Forum - [Certadhil 3 - Fin du stage]

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Gzor | 22/11/10 18:35

Un vent d'inquiétude pesait sur le Bien.
Nous étions à la lune 998. Les seigneurs tombés sous les assauts du Mal étaient désormais de plus en plus nombreux.
Dans le royaume de Gzor, on s'activait, se préparait à un combat dont Gzor se doutait bien qu'il serait fatal.
Le maître des lieux était justement à son cabinet de travail, affairé à des tâches plus ou moins importantes.
Cela faisait désormais plusieurs jours qu'il n'avait pas dormi. Certains seigneurs sur lesquels il comptait, voire s'était lié d'amitié, avaient cessés toute communication, ce qui laissait présager le pire. Des équipes de l'Alliance devaient se rendre dans leurs terres sous peu, mais personne ne sa faisait d'illusion : ils devaient avoir été chassés de leur royaume par des hordes démoniaques.
Harken, intendant de Gzor, que le seigneur Kärel, un des dudit compagnons du seigneur, lui avait mis à disposition, semblait inquiet pour son maître. Il n'avait pas donné signe de vie depuis maintenant trop longtemps, et il semblait quasi-certain qu'il avait été attaqué, et -selon toute probabilité- défait.
Gzor, quant à lui, s'inquiétait évidemment pour Kärel, un de ses amis de longue date, mais également pour Alkhor, Nerlk spécialisé dans les actions furtives qu'il avait envoyé à Kärel en contrepartie d'Harken.

Gzor chassa un instant ces pensées de sa tête et se reconcentra sur son travail ayant pour but de définir une stratégie. Dérangé par le bruit de l'extérieur, il ferma sa fenêtre.
Immédiatement après, quelques chose que Gzor pu identifier comme ayant des plumes s'écrasa sur les carreaux.
«-Et zut », maugréa Gzor, qui était accessoirement dans une période de déprime.
Tout d'abord, il ne pensa rien. Puis, son esprit se mit lentement en marche. Ce qui s'était écrasé avait des plumes...
«- MERDE ! Un pigeon !»
Se levant prestement et dévalant à toute berzingue les escaliers qui conduisaient vers la sortie, Gzor courut pour sauver le pauvre volatile de la fureur de la rue. Il n'était pas vraiment protecteur de ces animaux sales qui fichaient de leurs excréments partout, mais ce pigeon pouvait très bien être important.
Le pauvre oiseau gisait sur le pavé, visiblement blessé. Le cueillant dans sa main, Gzor vit qu'il était carrément mort.
«- N'a pas ralenti au bon moment», dit Gzor en guise d'épitaphe.
Dégrafant le message accroché à la patte de l'infortuné messager, il remonta dans son bureau après avoir jeté l'oiseau dans la plus proche poubelle.

Il déroula le parchemin et eut un sursaut de joie en voyant le nom de l'expéditeur...
Kärel...
Il lut le message, s'attendant aux pires nouvelles possibles :

Salutations !

Tout d'abord, je ne vous raconte pas la galère que ce fut pour réussir à trouver des survivants avec un pigeon en bon état. Des survivants seuls, ça y'en avait plein la plaine par contre, et pour cause, au moins un quart de ces pleutres d'elfes se sont barrés pendant l'assaut, voire même avant ! Nan mais vous y croyez vous, à ça ? J'les emmène avec moi, faisant preuve d'une générosité sans bornes, j'accepte même qu'ils prennent des tonneaux de vin alors que j'avais prescrit du jus de fruit pour tout l'monde (bon, j'avoue, j'avais pas trop vu les tonneaux aussi...), et eux, que font-ils lorsque quelques pathétiques créatures démoniaques rappliquent ? Ils se barrent en courant, en laissant le campement cramer et leurs compagnons crever (moi j'ai une excuse, j'entraînais mes élèves à l'extérieur du camp) ! C'est n'importe quoi ! Soyez sûrs que j'leur aurais mis mon pied au cul si j'avais pas eu des affaires (plus) urgentes à régler... en plus les ruines sont désormais inutilisables, des corps partout, des bâtiments ré-effondrés, des armes tordues... bouhouhouhou, je suis si malheureux !

