Forum - [Quête des Dragons] L'appel

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Mandalore | 25/03/13 13:42

Mandalore était tranquillement installé dans la salle d'étude de la bibliothèque du Krak lorsqu'un sentiment de malaise le prit.

Ce sentiment lui paraissait familier mais sans toutefois qu'il puisse le reconnaître.

Il se détendit, laissant ses pouvoirs se diffuser, se détachant de son corps, du temps pour comprendre d'où venait cette sensation.

Au bout d'un moment, Mandalore ressentit le faible écho d'une voix, il se concentra plus intensément dessus :

-Ah enfin jeune humain, tu en mets du temps... Viens vite ici, affaire urgente !

Bien sûr il avait reconnu la voix de Maël, le vieux Dragon Blanc qui lui avait octroyé son Don.

Si ce Dragon qui passait son temps enfermé dans sa caverne trouvait quelque chose d'urgent, il vaudrait mieux le prendre au sérieux...

Rouvrant les yeux, le jeune homme fut surpris de constater que cet épisode avait duré presque toute la journée et comprit alors pourquoi le vieux Dragon avait rouspété.

Sans préparatifs, Mandalore rangea les mémoires d'Ombre-Lune sur l'étagère, sortit et, suite à une transformation rapide, s'envola à toute vitesse en direction de la cuvette dans laquelle Maël veillait sur la Source.

Le voyage était long malgré la vitesse développée par les ailes gigantesques.

Arrivé au-dessus de la cuvette, Mandalore se retransforma en humain et plongea dans les eaux pures, cette chute le revigorant et le préparant à revoir son père Dragonnique.

Traversant la chuted'eau derrière laquelle l'attendait un spectacle qui ne manquait pas de lui couper le souffle même après la deuxième visite, il se retrouva devant le museau de Maël, qui faisait presque la taille de Mandalore, seulement quelques heures après l'appel à le rejoindre.

-Ah te voilà enfin...

-Désolé, j'ai fait aussi vite que j'ai pu. Qu'est ce qui s'est passé ?

-Tu n'as rien senti ? Tu n'as pas capté l'appel ? Décidément, tu apprends moins vite que je ne l'aurais cru.

-Ce n'était pas vous qui cherchiez à me contacter... ? Je suis un peu perdu là.

-Oui j'ai cherché à te contacter mais avant, tu as bien du ressentir quelque chose, une autre sensation non ?

-Je n'avais pas fait la distinction, mais oui, j'ai ressenti deux choses différentes. Qu'était-ce ?

-Des Dragons... Ils sont plus nombreux qu'ici mais plus menacés. Je n'ai pas pu en savoir davantage, ce n'était qu'un appel à l'aide bref mais assez puissant pour traverser des dimensions.

-Comment ça des dimensions ?

-Ils ne viennent pas d'ici. Tu m'as fait une promesse lorsque tu as quitté ces lieux, lorsque je t'ai octroyé notre Don. Il va être temps de la tenir. Des Dragons ont des problèmes, tu vas voler à leur aide.

-Quoi ? Oui bien sûr, je ne voyais pas les choses autrement mais... Comment je dois m'y prendre pour traverser des dimensions ?

-Trouve déjà des compagnons de route. Seul, tu n'y arriveras pas. Trouve ce qu'il te faut de compagnons, dans une semaine, je te recontacterai pour te donner des instructions. Prends ceci avec toi.

D'une poussée de sa patte avant, une magnifique épée à deux mains, de taille standard mais la garde remontant telles deux lames le long de la lame principale sans la toucher. Une arme magnifique et sur laquelle des reflets bleutés se promenaient.

-Euh Maël, qu'est-ce que c'est ?

-Une épée banane...

-Non mais les vagues bleues sur la lame ?

-Ah, c'est une épée enchantée, il me semblait que tu appréciais. Elle ne peut se briser, elle éclaire faiblement, et tes capacités d'escrimes se trouvent quelque peu améliorées. Ne t'attends pas à une surpuissance mais disons qu'elle pourra t'être utile.

Mandalore mit un genou à terre pour se saisir de l'épée et remercier celui qui lui avait offert.

-Oh merci Maël, je ne vous décevrai pas.

Sur ces mots, le vieux Dragon détourna la tête en soupirant, signalant ainsi que la conversation était finie.

Mandalore s'envola de nouveau vers les terres de Daifen, la joie de posséder enfin une telle arme semblant lui donner des ailes, il arriva plus vite qu'il ne pensait et placarda cette annonce sur le mur de la Taverne :

« Mandalore, le Dragon Blanc, partira dans une semaine pour une quête surement dangereuse et très longue. Est accepté qui se sent assez fort et intéressé. Rendez-vous devant ce panneau d'affichage dans sept lunes à partir du jour d'affichage.

Pour tout renseignement, contactez Mandalore par pigeon. »

Edité par Mandalore le 25/03/13 à 13:43

Roxar | 25/03/13 14:33

(sympa, je prépare une réponse et je poste ça dans la semaine ;))

Roxar, humble guerrier nain

Au jour du jugement, la plume du diplomate pèsera aussi lourd que l'épée du guerrier

Zorander | 25/03/13 16:06

Très joli, tu donnes envie de faire une réponse et de voir la prochaine étape !! :D

Khan Zorander - chef des orcs de l'Empire de Bandakar

Edité par Zorander le 25/03/13 à 16:06

Mandalore | 25/03/13 16:09

C'est le but ;)

Mandalore le Blanc.

