté de ce côté-là. Mais il comprenait le problème : la fertilité, la moquerie, bref carrément handicapant pour devenir chef de clan. Sans parler du fait qu'il ne disposerait plus désormais de la rage de combat : ça reste un problème, surtout avec la vie qu'ont les orks de nos jours.

Skughox se frappa alors le torse et regarda fièrement les membres du conseil :
- Groumph !!! Si c'est ainsi, je pars en exil et ne reviendrait qu'une fois cette malédiction levée. Je vais retrouver ce magicien qui est à la source de ce mal et le « convaincre » (craquements de métacarpiens) de la lever. J'ai dit !

Sur ces mots, l'orc imberbe alla rassembler ses affaires afin de partir au plus vite sur les chemins de sa quête.

Tout ceci se passait il y'a longtemps, bien avant la scène suivante, qui se place elle-même bien après cette histoire de porte magique mais close et de mot de passe. La silhouette courte et menaçante avait FINALEMENT réussit à cracher son sésame. Entrant dans la sombre caverne, elle révèle enfin son visage : Ogier Pifenfeu lui-même. Ahahaha, je vous ai bien eus : vous ne vous n en doutiez pas ! Hein ? Ah bon. Bon ben continuons. La femme bossue, hideuse et démocrate qui vivait au fond de cette caverne sans lumière et sans urne se tourna vers son visiteur :
- Ogier, mon ancien amant ... Quel mauvais vent t'amène ?
- Un vent de dambêde, Ô Klyne, ma sorzière, snirrrrffllll.

Klyne l'ex se tourna vers le court seigneur et lui annonça que, hélas, elle n'avait pas réussi à trouver le contresort permettant d'annuler sa malédiction de rhume éternel.
- En fait seigneur, je crains que seul le mage qui vous a lancé ça pourrait me dire comment annuler le sortilège.
- Il est bort, je l'ai fait exzéguder. Atchoum ! Za a été du beau dravail, Klyne.
- Dans ce cas, amenez moi donc la dépouille : je saurais la faire parler.

Bon je vais épargner au lecteur, déjà bien courageux d'avoir tenu jusque là, le récit laborieux et enrhumé qu'Ogier fit à son ex : en deux mots, il lui dit que le corps n'est plus là car il l'a fait démembré (décidemment, on ne parle que de ça dans ce RP) et a fait disperser les morceaux aux quatre coins du monde, ce qui n'est pas facile vu qu'il est quand même globalement rond. Un orc immense et chauve avait d'ailleurs débarqué quelques jours plus tôt, avec la tête du mage sous le bras, et lui avait piqué le torse : apparemment, l'orc cherchait à reconstituer le magicien.
- Voila qui est fort satisfaisant, hahahahahaha ricana Klyne. Laisse donc cet orc imbécile faire le travail à ta place : laisses le reconstituer le corps. Nous pourrons alors intervenir et le récupérer.
- Hahahahaha ... aaaaa ... aaaaa ... Atcha !!! répondit Ogier.

Comme d`habitude, revenons aux jours présents pour finir cet épisode sans mandale, le premier de la série d'ailleurs.

- Pitiéééééééééé !
- Des clous : tu m'as capturé, ça rime pas avec pitié !!! BLLLLAMMMMM

D'un revers négligeant d'étoile du matin, l'orc fracassa la tête du dernier membre de l'équipage de négriers ... enfin, de vergriers ici plutôt.

- Hum, excuses moi de te le préciser, espace d'ignare, mais là en l'occurrence ça rime ...
- Quoi ?
- Capturé et pitié, ça rime !

Sans prendre la peine de répondre, l'orc imberbe mis son sac à dos à l'épaule, vérifiant que les restes putréfiés du magicien bavard s'y trouvaient toujours solidement attachés : le tronc et la tête étaient là. Seuls manquaient les quatre membres. Satisfait de sa rapide inspection, l'orc repris son étoile du matin et monta sur le pont : personne ici non plus. Tous ceux qui l'avaient capturés étaient mort ou avaient fuit. D'un coup d'oeil circulaire, il embrassa tout ce qui l'entourait : le quai, le port, les mouettes chieuses, la terre ferme. Un autre endroit, loin des déserts et des falaises rocheuses.
Skughox et Anaphior quittèrent le navire comme un seul homme (mouarfarfarf) et s'éloignèrent du bateau, s'avançant sur le quai au coeur de cet endroit inconnu.

- D'ailleurs, on est où exactement ? demanda l'orc en choppant un passant.
- Ben ... sur Rokossifredhil, répondit le badaud.
Skughox le relâcha, il tomba lourdement à terre. Alors que l'orc et le mage mort s'éloignaient, le type cria :
- Va donc, hé ! Nioubbi !!!
- Je serais vous, gentil seigneur, je ne dirais point cela, répondit une voix dans le sac à dos. Il va encore s'énerver !

Celimbrimbor | 28/08/07 20:26

Très amusant!!

Whispershill | 29/08/07 19:11

Marrant ! Par contre il faut du courage pour lire tout d'une traite, c'est du costaud !

Baramir d'Eckmöl | 01/09/07 09:19

Il faut même du courage pour tout lire en plusieurs fois. C'est dans le désordre, c'est nawak

mais j'aime !!

Cerbère | 04/09/07 18:51

Il faut du temps pour lire tout ça, mais c'est trop bon, du bordel comme on l'aime.

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