Ce qui m'amène, de façon plus ou moins claire, à l'objet de ce message : je désirerais récupérer Harken. Pour tout vous dire, à l'heure où vous lisez cette missive, je suis déjà en route vers votre base (si bien sûr je n'suis pas mort en chemin, mais apparemment les bestioles les plus dangereuses fuient ma route, alors je vais pas me plaindre...), j'arrive par l'Est. Et, au passage, si vous étiez pris d'un soudain accès de générosité, quelques vivres et flèches ne seraient pas pour me déplaire. Pour la nourriture, sachant que nous sommes une quinzaine, que les elfes ne sont pas connus pour être de gros mangeurs et qu'il nous faut juste de quoi tenir jusqu'à Ravendell de Keanor où je laisserai la plupart du groupe en relative sécurité... je vous laisse vous débrouiller parce que j'ai pas le temps de calculer ce dont nous avons précisément besoin.

Au plaisir de vous revoir (entier si possible) !

Un bretteur sur les nerfs.

Visiblement, le fier humain avait pété les plombs.

Gzor.

"Il n'y a pas de Bien et de Mal, il n'y a que le pouvoir et ceux qui sont trop faibles pour le posséder."

Iä, Iä, Cthulhu fhtagn ! Ph'nglui mglw'nfah Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn!

Gzor | 22/11/10 18:35

Gzor était légèrement peiné par cette nouvelle. Bien qu'il n'était pas fâché de revoir son compagnon d'armes, se séparer de Harken, qui était devenu un ami et un serviteur loyal et dévoué, lui faisait un peu de peine. Mais le seigneur Kärel primait sur lui dans ce cas. Il était juste tenu de lui rendre Alkhor, son chef des espions. Ainsi, chacun reprendrait sa place.
Perdu dans ses réflexions, il n'entendit pas toquer à la porte. Peu après, une seconde rafale de coups, plus secs, le sortit de sa rêverie.
«- Entrez !», dit Gzor.
Un soldat de la garde fit irruption dans le bureau :
«- Harken, seigneur !, déclama-t-il.»
L'intendant entra alors que le garde/portier refermait la porte derrière lui.
«- Vous m'avez fait demander, seigneur ?
- Oui, Harken. Asseyez-vous », dit Gzor en désignant un fauteuil.
L'intendant s'assit au dit endroit.
«- Bien, dit Gzor. J'ai reçu des nouvelles de votre maître.
- Comment se porte-t-il ?, demanda Harken, réjoui par cette nouvelle.
- Assez mal. Son royaume a été attaqué, ses troupes ont déserté, et il se dirige vers mes frontières avec une quinzaine d'hommes.»
Harken semblait inquiet.
«- Comment vont Canas et Haavan ?»
Gzor ne connaissait que le nom de Canas, scribe du seigneur Kärel.
«- Il n'en parle pas.»

Gzor se leva et mis un peu d'ordre dans son bureau. Harken demanda :
«- Vous comptez les accueillir ? Les aider ?
- Le seigneur Kärel m'a demandé de le retrouver avec un contingent à la frontière Est. Nous serons au rende-vous, avec des vivres pour les ravitailler jusqu'à Ravendell de Keanor.
- Ravendell de Keanor ? Mais pourquoi venir ici s'il ne compte pas rester ?»
Gzor resta silencieux un moment. Il fallait annoncer la nouvelle.
«- Votre seigneur vient pour vous réintégrer dans son armée.»

Gzor se tourna vers le "stagiaire". Son visage semblait exprimer une joie calme.
«- Bien, dit Harken. Je réintègre ainsi ma place. Je veux participer à l'organisation de ce contingent, je sais ce dont mon maître a besoin.
- Ainsi soit-il, dit Gzor. Votre dernier acte en tant qu'aide de camp sera d'organiser avec moi ce contingent. Listez tout. Je veux une vingtaine d'hommes en escorte. De quoi a-t-il besoin ? Je vous préviens, fabriquer du multivitaminé n'est pas dans mes habitudes.
- Il lui faudra plusieurs sacs de nourriture, Ravendell de Keanor est loin. Et... avons-nous des flèches en réserve ?
- Non, dit Gzor. Cette technologie est inconnue de mes Nains, je vous rappelle.
- Des épées ?
- Nous pouvons leur en fournir.
- Je pense que c'est tout ce dont il a besoin.
- Bien. Alors allez occupez-vous de rassembler tout cela. Nous partons dans quelques heures.
- À vos ordres.»
Sur ce, Harken s'éclipsa, d'un pas vif et gracile. Gzor retourna à son travail. Il fallait rédiger un message à l'intention des guetteurs de l'Est et préparer bien d'autres choses. Le bretteur n'attendait pas.

Gzor.