Kei Kishimoto | 25/03/13 18:54

Il fait chaud dans la petite chambre : le feu dans la cheminée finit de se consumer et lance des reflets rouges sur tous les murs.
La jeune femme dort profondément : elle est pelotonnée sous sa couette, ne laissant à l'air libre qu'une épaule nue. Son souffle léger soulève à peine les épaisseurs qui la recouvrent et nul ne saurait dire dans quel monde imaginaire elle chemine. Le silence est à couper au couteau : il faut dire que tous les occupants de la Cité sont actuellement par monts et par vaux, en train de guerroyer sur différents continents, brandissant haut et fort la bannière de leur ordre, la célèbre Eclipse Noire.
Les lieux ont été laissés sous la garde du Dang-Dang, un horrible croisement entre un chien sauvage, un loup et un vampire, que seul Hans Echnabo réussit à dompter sans trop de mal. Keï Kishimoto, la dormeuse, se méfie beaucoup de ce Dang-Dang qui tente sans arrêt de renifler entre ses cuisses, ou de lui voler ses sous-vêtements, mais ça c'est une autre histoire.
Soudain un bruit de course effrénée vient troubler la quiétude du lieu. Puis un coup ébranle la porte de la jeune femme, comme si un corps s'était écrasé dessus, tandis qu'un hurlement se fait entendre :
- Au secours, vite, ouvrez-moi par pitié !
Keï ouvre un oeil puis les deux : que se passe-t-il ? Sans réfléchir, elle jaillit de son lit un couteau à la lame torsadée dans sa main droite et ouvre brutalement la porte de sa chambre qui donne sur un long corridor obscur. Un elfe se jette sur elle complètement affolé et la repousse en arrière tout en montrant du doigt le couloir et en balbutiant sous l'effet de la panique :
- Là...là... un.. mon...monstre !!
Deux yeux rouges s'allument brusquement tandis que des crocs acérés semblent surgir du néant. Keï se précipite sur la porte et la claque juste sous le nez du Dang-Dang qui grogne de dépit tout en s'écrasant le nez sur le bois rugueux. L'elfe soupire, se retourne vers Keï et devient brusquement cramoisi. La jeune femme se demande ce qui se passe encore, elle se retourne pour voir si rien n'a surgi de sous son lit puis brusquement comprend ce qui se passe : elle est nue !! Elle bondit littéralement dans ses draps et s'entoure à la hâte d'un drap. Puis elle dit méchamment :
- Maintenant ça va bien, j'espère que vous avez une bonne raison de me réveiller parce que sinon ça va barder !
L'Elfe se remet doucement du spectacle offert tout en tentant de remettre de l'ordre dans sa tenue puis il s'explique en tendant un parchemin à la demoiselle :
- Voilà, un certain Mandalore Le Blanc vient de publier ceci sur le forum, il nous semble que cela pourrait vous intéresser...
Keï saisit le document, le parcourt puis le rend à l'elfe :
- Et pourquoi cela pourrait m'intéresser selon vous ?
Son interlocuteur rougit de nouveau et Keï vérifie que le drap n'ait pas glissé, puis elle attend patiemment que l'elfe reprenne ses esprits :
- Ben nous savons que vous vous intéressez aux vieux écrits qui traînent dans la bibliothèque, que vous aimez les vieilles légendes qui parlent de dragons et que vous n'avez pas froid aux yeux, donc...
Keï soupire puis relit le parchemin plus attentivement. Des noms l'interpellent et éveillent en elle comme des étincelles, le mot "quête" et tout ce qu'il sous-entend l'attire plus que les autres.
- J'y connais rien en dragons, répond-elle à l'elfe, mais effectivement, je suis intriguée par la démarche et j'ai envie de me dérouiller un peu les os, va dire à ce Mandalore qu'il peut me compter dans sa troupe ! Et maintenant laisse-moi dormir, la soirée a été agitée !
Sans plus de cérémonie, elle se glisse de nouveau sous sa couette et se désintéresse de l'elfe. Celui-ci, apeuré, jette un oeil dans le couloir désert. Une voix ensommeillée sort de sous les draps et dit :
- Vas-y, le Dang-Dang est comme notre bon vieux Hans, il n'a pas de mémoire vive, il ne se souvient pas de ce qui s'est passé il y a moins d'une lune ! Avec un peu de chance tu vas t'en tirer, surtout si tu cours vite !
L'elfe ne se le fait pas dire deux fois et disparaît en moins de temps qu'il ne m'en faut pour l'écrire...

Keï Kishimoto, bonsaï !!

Oni-Link | 25/03/13 21:04

Alors que sa petite fée Nova tournait au-dessus de son ami se trouvant dans un profond sommeil, Oni-Link rêva encore de son passé anéanti par la révolution qui éclata au sein de son royaume. Des personnes, les mêmes, à chaque rêve mourraient devant lui sans qu'il puisse les sauver. Alors que ces soldats le forcèrent à fuir ce royaume ravagé par la haine du peuple, il voyait ses proches tomber un à un au combat, un combat organisé par des membres du conseil, détruisant ainsi son noyau.

Nova voyait clairement l'expression du visage de son ami, et ne pouvait cesser de pleurer cet être malheureux rongé par les souvenirs.

- Mon cher Oni...

Oni-Link tout transpirant se réveilla brusquement en hurlant tout en tendant la main devant lui comme s'il désirait plus que tout rattraper quelque chose, ou quelqu'un... :

- Light non !! Mon ami...

Nova virevolta tout en rassurant son ami :

- C'est fini !! Il n'y a personne ici Oni, c'est fini...

Tout essoufflé, Oni reprit ses esprits en murmurant encore et toujours :

- Maudit rêve. Pardonne-moi Nova de t'inquiéter autant...
- Que dis-tu, va, si je suis avec toi c'est parce que les étoiles l'ont demandé et aussi parce que je le souhaite de tout coeur.

Il regarda la petite fée en souriant, les larmes aux yeux et lui dit :

- Merci.
- Allé, il est temps de reprendre la route Oni ! Debout, tu n'as que trop dormi.
- Tu as raison, laisse-moi juste manger un peu de pain avant de reprendre notre route.

Oni ouvrit son sac et trouva du pain ainsi que des fruits ramassés sur leur route. Le plat n'était pas majestueux mais cela suffisait à maintenir les deux voyageurs sur pieds. Il mangea dans la hâte et se leva, vérifiant si son équipement était bien fixé.

- En route Nova, nous ne sommes plus très loin de la prochaine taverne où nous pourrons trouver de quoi souper et dormir. Tu dois être exténuée à me surveiller sans cesse.
- Un peu oui... Mais voir du monde nous fera le plus grand bien !
- Moi aussi... En route !

Au bout d'une journée de marche, la lune rayonnante et parfaitement ronde éclairée la route des deux aventuriers, qui s'arrêta à l'entrée d'une grande ville fortifiée mais étrangement vide. Nova, surprise par l'accueil, se demanda s'il y avait encore quelqu'un en ces lieux trop calmes.

- Peut être qu'ils dorment, il se fait tard...
- Essayons de trouver la taverne Nova. Tu as sans doute raison. J'espère...

La taverne se trouvait à une centaine de pas, mais Nova avait su la localiser d'en haut avec toutes ses fenêtres éclairées. Néanmoins personne ne se trouvait à l'entrée.

- Oni par ici !
- J'arrive !

Soudainement, Oni entendit des bruits de pas lourds. Il s'arrêta et se retourna lentement vers une ruelle sombre. Malgré sa faculté à voir dans la pénombre, le rôdeur ne pouvait décrire la créature qui se trouvait devant lui. Soudainement son ventre se mis à crier, mettant fin aux pas de la bête et au calme régnant dans la rue.

- Heu Nova... J'ai un souci...

La fée ne l'entendit pas et s'éloigna de son ami en direction de la taverne, curieuse de voir ce qui pouvait s'y passer. Pendant ce temps, Oni-Link ne voyait pas comment vaincre ce monstre et ne pensait qu'à une chose...

- Ahhhhh !!! Fuyons !!! Nova, vite, entre dans la taverne !
- Quoi ?? Mais...

Nova vit alors Oni courir au milieu de la rue avec une masse importante à ses trousses. L'elfe, épuisé de sa journée et de sa faim, ne souhaitait qu'une chose, boire une bonne bière et dormir.

- Fiche le camp, saleté ! Lâche-moi !!!

Il renversa les poubelles se trouvant sur son chemin et tout obstacle pouvant ralentir la course du prédateur.

- Vite, saute ! lui cria Nova qui avait réussi à ouvrir une fenêtre au rez- de-chaussé.

L'elfe sauta et entra de vive allure par la fenêtre que Nova referma aussitôt.

- Tu as le don de t'attirer les ennuis ! Qu'est-ce que c'était ?
- Je ne sais pas. Mais elle n'a pas traversé la fenêtre... On est donc en sécurité ici.

Le tavernier regarda les deux acolytes et leur demanda :

- He ! Vous foutez quoi ici ? Il y a une porte, vous savez ?

L'elfe noir se leva et mis la main derrière sa tête.

- Oui c'est évident haha, mais une créature étrange traine dans vos rues et à tenter de m'avaler...
- Hahaha ! vous avez croisé la chimère hahaha ! Une espèce de reptile avec des plumes de la taille d'un troll. Il s'est échappé du parc en fin de journée, il ne fait de mal à personne, expliqua le tavernier en plein fou rire.
- D'où le fait que les rues soient vides...

Les autres clients ayant entendu l'histoire gardèrent le silence dans la pièce... avant de tomber de rire de leur chaise.

