Forum - Bérékit. (Au commencement).
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Paserbe | 31/12/09 10:56
(Hrp Bonjours à tous! Voilà je me lance...)
De l'ombre à la lumière de feu. (Partie 1)
Tout d'argent et de rouge, un rayon de lumière,
Frappa de son ardeur le contour indistinct
D'un esprit vivifié, sous l'or du crépuscule.
Il traverse sans force une onde qui ondule.
Il forme alors un pont sur lequel, par instinct,
Paserbe part enfin, mortel et solitaire.
Il quitte un monde d'ombre, au silence fatal,
Ou le soir est paré de teintes inconnues.
Les fleuves coulent, loin, et les couleurs du fiel
Tout de rouge et de noir drapent aussi le ciel.
Mortels quand vient la nuit, ô douleurs éperdues !
Règnent l'onde et le sort en son monde natal.
Elémentaires d'eau aux tristes exigences,
Aragnes d'émeraude illuminant le noir,
Ornent l'infâme endroit où vivait le fantôme.
Le ciel déploie, enfin, sa couleur monochrome ;
Et son gris anthracite, enveloppant le soir,
S'agrémente toujours du parfum des vengeances.
Il se retourne alors, et sans plus un regard,
S'engage sur le pont, le rayon de la lune.
Il amène, épuisé, en un lieu hors du temps,
Ses pas, ô gel et glace, en un désert de vents ;
Et son souffle gelé, caressant chaque dune,
Lance le désespoir de cet esprit, hagard.
Il poursuit son chemin, auréolé de peine,
Martyr dans l'infini, dans l'abîme du sort,
Le mistral des douleurs dispersant sa substance.
Et sous sa croix d'épine, ô fatale souffrance,
Il avance toujours sous le vent de la mort,
Tirant sa belle ardeur du fiel et de sa haine.
Mais enfin il distingue, au loin sur l'horizon,
Un éclair tout de noir qui annonce la terre.
La courbe inachevée a bientôt terminé
Son oeuvre de transport de l'esprit azuré.
Il laisse cependant une rancoeur amère,
Sur le fantôme honnête empli de déraison.
Se dressent dans le loin de parfaites falaises,
Des fleuves de carmin, cascades de magma
Des étangs, tout de noir, et des chutes de lave.
La hauteur ici est seule petite entrave,
Et le silence est maître en la moindre sigma.
Tout est calme à jamais en ce monde de braises.
Les phénix, flamboyants, d'un vol impétueux,
Sur la terre de sang étendent leurs deux ailes,
Déployant, dans les cieux, leur grande majesté,
Leur beau roi imposant sa belle volonté.
Paserbe, ici astreint aux flammes éternelles,
Demeure, patient, auréolé de feux.
De la lumière de feu vers cristal bleu des eaux (partie 2)
Dans l'abyssal gouffre des âmes funèbres
Paserbe protège sous son aile d'ombre
les êtres chimériques au coeur trop sombre
Prince nocturne des impurs, lui, Ténèbres.
Condamné depuis l'origine du Divin
à veiller les âmes de l'enfer des flammes,
il garde par ruse ces êtres infâmes,
espérant toujours sa délivrance en vain
"Pourquoi Éternel m'avoir ainsi désigné?"
Le cri est supplique, trop longtemps retenu.
Le Tout-Puissant, de répondre, s'est abstenu.
"À mon sort terrible dois-je me résigner?"
Une nuit, enfin, la Voix se fait entendre.
Céleste, caverneuse, rauque, elle dit :
"Tu seras délivré de ton destin maudit
dès qu'Une te jettera un regard tendre."
Suspendu sur les voûtes noires, obscures,
peu à peu, s'amenuise son espérance,
car les saisons le laissent dans ses souffrances.
"Connaîtrai-je les joies que la Vie procure?"
Au-delà du royaume sibyllin, glacé,
caressant savamment l'éternelle clairière,
sylphide évaporée, elle règne, Lumière,
dorée sous le faisceau de fluides enlacés.
Chaque aube ressuscitée, la prêtresse s'éveille.
Intense est son désir de ne jamais croupir.
Chérissant ce voeu secret d'un premier soupir.
Étendant son aura lumineuse, elle veille.
Depuis la brise de la nuptiale aurore
jusqu'au zéphyr de la douce tombée du jour,
elle supplie le temps; "serai-je ainsi toujours?"
Un voile de nostalgie l'envahit encore.
Soudain, elle perçoit au loin un appel jaillir.
En son sein, elle distingue la profonde clameur
qui dans le matin clair, va réjouir son humeur.
Au fond de ses entrailles, elle se sent défaillir.
Guidée par son âme, voilà le seuil atteint.
"C'est en ce gouffre, j'en ai la certitude
qu'est celui qui chassera ma solitude."
Sa chaleur embrase la noirceur du satin.
Lumine ferme les yeux pour y puiser de l'or,
le cristal bleu des eaux, et d'un puissant essor
sur le prince de feu écarte la détresse
déposant sur son coeur un regard de tendresse.
Fraternellement,
Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.
Edité par Paserbe le 31/12/09 à 10:58
Noir-feu | 31/12/09 12:25
Azdraël Gstelis | 31/12/09 12:30
Celimbrimbor | 31/12/09 13:08
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Paserbe | 31/12/09 13:48
Merci pour vos encouragements.
Fraternellement,
Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.
Shadee | 01/01/10 14:56