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Kärel | 22/11/10 19:12

« Quand est-ce qu'on arrive ?
-Bientôt.
-Ca fait des heures que vous dites ça...
-C'est parce que ça fait des heures qu'on devrait bientôt arriver. »

Aride. Froid aussi. Moche ? Certainement. Agréable ? Pas le moins du monde. Déprimant ? Sans aucun doute. Voici ce que la petite troupe de rescapés aurait pu donner comme principales caractéristiques de Certadhil si quelqu'un avait dénié leur poser la question. Depuis la destruction de son campement, ou plutôt le retour du royaume où il s'était installé au triste état de ruines fumantes, Kärel arpentait la côte Est de l'île maudite avec quelques compagnons qui avaient eu la chance de se trouver avec lui lors de l'épique combat, pardon, de l'horrible carnage qui avait eu raison de ses troupes elfiques. Ils auraient bien aimé raconter de quelle manière ils avaient feinté les créatures démoniaques en fuyant malgré le danger omniprésent et en tranchant au passage quelques têtes maléfiques, mais c'eut été mentir quant à la raison de leur survie. Mais quelle est-elle donc, me demanderez-vous avec le plus grand intérêt ? Et bien, pour tout vous avouer, ils n'étaient simplement pas sur le lieu du crime. En fait, ils marchaient tranquillement quelques kilomètres plus loin, étudiant le terrain toujours plus chaotique, discutant de rien et surtout de rien, et s'exerçant à manier le katana sur des troncs d'arbres morts et des bestioles innofensives (enfin, disons plutôt qu'elles ne vous massacrent pas 4 scouts avec un orteil, contrairement à d'autres, en supposant qu'elles aient effectivement des orteils). Et c'est donc dans une relative sécurité qu'ils avaient observé la fumée s'élever de ce qui rerésentait pour Kärel l'unique source de multi-vitaminé du continent, homis sa gourde de cuir. Peu glorieux, n'est-ce pas ? Toujours était-il qu'ils pouvaient se vanter d'être encore vivants. Désormais, c'est avec un ventre presque vide et des gorges entièrement sèches qu'ils se rendaient approximativement vers le royaume encore debout du seigneur Gzor, espérant entre autres y trouver de quoi continuer la route jusqu'à Ravendell de Keanor. Là-bas, le bretteur pourrait laisser ses élèves et quelques blessés recueillis sur la route à la charge d'un quelconque aubergiste et repartir vers le royaume de Morrdred le Déchu, où il devrait être en ce moment même en compagnie de Phaeril, Rouge et Bart Abba. Il n'ira pas seul, bien évidemment. Mais une troupe de quinze personnes passe rarement inaperçue, et autant dire que sur Certadhil un minimum de discrétion n'est pas optionnel quand on ne possède pas une garde rapprochée de 200 soldats.

« Quand est-ce qu'on arrive ?
-On est tout proche.
-Ha, vous ne dites pas bientôt cette-fois ?
-Non, parce qu'on est réellement tout proche. »

En effet, on pouvait distinguer au loin ce qui ressemblait à... pas grand-chose en fait, vu que le brouillard rendait difforme ce qui devait avoir un aspect global de tours de guet. Nul ne doutait qu'ils tomberaient sûrement nez à nez avec une patrouille naine, ou alors sur quelques petits cadavres sanguinolents, selon le taux d'optimisme qu'il vous restait. Ce qui était sûr, c'est qu'on n'allait pas les accueillir avec des barres caramélisées, déjà parce que Kärel imaginait mal son ami avec des sucreries de ce genre, et ensuite parce qu'il n'aimait tout simplement pas les barres caramélisées.

« Vous comtez récupérer quoi déjà ?
-Pas quoi, qui. Harken, capitaine de la garde, soldat robuste et dévoué et accessoirement intendant du seigneur Gzor. Il a effectué une sorte de stage, avec ma permission.
-Et pourquoi comptez-vous l'emmener avec vous ?
-Parce qu'il est fiable, coriace, résistant et obéissant, qualité qui a fait défaut à une bonne partie de vos frères, il me semble.
-Vous savez, l'instinct de survie, ça ne se contrôle pas...
-Vous avez franchement un bol fou de m'avoir comme seigneur. Quand je pense à ce que vous auriez subi avec d'autres...
-Vous êtes trop b...
-La ferme, y'a des silhouettes dans le brouillard. On va vite savoir si on est tombé au bon endroit. »

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Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Lancwen la Pourpre | 22/11/10 19:39

hrp: super plaisant a lire! vite la suite!