- Non, s'il y a personne dans les rues c'est parce qu'il y a une soirée à la taverne ! Bière offerte par le chef ! Forcément, qui resterait chez lui ?! répondit en riant un client déjà bien ivre.

Plusieurs heures passèrent avant que l'elfe ne tombe sur le panneau des quêtes et aperçoive une offre, dont la prime n'était pas indiquée :

« Mandalore, le Dragon Blanc, partira dans une semaine pour une quête surement dangereuse et très longue. Est accepté qui se sent assez fort et intéressé. Rendez-vous devant ce panneau d'affichage dans sept lunes à partir du jour d'affichage. »

- C'est étrange de mettre une quête sans prime...
- Oui Oni, cela t'intéresse ?
- Nova, je n'ai pas combattu depuis 600 lunes et n'ai fait que fuir durant tout ce temps. J'ai besoin de me changer les idées.
- 600 lunes... à fuir nos malheurs. Je te suivrais !

Oni réserva une chambre et s'y installa pour encore 7 lunes.

Edité par Oni-Link le 25/03/13 à 21:08

Mun-doh | 25/03/13 21:07

Mun-doh et Gol'houm étaient en train de se saouler joyeusement à la taverne quand tout à coup un étrange être entra et placarda une affiche sur le mur de l'établissement. Une fois son travail achevé, il repartit aussi vite qu'il était arrivé.
- Tiens ... *hips* qu'ef'f'e que f'a peut bien être ? :o se demanda le gobelin en titubant jusqu'à la pancarte.
Il s'arrêta un instant le temps de déchiffrer le manuscrit.
- ... Alors ... f'est de Mandalore le dragon blanc ...
- ... ZzZz ...
- ... qui recherche de l'aide pour une quête périlleuse ...
- ... ZzZz ...
- ... qui sera d'ailleurs très dangereuse. Il y aura sûrement de la baf't...
*SHBLAM*
(onomatopée servant à décrire le bruit d'une tête de troll se fracassant la tête contre le plafond lorsque celui-ci se réveille brusquement )
- BASTON ?!
- Euh ... Oui, baf'ton ... :o
- Alors Mun-doh veut participer ! :)
- Euh ... répliqua timidement le gobelin. Je f'ais pas f'i le big boss f'era d'accord ... :o

À ces mots, une ombre surgit brusquement d'un coin sombre de la pièce (likeaninja !), puis s'avança vers les deux créatures vertes.

- Oh tiens ... Boff' :) F'ous nous af'ez entendu ? :o
- Oui, répondit l'individu d'un air sombre.
- Et ? ... F'ous êtes d'accord ?
- Oui. répondit il à nouveau avant de disparaître dans un nuage de fumée.
- Ah bien f'oila ! :) F'ous êtes content f'fef ? questionna Gol'houm en se tournant vers son compère. F'fef ? F'ous êtes oû ? :o

Le troll était déja en train d'inscrire une belle croix (sa signature, pas de moqueries :D) sur le bas de l'affiche du dragon blanc ...

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Mun-doh va où il veut !

Roxar | 26/03/13 00:17

(suite de [Lien HTTP] )

La fièvre épuisante torturait le jeune nain. Le feu dans ses veines bouillonait, il le sentait. La douleur était terrible mais Roxar ne sentait qu'une chose au fond de lui ... la Rage.

Cela faisait maintenant deux jours qu'il avait quitté le dispensaire de Blizzardhil et la bienveillante protection d'Urua. Il se croyait assez en forme pour rentrer chez lui mais le voyage en mer avait ravivé sa blessure. A moins que ce soit ce maudit mal de mer qui empirait les choses. Et puis cette eau ... toute cette eau ... quelle horreur.

Le navire avait fini par le laisser dans un port de passage, sur Lemurdhil. La terre ferme et le climat froid semblaient calmer ses crises mais les médecins du dhil étaient incapables de dire ce qui touchait le jeune guerrier. Le Dr Maison s'adressait à ses trois acolytes en tapotant un tableau avec sa canne :

- Bon, reprenons ! Quels sont les principaux symptômes ?
- Le patient souffre de nanisme.
- Non le patient est un nain, c'est pas un symptôme.
- Forte fièvre en l'absence de sueur. Hyperactivité musculaire et tachycardie. Peut être un lupus ?
- C'est jamais un lupus. Pour moi les céphalées aigües, les hallucinations et les crises de démences agressives sont plus parlantes. Et cette aquaphobie, c'est intriguant.
- Meu meu moi, jeu jeu je pense que l'hyperpilosité et et et et l'allongement temporaire des des des canines sont dé dé dé des éléments troublants.
- Ok ... bon toi t'es viré, je comprends rien à ce que tu dis. Pis les deux autres, vous confondez encore les symptômes et les causes : les céphalées et les hallucinations sont causées par la fièvre et l'hyperactivité musculaire et la tachycardie sont provoquées par les crises de démences ... qui peuvent être causées dans certains rares de fièvre Noire ... sauf que notre patient ne perd pas de poids.
- Cé cé cé cé pour ça que que que les autres symptômes sont sont sont si importants. Sa sa sa ça pourrait être un dérèglement hormonal ou ou ou une hémophilie porphyrique.
- Hum ... C'est pas exactement ça mais c'est la proposition la moins stupide qu'on est eu. Je te réengage.
- A un détails près ... il est vivant ce nain ... et sa morsure n'a rien d'une petite morsure de vampire.
- C'est pour ça que j'ai dit que ce n'était "pas-ex-ac-te-ment-ça" vous m'écoutez ou bien. Non je crois que c'est ...
CRASH
- La lycanthropie !!!
- Non, j'allais dire une rage porphyrique animale. Mais allez-y détaillez moi votre idée, je pourrais toujours la réfuter et vous prouvez que j'ai raison.
- Non Docteur, je crois que le Dr Forebonhomme veut dire que le patient souffre vraiment de lycanthropie.
- Vous vous y mettez aussi ... mais qu'est-ce qui vous fait croire que c'est ça ?
- Dé dé dé dé derrière vous !!!

Derrière le Dr Maison, un trou dans le mur laisse apparaitre une montagne de poils hérissée de dents ... et un regard mauvais et sanglant.

- On avait tous tort ... c'est bien un Lupus mais pas celui auquel on pensait ...

**

Quelques heures plus tard, au fin fond d'une foret, Roxar se réveille, nu comme un ver dans la neige. Il est recouvert de sang. Sa rage s'est appaisée mais il ne se souvient de rien. Cependant, il sait. Une chose horrible s'est passée. Sa fièvre est tombée. Il sent dans sa bouche le goût ferreux du sang humain et ce sang sur ses mains n'est pas le sien. Il se sent étonnament bien ... trop bien pour être franc. Il y a dix lunes encore, il aurait vomi à la simple pensée de ce qu'il a pu faire ... mais aujourd'hui il ne se sent même pas coupable. En tout cas pas encore ... Une odeur. Il sent l'odeur d'un feu au loin. Un feu de bois. Du chêne. Qui serait assez bête pour faire bruler une essence si précieuse. Et comment sait-il que c'est du chêne qui brûle ? Et puis où il est ce feu dont on ne distingue pas la fumée en fait ? Roxar se mit en marche et après quelques minutes il finit par apercevoir la fumée, et après une bonne heure de marche, il en trouva la source ... le port et l'hospice qui l'avait abrité.

