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As'har | 22/04/11 13:43
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Lassé par les spéculations des clients du "Loup qui Tousse" As'har sortit cinq pièces de cuivre de sa bourse et les déposa sur la table avant de quitter l'établissement sans attirer l'intention sur lui.
L'heure du rendez-vous approchait mais il avait encore le temps de s'octroyer une petite promenade à travers la cité profitant des dernières douceurs de cette fin de saison avant l'arrivé d'un climat plus rude.
Comme à chaque fois, la fourmilière journalière orchestrée par la valse des marchands, hommes en armes et noblesse dans les rues avait laissé place à une activité beaucoup plus réduite et moins sure une fois le soleil couché.
Malgré les patrouilles de la milice, il n'était pas rare de se retrouver en fâcheuse posture au détour d'une rue sombre.
La nuit appartenait à une autre classe de la population et seuls les plus téméraires ou les plus fous osaient affronter le danger.
Les clients des tavernes et autres bordels s'arrangeaient toujours pour ne pas se retrouver seul dans les rues et profitaient du passage de la Milice pour rentrer chez eux contre quelques pièces tombées dans les poches d'un sergent peu scrupuleux.
As'har n'en n'avait cure. Il connaissait la ville et ses alentours comme sa poche désormais. Les coins stratégiques où pouvait s'embusquer les différents clans de voleurs et brigands n'avait plus de secret pour lui.
Bien qu'il n'ait aucune crainte quant au résultat d'un affrontement avec eux il souhaitait les éviter afin de ne pas trop attirer l'attention sur lui.
Le lieu du rendez-vous n'était plus très loin maintenant. As'har s'arrêta devant une maison comprenant deux étages et leva les yeux. Avec une dextérité surprenante et sans émettre le moindre son, il parvint sur le toit prenant appui sur les caisses et autre rebord de fenêtres. Deux pâtés de maison plus loin il porta son regard vers le porche de l'autre coté de la rue. Un individu était bien là et au vu de la façon de celui ci arpentait le pavé il sentit en lui de la nervosité.
Amusé par la situation il décida d'attendre là quelques instants avant de descendre entre deux bâtiments hors du regard de son "client". Ne faisant qu'un avec les ombres il parvint à se glisser derrière lui sans qu'il s'en aperçoive. Il ressentit la tension et la peur émanant du jeune homme.
- Vous êtes à l'heure, murmura t'il
Le jeune homme fit un bond de coté, prit au dépourvu avant de répliquer.
- Vous ... vous êtes bien As'har le Nezaréen ?
Le chef assassin tendit le bras et attira à lui le jeune homme dans les ténèbres.
- Ne restez pas ainsi à la vue de tous, je n'ai pas envie que l'on nous voit ensemble. Le contrat a été rempli. Vous avez le reste ? demanda t'il au jeune homme.
Ce dernier sortit une lourde bourse de sa besace et le tendit à l'assassin. Sans même vérifier son contenu elle disparut sous les pans de vêtements d'As'har comme par enchantement.
- Oui, voilà. Le compte y est. Mais était-il nécessaire de procéder de la sorte ? Vous ne pouviez pas faire quelque chose de moins ... "brutal" ? Il ne méritait pas un tel traitement après tout. C'était mon ami avant de me trahir et son père le Marquis de ...
L'assassin lui coupa la parole.
- Cela ne me regarde pas. Ce sont là vos histoires, pas les miennes. J'aurai pu procéder autrement mais il aurait fallu que la somme soit plus importante.
Le jeune homme acquiesça honteux.
- Mais la milice aura t'elle la possibilité de remonter jusqu'à moi ? demanda le jeune homme
- Non, vous nous avez demandez la plus grande discrétion et avez payé pour cela. Soyez sans crainte. D'ailleurs en parlant de la milice ...
Le regard d'As'har se porta au dessus des épaules du jeune noble qui tourna la tête pour voir ce qui avait attiré l'attention de l'assassin. Il n'y avait rien.
L'assassin profita de l'instant pour s'enfoncer un peu plus dans les ténèbres et disparaitre laissant seul le jeune noble aux prises avec ses remords.
Le temps était précieux. D'autres contrats devaient être respectés.