Gzor | 22/11/10 20:24

«- Un groupe s'approche !»
L'escorte attendait depuis maintenant une bonne heure, dans le brume et le froid. L'annonce par les guetteurs de la venue de ceux pour lesquels ils étaient tous là déclencha une vague de soulagement, et, paradoxalement, d'inquiétude.
«- Faites sonner la trompette !», ordonna Gzor, appréhendant la vision des fugitifs.
L'air militaire, aux sonorités étouffées, s'éleva aussitôt, et retomba bien vite. La troupe était aux aguets.
Une clameur monta du groupe de réfugiés, et ils marchèrent rapidement vers le contingent. On put bientôt discerner leurs visages. Ils étaient sales, maculés de cendres, mais exprimaient la joie de recevoir une aide.
Gzor aperçu immédiatement le seigneur Kärel. Sale comme les autres, son katana battant à son flanc, il souriait. Son camarade ne l'avait pas abandonné.
«- Bonsoir, mon ami, dit Gzor. Comment allez-vous ?
- Disons que je me suis déjà senti mieux, répliqua le bretteur avec un sourire. Merci de nous aider.
- Je vous devais au moins ça. Tenez, dit Gzor en se dirigeant vers une charrette, vous avez ici des épées, je n'ai pas de flèches, ainsi que des provisions pour plusieurs jours, le temps d'arriver au port de Keanor.
- Je suppose que vous n'avez pas de multivitaminé, dit Kärel sur le ton de la plaisanterie.
- Eh ! s'exclama Gzor. Moi je ne suis pas un Elfe-et-assimilé lalala ! »
Et ils rirent, pour la première fois depuis bien des lunes.

«- Où est Harken ? », demanda Kärel.

Gzor.

"Il n'y a pas de Bien et de Mal, il n'y a que le pouvoir et ceux qui sont trop faibles pour le posséder."

Iä, Iä, Cthulhu fhtagn ! Ph'nglui mglw'nfah Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn!