Au milieu des ruines, les scènes de massacres se succédaient, quelques rescapés fuyaient et les maisonnées étaient en flammes. La culpabilité était arrivée mais pour une raison qu'il ignore, elle était moins lourde que ce qu'elle devrait être. Peut être l'état de choc ... Après tout, c'était surement une de ses voix qui avait pris le dessus, le forçant à faire des choses inommables. Cependant ... cependant il sentait qu'il était lui même différent ... et ses voix ... ne parlaient plus.

**

Après avoir fouillé les décombres, Roxar avait récupéré ses affaires et se tenait fin prêt à partir. L'immense étendue d'eau le rendait mal à l'aise mais il voulait quitter le continent au plus vite et laisser ce drame derrière lui.

Il prepara une barque et se dirigea vers le continent tout proche de Winterfelldhil ... une fois à la surface de l'eau, il l'entendit ... un hurlement de loup dans le lointain ... un appel ... c'était Werewolf. Mais comment pouvait-il savoir tout ça ?

"- Parce que tu es un loup maintenant.
- Tiens le vieux, j'avais finir par croire que vous étiez partis.
- Tu ne te débarrasseras pas de nous comme ça gamin.
- Lili, tu es là aussi ?
- Oui.
- C'est à toi que je dois ce bain de sang ?
- Pas exactement.
- Tu ne m'as pas écouté jeune nain, tu es un loup désormais. Tu n'as eu besoin de personne pour faire ce massacre.
- Te moques pas de moi le vieux, tu veux dire quoi là, que je suis un loup-garou ? Ahaha ... risible.
- Pourquoi donc ? Tu n'as pas été mordu récemment ?
- Ben si mais Werewolf n'est pas un ...
- Sans blague gamin, tu crois vraiment à ce que tu dis ? Tu trouves pas qu'il était bizarre ton gus ?
- Tu veux dire que j'ai ... Lili, est-ce vrai ?
- Oui Roxar, sans nous tu n'aurais épargné personne."

Plus tard Roxar atteint les rivages de Winterfelldhil mais son esprit n'est pas à la conquête. Il tente, pleine lune après pleine lune, de contrôler sa malédiction mais en vain.

**

Les lunes passent, les dhils s'enchainent, sans qu'il puisse parvenir à maitriser quoique ce soit. Il décide de s'enfermer les soirs de pleine lune pour protéger ses hommes en attendant le jour où il parviendrait à prendre le dessus.

C'est alors qu'on vient lui apporter la nouvelle. Un jeune humain cherche des compagnons pour se lancer dans une quête longue et difficile. Peut être l'occasion de se changer les idées, de découvrir le monde sous une autre facette. C'est décidé, il rejoindra l'aventure. Il envoya un messager au jeune Dragon Blanc lui annonçant qu'il pourrait compter sur sa claymore pour son aventure.

Roxar, humble guerrier nain

Au jour du jugement, la plume du diplomate pèsera aussi lourd que l'épée du guerrier

Edité par Roxar le 26/03/13 à 00:38

Zorander | 27/03/13 10:30

Zorander arriva sur les terres de Daifen après un long voyage à dos de cheval. Il étira ses muscles puissants de son cou, de ses bras et de ses jambes, un peu engourdi par le temps passés à cheval. Son armure poussiéreuse, aux armes de son clan (des cornes imposantes sur un bouclier clouté), avait besoin d'être nettoyée et entretenue rapidement.

L'orc en était sa vingtième monture, tant la faim était tenace et les quelques humains croisés n'avaient pas réussi à la combler.

Il ne rêvait que d'une bonne taverne, d'un bon et pantagruélique repas et de dormir deux jours sans être dérangé, hormis par quelques belles autochtones.

Malheureusement, le panneau indiquait que le prochain village était encore à 5 heures de cheval. Prenant son mal en patience, il continua sa route, humant l'air à la recherche d'odeur lui permettant de faire un petit en cas.

Au détour d'un virage, il aperçu une forme allongée au travers du chemin. Zorander s'approcha et constata que la forme était d'origine humaine et semblait bien mal en point.

Il l'appela :
Hé toi, qu'est que tu fous en travers de la route, dégage de là, j'ai faim et je suis pressé.

Sans réponse, il se décida à descendre de cheval et pris sa hache à double nommée La Faucheuse, qu'il avait toujours dans son dos. Cette hache avait été forgée par les meilleurs forgerons orcs du royaume de Bandakar et enchantée par le premier Shaman de la Première Tribu, avant son départ. Elle était réputée incassable et ses lames ne s'émoussaient pas. Il avait pu le constater à maintes reprises et même les meilleures armures de paladins étaient découpées comme une vulgaire tranche de rôti.

Alors qu'il se trouvait à moins d'un mètre, la forme se releva et poussa un long sifflement, une dizaine de brigands sortirent des fourrés, armés de lance, épée et masse d'armes.

Le voleur devant lui prit la parole :
Bonjour, Noble Sire, je me nomme, Jagang et te propose de nous faire don de l'ensemble de tes possessions en échange de la vie sauve.

Zorander regarda la petite troupe et dans un grondement guttural annonçant une violente colère, répondit simplement : NON !!!

Il fit tourner sa hache au dessus de sa tête et d'un seul mouvement décapita 2 voleurs ayant eu l'audace de s'approcher un peu trop près de lui.

La suite du combat ne fut que bruits de corps tranchés, d'armes éclatées et de gémissements et cris d'hommes à l'agonie.

Au bout de quelques minutes, il ne restait que Jagang, le chef de cette troupe de pieds nickelés, qui avait perdu son épée et la main qui la tenait.

Zorander approcha de lui, sa main puissante vint enfermer le cou du malheureux voleur et le souleva d'un mètre au dessus du sol.

D'une voix suave, Zorander lui expliqua la suite des évènements : Cette petite distraction m'a mis encore plus en appétit et tu seras le premier que je vais déguster. Tu seras encore vivant quand je commencerais à te bouffer et tes cris serons une douce musique à mes oreilles.

Jagang tremblait comme une feuille mais parvint tout de même à articuler :
Vous êtes très fort et vous semblez n'avoir peur de rien. Je connais un seigneur qui cherche des guerriers pour une quête périlleuse. Si vous me laissez la vie sauve, je vous donnerais son nom et où le trouver.

Zorander réfléchit à sa proposition. il venait d'arriver sur ses terres et n'avait pour le moment aucun autre but que de manger, dormir et prendre un peu de bon temps.

Mais la promesse d'une quête dangereuse et de combats acharnés, prenait le pas sur sa faim.

Accouche, c'est qui ce seigneur et où je peux le trouver ?

Il s'appelle Mandalore et vous le trouverez au prochain village, il a planté un panneau juste devant la taverne, vous ne pouvez pas le manquer. Je peux y aller ?

Zorander regarda Jagang dans les yeux et lui répondit :
Non j'ai faim, je vais te bouffer mais je vais juste te tuer avant

Il serra le coup du voleur et entendit le craquement des vertèbres, puis le corps de Jagang s'affala sur la route.

Zorander finit son repas et se remit en route, tout joyeux à l'idée de partir guerroyer. Il prit une chambre à l'auberge en attendant le départ de cette nouvelle quête.

