Forum - Départ imminent

Lilith Xanthène | 31/10/07 22:58

Mon passé est tellement flou, trop de mensonges pour être valable. Qui suis-je? J'ai du me faire ma propre histoire, au fil de mes allées et venues. Mes parents sont ce qu'ils sont, mais ils ne m'auront transmis que des fables sur moi-même. Ces fables font aussi parties de moi, pour sur, mais je préfère par instant les balayer d'un revers de...mémoire plutôt que de les suivre aveuglément, surtout maintenant que je sais...Que je sais qu'elles ne sont que ce qu'elles sont, de beaux mensonges...Parfois des moins beaux.

L'hivers commençait à fondre sur mon pays lorsque j'ai décidé de prendre ce bateau. Les loups hurlent, les plaines sont blanchies par la neige et le ciel gris est parcouru par des corbeaux affamés.

Le bateau tangue doucement au port que quelques badauds arpentent sinistrement.
Les échoppes non loin de là sont remplies de marins transits de froid qui se serrent près de l'âtre.
Je décide d'entrer dans l'une d'elle, le froid m'envahit tout entière aussi.
Il y a tellement de fumée dans cette taverne que l'on distingue à peine le comptoir. Je me fraye un chemin et commande une bière quelconque.
J'aime écouter d'une oreille discrète les légendes de la mer que les marins ramènent de leurs longs séjours loin des terres.

J'ai encore un peu le temps, mon bateau ne partira que dans 4 heures...
Qu'elles me semblent interminables!!!

J'en ai assez de ce pays sombre et triste. La monotonie semble posséder ici chacun des habitants et aujourd'hui j'ai besoin d'un peu plus d'aventure et d'action que ce que ces terres ont à m'offrir.
J'ai fait quelques campagnes auprès d'un seigneur du sud de cette île, quelques campagnes aussi en compagnie de brigands, mais ce n'est que de petites escapades guerrières. Aujourd'hui , je vise plus grand. Je veux mes terres. Je veux ma propre histoire.

Je bois tranquillement ma bière, tandis que les matelots fument et racontent leurs contes. Le froid entre dans l'échoppe à chaque fois que la porte s'ouvre, je frissonne légèrement, resserrant mon manteau de laine autour de mes épaules fines.
Le temps s'écoule tranquillement et, enfin, l'heure pour moi de prendre mon bateau arrive.
Je paye et rejoins la longue queue de passagers à destination de Daifen.
Je vérifie alors une dernière fois mon paquetage : mon épée est à ma ceinture, une petite dague dans ma botte, ma bourse est pleine de mes économies et mes quelques vêtements sont dans ma besace de cuir...
Une autre petite bourse contient toujours mon bien le plus précieux... Tout va bien, je peux embarquer l'esprit léger, je ne laisserai rien derrière moi.

Bart Abba | 01/11/07 15:38

Bravo et bienvenue parmi nous !