Edité par Gzor le 22/11/10 à 20:53

Kärel | 22/11/10 21:31

L'homme en cuirasse sortit des rangs nains et s'approcha de son maître. La joie et l'apaisement étaient clairement lisibles sur son visage, mais sa profession exigait une certaine rigueur qui impliquait de ne pas montrer ses sentiments.
« Heureux de vous revoir, Sir, dit-il en s'inclinant.
-Et moi donc ! Vous m'avez manqué, Harken. J'espère que vous avez correctement accompli ce pourquoi vous étiez ici ?
-J'ai fait de mon mieux, Seigneur.
Le changeforme approba d'un signe de tête. Après quoi l'intendant reprit :
-Euh... Canas et les autres sont-ils avec vous ?
L'inquiétude marqua de nouveau ses traits.
-Et bien... Canas est un peu plus loin, il râle comme à son habitude et ne cesse de maudir mes décisions. Boucles d'Argent est avec lui. Quant aux autres...
Un silence marqua l'instant qui sembla durer une éternité. Etaient-ils morts ? La crainte étreignait le coeur du soldat au plastron d'émeraude.
-Nous n'avons pas de traces d'Haavan, ainsi que de quelques-uns de ses hommes de confiance. Quant à Alfred, il est tombé au combat. Nous avons trouvé son corps déchiré près du bâtiment principal.
La nouvelle frappa tel un fouet. Alfred, camarade de longue date d'Harken, n'était plus. Il avait perdu la vie face aux abominations de l'ennemi. La rage vint emplir le coeur du guerrier plus vite que les larmes ne vinrent noyer son regard.
-Je comprends amplement votre tristesse, mais ce n'est pas le moment pour pleurer les morts. Alfred était brave, et il connaissait les risques du métier. Nous l'entererrons une fois la victoire acquise, pas avant.
-Je... je comprends. Veuillez m'excuser...
Il essuya ses larmes d'un geste du bras. Derrière-lui, le seigneur Gzor attendait sans mots dire, le regard pensif. Sans doute la situation actuelle lui rappelait-elle le profond chagrin de la perte de ses proches, une histoire terrible que peu de gens connaissent. C'est donc pour changer de sujet qu'il prit la parole :
-Excusez-moi, mais je ne vois pas Alkhor. Où est-il ?
-Alkhor ? Euh, Alkhor... il... et bien... oups.
-Ne me dites pas qu'il...
-Non non non ! Ne vous inquiétez pas ! En fait, il semblerait que je l'ai oublié à Ravendell, hé hé hé...
Il n'en revenait pas. Alkhor, espion hors-pair, Nerlk de valeur appartenant à son ami. Il avait oublié de le prévenir de l'arrivée sur Certadhil ! Comment pouvait-il être aussi stupide ? Les questions fusèrent dans l'esprit de l'épéiste : était-il toujours sur le navire ? Etait-il parti ? S'était-il fait dévorer par une quelconque créature alors qu'il cherchait celui à qui il devait temporairement obéissance et loyauté ? Quelle misère !
-C'est une plaisanterie ? Vous vous moquez de moi ?
-Du calme, du calme ! Je vais aller le chercher ! Je suis sûr qu'il est resté sagement au port, en attendant... quelqu'un...
-J'espère pour vous que vous avez raison !
-Je l'espère aussi... bon bah, c'est pas tout mais va falloir qu'on y aille hein ! Bonne chance !
L'humain fit signe à quelques jeunes spadassins de se partager les sacs de nourriture et de prendre les armes dont ils avaient besoin, et à Canas qu'ils allaient repartir sur-le-champ. Celui-ci ne manqua pas de cracher sur son seigneur, sur ses hommes, sur le continent, sur la vie et, accessoirement, sur les bottes de l'elfe qui le soutenait et écoutait courageusement ses sarcasmes. De l'autre côté, Gzor serrait la main d'Harken, un sourire partagé aux lèvres.
-Ce fut un plaisir de vous avoir comme intendant. Vous êtes très compétent, croyez-moi.
-Je vous remercie. Combattre sous vos ordres fut un honneur, Sir. Je dois m'en aller maintenant. Puissent les dieux veiller sur vous.
-J'en aurai moins besoin que vous. Bonne route ! »
Sur ce, le petit groupe partit en direction de la ville portuaire, avec de quoi tenir plusieurs jours. Ils avaient trouvé de quoi survivre et avaient même pu rire un coup en présence d'un ami. C'était un luxe sur Certadhil, et ils en étaient conscients. Désormais, plus d'escale jusqu'à la cité de Dame Lancwen.
« J'espère que ce n'était qu'un au revoir... » soupira le seigneur qui voyait son intendant s'éloigner au loin. Désormais, il ne lui resterait qu'Hadras jusqu'au retour d 'Alkhor. Des lunes difficiles s'annonçaient, et il allait falloir rester fort.

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Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Edité par Kärel le 22/11/10 à 21:34

Rouge | 23/11/10 04:01

J'aime beaucoup ! :D ( mais se faire raser son royaume n'est pas une excuse valable pour ne pas être comme prévu chez Se7 !! ;) )

Kärel | 23/11/10 18:56

C'est Harken l'excuse, pas (entièrement) mon royaume :p

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Kyrio | 24/11/10 16:52

[HRP] Un texte remarquablement bien écrit, où le vocabulaire ne manque pas. On ressent les sentiments des personnages et les dialogues, mêlés d'humour et de dérision, sont excellents.

Tandis que l'isolation me fait écrire de façon étrangement ampoulée, je vous salue :)[/HRP]

Par les connexions vitico-spirituelles des tavernes de Daifen,

Vale.

Kyrio, seigneur nain isolé dans les exploitations minières du Nord.

Kärel | 24/11/10 17:52

Un retour juste pour donner votre avis sur un de nos récits ? C'est trop d'honneur 8)

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Kyrio | 24/11/10 22:24

Vous vous fourvoyez, j'ai fait transmettre le message après avoir reçu et lu vos récits. On ne sort pas si facilement un nain de la mine :)

[HRP : ce smiley problématique ( 8) ) ! Souriant et moqueur quand on l'écrit, il semble dédaigneux une fois la missive partie ;)]

Aux bons soins des scribes de ces terres,

Vale.

Kyrio, seigneur nain isolé dans les exploitations minières du Nord.

Edité par Kyrio le 24/11/10 à 22:25

Kärel | 24/11/10 22:44

Oh, mince alors :p

[HRP : il est surtout classe, en fait 8) ]

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Shadee | 25/11/10 12:10

Bon courage à tous les deux! N'hésitez pas à reprendre vos plumes pour nous conter la suite ;)

Kärel | 26/11/10 22:25

[On va plutôt parler de RPs qui suivent la trame, pas vraiment de "suite" :D mais merci :) ]

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

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