Khan Zorander - chef des orcs de l'Empire de Bandakar

Ombre-lune | 27/03/13 13:38

Les Dragons. Lorsque la magie menaçait de disparaître, d'un monde ou d'un autre, toujours il se trouvait un être, fou ou sage, pour faire appel aux Dragons. Souvent, la plupart du temps à vrai dire, sous prétexte de leur porter secours, on racontait parfois qu'ils devenaient mortels lorsque la magie s'estompait. En réalité, les Dragons étaient intrinsèquement liés à la magie, en étaient-ils issus ou au contraire la magie était-elle issue d'eux, nul n'était en mesure de répondre à cette épineuse question. Toutefois, c'était bien davantage l'âme des mortels qui souffrait de l'absence de magie que les Dragons, car pour eux, une vie durait des siècles, et le temps ne leur importait pas. Ils se retiraient simplement, attendant un âge meilleur, errant sans notion temporelle dans leurs pensées et dans leurs trames, qu'ils parcouraient sans hâte, prêts toujours à s'arrêter un instant sur quelque monde en mal de cracheurs de feu.

Dans un lieu retiré de tout, isolé du monde par des brumes qui se faisaient lune après lune plus infranchissables, une sombre citadelle veillait sur une terre oubliée de tous, ou si peu s'en fallait que la différence n'aurait pas même mérité d'être considérée si cette histoire n'y prenait quelque racines plus ou moins occultes. Le dernier Dragon de Daifen y demeurait. Oh, il restait bien une ou deux Dragonnes, quelques Wyvernes et autres sous-parents des Seigneurs des Nuées, mais de véritable Dragon, adulte et en pleine possession de l'ancestral pouvoir de cette race, il n'en demeurait plus qu'un aujourd'hui, et ce Dragon sommeillait depuis de longues lunes à la manière traditionnelle des siens, enroulé confortablement sur un colossal tas d'or. Ses rares instants d'éveil n'étaient plus dus qu'à la visite occasionnelle d'une jeune humaine nommée Elynn qui venait lui conter les principales nouvelles de Daifen, un monde qu'il avait autrefois aimé et longuement parcouru. Pour ce qu'il s'en souvenait, il croyait même y être né, mais cela n'avait plus la consistance d'une certitude, car dans ses errances mentales, le Dragon revivait les vies de ses ancêtres et les différentes existences en venaient à se confondre en une seule, étrange et dérangeante car pourvue de plusieurs naissances et de son lot de morts. Parfois, il rêvait qu'il avait eu une épouse, des enfants et des amis, mais cela lui semblait remonter à si loin qu'il ne savait plus très bien si cela avait eu un jour quelque réalité, ou si son esprit par trop solitaire imaginait ces farfelues pensées. Elynn lui assurait que cela était véridique et ne datait que de quelques mois, mais elle mettait un peu moins de conviction à le lui rappeler à chacune de ses visites. A sa décharge, le Dragon Noir sombrait dans une étrange apathie chaque fois qu'elle évoquait le sujet et cela clôturait invariablement leurs rencontres, ce qui la chagrinait profondément. Elle avait connu le Dragon avant qu'il ne se retire du monde des vivants, devait son existence à son père, et ne comprenait pas ce qui avait pu abattre à ce point le sauvage chevaucheur d'orages. Du jour au lendemain, il avait délégué toutes ses charges, celles de l'empire des Noirs à son commandant et ami Troëren, celles du Royaume des Éléments à qui les avaient voulues, et s'était enroulé là, dans sa salle souterraine aux fabuleuses richesses, pour n'en plus bouger.

Pourtant, un jour en apparence semblable à tous les autres, il se réveilla malgré l'écrasante solitude, une légère inquiétude chevillée au corps. Ses derniers rêves avaient été désagréables, évoquant trahison et chantage dont il ne se souciait pas vraiment de connaître la source, ce n'était ni la première fois ni la dernière, mais il sentait que son trouble venait d'ailleurs. Il lança son esprit dans les trames, les examinant longuement avant de discerner enfin une piste. Mandalore...Mandalore le Blanc...Ombre-Lune grimaça légèrement, les relations entre les Noirs et les Blancs n'avaient jamais été amicales, mais il avait pourtant accepté de servir vaguement de mentor au jeune reptile, sans trop savoir pour quelle raison. Peut-être parce qu'il n'y avait personne d'autre. Cela faisait toutefois bien des lunes qu'il n'avait plus revu le jeune homme, le laissant à son gré parcourir la vaste bibliothèque de son Krak, mais la perturbation lui était liée, d'une manière ou d'une autre et le Noir n'aimait guère cela. Soupirant lentement, le grand Dragon s'étendit pour redonner un peu de souplesse à ses membres engourdis par son long sommeil, puis après un instant d'hésitation, se replia en maugréant. Elynn n'allait plus tarder à venir, elle saurait sans doute ce qui se tramait. Rien ne servait de se précipiter aux nouvelles d'autant plus que, pour ce qu'il en ressentait, elles ne le concerneraient probablement pas directement.

En revanche, il songea fugacement qu'il commençait à avoir faim, ou plus exactement, soif. C'était le prix à payer pour...pour quoi déjà? Hum, oui, un Don, le Don des Vampires, consenti par leur matriarche il y avait assez peu de temps. Le Dragon n'avait pas vraiment pris le temps de s'en imprégner, il se promit de remédier à cet état de fait d'ici peu, mais quelques années de sommeil supplémentaire ne pourraient lui faire que du bien, le carnage et l'orgie d'hémoglobine attendraient encore un peu. Et sans plus tarder, le Dragon Noir replongea dans son monde onirique.

Edité par Ombre-lune le 27/03/13 à 13:43

Mandalore | 27/03/13 17:27

(merci d'être passé ;) joli, j'espère qu'on en aura quelques autres au fil de l'aventure ^^)

Mandalore le Blanc.

Roxar | 27/03/13 17:42

(Un peu déçu que ça ne signifie pas que tu viennes mais c'est toujours plaisant de te lire :))

Roxar, humble guerrier nain

Au jour du jugement, la plume du diplomate pèsera aussi lourd que l'épée du guerrier

Dungarth | 27/03/13 20:50

Dungarth était à son bureau en train de planifier sa prochaine bataille. Son adversaire l'avait surpris et il avait par conséquent perdu plus de troupes qu'il ne l'aurait souhaité. Alors qu'il était concentré sur les fortifications ennemies, son fils adoptif Anatole fit irruption dans la pièce.

-Père! Père!, criait le petit, à bout de souffle.

-Qui a-t-il, Anatole, je t'avais dit de ne pas me déranger! J'espère pour toi que c'est urgent...

-Vous vous souvenez, père, m'avoir ordonné de traquer les déplacements de tous les seigneurs se trouvant sur une certaine liste, des gens avec qui l'Ordre de l'Éclipse Noire à eu à faire par le passé et qui ont plus ou moins disparu depuis?

-Si, je m'en souviens, répondit Dungarth, dont le ton s'était quelque peu calmé. L'un d'eux à refait surface?

-On rapporte que Mandalore serait devenu un dragon, père.

-De vieilles nouvelles, mon fils. Il n'a pas vraiment fait de sorties publiques, mais certaines langues sont moins liées que d'autres. Et il n'aurait pas pu garder cela secret trop longtemps, si tu veux mon avis.

-Mais justement, père!, s'écria Anatole en agitant un bout de parchemin. Il vient d'en faire une, sortie publique! Il a mis une affiche sur le mur de la taverne et il en appelle à tous les aventuriers suffisamment courageux pour accepter de le rejoindre dans sa quête. Il a même signé "Mandalore le Dragon Blanc"!

-Fais voir?

Anatole tendit le parchemin à son père qui le déroula et en fit la lecture.

-----
Mandalore, le Dragon Blanc, partira dans une semaine pour une quête surement dangereuse et très longue. Est accepté qui se sent assez fort et intéressé. Rendez-vous devant ce panneau d'affichage dans sept lunes à partir du jour d'affichage.

Pour tout renseignement, contactez Mandalore par pigeon.
-----

-Pas intéressé, fit Dungarth d'un ton sec.

-Mais père! Pensez à la gloire que cette quête vous rapportera!

-Mandalore ne voudrait pas de moi. Il semble en avoir contre l'Ordre de l'Éclipse Noire depuis la mort de Chaotica. Et si c'était vraiment une quête digne de mon intérêt, il serait venu me chercher en personne. Le simple fait de placarder ce torchon à la taverne me fait croire que ce sera une quête pour des débutants à qui on fait miroiter 2-3 piécettes.

-Mais...

-Suffit, Anatole!, tonna Dungarth en chiffonnant le parchemin avant de le lancer dans l'âtre du foyer. Laisse les enfants jouer et ne te mêle plus de cette histoire!

-Dungarth
______________________
La victoire dans l'honneur,
l'honneur dans la victoire!

Edité par Dungarth le 27/03/13 à 20:53

Wym | 28/03/13 09:07

Il y a quelques lunes déjà, Wym a débarqué sur les terres de Daifen avec pour seul bagage, une boussole et une carte grossière des terres d'où elles venaient et des abords des terres daifeniennes.
Jeune naine plutôt calme, Wym vivait parmi les siens, au fin fond d'une mine.
Depuis toute jeune elle s'est passionnée pour l'art, nain dans son cas, elle ne connaissait que celui-ci. Mais elle souhaitait faire connaître cet art, faire le commerce des articles de facture naine jusque dans des régions méconnues des nains.
Travaillant à la forge chaque jour, Wym avait dû renoncer à son rêve, sa famille et les dirigeants de son royaume ne souhaitant pas se mêler à d'autres populations que celle des nains.
Puis un jour, arriva un messager à la mine, couvert de sueur et de poussière, qui demanda à rencontrer le père de Wym.
Lorsque le messager s'en fut, le père de Wym la fit appeler. Ils parlèrent très longtemps ce jour-là dans le grand atelier de son père. Enfin, ils arrivèrent à parler du messager.
"Ma fille", avait-il dit, "j'ai ici un parchemin portant le sceau de lointains cousins. Ce sont les descendant de frères et soeurs de mes arrière grands-parents, qui ont choisi de partir conquérir le monde à l'époque. Il se trouve qu'ils ont perdu la vie et m'ont légué leurs terres, à moi, leur lointain cousin. Wym, je connais ton désir de voir d'autres horizons, ton désir de faire connaître notre art au-delà de nos mines. C'est la raison pour laquelle je t'ai fait appelé. Tu iras sur ces terres où vivaient mes lointains cousins, et tu prendras leur suite. Tu feras connaître notre art, tu développeras le commerce de nos armes, armures et autres."
Wym se senti frissonner et même rougir.
Son père poursuivit:
"Ma fille, si tu es d'accord, tu pars dès demain, le messager a par ailleurs rapporté avec lui un parchemin avec une carte tracée d'ici jusqu'aux terres de nos cousins. Il ya un autre objet, le messager a expliqué qu'ils appelaient ça "boussole" sur ces terres lointaines. Ca t'indiquera toujours le Nord par rapport à ta position et tu ne pourras pas te perdre a-t-il dit."
Le père de Wym la regarda un long moment puis demanda:
"Alors Wym, souhaites-tu remplir cette mission pour moi?"
Wym, les larmes aux yeux, répondit faiblement: "oui père. Mais ne te reverrais-je jamais?"
"Je ne pense pas ma fille, mais utilise les messagers pour m'apporter des nouvelles de ton succès". Va te reposer à présent et prépare un paquetage de voyage. Adieu, ma fille. Je crois en toi et en ta détermination. Ne renonce jamais. Que les Dieux te protègent.".

****
Après un voyage qui lui sembla interminable, Wym débarqua sur les terres daifeniennes et commença à tenter de s'orienter.
Mais ne connaissant que sa langue naine, elle eut du mal à trouver un lieu où se reposer et se restaurer.
Par chance, elle avait appris à lire, ce qui était peu courant dans les mines d'où elle était originaire.
A son réveil, après une nuit dans une taverne plutôt déserte, elle trouva une pancarte écrite en plusieurs langues et lut en langue naine l'inscription suivante: "barque pour Jongleriedhil, terres à conquérir".
Et c'est ainsi qu'elle s'installa sur son premier dhil et découvrit le monde de Daifen.

*
Quelques lunes plus tard, elle fut consternée d'avoir vu son petit royaume nain pillé, après avoir aidé les amis qu'elle s'était fait sur le dhil.
Elle s'en fut donc à la taverne, celle où elle avait passé sa première nuit.
Ce jour, la taverne n'était pas déserte, un humain y était installé, l'air rêveur.
Wym alla se servir une bière à la barrique puis en proposa une à l'humain.
Et c'est ainsi qu'elle fit la connaissance de Mandalore.
Lorsqu'ils se retrouvèrent les fois suivantes, Wym l'interrogea sur le monde de daifen, les différents clans, etc.
Et c'est lorsqu'il lui expliqua qu'il avait reçu le don du dragon, que Wym sentit sa curiosité redoubler. Elle voulait rencontrer un dragon, un vrai, pas un des dragon dont on ne parlait que dans les légendes.
Mandalore lui confia alors qu'un jour peut-être, elle pourrait assouvir sa curiosité et qu'il lui en reparlerait.

*

Depuis lors, Wym rêvait secrètement de dragons, de pouvoir visiter leur caverne, et savoir s'ils étaient aussi féroces et aussi beaux que dans les légendes.
C'est alors, il y a 4 lunes de cela, que Wym se rendit à la taverne après un long moment sans y être allée, dans l'espoir de retrouver Mandalore.
Elle voulait échanger avec lui, frustrée d'avoir une fois de plus, échoué dans sa quête de faire connaître l'art nain et d'instaurer le commerce de ses articles sur un dhil.
Certes elle avait trouvé un fidèle ami nain, ensemble avec d'autres alliés ils avaient bien travaillé, déroutant tous les seigneurs qui s'opposaient à eux. Son ami a eu la victoire, ce qui la consola quelque peu.
Elle ne trouva pas Mandalore ce jour-là, mais décida tout de même de se servir une bière. Et quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'elle vit un morceau de parchemin, placardé au-dessus de la barrique, sur le mur, qui invitait quiconque souhaitait participer à une longue et périlleuse aventure, une histoire de sauvetage de dragons, à contacter Mandalore le Blanc.
En lisant ses mots, Wym faillit en lâcher sa chope et décida de contacter directement Mandalore. Elle mit 4 lunes à rédiger une réponse , tant l'excitation était forte.

**

"Ami Mandalore, vous qui m'avez conseillé, écouté, vous avec qui j'ai tant partagé, je suis heureuse de vous faire savoir que je vous accompagnerai dans votre aventure. Je ne pourrai rater cela pour rien au monde. Je serai donc présente dans 3 lunes dans cette même taverne pour vous y retrouver. Sachez enfin que j'en ai parlé à mon plus fidèle compagnon et ami des dhils, le seigneur Firkgrug, j'espère qu'il sera des nôtres également.
Bien amicalement,

Wym ;)

Edité par Wym le 28/03/13 à 12:43

Kei Kishimoto | 28/03/13 17:43

Lorsque Keï entre dans la salle du Conseil, les conversations s'éteignent comme si un Dang-Dang avait cassé ses chaînes et se tenait si près des seigneurs de l'Eclipse que le moindre mouvement ou le moindre son de leur part pouvait signifier leur arrêt de mort. Le silence s'épaissit au point de sortir des couteaux pour pouvoir le découper en morceaux. Keï fait deux pas, s'arrête et regarde les personnes assises devant elle : Diablamat semble avoir un problème avec ses yeux au point de ne plus pouvoir les détourner de leur cible, Hans Echnabo a la bouche grande ouverte et ne s'en rend pas compte, Dungarth est immobile comme une statue de sel, Truhania n'ose plus respirer et du coup devient de plus en plus rouge et Port'nhawak ne sait plus quoi faire. Bref, vous l'aurez compris, l'entrée de Keï pose un gros problème à tous les valeureux guerriers de l'Eclipse Noire.
Insouciante de l'effet qu'elle produit, la jeune femme tourne sur elle-même, exposant son côté pile sans aucune vergogne, puis se replace face à ses amis et dit :
- Alors, vous en pensez quoi de ma nouvelle tenue de combat ??
Hans réagit enfin :
- Tu as de la chance qu'Ar ne soit pas là, sinon il t'aurait renvoyée te rhabiller !
Keï se rembrunit et des larmes apparaissent rapidement au bord de ses longs cils :
- Pourquoi ? demande-t-elle d'une toute petite voix...
Comme personne ne lui répond, elle tente de se justifier :
- Ben voilà, pour combattre il faut que je sois à l'aise, je veux ressentir l'air par tous mes pores, aucun tissu ne doit entraver les mouvements de mon épée et ceux de mes poignards, c'est une question de survie, alors je compte d'abord sur l'effet de surprise pour gagner quelques secondes qui s'avèreront essentielles pour l'issue finale...
Elle s'échauffe un peu, écarte les bras et là, toutes les mains se retiennent farouchement au bord de l'épaisse table en chêne car les deux obus qu'elle pointe insolemment en direction des membres de l'Eclipse sont sur le point de jaillir du micro soutien-gorge dont le rôle reste une énigme pour tout le monde...
- Vous comprenez ? demande-t-elle anxieusement...
- Hum, hum reprend Hans, il est évident que le guerrier qui va te voir apparaître dans cette tenue risque de mourir d'un infarctus avant même que tu ne le touches du bout de ta lame !
En effet, pour accompagner le soutien-gorge, la jeune femme a revêtu un mini-slip rouge aussi léger et aussi tentant que le reste... Dépitée, Keï se campe face à tous et dit :
- Bon, c'est pas grave les amis, je vais aller me changer. mais avant j'ai un truc à vous dire...
Les membres de l'Eclipse se figent dans leur fauteuil, droits comme des i :
- Je sais pas si vous avez vu, un dénommé Mandalore propose d'aller chercher des Dragons je sais pas trop où , mais j'ai décidé d'y aller et de tenter l'aventure. Je viens donc officiellement vous annoncer que je compte bien en profiter pour représenter l'Eclipse Noire et brandir haut et fort ses couleurs, noires évidemment vu que c'est comme ça qu'on s'appelle.. Et puis les Dragons j'aime bien ça, je sais pas s'il en existe vraiment mais je vous tiendrai au courant.. Voilà, bon je vous laisse entre vous, hein, je crois que vous avez des trucs à vous dire, moi je vais faire mes malles parce que je sais pas trop quel temps il fait là où je vais aller donc j'emporte tout !!
Et sans attendre de réponse, elle tourne le dos, offrant sa chute de reins aux regards concupiscents de ses compagnons d'arme, et sort de la salle du Conseil...

Keï Kishimoto, bonsaï !!

Roxar | 28/03/13 18:20

"Les membres de l'Eclipse se figent (...) droits comme des i :"

:D (et oui, je suis à la Fée maintenant ;))

Roxar, humble guerrier nain

Au jour du jugement, la plume du diplomate pèsera aussi lourd que l'épée du guerrier

Edité par Roxar le 28/03/13 à 18:21

Mandalore | 28/03/13 18:29

Elle va nous en faire baver littéralement si elle combat comme ça ^^

Mandalore le Blanc.

Dungarth | 29/03/13 14:29

Les discussions allaient bon train. De nouvelles alliances allaient bientôt être scellées, d'autres, plus anciennes, allaient être rompues. Tels un groupe de jardiniers, le Conseil de l'Ordre de l'Éclipse Noire prenait grand soin de retirer la mauvaise herbe afin de permettre aux nouvelles pousses plus désirables de croître jusqu'à leur plein potentiel.

Un page annonça alors la venue de Keï Kishimoto. À son air décontenancé, Dungarth compris alors que Keï avait encore fait des siennes. Avait-elle encore décidé de traverser le bâtiment vêtue d'une simple chemise de nuit? Le spectacle qui s'offrit alors à lui était cependant d'un tout autre niveau, et Dungarth dû fournir bien des efforts pour regarder Keï droit dans les... oui, les yeux, seulement les yeux.

Il était si concentré qu'il failli presque manquer les paroles de son amie.

Quoi?!?, pensa-t-il. Une tenue de combat? Personne avec un tant soit peu de bon sens et d'amour propre n'oserait combattre dans une telle tenue! Décidément, elle n'apprendrait jamais... Et en plus, elle comptait rejoindre l'expédition ridicule de Mandalore. Comme si l'Ordre de l'Éclipse Noire avait vraiment besoin d'être associée à ces bouffonneries de bas étage! Mais... avait-t-elle bien parlé de dragons? Au pluriel?

-Mademoiselle Kishimoto!, appela Dungarth. Un instant je vous prie.

-Euh... oui? Il y a un problème?, demanda-t-elle en se retournant.

Dans son entrain, le mouvement était un peu brusque et tout l'état-major de l'OEN eut la chance d'apprécier les qualités de « l'armure » de la demoiselle en tant qu'outil de distraction plutôt que de protection. Dungarth jugea alors préférable de se lever afin de se diriger vers la fenêtre. C'est ainsi, regardant vers l'extérieur les mains croisées dans son dos dans la posture du repos attentif du soldat qu'il poursuivit la discussion.

-Vous avez mentionné des dragons?

-Oui, Dungarth, répondit Keï. J'ai pas trop suivi ses explications, mais Mandalore a parlé d'aller chercher des Dragons quelque part, dans un autre monde, je crois. Ou il s'agit de les sauver? Peu importe! Des dragons, de l'aventure, ça va être génial, non?

Les dragons, songea Dungarth, sont des créatures très rares, même que l'espèce était presque éteinte sur les terres de Daifen. Et on proposait maintenant d'aller en trouver dans un autre monde, où ils étaient peut-être toujours très nombreux... La quête de Mandalore devenait tout à coup bien plus intéressante.

Dans la fenêtre, les reflets de la lumière des divers brasiers et torches créaient une illusion de mouvement. Perdu dans ses pensées, Dungarth cru y apercevoir sa terre natale. Mais comme à chaque fois qu'il y pensait, le paysage enchanteur se transforma rapidement. Son oncle et sa faction rebelle avaient mis fin au règne paisible du père de Dungarth et avait mis tout le royaume à feu et à sang. Ruines et cendres étaient tout ce qui restait de l'héritage de Dungarth. Son peuple avait été réduit à l'esclavage et, depuis ce temps, Dungarth s'était efforcé d'obtenir la puissance nécessaire à sa libération. Mais, pour la première fois depuis bien longtemps, une faible lueur d'espoir scintillait à l'horizon. Dans sa vision, Dungarth se vit chevauchant un magnifique dragon, menant une glorieuse charge aérienne. Si cette quête est couronnée de succès, se dit-il, des dizaines de dragons me devront potentiellement une grosse faveur. Rien ne pourrait résister à l'assaut d'une armée de dragons. Un nouveau chapitre inédit de l'histoire militaire pourrait être écrit sur ses exploits et sur les stratégies qu'il utiliserait dans la reconquête de ses terres.

Un sourire carnassier se dessina alors sur le visage de Dungarth. C'est avec une passion nouvelle qu'il s'adressa donc à toute la salle.

-Mes frères! Comme dans toute chose, il est important que l'Ordre de l'Éclipse Noire fasse preuve de solidarité. C'est pourquoi j'ai décidé d'accompagner Keï Kishimoto dans cette quête. Nous partirons d'ici peu, et j'ose espérer qu'à notre retour les bardes chanteront déjà nos nombreux exploits!

Les membres de l'OEN présents dans la salle se remirent à discuter vivement de ce revirement de situation. Quand tous se furent quelque peu calmés, Dungarth pris congé de ses frères et invita Keï à le suivre. Une fois à l'extérieur de la salle du Conseil, il dégrafa sa cape et, d'un geste théâtral, la fit tournoyer avant de la déposer sur les épaules nues de la demoiselle, qui se trouvait alors prisonnière, en quelque sorte, de la cape et des bras puissants du chevalier.

Ce fut au tour de Keï de rougir quand, d'un mouvement très peu subtil de la tête, Dungarth parcouru l'intégralité du corps de la jeune femme, des pieds à la tête. Son regard finit enfin par croiser celui de Keï, et elle pu y voir danser la flamme d'une intensité très inhabituelle chez Dungarth. Sans briser le lien ainsi formé, le chevalier referma la cape avant de s'adresser à celle avec qui il allait partager la route.

-Demain matin à la première heure, dans mes quartiers. On ne partira pas tant que tu n'auras pas visité mon armurier.

-Mais... la mobilité, tu en fais quoi?, demanda Keï. Je tiens à ce que mes mouvements soient fluides, sans encombre! Je ne porterai pas de grosses plaques de métal comme les matamores dans ton genre!

-Du cuir... Définitivement du cuir, dit Dungarth, tout bas, avant de s'éloigner en riant.

Décidément, songea-t-il, cette aventure ne serait peut-être pas aussi ennuyante qu'il ne l'avait imaginé initialement...

______________________
La victoire dans l'honneur,
l'honneur dans la victoire!

Edité par Dungarth le 29/03/13 à 14:29

Galatee Pendraggon | 29/03/13 22:18

Un cri, un rêve, un souffle.

Elle sursauta dans son sommeil. Mais qui pouvait bien l'avoir remarqué et s'inquiéter de ce mouvement involontaire? Elle était définitivement seule.
Personne ne l'accompagnait plus et elle s'arrangeait bien le reste du temps pour se mettre à l'abri des profiteurs de tout espèce.

Lovée en chien de fusil contre le tronc pluriséculaire du vieux chêne, telle Viviane dans les bras de Merlin, elle s'abandonnait à la dimension onirique. Ses pouvoirs de Haut-Rêveur étaient en sommeil depuis longtemps et elle n'avait plus le don de modifier la réalité par la trame de ses songes. Et pourtant. Pourtant en cet instant, ce cri, ce rêve, ce souffle...il était évident que quelque chose changeait.

Ses capacités avaient brillé un instant, comme électrisées puis tout de suite après engourdies. Elle ne s'était pas réveillée pour autant. Mais la suite de cette nuit-là laissa un goût de magie sur ses lèvres au petit matin. Cela ne la trompa pas. Un appel. Un appel puissant et ancestral. D'autres avaient du le sentir et bien mieux le comprendre qu'elle. Il allait falloir les trouver et les rejoindre.

La reine exilée avait tout de suite compris que le monde courrait vers son évolution. Le monde. Lequel?

Elle s'étira. Cette partie d'elle qui ne s'épanouissait pas dans la dimension de cette réalité, mais qui faisait partie d'elle pleinement, était douloureux comme si enfin un afflux de sang lui redonnait sensations...

Tout n'était pas perdu après tout se dit-elle, un léger sourire au coin des lèvres. Elle inspira un grand coup d'air frais et se mit à glisser silencieusement au sein de la forêt.
N'y avait-il pas dans les ombres de son sillage comme 2 grandes ailes étirées qui battaient d'excitation?

Seul un observateur attentif et téméraire au delà de la raison, seul un fou, aurait pu surprendre ce battement de paupières verticales révélant un instant des yeux de reptile ors et verts magnifiques.

Bien.

Enfin. Déjà.

Galatée, reine mère.

Lyra Méfinnlath | 30/03/13 14:10

Lyra n'avait pas été très présente dans les dernieres lunes. Elle décidait du continent ou aller combattre mais elle laissait son royaume à son maître d'armes. Elle avait peaufiné l'éducation d'Eragonnes. Ombre lui avait montré a devenir guerrière et dragonne, Lyra lui apprenait le reste. Elle n'avait pas compris les règles essentiel d'une société, les sentiments étaient absents de sa personnalité, elle avait rudement manqué d'amour et n'avait pas connu les joies et les peines de l'enfance. Elle était jeune quand elle avait commencé sa quête. Puis les liens importants lui avait semblé si futile, si fugace qu'elle n'avait priorisé sa puissance brute. Pourtant, chez les Noirs, il existait un lien incassable pour les membres de la famille, un lien de sang sacré et tous si conformait, tous le désirait.

Puis, un jour qu'elle se promenait, elle tomba sur l'annonce de Mandalore. Un souvenir, une trame, quelque chose résonnait dans ce nom. Elle ne l'avait point vu souvent, elle ne le connaissait que peu. Par contre il recherchait des compagnons de route. Elle savait ce qu'il restait a faire. Chaque dragon avait sentit une onde de choc, une sorte d'appel fugace, distordu et instable, remettant l'équilibre en cause. Elle avait récupéré de ses perditions dans les trames et de son enlèvement mais elle était lasse des aventures pour le moment. Elle rentra donc chez elle.

Elle regarda Eragonnes s'entraîner avec les armes forgées pour elle. D'un noir éclat, ils étaient la pièce maîtresse d'un arsenal dragon sous sa forme humanoïde. Puis elle sut. Elle sut que le temps était venu de la renvoyer dans la vie.

-Eragonnes, il est temps pour toi de reprendre ta route. Tu es, a mes yeux et dans mon coeur, la digne héritière de la lignée. Je n'ai été dragonne que pour te permettre de voir le jour sous cette forme. Je servirai Ombre, je le protègerai toujours comme un frère, mais je ne serai jamais apte a avoir ton avenir. Ton chemin commencera par une quête auprès de Mandalore. Tu as senti les trames il y a quelque temps, il est donc important qu'au moins un dragon noir y participe. Ombre ne peut pas, il a autre chose, et moi, je n'ai pas ton âge, je n'ai pas tes armes, je n'ai pas reçu le même entraînement que toi. Puis, il s'agit du moment idéal pour juger de ce que tu as appris. Je saurai.

- Mais mère, au dernière nouvelle, Mandalore n'était pas très heureux de ma réaction a ton égard. Et puis, je ne lui ai jamais donné d'explication ou information...

-Ne t'inquiète pas, il comprendra ta présence. Puis, je crois lui avoir expliqué moi. Il en va de l'avenir des dragons.

Une embrassade rapide et Eragonnes prit le chemin. Il était temps pour elle de reprendre le flambeau que sa mère lui donnait. Elle représenterait les Noirs s'ils le fallait et dignement cette fois.

Lyra Méfinnlath

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